éHO
CHOVPER,
v. n. (
Marécha!L. )
c'ell beurter
du
nié
COf]tre terre. Le cheval a ce défaut
>
lorfc¡ue dans
fes dilférentes allures il ne leve pas les ptés aífez
raur.
P"oye{
CHEVAL.
•
CHOQUARD,
voy<{
CNotJcAS ROUGE.
,
CHOQUE
ou
CHOC, f. m. efr un outil dónt les
T:Jiuz_peliers
fe fervent pour donner -au feutre la forme
~e
chapea
u,
&
pour faire defcendre également la fi–
" elle jufqu'au líen, c'ell-a-dire jufqu'a l'endroit ou
les bords du chapeau fe terminent
&
touchent au
tommencement de la tete. On he fe fert de cet ou–
tü
q~i'apres
que la ficeUe a éré defcendue jtúqn'alt
bas de la forme, pat le moyen d'nn autre outil qu'·
bn appelle
avaloire.
Le
choque
ell fai t de cttivre & de figttre preft¡ue
guarrée, mais un peu tourné en rond afin de mieux
embraífer la forme dlt chapeau.
n
a deux ou trois
J;ignes d'épailfettr, cinq pouces de hauteur,
&
un
peu plus de largeur ; le hattt qtti luí rient lieu de poi–
gnée, ell fait du meme morceau de cuivre ·roulé a
¡onr ,
&
d'environ tm.pouce de diametre. Lecha–
peli\!r üenr cet inllrumenr de la main droire;
&
en
le preífant fortement fttr la ficelle par fa partie infé–
rieure, il la fa ir defaendre également jufqu'anlien ,
&
répete
cette
opérarion tout autottr du chapeau.
.Voye{ lafi.g.
13.
Pl. du Chapelier.
L'ouvrier doir avoir foin qúand il dohne cette fa–
~on
au chapean, que la forme foit pofée horifonta–
lement
&
de niveau fur une plaque de fer, afinque
le líen du chápeau foit égal par-tour, & que la for–
me ne foit pas plns haute d'un coté que de l'autre.
.Voye{ l'article
CHAPEA
U.
CHOQVER LA TOURNEVIRE,
(Marine.)
c'eft
fé–
h auífer la tournevire fur le cabellan, afin d'empe–
c:her q,u'elle ne fe croife ou qu'elle ne s'embarraífe
Iorfqu on la vire.
.Voy<{
a
l'article
CABESTAN, l'in–
commodité de cette manceuvre,
&
les meilleurs ou–
v rages que nous ayons fur ce fujet. (
Z)
CHORÉE, f.
m.
(Bdles-Lmr.)
c'cll, dans l'an–
«:ienne poéúe Greque & Latine, un pié ou une me–
fure de vers compofée d'une longue
&
d'une breve,
comme
arma.
On I:appelle plus ordinairement
tro–
ckie•
.V<ry<{
TROCHÉE.
(G)
"CHORAGES; f. m.
(Hijl.
anc.)
partie des théa–
tres anciens : c'en étoit comme le fond des coulif–
fes:; c'efr-la qu'on difpofoit quelquefois des chceurs
de mnúque,
&
qu'on gatdoir les habits
&
les inf–
tnunens de la fcene; c'efr de la que l'ori tiroit tout
ce
qui paroilfoit aux yeux: d'ou l'on voit que ces
endro¡ts devoient erre aífez fpacieux.
Y.
THEATRE.
"CHORAULE, f. m.
(Hijl.
anc.)
on donnoit ce
no.m. chez les Grecs & chez les Romains,
a
celui
qtü préíidoit
(ltr
les chceurs. Celui qu'on voit dans
les antiqttirés du
P.
Montfaucon,
tom. 111. Planche
cxc.
cll reveru d'upe tunique '
&
tient de chaque
main
~me
flure dont le petit bout efr appuyé fitr fa
poi-trine,
CliO.Q.JJAPSUS,
f.
111.
efr le nom Ioarin d'une
colique qu'on appelle autrement
volv1dus,
pailion
iliaque ,_ou colique de
mij'erere
;
quoique d'autres
prétendetlt que c'ell une efpece particuliere de co–
lique de
mij'erere,
Voyez
MISERERE
&
lLIAQUE.
Ce mot efr ordinairement Grec ,
X"'pJ'a.'i'~<,
com•
pofé de
;topJ'~,
bo¡yau,
&
Jm7uv,
noüer.
Galien la définit une tumeur ou enflftfe des in–
teilins greíles, qtÜ les fait paroltre pleins
&
tendns
co=e une corde. Archigene la dillingue du
mij'e–
rere'
& la fait coníiller en une tunieur
a
un certain
endr.oi~des intefrins g¡·efl es , laquelle s'affaiífe
&
cede Lorfqu.'on la prelfe avec la main : il ajoíhe qu'·
elle eíl: extremement dangereufe, & que fouvent
elle faite mourir le malade en trois ou quatre he
u–
r es' a moms qu'ellc ne vienne
a
fuppurarion ;, ce
~tti
meme ne
fah
pas entere ceJI'er tOilt-¡\-fait le dan•
e
11
o
J&,
ger.
i1
eA cepend.ant probable
cp.tele
chordai>J'tts
n'eil:
ríen aun·e chofe que le
mij'erere.
Celfe n'eh faifoií'
pas non plus deux maladies diftin'tl:es.
:Vvye{
Co.:
LIQUE DE
MISERERE.
CHOREGE, f.
m.
c'étóit chez les C rees le
di~
reél:eur de leurs fpe.B:acles; il en regloit les dépen–
fes ' foit qüe le 'fpeél:ade fe donna\: a fes frais' foit
qu'il fe donnílr altx frais du public. Ainíi la fonél:ion
du
chorege
d'Athehes étoit la m!!me que celle de no•
tre
di~eél:eur
d'opéra .
,
.
1
•.
,
.
CHORÉGRAPHIE, f. f. oil
1
are
d'éctire la Janft
ébmme le cllant;
a
l'aide de cataél:eres
&
de figures
démonfrratives: c'efr
un
de ceux que les anciens ont
ignorés , ou qui n'á pas été tranfmis jufqu'a nous.
Auctin auteur connu n'en fait mention avaht le dic–
tionnaire de Furetiei-e : il y ell parlé d'un traité cu–
rieux fait par Thoinet Arbeau , itJ'¡primé
a
Langres
en
1588,
intitulé
Orchéfographie.
Thoinet Arbeau eíl:
le premier
&
peut-etre le feul gui ait penfé a tranf"
mettre les pas de la darúe avec les notes du chant:
mais il n'a pas été fort loin. Son idée efr la chofe qui
mérite le plus d'éloge.
Il
portóit l'air fur des lignes
de muiique a l'ordinaire '
&
il écrivoit au-<leífus de
chaqtte note les pas
qu'~l
croyoit qu'on devoit exé–
curer: quant au chemin qu'il convenoit de fuivre
&
fur lequel ces pas devoient erre exécurés fucccf–
íivement, ou il n'en
dit
ríen,
0 1.1
ill 'explique
a-peu~
pres en difcoms.
Il
ne ltti vint poihr en penfée d'en
faire la figure avec des lignes, de pivifer ces lignes:
par des portions égales correfpondantes aux mefu_,
res , aux tems , aux notes de chaque tems; de don.!
ner des caraél:eres difrinilifs
a
chaque mouvement •·
& de placer ces caraél:eres fm chaque diviúon cor.:
refponclante des lignes du ehemin, coinme on a fait
depuis.
L'órdré qüe nous fuivrotis dañs cet anide ell ilonc
déterminé par l'expoíition metnede l'art.
Il
faut com"
mencer par l'énumération des mouvemens' paífer
a
la cdnnoiífance des caraéteres
qui
déíignent ces
m
ou·
vemens,
&
finii par l'emploi de ces caraél:eres, re–
latif au but qu'on fe propofe, la confervation de lá
danfe.
Dahs la daJ;tfe on fe fei-t de pas , de pliés, il'éle"
vés, de fauts, de cabrioles , de combés, de gliífés
i
de toúrnemens de corps, de cadences, de figures_,
&c.
La poíition ell ce qüi marque les différentes útua-'
tions des piés pofés a terre.
Le pas ell le mouvement d'un pié d'un lieu a un
autre.
Le plié efl: l'inflexidn des genbux.
L'élevé elll'exteníion des genoux plies
~ ces
deux
moitvemens doivent toftjours erre pré'cédés l'ün de
l'autre.
.
Le fauté ell l'ailion de s'élancer en l'air, enforte
qué les deuxpiés qtÜttent la terre: bn commence par
un plié, o n etend enfuite avec vltelfe les deux jam-'
bes; ce qui fait élever le corps qui entrame apres ltti
les jambes.
La cabt'iole efr le ba:ttement des jamhes
qué
l'orí
fait en fautant, lbrfque le corps efr en l'air.
Le tombé
e.frla chftte du corps, forcée par forl.
propre poids.
Le gliífé efr l'aél:ion de mouvoir le pié a rerre
fan~
la qüitter.
Le tourné efr l'aB:ion- de mouvou· le córps d'uri
cOté ou d'un
autté.
1
La cadence efila connbilfance des diffei-entes me–
fures & des endroits de mouvement le plus marqués
dans les airs.
La figure efr le chemiri qúe l'on fuit eri danfanr.
La falle ou lo théatre efr le lieu ou l'on danfe :
it
éít
ordinairement quarré ou parallélogramme, com·
me on voit en
A BCD ,jigurepr•m.
de
Chorégraplúe.
A B
efi le devane" ou le ví,s-a-vis des fpeé\:atew·s
pla~