CHO
.2
pouffi:!r leurs-dents; felon.d'autrcs obfcrvateurs;
daos la- grolfelrc , les comh:lotions, la doulcur,
&c.
Il eft certain que toutes ces mala<lies,
' quelques
autres,
Cont
alfez. fréquenunent nccompagnées d'un
:flux
bilieux. par imervalles ,
&
qtu
eft
purement
fymptomacique.
Il
faut bien alors fe garder d'em–
ployer les
vomiti~,
les purgatifs, & les échauffans ;
rnais
jlmut
appaifer ce mouvemem fpafmodiquepar
d es anodyns , des fromachiques, des remedes pro–
pres
a
calmer l'irritacion des nerfs, (uivant les ca
u–
fes qui la jJroduifent.
SesJYmptom•s.
Quant
a
l'hi:fioire de cene maladie
idiopatiguc, n?us obférverons que le
cholera
p~e_n~
d'ordinarre fub1temenr. Les malades ont
a
la vente
des rapports acides·, nidoreux , ou purrides ; des
douleurs pungicives dans l'eíl:omac & daos les in–
teftins ; des cardialgies , & du mal-aife dans les par–
ties circonvoifines ; mais c'eíl: tout d'un coup, & en
meme tems ·lis font affiigés de "<Tomillemens & d'u–
ne grand - évacuation de matiere.
Il'
orendent d'a–
hord les reíl:es des alimens, puis des humeurs hilieu–
fes tantot -jaunes' tantot vertes ou noíres' melées
plus ou moins de rnucofité, rnais toujours corrofi–
ves, & accompagnées de rapports, de flatuofité ,
&
quclquefois de fang. L'évacuation de toutes ces
matieres fe fait
a
différens intervallés, fort voifins
les uns des autres. D'aiileurs on reífent encere dans
les inteíl:ins des douleurs aigues avec picoremens ,
enflure du ventre, horhorigmcs , contoríions & con–
vullions. On eíl: encare affligé d'anxiété, de naufées,
decardialgie ; &dans leref1e du corps, de chaleur,
d'inquiétude ' de fievre' de rrilfons' de foibleífes .
Sr
le mal.augmentc, la foif devient gra nde , les
enrémités entrent en convulfion ou fe rerroidiífent;
le
hattement du creur ne fe fait plus felon l'ordre
naturel; le diaphragme eíl: fatigué par des fecouífes
tle hoquet; les urines font retenues ; le corps fe cou–
vre de fueur froide; on tonlbe dans des défaillancés
profondes , & qui tiennent quelquefois de la fynco–
pe. Enfin le vifage
p!Uit ,
les ycux fe ternilfent, la
;voix eíl: entrecoupée, & le pouls foible, vacillant,
venant bientot
a
ne plus hattre , le malade meurt.
La tenninaifon de ce mal eíl: prompte ; & s'il dure
fix jours, c'eíl: qu'il dégénere en une a
m
re maladie;
auffi Afclépiade la définit-ilune évacuation tres-vi–
v e
&:
~s-prompte
des humeurs hors de l'eíl:o
mac &des inteffins, pour la diíl:inguer de l'af!eaion
crel.ia–
que , dans laquelle l'évacuation fe fa![ avec
m01nsde vivacité
&
de promptitude.
Le
clwlua-morbus
eft aífez. commun en été , plus
en automne qu'au prínrems,
&
plüs au printems
qu'ert hyver.
11
fe déclare prefque toujours
a
la fin
d e l'été, vers le commencement de l'automne , &
alors c'e!J: un mal quelquefois épidémié¡ue.
11
eíl: plus
.fréquent
&
plus cruel dans les pay s chauds que dans
les climats doux & tempérés. Auffi lifons-nous , dans
l'l.ijloire nawre/ledes l ndes de
Bo
ntius, liv.
JY .
c. vj.
&
dan.<
!U
voyages
deThevenot,
part.l.ll.ch.x.
·que
les
ct.oleYa
font endénUques pa
rmi les habitans de
l'lndc , de la Mauritanie, & de
1'
Amérique.
D ans la diífelli on des fuj ets morts du
cholera,
on
trouve d'ordinai re les uns ou les autres des dé–
-rangcmens fuivans ; favoir les inteftins grelcs, fur–
t out
~e
duodenum
& l'orilice droit de l'eíl:omac, gan–
g_renes • couverrs de hile & teintsenjaune a l'exté-
n eur •les co d ·
b'l' · '
{Ji
Jft
h '
la veficul
n
Ults 1
1arre;; exce
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du fiel aggrandie , ou extremement fl.a f–
&'e ;
~
caf."! cholidoque
prodi~ieufument
dillendu,
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que
015
ouven: aux envuons du pylore por-
ar ee moycn
1 bil
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e daos l'efiomac,
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j
S
VCtnes de r efiontaC gonfleeS
J'
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ptp Oon tOmbé OU froncé du coté de
e om c.
Yoye;_A8. med.
B erol.dec. , •.
-vol. 8 .
Tho–
-mas Ba rthol.
tm. x¡.
lujl.
'.
Cabrolius '
obftrv.
CHO
anru. 6.
D iemc.rbroek:,
an~L.
lib. l. cap.
ii¡.
Dolzus.
Encycl. med, ltb. 1/I. cap.¡v.
Bonet
,ftpukhru.
Rio–
lan ,
anthropol. lib. JI. cap.
x .
&c.
Son
Jil!J<
,fts ca
uf
es
&
fu
effiu.
U
s'enfuit de
ces
ohfervatiom faires fur un grand nombre de cadavrts
que quoique le íiége du
cholera
foi t dans
l'efioma~
ou dans les inteftins , pn le doit établir particulie–
rement dans le
drtodenum
& dans
1~
conduirs biliai–
res : c'eíl: par cette raifon que toutes les parties
du
fyíl:eme nerveux , entre lefquelles il y
a
fympathie
font ici affclh!cs.
TI
n'eíl: guere poffiblc de li.>.'l:r
ail~
leltrs le fi-'gc du
choúra,
fi
l'on confidere attcntive–
ment fa caufe matérielle; car les
mati~res
rendues
l:ant par le vomiífement que par les fclles
font prc/.
que roujours bilieufcs'
&
nevarient'
pa;
rappon
1
la quantiré de hile dont elles font chargées , que du
plus au moins :
fi
elles prennenr dilférentes cou–
lems , fi elles font tantot jaunes ou venes,
&
tan–
t6t noires ' c'eíl: qu'il fe joint
a
la hile des humeurs
étrangercs ' acides ' piruiteufes ' faJines '
&
meme
dn fang. Or le melange des marieres rendues par le
vomiíferr.ent ou par les felles , avec la quantiré
Clr·
cetlive de hile dont elles font chargécs , ne fe pcut
faireque dans le
dtLOdenum;
c'cft le feuldes inteffins
<¡ui donne lieu, par fa fituation
&
fes courbures,
a
la formation
&
il
l'accroiífemcnr des mariera
acres;
&
par l'influx qui s'y fuit
de
la hile
&
du fue
pancréatiquc, au melange de cene humeur avec ce¡
matieres.
Le picotement de
la
tunique nerveufe, qui tapiiTt
l'efiomac & les inteftins, eft la caufe immo!diare du
dzolera
,
d'ou fuit la contrafrion convulfive de
ces
vifceres ,
qui
augmentée fucccflivemcnt par la
qua·
lité corroftve des matieres , caufe des douleurs pun–
gitives, I:Jncinantes, avec la cardialgie. Cettc con–
trailion agit dans l'efiomac
&
dans le
tluodmum
de
has en-haut, conrte l'ordrenaturel; aulieu que dans
les autres inteftins elle agit de haut en-has ; c'dt
pottrquoi il y a vomiífement & diarrhéc en méme
tems.
La
confuifrion ípafmodique de toutes ces par·
ties doit naturellement empl!cher J'afflucncc des hu–
rneurs qui s'y portent en a!Jondance, de reparrer
Ji.
hrement dans les veines. Par la confpiration des
nerfs
le mal s'étend
aux
parties adjacentes;
c'e/1
par
e~
moyen que les conduits biliaires fonr alfcc–
tés , irri tés , & contrainrs de fe vuider dans le
Jw.
denum
:
fi l'agitation violente qui les accompagne
paífe jufqu'au creur, il:y: aura palpitation; fi
eU
cp~rvient au diaphragme, il
y
aura hoquet;
fi
elle
fef.utfentir
a
la veffie, il y aura dyfurie; fi elle s'ér
end ~la furface du corps , il y ama froideur des
eJrtt¡;lll)o
-r:és;
&
{j
les membranes du cerveau & la moelle fpo–
nale en font artaquées , il y aura rnouvcmcns
con-
-vulfifs & épileptiques.
.
. La matiere peccante qui pwduit de fi terribles ef–
fets doit étre d'une nature ext:remement acre
&
(311·
ftique ; elle doit tenir quelque chofe des poi(ons ;
car les effets des poifons fur le corps, font fembla·
hles atrx fymptomes du,
cholaa.
.
.
.
Q uant aux caufcs genérales
&
parucuheres
ljlll
peuvent produire cene maladie, elles fonr en
gnnd
nombre &
il
feroit difficile d'en faire l'énumüa·
tion exalle.
Il
y a quelques caufes
procatar~iquts
qui
peuvent s'y joindre , teiles que la
co~lüruuon
-chaude de l'atmofphere ; des débaw:hes frcquentes
de li
eurs pendam l'été ; des alimens
gras •
purn:
des, & bilieux, réunis aux liqueurs fermcntces_.
la chaleur & le refroidiífemenr du corps qlll fuccc·
deront aux déhauches; les pallions v¡ol
tes daJU
ces circoníl:ances ,
&c.
S on prognoflic.
Comme cene maladie eft des
~~~
aigues ,
on doit la juger mortellc ; le nombre
~
'
violence des fymptomes regleron! le progn
6:
¡·
Plus la mariere
vacuée eíl corrohve , la
(o