CHA
cnilton que l'on donne a la matiere propre
a
·(aire
des verres. Une telle
clzaude
a produit un millier de
verres.
Voyez
VERRERI E.
CHAUDE-COLLE, (
furijj~r. )
quafi c/unuh cotu1! ,
c'ell:-a-dire
calore iraaundill!,
du premier mouvement
de colere ,
&
non de deífein prémédiré: cette ex–
prellion qui ell: fort ancienne, fe rrouve employée
dans deux articles de la cofmtme de Senlis, favoi r
en l'arcicle
1 1
o:
ü
tnoye.n-}ujliciu connolt. de cebú qui
a donrzé coups orbes
(
c'ell:-a-diJ·e fans effufion de fang
ni ouverntre
a
e plaie)
de tlzaude-colle' fans toutefois
p rtndrt or , argem
,
ozt chofi promifi,
&
fons propos
délibiré ,
ne
de foit précogité. Voyez
aulli
l'
article
9
6".
de la méme coútume..
Bouteiller, dans
Cafomme. ruraü
liv.
11.
tÍt.
xxxiij. p . 832. /ig. 38. Stylusparlamenr.i ,
.part.
l.
cap. xxxj. Les lois de
Robert advoué de Be–
thune , abbé de faint Amand , publiées par Linda–
nus dans.fon
hijl. de T err<monde, liv. lfl. ch. ij. pag.
1
~ -
art.
;z .
Lauriere,
glo./faire;
au mor
chaude-colle
( A)
.
éHAUDE-~1~
1.ÉE,ell: la mllme chofe que
chaude-–
-colle. Vczyez
CHAUDE-COLLE.
(.11)
CHAUDE-SU ITE,
(Jurijpr.)
pourfuite d'un accu–
fé.
Coútume de La Marche, art.
12.
Voyez
CHAUDE–
CHASSE.
(A)
CHAUDE- CHASSE,
(Jurifprud.)
íignifie
pourfuite
de prifonn
icr. Coii.tume. de la Marche , art.
12.
Boureil–
ler,.fom.
rttr.lw.lf.tit.xxxiij.pag. 831.
(A)
CHAUDEPISSE, f. f.
(
Cltirurgie. )
ell: le premier
degré ou le premier état
dn
mal vénérien. Les Me–
decins l'appellent plus ordinairement
gonorrhie. V oy.
MAL VÉNÉR tEN, GoNORRHÉE.
Le doaeur Cockbnm & d'autres apres lui pré–
t endent que la
chaudepiffi
coníill:e dans l'ulcération
des orífices des glandes de l'urethre dans les hom–
mes,
&
des !acunes glandulaires dans les femmes;
c atúée par une matiere acre
&
purulente qui s'y ell:
introduite lors du colt de la part de la perfonne ga-
~e.
•
D e ces glandes fort
&
découle une matiere mor–
dicante
&
corroíive, accompagnée d'ardeur d'urine
&
de ten!ion dans la partíe,
&c.
& c'ell:-la
l~
pre–
mier période de la mala"die.
La
clzaudepiffi
fe déclare pitotot ou plus tard; mais
le plus ordinairement trois ou quatre jours apres
que le mal a été pris;
&
cela par un écoulement de
fperme par le pénis, avec inflamrnation au gland.
Si
la perfonne ell: affeaée d'un phimoíis ou para–
phimoíis ; íi la matiere qui flue ell: tenue, jaun;ltre
o u verd11tre ; íi elle vient abondamment,
&
que les
t ell:icules foient enflés , c'ell: ce qu'on appelle
gonor–
rhée virulmte;
&
le mal ell: alors a fon fecond pé–
riode.
Quelques auteurs veulent qu'en cet état ou pé-.
riode de la maladie , le levam infea a déja at–
teint la maífe du fang·& les véíicules féminales;
d'aurres imputen! íimplemeót ces fymptomes
a
ce
que l'écoulement ou le v)rus ét¡mt extremement
corroíif, il irrite
&
enflamme les parties adjacentes.
On procede
a
la cure de la
clzaudepiffi
par des éva–
cuans convenables, tels que les purgatifs de calo–
mel, les émulfions, leos poudres,
&
autres remedes
r~frigératifs,
l,es émé•iques de turbith;
&
enfin des
préparations de térébenthine,
&c.
¡\
quoi quelques–
tms ajoíhent "des décoaions de bois-de-vie ,
&c.
Q uant a
ux remedes e>.-rernc , ils coniiflent en gé–
néral en
fomentatio.ns, cataplames, linimens, &
lotions.
Quelques auteurs modernes,
&
íingulierement
le doéleurCockburn, veulent qu'on s'en tienne aux
feules injeélions , fans employer d'autres remedes.
e_·
fyll:eme a autoriCé la pratique des. charlatans ,
qtu , fe repofant fur l'effet de le>trs injeaions,
an:e-
CHA
tent l'écoulemeht' & donnent lieu par-la
a
la
for~
mation d'une vérole bien complete.
Le mrbith minéral, le calomel ,
&c.
donnés en
petites dofes,
&
continués pendant quelque tems
font tres-falutaires en <¡ualité d'altérans ; joigne2-y
les ongu_ens
:J~
mcrcure_en aífez petite qu antité ,
pour qu'ds n a11lent pas ¡ufqu'a procuret la fa liva–
tion ;
& pou.r l'ordinaire
011
vient a bout de la ma–
ladie
vénérier.ne'a quelque pé.-iode qn'elle foit.
Voila la pratique_¡:¡u'on fuit a Montpeliier.
V.
SA-.
LIVA.TION, MERCURE,
&c.
•
•
Le nom de
clzaudepiffi
a e ré donné
a
ce mal,
a
caufe de l'ardeur que fentent en urinant ceux qni
en font attaqués. Or cette ardeur provient, c0mme
o n s'en ell: aill"tré par les diífeilions, de ce que l'u–
rethr.e a été excorié par la virulence de la matiere
qui s'y ell: introduite de la part de la femme gatée;
.excoriation ou ulcération qui ne fe borne pas aux
orífices ou embouchures des glandes muqueufes de
l'nrethre , comme pluiieurs auteurs
modetn~s
l'ont
prétendu ; mais qui peut artaquer
indill:inaemen~
toutes les parties de l'urethre ; & l'urine par les fels
qu'elle contient' venant a irriter
&
a picoter les fi–
brilles nerveufes de l'urethre , qui pour lors ell: dé–
nué de fa membrane narurelle ' excite en paífant
ce fentiment d'ardeur & de cuiífon, dont fe
plai~
gnent ceux qui o nt la
clzaudepiffé.
Les
chaudepif[<s
négligées ou mal guéries, fuivant
les formules qu'on trouve dans les livres , lefquel–
les peuvent erre tres;rnal appliquées, quoiqu'elles
putífent l!tre tres-bonnes en elles-memes , produi–
fent des maladies tres - facheufes.
Voye{
CARNO–
SITÉ.
(Y)
CHAUDERET, fub. m.
en terme de B atteur d :or;
c'ell: un livre contenant htút cens cinquante feuilles
de boyaux de breuf, non compris un cent d'empltl–
res.
Voyez
EMP.LURES. Le
chauderet,
ainíi queJe co–
cher
&
la moule, ell: partagé en deux; chaque
par~
tie a cinquante ernplures, vingt-cinq deífus
&
vingt•
cinq deífous. Les deux premieres de qudque coté
oltelles
(e
trouvent, fo nt toujours une fois plus
for:
tes que les autres. C ette diviíion de ces outüs en
deux parties égales , fe fait alin que, quand on a
battu d'un coté ,'<>n puiífe retoumer l'infrntrrient de
l'auue. Le
chauderet
commence a donner la perfec•
tion,
&
la
moule acheve.
Voyez
MouLE.
Quoique ce ne foient pas les Batteurs d'or qtÜ
faífent leurs outils, nous ne laiíferons pas de parler
de leur fa brique a leur article.; paree que ceux qtü
s'occupent
il
les fa.ire, n'onr point de nom qui ait
rapport
a
leur art. Les
chauderets
&
les monJes font
compofés, comme notls l'avons dit, de boyaux de
breuf, ou de baudmcbe, qui n'efr autre chofe qu'u–
ne peau tres-fine , tirée de deffus le gros boyau du
breuf. On marie deux de ces peaux par
le
moyen de
l'eau dont elles font trempées, en les étendant fur
un chaffis ou planche de bois, le plus qu'il ell: pof–
íible. Elles ne fe détachenr jamais , quancl eUes foqt
bien féchées
a
l'air. On les dégraifle enftúte, en les
enferman! dans des livres de papier blanc , dans le–
que! on les bat jufqu'a deux fois, en changeant de
papier
¡\
chaque reprife. On leur donne le fo nd,
voy.
FOND. On les fait fécher (urdes rmles neuves. Les
vieilles ayam toujours un duvet _auquel les feuilles
imbibées de la liqueur s'attacherotent, on remet ces
feuiUes dans un aucre livre de papier humidié avec
du vin blanc pour
106
unir; enftúte on les détire a
deux par les quatrc coins,
&
on n'y laiífe aucun fe–
nard ou pli, paree qu'ils empecheroient l'or de cou·
ler ou de marcher fous le marteau. D e-la les feuil–
les font emplies dans une plaine ,
voyez
P LA¡,
N
E;
c'ell: un outil de feuil!es de vélin qLú ne fert
qu'a cela ' pour y erre batmes jufqu'a ce qu'elles
foient bien feches ; on les quadre fur une mefure de