Table of Contents Table of Contents
Previous Page  387 / 940 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 387 / 940 Next Page
Page Background

CHdf:

'cr-ibCZÍM,

(Géog.)

villé de

Moldav~e,

i'ur

les

frontieres de Pologne, íi.1r le Niefier.

Long.

44·

.5o.

iat.

48.

.5o.

CHOES

'011

CHOUS,

(

MydlOL.)

nom du fecond

jo ur de la ffite des Anrhiheries.

Voy<{

ANTHISTE–

)HES. Ce jour chacun büvoit daos fon propre por,

de

;x.óo

, ' vaij[eau

a

hoire.

CH<

EUR,

f.

In.

(Belles-Leet.)

daos la Pbéíie dra–

m atiq\Je, íignilie un ou pluíieurs

afleurs

qui fo nt

fup~

}Jofés fpeél:ateurs de la piece, inais c¡ui témo ignent

de tems en tems la part qu'ils prennent

a

l'aél:ion pat

des difcours

~ui

y

font liés, fans pouttant en faire

une partie eflent•elle.

· M. D acier obferve, apres Horace, que la .tragé–

tiie n'étoit daos fon origine qu'un

chaur

qui chanroit

tles dithyrambes en l'honneur de Bacchus, fans au–

tres. aél:eurs c¡ui déclamaKenr. T hefpis, pour foula–

ger le

clutur,

ajoC1ta un aél:eur qui récitoit les avan –

tures de

quel~ue

héros. A ce perfonnage unique Ef–

chyle en ajouta un fecond,

&

diminua les chants

pour donner plus d'étendue au dialogue.

On nomma

épijOdes,

ce que nous appellohs au–

jourd'hui

afles,

&

qui fe trouvoit renfermé entre

les chants du

cltamr. Voy<{

EPISODE

&

ACTE.

Mais quand la tragédie eut commencé

a

prendre

\.me meiUeure fomle, ces récirs o u épifodes qtti n'a–

voient d'abord éré imaginés que comme Un acceífoi–

re pour laiífer repofer le

clttzur,

devinrent eux-mé!–

mes la parrie principale du poeme dramatique, dont

a

fon tour le

cltaur

ne fut plus que l'acccífoire : mais

c es chants "\ui étoient auparavant pris de fujets dif–

féren s du recit y furent ran'l.enés; ce c¡ui contribua

beaucoup

a

l'unité du fpeétacle.

.

Le

chaur

devint mé!me partie intérefle e dalis l'ac–

rion, quoique d'une maniere plus éloignée que les

perfonnages qui y concouroient: ils rendoient la

uagédie plus réguliere

&

plus variée; plus régulie–

r e, e n ce que chez les anciens le lieu de la fce ne

étoit rot•jours le devant d'un temple , d'un palais ,

o u quelc¡u'autre endroit public:

&

l'aétion fe paffant

entre les premieres perto nnes de l'état, la vraiffem–

bla nce exigeoit qu'elle eC1t beaucoup de témoins ,

qu'elle inréreffílt tour un peuple ,

&

ces rémoins for–

m oient le

chaur.

D e plus, il n'ell: pas naturel que

des gens intéreffés

a

l'aél:ion,

&

qui en attendent l'if–

fu e avec imparience, refient toC1jours fans rien di–

re : la raifon veut

á

u

cdnrraire

qu'ils

s'entreriennent

de ce qui vient de fe paífer, de ce qu'ils ont

a

crain–

d re ou

a

efpérer' lorfque les pri•1cipaux perfonna–

ges en ceflant d'agir leut en donnent le loiíir; &

c 'efi auffi ce qui faifoit la matiere des chanrs du

chO!ur.

lis contnbuoient enco re

a

la variéré du fpec–

t acle par la. mufique

&

l'harmonie, par l<;s danfes,

&c. ils en augmentoient la pompe par le"nombre des

aéteurs, la magnificence

&

la divcríiré de leurs ha–

bits, & l'utilité par les inílruffions qu'ils donnoient

aux fpeél:ateurs; ufage auquel ils éroient parriculie–

rement defiin és , comme le remarque Horace daos

fon art poétique.

L e

chreur

ainíi incorporé

a

l'aaion, parloit quel–

quefois dans les fcenes par la bouche de fon chef,

qu'on

appelloitchoryplze'e:

daos les inrermedes il don–

n oir le ton au reíle du

chreur,

qui rempliffoir par fes

chants t our le rems que les aéteurs n'étoienr poinr

fur la fcene; ce qui augmentoit la vraiífemblance

&

la continuiré de l'aél:io n. Outre ces chanrs qui mar–

quoienr la diviíion des aél:es , les pedonnages du

chreur

accornpagnoient quelquefois les plainres

&

les regrets des aél:eurs fur des accidens funefies arri–

v és dans le cours d'un aél:e ; rapport fondé fur l'in–

rérh qu'un peuple prend ou doit prendre aux mal–

h eurs de fon prince. Par ce moyen le théatre ne de–

meuroit jamais v uide, & le

chreur

n'y pouvoir é!rre

Tegardé comme un perfonnage inutile.

.Tomelll,

. O n régát·dé commé une faute daos qlieÍques pie"

tes d'Euripide, de ce que les chants du

chaur

font

entierement détachés del 'aél:ioh, comme ifolés,

&

ne naiífenr point elu fond du flljet. D 'autres

póe~

tes, pour s'épargner la peine de corhpoférdes

c/zaurs

&

de les aífortit· aul< principaux évenemens de la

piece, fe fonr co ntehtés

1l'y

inférer des ó des mota–

les qui n'y avoienr pqint de rapporl; tbutes éhofes

contraires au but & ;\ la fonél:i bn des

cluzurs:

tels

(ont ceux qu'on ttohvé daos les pieées

ae

nós an-"

ciens tragiques , Garnier, Jode!le , &c. qüi par ces

tirades de fen terlces prétendoicnt imiter les Grecs,

fans fait'e attention que ceux-ci n'avoient pas unÍ-'

quement imaginé

le

ch<tur

póur débirer froidement

des fentences.

D ans la tragédie moderrle on a f1¡ppriméies

chaurs,

íi nous en exceptons

I'Adzalie

&

l'

Ejlher

de Racine

~

les violons y

fuppléen~ .

D acier blame avec raifon

<:e derhier ufage , c¡ui

o

te

¡'¡

la tragédié une partie de

fo n lufire : il trou ve ridicule que l'aaiort tragique

foir coupée

&

fufpendue par des fonates de muíi"

que inílrumenrale ,

&

que les fpeél:ateurs qui fonr

1Ltppofés émCts par la t epréfenrarion, rombenr dans

t~n

calme folldáirl ,

&

faffent diveríion avec !'agita-'

u on que la piece leur

á

laiífée dans !'ame , pour s'a"

mufer d'une gavotre. Il croir c¡he le rétabliflement

des

cluturs

feroit 'néceífaire, non- fettlement ponr

l'embelliífemenr

&

la régularité du fpeél:atle , mais

encore paree qu'une de íes pltts u riles fonél:ions chez

les anciens étoit de reél:ifier par des réflexions qui

refpiroient la fageffe

&

la vertu, ce que l'emporte-'

rl1eí1t des paffions artachoit atlx aél:eurs de trop fort

óu de moins exaa ; ce qtt.i feroir affez fó uvent né-.

Ceffaire parmi"les modernes.

Les principáles raifb ns qu'on appotte pour jufii.:

fier la íi.•ppreffion des

c!taurs,

font que bien des cha–

fes doivent fe dire

&

fe paffet' en fecret, qui forment

les

(cenes

les plus belles

&

les plus touchanres, dont

on fe prive des que le lieu de la fcen e efi puhlic ,

&

que rien ne s'y dit qu'en préfence de beaucoup de

fémoins; que ce

clzaur

c¡ui ne defemparoir pas du

rhéatre des anciens

1

feroit quelquefb•s fur le norre

un perfonnage fort tncommode:

&

ces raifo ns font

tres-forres, eu égard

a

la confiirurion des tragédies

modernes .

M. D acier obferve encore qué dáns l'ancienne

comédie il

y

avoit Lin

cluzur

que l'on

nommoit"grex:

que ce n'étoit d'abórd qü'ttn perfonnage qtt.i parloit'

dans les antre-aél:es; qü'on y en ajoílra íhcceffive–

ment deux, puis trois, & enfin tant, que ces comé–

di<!s anciennes n'éroient pre fque qu'tm

¿ftaur

perpé-'

tuel qui faifoir aux fpeél:ateiu·s des leo;:<ms de verru .

Mais les Poeres ne fe co nrinrent pas rofijours

dan~

ces

bornes;

&

les perfonnage faryriques qu'ils in–

troduiíirenr dans les

chreurs ,

occaíionnerent lem'

fuppreillon dans la coméclie nouvelle.

V .

CoMÉDI

E.

Domzer le cht2uf,

c'étoir, chet les

Crees,

acheter'

la piece d'un poere,

&

fairc les frais de la reprefcn–

tarion. Celui qui faifoit cette dépenfe s'appeUoa

a

Arhenes

chorege.

On confioit ce foin

il

l'archonre,

&

chez les Ro mains aux édiles.

Voyt{

ARc HONTE

&

E

DILE.

D if{ert. de

M. l'abbé Vatri.

Mém . de

tAcad.

des B elles-Lett. tome

V III.

(G)

CH<I!:UR

efi dans nos églifes cette partie la plu

voifme du granel autel, féparée de la ncf par une di:

viíion

&

o rdinairement environnée d'rm ou deux

rangs d e íiéges o u fta]es

Otl

fe tiennem fes chanoi–

nes , pr(hres,

&

hab_iru~s,

pour chanter l'oflice di–

vin. Le

cltreur

eíl: ordtnatrement devanr le granel auJ

tel du co té du peuple; cependant il efi quelquefoi

derriere, fur-tout dans les églifes d'Italie; on voit:C

meme deux

cfzt2urs

en plufiettrSégJifes, !'un dcrriere

le granel aurel ,

&

l'autte fur le elevan

t.

.Ce mor vient, felon Iíidore,

a

coronis circon.fl.a"-'

Zz