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Tic a fon progr<:s dércrnúné, auquel la hall"e méme
doir aiTujcttir fa marche particuliere. En faifanr dé–
pcndrc les accords
&
les chiffres qui les énoncem
des notes d<.: la baiTe
&
de leurs difierentes marches ,
n nc monrrc que d.:s combinaifons de l'hannonie,
a u líen cl'cn montrcr le fondement; on mulriplie
a
l'infini le pelÍt nombre des accords fondamcnraux ,
&
l'on force en quelque maniere l':tccompagnareur
de perdre ele vt1e
.l
chaquc iníl, nr la vérirable fuc–
ce/Iion harmonic¡ue.
M. Rameau , .apres avoir fait de cres-bonnes ob–
fervarions fur la méchanique des doigts dans la pra–
tique de l'accompagnemcnr , propo/é d'autres chif–
fre bcaucoup plus limpies , qui rendenr cet accom–
pagnemenr rout-11-fai t •ndépendant ele la baiTe-con–
tinuc ; de forre que fans égard
a
cettc baiTe
&
fans
mcmc la voir, on accompagneroir fur les chiOTes
fculs avcc plus ele précifion , qu'on ne peut fa ir.::.par
l a mérhode érablie
~vec
le concours de la baiTe
&
eles chiiTres.
-
Les chiffres inventés par M. Rameau indiquent
d eux chofes :
1 °
l'harmonic fondamentale dans les
accords parfairs , qui n'ont aucune fucceffion nécef–
f.,ire, mais qui co nfiatent tof1jours le ton : -.". la
li.tcce/Tion harmonique dérerminée par la marche ré–
gulicre des doigrs elans les accords diO'onnans.
Tour cela fe fai t au moyen de fepr chiffres feule–
menr: t
0 •
une letrre de la
va
mme indique le ron' la
tonique, & fon accord; /i
1
on paiTe el'un accord par–
fair aun autre, o n change de ron , c'efi !'affaire el'u–
n e nouvelle lcttrc:
2 ° .
pour pa/Íer de la tonique
a
un accord diiTonnanr , M. Rameau n'admet que /ix
manieres , pour chacune defquelles il érablit un /i–
~ne
particulier; favoir , r
0
un
X
pour l'accord fen-
1tble: pour la fcprieme diminuée, il fuffir d'ajot1ter
11n b-mol fous cer
;
2 °
un
2
pour l'accord de la fe–
conde fur la tonique ; 3
°
un 7 pour fon accord de
fepticme ; 4° cerre abbréviarion
aj.
pour fa lixtea¡oü–
t ée;
~o
ces deux chiffre
; relatifs ,\ cetre tonique,
p our l'accord qu'il appelle
d< ttue<-quart<,
& qui re–
vienr
a
l'accord de ncuvie¡nc de la fccondc note; 6°
enfin ce chifFre 4 pour l'accord de quartc
&
quinte
fur la dominante_
•
3°. Un ac ord diLronnant cfi fuivi d'un accord
p arlc•it, ou d'un atltrc accord diLronnanr; tlans le
premicr ca
l'accord s'indiquc par une lettre: le fe–
cond cas fe apporte
a
la méchanique des doigts ,
voy<{
D o JGTER; c'efi un doigt qui doir dcfcendre
d iatoniquement , ou deux , ou trois. On indique
cela par autant de points !'un fur l'autre , qu'il faut
fai re defcendrc de doigrs. Le doigts c¡ui doi ve9r def–
c endrc par ¡>r fércnce , font indiqués par la mécha–
niquc; le
du~fes
ou
b~mols
qu'ils doivent faire, font
connus par le ron , ou fubffitués dan les chiffres awc
p oints correfpondans; ou bien dans le ehromatique
.,, l'enhannoniquc , on marque une pelite ligne en
defcendant ou en monrant, depuis le ligncd'unc note
connue , pour indiquer qu'elle doit defcenclre ou
monrer d'un femi- ton. Ain/i tout efi prévC1,
&
ce
p etit nombre de ligne
fuffit pour exprimer route
bonne harmonie po/Tibie.
On fent bien qu'il fuut fuppofcr ici que toute clif–
fonnnnce fe fiutve en defcendanr; car s'il y en avoit
c:¡ui du/lcnt fe fclltver
n montant , s'il
avoit des
m arches de doigts afc ndans dan de accords dif–
fonnans, le point de M. Ram'au feroien r iniitffi–
fa ns pour exprimer cela.
uelquc l1mple que foit cette m.!thode , quelque
favorable qu'elle paroiiTe pour la prdtique , elle ne
paroit pas t>ourtant tour-a- fai t cxempte d'incoové–
nicns.
ar quoiqu' Ue funplifie les lignes & qu'elle
diminue le nombre apparent des accords , on n'ex–
p rimc point encorc par elle la vérirable harmonie
fondamcnrale. Lt!s fign
s
y
font auffi rrop d<ipen-
TuJ11< 1/l,
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337
dans res uns des autres ; /i l'on vicnt
a
s'égarer ou
a
fe clificaire un infiant '
a
prendre un doigt pour un
autre, les points oe lignifient plus ríen ; plus de
moyen de fe remerrre jufqu'¡\ un nouvel accord par–
fair. lnconvénicnt que n'ont pas les chiffrcs aéluel–
lcment en ufage'. Mais il ne faur pas croire que par–
mi tant de raifons de préférence , ce foit fur de tel–
les ob¡eaions que la méthode de M. Rameau air éré
rcjertee. Elle éroit nouvellc ; elle étoit propofée par
un hommc fupérieur en génie
a
tous fes rivaux: voi–
Ut fa condamnation.
Y.
AccOMPAGNEMENT.
(S)
HlG A
,(SAI T) Géog.petitevillede France
dans le has Languedoc.
CHIG OLLE,
f.
f.
en term< d<
B outonniu ;
efpe–
ce de devidoi r
a
trois ailes difianres d'une demi-au–
ne !'une de l'autre, fur lequel on devide les matie–
res pour les mefurer : quand je dis
mati<res,
j'entends
celles qui doivent fa ire des treiTes
(voy.
T RESSE ),
celles des autres ouvrages n'ayanr pas befoin
d'~tre
mefurées. Une aune
&
demie de rrait d'or filé,
&e_
ne produit jamais qu'une aune de treiTe , ain/i des
autres mefures c¡ui diminuent dans les mains de
1
ou–
vrier toltjours d'un .ers par les allées
&
les venues
qu'il leur fai t faire avee fes fufeaux.
Voy.
FuSEAux_
CHIHIRI, PORT DE CHEER ,
ou
EQUlR,
(Ciog. )
grande ville maririme d'A/ie dans I'Arabie–
Hc;ureufe , avec un bon port. ll s'y fait un grand
commerce.
Long. 67.
lat.
14.
.20.
CHILE,
voy<{
CHYLii::
CHILÉS
&
COMBAL, (
Glog. )
deux monragnes
tres-hautes de I'Amérique méridionale, & dont les
fommers fo nt couverts de neige. Elles fonr /iruées
a
pres d'un degré de latitude feptenrrionale ' fur la
roure de la ville d'Ybarra
a
Pafio ,
a
quarante licues
de la mer. On les voir de la cote-
CHILIADE, f.
f.
aiTemblage de plulieurs chofes
qu'on compre par milie: ain/i mille ans s'appelloient
un
chiliade d'annús ,
du Cree
X'"''«~ ,
mil/e.
(
G)
HlLIARQUE , ollicier qui chez les Crees com–
mandoit un corps de milie hommes.
e mor efi com–
pofé de
;1(.1>.1«<,
mil/e,
&
de
«pX•; ,
imperium.
(
G)
CHILIASTES, f. m. pi.
(Thlol.)
c'efi-a-dire
mil–
lmair<s,
du Grcc
;tl>.l«<,
qui fir¡ni6e
un millier.
C'e/l:
le nom qu•on donna, dans le i¡. liecle de I'Eglife ,
a
ceux qui foütenoient qu'apres le jugement univer–
fel, les prédefiinés demeureroienr milie ans fur la
terre , &
y_
goftteroienr tomes forres de d !ices. On
attribue
1
origine de cetre opinion, Papias, qui fut
év<!que d'Hiéropolis,
&
qu'on croit avoir éré difci–
ple de S. Jean I'Evangélifie. Elle fut embra/fée par
S. Juffin marryr,
S.
Irenée , T ertttllien, Viélorin,
Laélance, Nepo.s,
&c.
qui fe fondoienr fur une fauiTe
explicarion du xx. chapirre de l'Apocaly pfe. Mais
l'autoriré de
es doéleurs n'a pas tait fur ce 'pomt
une cha'lne de tradirion,
&
leur fenrimem a éré conf–
ranunent rejerré par I'Eglife depuis le v. /iecle- Q uel–
ques - tms diilinguenr deux forres de
Chiliajl<>:
les
uns qui entencloient gro/Tieremenr ce regne de mi!le
ans des volupt
charnelles , auxquelles les éllis fe
livreroient pendant cet efpa e ; les autres .qui l'en–
tendoient d'un repo
fpiriruel que devott goftter
I'Eglife. Mais cette diilina ion n parolt pas fondée.
Voyq
MI LLE AIRES.
(G)
HILIOGO E, f. m. (
Glom. )
c'efi une figure
plane
&
réguliere de mille.corés,
&
d'autant d'an–
¡;les_ Quoiquc l'ccil ne ptuiTe pas s'en.fonner une
tmage difiinéle , nous pou o ns néanmoms en avoir
une idée claire da n l'efpriL,
&
démontrer aifement
que la fommc de tous les angles efi égale
a
' 996
angles droirs : car les angles internes de toutc figu–
re p(ane font gattX
a
detLY fOÍS autant d'angles droÍtS
mo·ns quarre, qu la figure a de a tes: ce ui fe p
111
V