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CHE

ckanique du fiu,

imprimé pour la premiere fois a Pa–

r ís en 17-1

3 ,

in-1

2..

Mais nos

ck<minles

par leur multiplication

&

la

i"orme de leur coofrruilion , ont un inconvénient

tres-cornmun

&

tres-incommode; c' efi celui de

fi.t–

m~.

.

· Pour obvier a cette incommodité , on a employé

p1ufieurs inventions , comme les éolipiles de Virm–

ve,

les foupiraux de Cardan, les moulinets a vent de

J

ean Bernard, les chapiteaux de Sebafiien Serli.o, les

tttbourins

&

les giroiiettes de Paduanus,

&

plufieurs

artífices de Philibert de'Lorme: mais tous ces moyeos

font fautifs.l l ell de plus fouvent néceffaire pour re–

m édier a la fumée

>

de rendre les

ckunint!es

plus pro–

f ondes, d'en abai.ffer le mantean, de ch.anger le ntyau

'o

e communication, de faire des foupapes,

&

princi–

palement de diver filier les remedes foivant la pofitioo

<les lieux,

&

les caufes de la fumée ; cependant on

employe d'ordin3!ire

a

cet·te befogo.e des ouyriers qui

n'onr en partage qu'une r outine a veugle. Cet art fe–

)'oit uoiquement du reffo rt d'Architeaes éclairés par

les lumieres de la Phylique , & its ne s'en melent

.guere.

. L'auteur ancien quien a le mieux raifonné, efi: M.

Savor , dans fon livre d'

Arcltireélure Fran>oifi des báti–

mens particuLiers,

imprimé d'abord en 162.4, enfuite

en 1673 ,

&

en 16 83 , avec les notes de

M.

Blondel.

C onfultez auffi les

mémoires critiques d'Architeaure

de

·M.

Fremin, mis au jour a París en 1702.,

ín-12..

&

·a utr-es modernes , co mme M. Brizeux.

Article de

M..

le c/uwaLier

DE

JAUCOURT.

CHEMINÉE,

(Luthm e.)

on appelle ainfi dans les

o rgues un petit tuyau de plomb ouvert par les deux

b o uts, foudé fur la plaque percée

<¡UÍ

ferme un autre

_tuyau.

Voy<{ La figure XXXIJ. PLanc. d'Orgue.

C'ell

un tuyau

a

clzenzin4

complet' 4la plaque percée fo u–

d ée

a

fa partie fupérieure

>

2.

la

cheminée

qui doit étre

foudée fur

l~uverture

de la plaque.

T ous les tuyaux

a

ckeminée

doiventav oir des oreil–

)es

aux deux cótés de leur bouche , pour les pouvoir

accorder.

*

CHEMISE,

f.

f. eíl: la partie de notre v etement

qui touche immédiatement a la peau ; elleeíl:detoile

plus ou moins fine , felon la condirion des perfon–

nes. C elle des femmes eíl: une efpece de fac, fait

,d'un meme morceau de toile , ¡•lié en deux. On coút

"les cótés fur toute leur longueur, excepté par en–

h aut

Otl

l'on lai!fa deiL'< ouv ertures pour y aJfem–

bler !.es manches ,

&

par en-h as pour y ajuQer des

poíntes ou morceaux de toi1e coupés en rriangle , qui

don nent a la

chemifi

plus d'ampleur par le has que

par le haut,

&

lui fo nt faire Ja cloche. On é chancre

le haut du fac; mais l'échancrure n'eíl pas divifée en

.Ceux parties égales par le pli du morceau de toile

dont une des parties forme le devant de la

chemifi ,

. & l'autre le derriere. Elle eíl: toute

pri.fe

fur le de-

v ant; cependant la

chemift

laiífe le cou entier

&

une

.p erite portion des épaules découvertes par-derriere,

&

la moitié de la gorge au moins par-devant. On

fuit un ourlet a

u

has

&

au-haut. On orne aífez fou–

venr le haut d'une perite bande de toile plus fin e ,

ou d'une dentelle, qu'on appelle

tour-de-gorge.

La

che–

m ift

defcend prefque jufqu'au coup-de-pié ; les deux

;manches ne vont guere au-dela du conde. On appelle

g?r1fit

,

les morceaux de toile qui fo nt placés fous les

_atffelles,

&

qui fervent a aífembler dans ces endroits

les man,ches avec le corps de la

ck<mifi.

Elles font

_parr~m

de l,a meme largeur, excepté vers leurs ex–

tr

_mués ' ou elles font retrécies

&

fro océes fur un

p01gnet ou fur un ruban de fil qui entoure affez

.exaétemem le bras.

'

• La

,chemifi

des hommes ne defcend guere au-dela

-~es g~noux;

el.!e

e~ ouve~e

par les deux l:ótés ,

1 on a¡u,fie deu.x peures powres ou coins pour afiu-

CHE

jettir la

cout.t~·e

;

&

fur la poitrine , pour

emp~cher

la toile de ·fe déchi.rer

&

de s'ouvrir davantage

on

la contient avec un petit coeur & une bride. Les

~an­

ches en defcendent jnfqu'au-dela des mains; rnais

elles s'a rtachent fur l'extrémité du bras

par.de

rnoyen

de poignets a boutonniere. Les có tés n'en font pas

coufus ¡ufqu'au bout, on en laiffe une partie ouverte

de la longueur d'un don2.Íeme, qn'on appelle

lafour–

ckttte.

Les manches ont auffi lel1rs gouffets. Cornme

nos

clzemifts

fatiguem _beaucoup fur les épaules , on

couvre ces demc part:Ies de morceaux de roile qUi

les forti.lient ,

&

qu'on appelle

icuffons;

on fixe les

·écu!fons fur le corps de

la ck<mije

,

p ar de pe

tites

ban_des qui font coufues depuis le cou jufqu'a l'en–

dron oú. les manches s'affemhlent a la

éhemift

>

&

qui partágent les écuífons e11 deux parries

égales :

on appelle ces bandes

épauLeues.

Les cotés ouverts

les bords inférieurs,

&

l'ouvenure du devant

de ,;

chernifi

font ourlés : on ajuíl:e ordinairement tant

au bord des poignets & des fourchettes qu'a l'ou–

verture de de!fus la poitrine, des morceaux d'une

toile plus fine, funple

l

ou brodée, ou des dentelles ;

c:elles des poignets

s

appellent

manclzertes

,

-voye¡:

MANCHETTES ; celle de l'otrverture du devant s'ap–

p elle

jabot, -voy e{

JABOT.

Ponr une

ck<mifi

d'homme, il fant trois aunes de

toile ; deux aunes pour le morceau du corps ,

&

une

aune pour les manches; f-ur cene aune on fait une

levée de la hauteur d'un

demi~uart

ou environ, qui

fert pour le col, l'épaulime , l'ecuffon, les gouífers,

les petits coins des cót és ,

&

la perite piece de de–

vant.

I1

ne faut pas que la toile

a:Jt

plus de deux

tiers

de large, ni moins.

Pour une

chemifi

de femme grande , il fuut dell)<

aunes & un quan detoile ou enviro11 pour le corps ;

fi la roi le n'a que deux tiers , on leve une pointe

de

chaque coté des épaules ; fi elle a trois quarts' on fait

une levée droite fur le co té de la lifiere

>

qui fervira

p our les deux pointes. Vous donner ez de largeur

a

cette levée, le quart de la largeur de la toil e. La man–

che a demi-aune environ d'amplitude,

&

un quart

ou un tiers tour au plus de lo ngueur.

On appelle

clzemift en amadis ,

des

chemi.f<s

d'hom–

mes faites pour la nuit, d'une toile moins mince,

&

dont la fat;on ne difFere principalement des

dumiftS

de jour que par l a largeur &l'extrémité des manches.

Les manches font plus érroites,

&

leur extrémiré qui

s'applique p refqu'exaacment fur le bras, depuis l'oa·

verture de la fourchette

&

méme au-dela , eíl: forri–

fiée par

tm

morceau de toile qui double

la

manche

en-deffous. Les anciens n'ont point ufé de

dzemiftS.

On a tranfporté le nom de

chemifi

daos les

Arts ,

par

l'a nalogie des ufages , a un gra nd nombre d'ob¡cts

difFérens.

V oy<{_ La fui« de cet article.

C HEMJ SE ,

en terme de Fortificadon ,

fe dit du re–

v etement du rempart.

Voyer.

REV~TEME

T •

Le mur done la contrefcarpe ell reverue, fe nom·

me auiii la

chemifi

de cette partie.

( Q )

.

CH EMISES

Á

FEU,(Art mi/il.)morceauxdetOIIe

rrempés dans une compofirion d'huile de perrole, de

camphre,

&

autres matieres combuílibles. On s'en

fert fur mer pour mettre le feu a un vaiffeau enne-

mi .

( Q)

C HEMJSES DE MA!LLES , c'eíl un corps de

<h<–

mifis

fait de plufteurs mailJes ou anncaux de fer,

qu'on metroit aurrefois fous l'habit pour fervir

d'ar-

me défenfive.

( Q)

.

CHEMISE

> (

Ecriture. )

lettre en

chemift

ou a la

duchef!',

efpece d'écrirure tracée tour au rebours de

l'écrimre ordinaire. Les pleins y tiennent la place des

déliés ,

&

les déliés la place des pleins.

I.l

fa m que la

plume foit tres-fendue '

&

tai.llée a cootre-fens' ou

comme difent les maí'rres écrivains,

enfouffit.

.

CHEMISE, f. f. (

Commerce.)

morccau Ele coile