CHE
t¡tii
enveloppe immédiatement lesmarchandifes pré–
cieufes, telles que la foie, le
!in,
&
autres, qu'on
emballe pour des üeux éloignés. On met enrre la
-chcmifl
&
la toile d'emballage, de la paille, du pa–
pier , du coten ,
&
autres chofes peu <:Ollteufes ,
mais capables de garantir 1es marchand.ifes.
CHEMISE, (
Ma>o=. )
e!l: une efpece de mac;:on–
·nerie faite de cailloutage, avec mortier de chaux
&
-ciment, ou de chau.x
&
fable feulemem, pour en–
tourer des tuyaux de gres.
On a.ppelle eneore
chemiflle
maffif de chaux
&
ciment
qu~f
ert aretenir les eaux ' tant fur le coté
que dans le
fo.nddes baffins de ciment.
Voye{
MAs–
Sr
F.
(K)
CREMISE ,
.f. f. (
Métallurgie
&
Fonderie.
)
c'e!l:
la partie intérieure du fourneau
a
manche dans le–
que! on falt fondre les mines , pour en féparer les
métaux. Lorfque le fotuneau a été une fois conf–
n-uit, on a foin de le rev&ir par le dedans ; on fe
fert pour cela de briques fechées au foleil , ou d·e
•)ierres non vitrifiables ,
&
qui foient en état de
ré–
lifter
a
l'aaion du feu ' afin que les {cories
&
les
fondans que l'on mele
a
la mine ne puilfent
poi~l
les mettre en fufion. Cependan·r, malgré cette pre–
caucion , on ne laiife pas d'etre tres-fouvent obligé
de renouveller la
chemifl,
fur-tout dans les fourneaux
Oll l'on fait fondre du plomb, paree que ce métal eíl:
tr<:s-aifé
a
vitrifier '
&
qu'il eíl: tres-d.ifficile ou me–
me impoffible que le feu n'altere
&
ne détruife des
pierres qui font concinuellement expofées
a
toute
fa violence. Une des obfervations néceífaires, lorf–
qn'on met la
chemifl
du fetuneau, c'e!l: de lier les
pierres avec le moins de ciment qu'il eíl: poílible.
(-)
(
" )'!1:
*
CHEMISE
ou
D EMI- CHEMISE,
Yerrene.
e e
ainfi qu'on appelle le revetement de la couronne.
ll
eíl: de la meme terre que ceile qu'on a employée
pour les briques de la couronne,
&
fon épaiif-eur
efl: de quatre ponces ou enviren.
Voye{ les are.
Cou–
RONNE
&
VERRERIE.
CHEMNITZ,
ou
KEMNITZ,
(
Giog.)
vi!le d'Al–
l emagne en Saxe, dans le marquif"at de Mifnie.
ll
y
a
encere une ville de ce nom en Bohemc , dans le
cercle de Leitmeritz.
CHÉMOSIS, f. m. (Med.)eíl:la plus grave efpece
d'ophthalmie, dont nos gens de l'art om mieux aimé,
&
avec raifon, adopter en Franc;:ois le nom Grec,
que de le périphrafer; c'eíl: pourquoi les auteurs mo–
dernes, en fuivant la définition d'EJlinete, caraél:é–
rifent du nom de
chimojis
certe violente inflamma–
tion des yeux dans laquelle les membranes qtú for–
ment le blanc de l'ceil,
&
en particulier la
conjonc~
úve, font extreme¡nent bourfouffiées,
&
fi élevées
a u-deifus del a cornée, que cette cornée paro1t com–
me dans un fond ;
&
que les paupieres, cutre leur
rougeur
&
leur chaleur, font ici quelquefois ren–
vertées,
&
ne peuvent
qu'a
peine couvrir l'reil, ce
qui efl: un fpeél:acle d.ifficile
a
foutenir.
D e plus, cette inflammacion du globe de l'reil eíl:
accompagnée de
tr~s-grandes
douleurs daos l'orga–
ne
&
dans la tete, de pefanteur au-deifus de l'orbi–
tc,
d'infonillic , de fievre, de battemens,
&c.
Dans
ce malheureux cas, il arrive aífez fouvent que toute
la cornée tranfparente tombe par fuppura tion , ce
qui détruit la chambre antérieure de l'reil. La cica–
trice qui fuit cet accident empeche que le cryíl:allin
&
l'humeur vitrée ne s'échappent,
&
par confé–
quent que le globe ne fe flétriífe entierement. Quel–
quefois cependant !'un
&
l'autre artivent.
Cette efpece d'ophthalmie efl: la fuite d'un grand
coup rec;:C•
a
l'reil
~
aux environs ; ou l'effet de la
1?lénitude
&
de l'intempérie du fang ; enfin elle pcut
etr
e occaC.onnée par un dépot crinque
a
la fui te d'u- ·
ne
malad.ieaigue. Quelle gu'en foit la ,aufe exter-
T omt lll.
CHE
ne ou interne; nous ren'I>Oyons
au mot
ÜPH'I"HAL–
MlE,
le prognoíl:ic & !a cure de ce
mal. Cet areiclc
eJl
de
M.
l• chevalier
DE
JAUC0URT.
CHENAGE, f. m. (
Jurijpmd.}
tribut ou
rede~
vanee annuelle que les étl¡¡!ngers qui viennent s'é–
tablir dans le toyaume dcvoicnt au rói, fnivant les
anciennes ordonnances : il en eíl: parlé dans la
dé~
vlaration du
22
J
uillee
1697
,
portant confirmation
des lettres de naturalicé
&
de légitimation.
(A)
CHENAIE
,
(
J ardinage.)
eíl: un lieu planté de
chenes.
Voy<{
CHENE.
(K)
CHENAL,
f.
m. (
Hydrauliqru.
)
c'eíl: un ·courant
d'eau en forme de canal , bordé le plus fouvent des
deux cótés de terres coupées en talus,
&
quelque–
fois revetn de murs.
Le·chenal
fert
a
faire entrer un
batiment de rner ou de riviere dans le baílin d'une
éclufe.
(K)
CHENE,
f.
m.
quercus,
(
H"ifl.
nat. Boe.)
gente
d'arbre qui porte des chatons compofés de fommets
attachés en grand nombre
a
un petit filet. Les em–
bryons naiifent féparément des fleurs fur le meme
arbre, & deviennent daos la fuite un gland enchaifé
dans une efpece de coupe,
&
qui renferme Ún noya
u
que .t'on peut féparer en deux parties. Ajoí:.Cez aux
caraél:eres de ce genre que les feuilles font décou–
pées en C.nus aifez profonds. Tournefort,
l njl.
rei
herh.
Voye{PLANTE.
(1)
Le
chéne
eíl:le premier, le plus apparent,
&
le plus
beau de tous les végétaux qui croiifent en Europe.
Cet arbre naturellement
íi
renommé dans la haute
antiquité;
C.
chéri des nacions Greques
&
Romaines,
chez lefquelles
il
étoit confacré au pere des d.icux ;
fi célebre par le facrifice de pluíieurs peuples ; cet
arbre qui a fait des prodiges , qui a rendu des ora–
eles , qtú a res:l• tous les honneurs des myíl:eres fa–
buleux, fut auffi le frivole objet de la vénération de
nos peres, qui fauifement dirigés par des druldes
trompeurs , ne rendoient aucun culte que fous les
aufpices du gui facré : mais ce meme ,¡¡rbre, confi–
déré fous des vUeS plus faines , ne fera plus
a
nos
yeux qu'un úmple objet d'utilité ; il méritera
a
cet
égard quelques éloges , bien moins relevés , il eíl:
vrai, mais beaucoup mieux fondés.
En effet, le
clténe
efl: le plus grand, le plus dura–
ble ,
&
le plus utile de tous les arbres qui fe trou–
vent dans les bois; il eíl: généralement répandu dans
les climats tempérés , ou il fait le fondement
&
la
meilleure eifence des plus belles forets. Cet arbre
eíl: fi urúverfellement connu, qu'il n'a pas befoin des
(ecours équivoques de la Botanique moderne pout
fe faire difl:inguer ; il s'annonce dans un age fait' par,
une longue tige
,
droite ,
&
d'une groifeur propor–
t1onnée
a
fa hauteur ' qvi (urpaífe ordinairement
celle de tous les autres arbres. Sa feuille fe fait re–
marquer fur-tout par fa conf.guration particuliere ;
elle efl: oblongue, plus large
¡)
fon e¡ctrémité,
&
dé•
coupée dans les bords par des finuofités arrondics
en-dehors & en- dedans, qui ne font conílantes ni
dans leur nombre , ni <lans leur grandeur, rú dans
· leur pofition. Comme cet arbre eíl
un
peu_lent
a
cro1tre, il vit auffi fort long-terns ,
&
fon bo1s el! le
plus durable de tous ' lorfqu'il efi employé' foit
a
i'air ' foit a !'abrí ' dans la terre ' & meme dans
l'eau,
01'1
on ne compte fa durée que par un nom–
bre de fiecles. Le
clzene,
par rapport
a
la maife, au
volume
a
la force'
&
a
la durée de fon bois' tiene
done le premier rang parmi les arbres foreftiers ;
c'efl: en effet la meilleure eifence de bois qu'on puiife
employer pour des plantations de tailüs
&
de fu–
taie. D ans un terrein gras il prend trois piés de tour
en trente ans ; il cro1t plus v!te alors ,
&
il fait fes
plus grands progres jufqu'a quarame ans. Comme
l'expoíition
&
la qualiré du terrein décident princi–
palement du fucces des plantations, voici fur ce
N
n
ij