C H I
huiles gra!fes
~
cbargées de parties aromatiqnes.
Les petits
chiens
ne donnent dans cette compofi–
tion que leur grailfe , qni
eíl:
de tomes leurs parries
la
feule cjni folt foluble dans l'huile. Ainfi l'huile de
perits
chiens
n'en proprement 9u'un melange d'huile
d 'olive
&
de gnulfe, charge par l'infolation de
l'huile aromatique des plantes qui entrent dans fa
compofition.
On doir rapporter auíli aux propriétés médicina–
les des perits
chiens ,
l'ufage qu'on en fait dans les
maladies aignes des nourrices, que l'on fait teter dans
ces cas par de petits
chims,
& principalement dans
les fievres malignes qui furviennent
a
la fuite des .
couches , qui empechent qu'on ne puilfe abandon–
ner
a
la narure le foin d'évacuer le lait par les cou–
loirs de la matrice.
Voy<{ les maladies des fimmes
,
au
mot
FE MME,
Medecine.
Dans les pays ou les fem–
mes ne font pas encere inllruites de la pollibilité de
-cetre évacuation, & de la iureté-de la méthode qui
preferir d'attendre rranquillement que le cours du
.!air prenne cette direélion dans les cas ordinaires, ou
apres les accouchemens naturels ; ces fernnles , dis–
Je, fe font teter par des petits
chiens,
lorfqu'elles ne
fe deílinent point
a
erre nourrices.
(
b)
CHI EN. (
Comm.)
Les Fourreurs
l"ont
ufage de la
peau du
chien;
on en met en mégie, & les Gantiers
palfent pour en appreter en gras.
CHIEN DE MER,
(.
m. (
Hijl.
nat. lchthiolog.
)
galeus
,
ttcanthias ,jiveJPinax,
Ald. Poilfon cartila–
gineux , dont le corps eíl allongé & arrondi fur fa
longueur ; il n'a point d'écailles; rnais il eíl couvert
d'une peau rude. Le dos du
clucn de mer
eíl: d'une
couleur brune cendrée; le ventre eíl: blanchíttre, &
rnoins rude que le reí!:e du.corps. Le bec eíl: plus long
que celui de l'émiífole, il eíl arrondi
a
l'extrérnité ;
les yeux font recouverts d'une doublc membrane ;
ehacune des narines cíl: partagée par une perite ap–
pendice.. La bouche eíl: il-peu-pres dans le milieu du
bec ,
&
en-de!fous ; elle eíl faite en demi-lune ,
&
toujours ouverte. L es dents font perites , pointues ,
r~ngées
en deux files, & recourbées; il y a une pe–
t•r~
ouverture de chaque coté derriere les yeux. Ce
poilfon a deux nageoires fur le dos ; l'antérieure eíl:
l.m peu plus pres de la rete que de la queue, l'autre
eíl:
a
une perite dillanee de la queue. Ces deux na–
geoires ont un aiguillon illeur parrie antérieure; ce–
luí de la prerniere eíl: plus long , plus gros, & plus
fort que celui de la feconde. Il y a deux nageoires
fur le ventre, aupres des oüies,
&
deux autres au–
pres de l'anus. La queue eíl: fourchue,
&
la branche
du delfus eíl: beaucoup plus longue que celle du def–
fous. Il n'y a point de nageoire entre l'anus & la
queue, cornme dans les autres_poilfons de ce genre.
On a trouvé des feiches dans l'ellomac de celuí fur
lequel on a fait cette defcription. I1 y avoit auíli,
dans la partíe inférieure de la marrice , pres de l'a–
nus , deux frents , un de chaque coté ; carla matri–
ce eíl: divifée en deux parries. lis avoient enviren
9
pouces de longueur ; ils étoiem bien formés & pres
du terme ; ils rt'avoient point d'enveloppe. Rondelet
rapporre qu'il a trouvé dans un de ces poiífons, fLx
petits ,
&
plulieurs anrres qui n'éroienr pas encere
forris des reufs. Ce poilfon n'eíl: pas fi gros que le re–
~ard
de mer ; il n'y en a point qui pefe jufqu'a vingt
livres. On peche des
clziens de mer
dans la Méditerra–
née,
&
on leur donne le norn
d'aiguillat
en Preven–
ce
&
en Languedoc. \Villughbi, Rondelet
Voye{
POISSON.
(I)
~La
peau du
chien tle mera
le grain fon dur, mais
moms r<;>nd que celui du chagrín. On en fait_ufage
pour pohr les ouvrages au tour , en menuiferie , &
aurre~.
On en couvre des boltes ; les peam' en doi–
vent erre grandes ,
&
d'un grain égal & fin. On les
employe fans prépararion ; on les empeche feule-
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ment de fe retirer , en les tenant étendues fur des
planches , quand elles font frakhes.
eH
1
EN '
en terme d'Ajlronomie
'
eíl un nom com–
mun il deux coníl:ellations , appellées
le grand
&
¡,
petie chien, canis majar
&
canis minar. Y oye{ ci-dif{ous
GRAND
&
PETIT CHIEN.
(0)
CHIEN, (LE GRAND) efi: une confiellation de
l'hémifphere méridional , placée fous les piés d'O,
rion, un peu vers l'occident. Ptolomée la
fait
de
1
8
étoiles ; Tiefo de 13; le catalogue Britannique de
3
2 .
Sirius
en eíl: une.
Voy•{
SIRIUS.
CHIEN, (LE PETIT) efi une confiel!ation de l'hé.
mifphere feptenrrional, entre l'Hydre
&
Orion:
311
milieu de cette conílel!ation eíl: une étoile fon bril–
lante nommée
Procyon. f?oyt{
PROCYON. (O)
CHIENS
d'avoine,
(
Jurijprud. )
ou
quienne ayoine
comrne qui diroit
avoine des chiens,
ell une redevan:
ce feigneuriale commune en Artois
&
dans le Bou–
lenois., qui eíl: d\te par les habitans au feigneur du
líeu. Elle confiíle en tme certaine quantité d'avoine
d\te annuellement par les habitans, & deilinée dans
!'origine de fon établi!fement pour la nourriture des
chiens
du feigneur, auxquels apparemrnent on fai·
foit du pain de cette avoine. On trouve dans les re–
gillres de la charnbre des compres ¡le Lille, des preu–
ves que depuis
1540,
jufqu'en
1629,
les comtes
d'Artois ont éré fervis de ces forres de redevanaes ;
qu'en
1630,
le roí d'Efpagne, qui étoit encere pro–
priétaire du comté d'Artois, fit ponr les befoins de
l'état un.grand nombre d'aliénations de
ces
íi:>rtes
de redevances, & entr'autres , que les religieux de
S. Benin fe rendirent adjudícataires, par contrat du
17
Septembre
1630 ,
de quatre parties de ces
chiens
d'avoine;
une partie de 28 rafieres un picotín d'avoi·
ne fur les habitans d'Herbelles ; une autre de 18 ra–
íieres fur les habitans de
Coi~es
; tme troifieme de
4 rafieres un tiers un quart d avoine fur les habitans
de Quindal : enfin une quarrieme partie fur le fieur
de Difques en Boifenghen,de neuf rafieres;& que ce
centrar
fin
fait fousla condition de rachar perpéntel,
Il y eut contellation au
fuje~
de la folidité d'une de
ces redevanees , elite par les habirans du harnean de
Quindal; les religieux de S. Bertin
~'étant
adrelfés
au fieur Defqtunemns , comme po!fedant une par–
tic des héritages de ce harnean, pou! le payement
folidaire de leur redevance , les officters du bureau
des fina nces de Lille avoient déclaré les religieux de
S. Bertin non recevables en leur demande, fauf
oi
eux
a
fe pourvoir centre les dérenteurs des fonds qui
en éroierlt chargés. Les religietLX de S. Benin ayant
appellé de cette fentence au parlement , par arret
du premier Mai
1749,
cerre fentence fnr inJirmée.
Le fieur D efquinemus
filt
condamné folidairement
cornme détentenr
a
payer
29
années d'arrérages de
la redevance, échfts au jour de la demande , ceux
échtts depuis, &
a
la continuer
a
!'avenir; fauf fon re–
cours centre qui il aviferoit, défenfes au contraire.
On avoit produit centre les religieux de S: Bertindes
certihcats du Boulenois , par lefquels il paroiffoit
que les habitans de cette province payenr
divif~~
ment les rentes des
chiens d'avoine;
il
quoi
les
reh–
gieux répondoient que l'ufage d'Artois & celui du
Boulenois éroienr différens ; qu'apparemment eQ
Boulenois les tirres primitifs des
chiens d'avoine
ne
les conftituoient pasen folidiré.
Voye{
ci-apr~s
PAST
DE CHIENS,
&
QUIENNES D'AVOINE.
CHIENS, ( PAST DE) dans quelqties
anc~ennes
charrres fignifie
la charge
que les feigneurs _unpo–
foient
a
leurs tenanci ers' de nourrir !eurs
chiens
de
chalfe. Il en eíl: parlé dans des lettres de l'an
1269,
qui fonr
a
Saint-Denis , & dans d'aurres lettres de
Regnaud comre de ens , de l'an
1164,
qui
font
~
Saim-Germain-<ies-prés. Quelques monafteres qw
éroienr ch'!_rgés de ce devoir , obtinrenr desfeigneuN