•
~54
CHA
t o ile ou de fer blanc de cinq pouces en to us fens .
On les met !'une fur l'autre,
&
o n les bat a fec,
c'eíl:-a-dire fans e tre cnferm es dans aucun outil ,
pour -les fécher parfaitement; on les hrunit avec
une parte de lievre
&
une pou& e grife tirée d'un
gips qu'on a calciné
&
paifé a pluíieurs reprifes dan
des tamis de plus en plus fins. Cene poudre fe nom–
me
hrun;
enlin on preífe les feuiUes pour leur
e
ter
le reíl:e d'humidité qu'elles aurG>Íent pf< conferver.
.Voy<{
BATTEUR o'oR.
•
"CHAUDERO
, f. m.
( Art mlc!uzniq.)
vaiífeau
plus petit que la
chau~er~,
de_cuivre ou d'air-ain,
&.
d'un ufage prefque mliru, foa dans les ares, foit
dans la vie domeíl:ique. Voici quelques-uns de ces
ufages qui feront voir qu'il en a été du mot
chaude–
ron,
comme du
m o t -chllrtdiere,
&
qu'on les a tranf–
p ortés l'un & l'autre
a
des uilenfúes avec lefquels ils
a~ient
feulement de la conformité , foit par la
fi-
gure, foit par l'emploi.
•
*
CHAUDERONS DE DODONE. (
My 1holog. )
Les
chartderons
refonnans de D odone o nt été tres-fumeux
dans l'antiqtúté. Voicila defcription qu'on en trouve
dans Etienne de Byzance : "
U
y avoit a D odone
" deux colonnes p:u-alleles
&
proche !'une de l'au–
)>
tre. Sur !'une de ces colo nnes étoit un vafe de
"bronze de la grandeur ordinaire des
chauderons
de
'' ce tems;
&
fur l'autre colonne, une íl:arue d'en–
»
fant. Cene íl:attte tenoit un foiie t d'airain mobüe
&
" a pluúeurs cordes. Lorfqu'un cerrain vent v enoit
a
" fouffier, il pouifoir ce foiiet contre le
c!tauderon,
" qui refo nnolt tant que le v en"t duroit;
&
comme ce
"vent régnoit ordinairement
a
D odone , le
chaude–
"
ron
refonnoit prefque toujours: c'eíl: de-la qu'on
., lit le proverbe,
airain de D odone,
qu'on appli–
" quoit a c¡uelqu'un qui parloit trop' ou
a
un bruit
" qtú durOlt trop long-tems " ·
n
me femble que les
auteurs
&
les critiques feroient tres-bien repréfentés,
les
uns
par les
chauderons
d'airain de Dodone , les
au tres par la perite figure armée d'un foiiet, que le
vent pouífoit contre les
chauduons.
La fonilio n de
hos gens de lertres eíl: de refonner fans ceífe ; ce!le
de nos critiques de perpéttter le bruit:
&
la folie des
uns
~ _des
au tres, de
fe
prendre pour des oraeles.
• CHAUDERON,
terme de /3oyaudier,
efpece deba–
quets dans lefquels ces ouvriers menent tremper les
boyaux ; ce font pour l'ordinaire des tonneaux cou–
p és en deux par le milieu , dont les cercles font de
fer, qu'on remplit d'eau, & dans lefquels on met
amorrir les boyaux.
.Voy<{
BoYAUDIER.
CHAUDERON, uíl:en úle de cuiúne,
qui
eíl: ordi–
nairement ou de cuivre ou de fer de fonte , avec
une anfe de fer mobile: cen e anfe fert
a
le fufpen–
dre fur le feu a une crémailliere.
CHAUDERO
DE PO
M
PE.
(Marine.)
on appellc
ainú en terme de Marine une piece de cuivre faite
a-peu-pres comme un
c!tau deron,
&
percée d'une
quanrité de ttous ronds, dont on enroure le bas de
la pompe du vaiifeau, pour empecher les ordures
d'entrer avec l'eau dans le corps de la pompe.
(Z)
C HAUDERON,
n turne de B ou ier;
c'eíl: une
ge–
nouilliere auíii haute en-dedans qu'en-debo rs ,
&
cpú
par fon égale profondeur relremble a ífe-z. a u n
chau–
J~ron
. .Voy <{
La
figure 47· P lanche du Coráonnier-B ot–
t u r .
HAUDERONNERIE , marchandife de chaudie–
res , chauderons
&
au tres uileníiles de cuiúne.
. . • C HA DERO
!ER ,
f.
rn .
ouvrier auto riCé
¡\
latre, v endre ,
&
faire exécuter toutes forres d'ou-
r~ges
e? cuivre, tels que chaudiere , chaudero n,
P?•lro nruere , fo nraine ,
&c.
e n qualité de mairre
d une communauté a ppeUée
des Chauderonniers.
Us
om quatre ¡urés; deux entrent
&
deux forrent cha–
Óue année.
ll
faut avoir fai t úx ans d'apprentiífage.
n
donn
le no
m
de
hóUideronnÍ<rs au rrfflet ,
a
S
C HA
ouy-riers d'Auvergne qtti courent
la
province
~tu•
ont dans les rues de la
ille achetant
re cn–
dant
beauc~up
de
vie~x
Hivrc , en em_ployant peu
de neuf. OICt de o uvners dont on ne connon point
enc:;o:e les réglemens : il faut pourtant
onvenir
qtt'il unpo ne beaucoup au public qu'ils en ayenr,
&
que ces réglemen s foient bien exécmés , puifqu'ils
employent une mariere qut peut etre
Ji
ree au pu–
blic plus ou moins pttre.
HAUDE AIG E
, (
G log. )
perite
iUe de
France en Auv ergne, dans la gén raHté de R10m.
*
CHAUDIERE,
[. f.
(Art mec!t)
c'eíl: en gén '–
ral un grand vaiíi'eau de cuivre ou d airain
a
l'ufage
d'~
grand no':"bre d'art;iíl:es enrre
l~fq_uels
on peut
CQrnpter les fmvans , qu• fo nt les pnnctpdux mais
non les feuls . On a appliqué le nom de
chaudim
en
¡:ltilleurs occaúons o u l'on a été fu ggéré
par
la
ref–
íemblance des formes : airtfi o n dit
la ehaudrer< d 'un
volean,
CH AUDIERE'
tn . terme d 'A rgenuur'
en un vafe
é:le. fonte peu profond, fur Jeque! o n place les man–
drms de porre-mmtchettes, paree qu'il fa
m
rottjours
les enrretenir tres-chauds ; ce
qui
fe fait par le
moye~
du feu dont la
c!tauditre
eíl: pleine.
V oy<{ P I. del' Ar–
C"':t· fiiJ,-
d .
La
fig . 3 .
repréfente un o uvrier qui tra–
v~e
fur un porte-mouchette pofé f1tr la
c!UJudiere,
qHI
eíl: pofée fur un tonneau pour qu'elle foit plus
élevée.
.Voye{
ARGE!'JTEUR.
CHAUDIERE, c'eíl: un vaiifeau de cuivre dont on
fe fert dans les navires pour faire cuire les viandes
~les
autres vivres de l'équipage. On
dit foire chau–
drere,
pour dire
fo ire
a
manger
a
l'équipagt.
(
Z)
HAUDtERE D'ETUVE,
(Marine.)
c'eíl: une gran–
de_
c!taudiere
de cuivre
ma~onnée
, dans laqueUe on
falt chatúfer le goudron pour gou'dronner les cables.
.Voye{ la. Pl .
X.
Marine,fig. 2 .
la Útuation de
la cha"'–
diere
A
fu r les fourneaux dans l'étuve.
~
Z)
CHAUDIERE,
(Braffiur.)
grand vafe d airain dont
les Bralreurs·fe ferve¡¡t pour fai re chauffer l'eau
&
cuire la hierre.
V oy<{
BRASS ERI E.
CHAUD IERE,
terme de Chapelier:
ces ouvriers o nt
deu.x
,haudieres
principales ; !'une tres-gra nde, pour
la teinmre; l'autre plu peúte , po ur la.foule. Ces
deux
chaudieres
ont chacune lellr fourneau.
V oy<{
CHAPEAU.
V oye{ Pl. du Cfuzpelier.
HAUDIERE, u!tenfúe de cuifine
a
une anfe de
fer' fui te de cuivre jaune battu' a-peu-pres de la
meme profondeur par-rout .
JI
y a deS'
chartdieres
de
cuiúne de to ute grandeur .
HAVDIERE,
en urme d 'Epinglier;
c'eíl: un prand
vafe de cuivre rouge tres-profond,
&
qtú n a pas
plus de circonférence qu'il en faut pour com enir les
plaques.
V oy<{
PLAQUES,
&
lesfig.
12.
&
'3·
Pl. lf.
· de
l'Epinglier; 12-
eíl: le couvercle,
&
'3·
la
chau-
diere.
CHAUDIERE,
terme de P ap eurie ;
c'eíl: u ne efpece
de cuvc d'airian
B
(
P lancl><s de P apeu rie )
ordinai
rement furmonrée de bois , dans laqueUe on met
la pSte délay éc av ec de rcau
deíl:0é~
illa
fubriq~e
du papier. C efte
chaudiert
eíl: ordinaiCement garnoe
tout-autottr d'un mailif de
ma~onnerie :
au-deífou
de la
chaudiere
eíl: prariqué un fourneau
e'
ou
o~
entretiene toujours un feu
1
ger , pour commwu–
quer une chaleur mod rée aJa mariere ,
&
l'empe·
cher de fe merrre en grumeaux. La
auditrc_qui
efi
de forme ellipriquc o u ovale, n'occupant potnt rout
le maíiif de maS'onnerie qui eíl: quarré, les angles
de
ce maíiiffont reco uverts par une rabledeboLS quar·
rée dans un coté de laquelle eíl: une enta1lle
aifez
gra~de
pour que l'ouvrier
A
puiife s'y placer.
HAUDIERE,
f.
f. uíl:enftle de ptlche avec _lequel
o n prend les falicots u barbau:x, fon e de p01lrons.
C'eíl: un efpe e de
61
r qu'on voit
P I. A
Pi
lu,
.fig.
4·