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e

HA

muz.s.

Le bien public en le bur des unes

&

des au–

nes. Les peines

&

les

c!uítimms

font fujers

a

pécher

par exces ou par défaut. Comme il

n

y

a aucun rap–

port entre la douleur du

chátiment

&

de la peine,

&

la malice de l'aélion ' il en videnr que la difuibu–

cion des peines & des

chátimms

'

relative

a

l'énor–

mité plus ou moins grande des fauces, a quelque cho–

fe d'arbirraire;

&

que, dans le fond,

ji

ell rout auffi

incertain

{i

l'on s'acquicre d'un fervice par une bour–

íi

de lóiiis, que íi l'on fa ir e"'Pier une infulte par des

coups de b>lron ou de verges ; mais houreufement,

que la compenfarion foir un peu crop forre , ou

uop roible , c'efl: une chofe aíTez indifférente, du

moillS par rapport aux peines en général ,

&

par

rapport aux

chátimens

défignés par les regles des pe–

tites fociétés. On a connu ces regles , en fe faifant

membre de ces fociérés ; on en a meme connu les in–

convéniens ; o n s'y efl: fofunis libremenr ; il n'efl:

plus quellion de reclamer contre la rigueur.

11

ne

peut y avoir d'injufl:ices que dans les cas ol1 l'autp–

rité eft au- deíTus des lois, foit que !'autoricé foit ci–

vile, foir qu'elle fo it domeilique. Les fupérieurs doi–

venr a lors avoir préfente

a

l'efprit, la maxime

,jitm–

mum jrts

,

_(umma injuria;

pefer bien les circonltan–

ces de l'ailion; comparer ces circonftances avec cel–

les d'une auo·e ailion, oi't la loi a preferir la peine ou

le

chtitimutt,

&

mettre tout en proportion ; fe ref–

fouvenir qu'en prononc;ant contre autrui, on pro–

nonce auffi contre

{oi

-meme,

&

que íi l'équiré ell

quelquefois févere , l'humani té eft toujours indul–

gente ; voir les hommes plutot commc foibles que

comme méchans; penfer qu'on fa ir fouvent le rolle

de juge

&

de partie ; en un mot fe bien dire

a

foi–

meme que la namre n'a ríen inftitué de commun en–

tre des chofes dont on prétend compenfer les unes

par les autres ,

&

qu'a l'exception des cas ou la pei–

ne

d.u

talion peut avoir lieu, dans cous les autres on

efl: prefque abandonné au caprice

&

a

l'exemple.

CHATI.MENS MlLlTAJRES, font les p_eines qu'on

impofe

a

ceux qui fuivent la profeffion des armes ,

lorfqu'ils ont manqué

a

leur clevoir.

Les Romains ont porté ces

chátimms

jufqu'a la

plus &rande rigueur.

11

y a eu des peres qui ont fait

mounr leurs enfans; entr'autres le dill;a

ceur P

ollhu–

mius qui fit exécuter

a

mort fon propre

li.ls

, apres

un combar Otl

il

avoit défair les ennemis,

pare

e qu'il

avoit quitté fon pofte fans attendre fes ordres. Lorf–

qu'il arrivoit qu'un corps

~ntier,

par

e~e~ple

une

cohorte , avoit abandonne fon pofte, e éto1t, felon

Polybe, un

chátÍmtnt

aíTez ordinaire de la décimer

par le fort,

&

de faire donner la bafionnade

_a

ceux

fur qui le malheur étoit tombé. Le refie éto•t puní

d'une autre maniere; car au lieu de blé, on ne leur

donnoit que de l'orge ,

&

on les obligeoit de loger

hors du camp expofés atLX infultes des ennemis.

Les Franc;ois , lors de !'origine ou du coinmen–

cement de leur monarchie, uferent auffi d'une gran–

de féverité pour le maintien de la police militaire ;

mais certe féverité s'efl: infen íiblement adoucie. On

fe contente de punir les officiers que la crainte ou

la lacheté ont fait abandonner de bons pofies, par

ladégradation des armes

&

de la nobleíTe.

~e

'(.::itaine Franget ayant éré affiégé dans Fonta–

~

•e ' , ous Franc;ois

I.

en

1

P·3,

&

s'etantrendu au

[.

0

~

1

d_un mois, quoique rien nc luí manqu11r pour

0

~~fu

un plus long íiége ; apres la prife de la pla–

~'t

1

fu t

d?~duit

a

Lyon, & mis au confeil de guerre;

: Jec

1

1

'!-Té

rorurier, lui

&

rous fes defcendans,

1

~~

"p

remonies les plus infamanres.

d :

0

a

yanr_ en

167~

rendu

aerden au prin-

ce

range

apres

un

li

<'

d

h .

.

.

rétendit u'iÍ

.

•cge

e mt

JOUTS

'

qu on

P

fu q

ffi

P?uvon prolonger beaucoup plus de

teros,

t

au

1

m1s

au

confcil d

.-r

de

la plac

& dé

d , d

e guerre apres la prue

'

gra e

e nobleíTe

&

des armes ,

CHA

pour

s~tre

rendu rrop

ror.ll

obrinrl'ann e d'enfuit

de ferv1r • la défenfe

de Gra

ve, ol1il fut ru

apr

a_voir fait de belles ailions qui r rablirem fa ;

pu~.

oon. Ces Cortes d'exemples fonc beaucoup pluscom.

muns en Allemagne

~·en

France.

M.

le comrc Dar:

co , ayant rendu Bnfack en 1703 , aprcs ,

3

jours

de tranchée ouverre , fut condamn

a

a voir la

ter~

tranchée, ce qtti fut exécuté.

Le maréchal de Crec¡:uiétant,affi gé dans Trcvcs

apre~

la perte de la b:'taiiie deConfarbick,& quclqucs

offic1er~

de la garmfon ayant traícé avec l'enncrrli

pour lu1 remettre la ville,cequ'ils exécuterem malgré

ce maréchal: la gamifon ayant téconduite ;\ Meu

les officiers les plus coupables

fu

rene condamnés

i

avoir la t<he tranchée; les autres nlrent dégradés

de

nobleíTe,

&

l'on d ' cima auffi les foldat

par e que

M .

de Crequi s'étant adreíTé

a

eux , ils avoiem r •

fufé de luí obéir .

La deferri_on fe punir en France par la peine. de

morr. On fa1t paíTer les foldats par les armes · mais

s'il y en a plus de rrois pris enfemble, on les fait

ti–

rer au fort.

//oye{

D ESERTEUR.

11

y a des crimes pour lefquels on condamne les

foldats au foüet ; il y en a d'autres plus legers pour

lefquels on les met fur le cheval de bois. C'ell

am!i

qt~'onappelledeux

planches mifes en dosd'ane, rcr–

mmées par la figure d'une téte de cheval , élcvées

fur deux treceauxdans une place publique,

o~•

lc1ol–

dac ellcomme ¡\che al avecbeaucoup d'incommodi–

té' expofé

a

la Vlle

&

a

la dériúon du peuple. On luí

pend quclquefois des fuíils aux jambes, pour l'incom–

moder encore davantage par ce poids.

C'efi encore un

chátiment

uúté que celui -des ba–

guettes. Le foldat a les épaules nues ,

&

on le fait

patler entre deux haies de foldats qui le frappent avcc

des baguettes. Ce

chátimtnt

ell infaman

e,

&

l'on n'y

condamne les foldats que pour de vilaines aélions.

On les caíTe

&

on les chaíTe quelquefois de la com·

pagnie aprcs ce fupplice.

(Q)

• CHATOIER, verb. neut. (

Lit!10l.)

expreílion

tirée de l'ceil du cbat ,

&

tranfportée dans la con–

noiíTancc des pierres. C'efi montrer dans une certai–

ne expofition a la lumiere, un ou p)uf,eurs rayons

brillans , colorés ou non colorés , au-dedans ou 3b

furf.1ce , partant d' un point commc centre , s'éten–

dant vers les bords de la pierre ,

&

difparoiíTant ;\

une aurre cxpoíition

a

la lumiere.

CHATON, f. m.

Jlos amentaceur ,julus,

terme de

Botani

que,

par Jeque! on déíigne les ileurs ílériles.

11

y en a qui ne font c.ompofées que d'étamines ou

de fommecs, d'auttes qui ont anffi de perites feuil–

les : ces parcies font anacbécs

a

nn

axe en forme de

poinc;on ou de queue de chat, d'ot• v1ent le mor de

cltatOn.

Cette fleur efl: toujours féparée du fruic, foit

qu'clle fe trouve fur un individu dilférent de cclui

qui porte le fmir' foit que la meme plante produifc

la fleur

&

le fruit.

Vcry'<{ PLA

TE. (

1)

• CHATON,

(Bijout.)

c'eílla

partic~'une ~ontu­

re de pierreries d'une bague ,

& c.

qUI conuent le

diamant, qui

l'enviro~e

en-<leíTous ,

&

dont

1

bords fo nt fertis fur la p1erre.

HATO

ILLEME T

f.

m.

(Phyji

olog.

)

efpece

de fenfacion hermaphrodite qui tiem du

pla.if~

r

quaod

elle commence,

&

de la douleur quan

d elle

ell

ex–

creme. Le

chatow/ltment

occaíionne le rrre; il de–

viene infupportable,

jj

vous

le pouíTcz loin; il peut

méme erre mortel,

{i

l'on en croit pluúeurs

h•llo~tes.

ll

faut done que cene fenfation conftlle daos

un

ébranlement de l'organe du rouchcr qui foit Ieser,

comme

1'

branlcment qui fait routes les fcnfaooru

voluptueufcs mais

qui

foit ccpendant encore plus

vif '

&

meme 'aírez. vif pour jettcr !'ame

&

les nerls

daos des agiracions, dans des mouvem;ns

J?l~

•o–

leos , que

u:

qu.i accompagnent d ord.ina.ire e