•
CHA
l)ame du canon. Dn nc pcut détern)iner cette
quan:
tité que par Íl-expérience'
enc~r~
he peut-elle meme
la donner avec une exaae preci1ion'
a
caufe <te la
variation de la force de la poudre , dont les etfets,
.. quoique p'roduits avcc des quantirés égales de la
meme 'Poudre' ont fouvent des dilférences alfe7. fen–
ftbles -: c'eíl:-pourquoi on ne doit regarder les expé–
riences .faires
a
cene occa!ion ' que comme des
moyens -de cennoitre il-peu-pres la 9uanrité de pou–
dre qu'on veudixer.
St~ivant
les experiences des éco–
l es 'de la Fere, faites au mois d'Oéiobre
1739,
les
picces dé vingt:quatre, de fei1.e, de dol17.e,
&
de
huit' doivent feulement etre
chargées
du tiers de la
· pefanletJr du boulet, pour qn'il falf'e le plus grand
effet dont il eíl: capable; ou bien les pieces de vingt–
'c¡uatr. e, _de neuf livres de poudre ; c:lles ?e fei1.e,
ele ftx hvres; celles de dou1.e , de cmq hvres ;
&
celles de huit, 'de trois livres;
a
e plus forres
charges
n'ont point augmenté l'étendue des portées.
A
l'é–
gard
dé
la piéée de quatre, fa véri(able
clzarge
a été
nouvée ile deux livres, c'eíl:...a-dite la moirié du
p oids dé fon bouter.
Tr.
d'
artill. par
M. Leblond.
Pour
charger
une pie<:e de canon, il faut deux ca–
noniers' dont !'un loit
a
la droite <:le la piece'
&
l
'au.rre ata gauche:
¡¡
fant de plus !ix foldats.
Le canonier porté
a
la droite de la piece doit avoir
'un fourniment toftjours rempli d
poudre, avec
deux dégorgeoirs : c'eíl:
a
lui d'amorcer la piece'
&
d 'introduire la poudre dans !'ame du canon pour le
~harger:
celu\ de la gauche a foin d'avoir de la pou–
clre dans un fac de cuir, qu'il met dans la lanterne
c¡ue tient fon camarade' apres quoi
il
met le fac
a
l'abri du feu:
~1
a foin que fon boutefeu foit toUjours
en ét-at de mettre le feu
a
la piecc au premier com–
:mandement.
Les !ix foldats Tónt auffi partagés
a
la droite
&
a
l a gauche de la piece, c'eíl:-a-dire qu'iJ
y
en a trois
de chaque coté ' dont les deux premiers ont foin de
refouler
&
écouviUonner la piece : le refouloir
&
l'écouvillon doivent etre mis
a
gauche '
&
la lan–
terne
a
droire. Apres avoir refoulé huit ou dix coups
fur le fourrage de la poudre ,
&
quatre íur celui du
bouler, ils prennent chacun un levier pour palfer
dans les rais du devant de la roue , les bottts def–
quels palfent fous la tete de l'alfur pour faire tour- '
n er les roues' en pefant
a
l'autre bom du levier du
c oté de l'embrafure.
Le fecond foldat de la dróite doit avoir foin de
faire provilion de fourrage,
&
d 'en mettre des bótt–
chons íur la pottdre & íur Je boulet: fon camarade de
la gauche doit faire provilion de boulets ,
&
chaque
fois qu'on veur
char[Jer
la piece, en apporter un dans
le tem qu'on refoule la poudre de la
charge
:
eníuite
ils prennent enfemble chacun un levier, qu'ils paí–
fent fous le derriere de la roue pour la pouJTer en
batterie.
Les deux autres foldats avec leurs leviers doivertt
étre au coté du bour de l'affur' pour le détourner
a
c\roite ou agauche, fuivant l'ordre de l'oflicier poin–
teur;
&
dans cet état ils doivent la pouJTer rous en–
femble en batterie. Le dernier íoldat de la gauche
doit encore avoir foin de boucher la lumiere avec
le doigt pendant qu'on
clzarge
'la piece.
Le canonier de la droite doit avoir un levier pret
JiOUT
arreter la piece au bout de fon recul ,
en
(a tra–
verfant fous le devant des roues , pour empechcr
qu'elle ne retourne en batterie avant que d'etre
re–
chargéc..
',/{ÉCAPITTJLATION
des dij{trenus fonélions des
Ca–
noniers
&
foldats
firvant une
piee< de
24.
Canoni~r
dt la gaucht.
Fair les bouchons de four–
nge.
T ome IIJ,
Canonitr dt la droiu .
Fait les bouchons de four–
rage.
CHA
201
V-a
chel·cher la poudredans
un fa
e,
&
la met dans la lao–
terne , que:: le canonier de la
droicetient
raus~a'bouche
de
·la piece.
·
Amorce.
_
.
Prend
&
rouffie le boute–
feu.
Met le feu,
&
montre.a'U
recond rervanc de la -gauche
a
le mettre.
Pumitr
fuvan~
de l1r
gauche.
Ecouvillonne.
Remet l'écouvillon en fa
· place.
-
Refou!~
rur le bouchon'llc
la poudre.
Remet le refouloir dans
l'embrarure.
Refoule fur le bouchon du
boulet.
Met le reli:>uloiren ra place.
Embarre daps les rais du
devane de la roue .
Hemec fon levier dans
fa
place.
Met la maf!'e fur la roue
pour empecher la piece de
retomber en batterie.
Ore la maf!'e quand la piece
en
rtchargü '
&
qu'on la
met
en battede.
Stcond ftrvam dt
la
~auc'/,~.
Mec le boulet.
Met ron levier rous le der–
riere de la roue.
Mee fon levier au bouton
ou au premier
re11fort.
Leve ou baif!'e la piece.
Hemet ron levier en ra pla–
ce. Met le feu quand le c'ano–
ni~r
de la gauche efl occupé
ailleurs.
Troifitmtfirvant de la gaucht.
Boucbe la lumiere pendant
qu-.onécouvillonne,
&
qu'on
refoule.
Palfe le levier fous l'entre–
toife de lunerte.
DemeUre au flafque
avec
fo~
levier, peqdant
que
l'Oi]
pomre.
Donne du flati¡ue, remet
le Jevier en fa place.
Va chercher la¡loudre avec
la lanterne, lorfqt!.,e le canon–
nier de la gauche lle,la lui ap–
porte pas dans un rae.
Met lapoudre dansla piece.
Remet la laoteme daos ra
,place.
Pointe.
Obrerve fon co'up,
Prtmitr ftrvant de la
droiu·.
1
·Ecouvilloone.
Refoulé le bouchón de la
'poúdr~.
.
...
J
Remet le refoulbír dan'o
l'embrarure.
.
·Refoule le .bouchon du
b-oúler.
·
-
Embarré dans les rais dU
dévant de la roue.
.Reme<ron levier en fa pla-
ce.
~
~
..
J.
N!et la maf!'e,Jous la roue
pour enipécher la piece de
reromber en batretie.
Ore la malle quand la piece
en
rtch
arg'ie, &qu'on la re–
mee. en
batter.ie.
Steond forvant
dt la droiu.
'
Mee le fourrage rur la 1/ou•
dre.
Met le fourrage
fur
le bou–
ler. Met fon levíer fur le der–
riere de la roue.
Met ron levier au bouton
b U"'3.U
premier
renfort.
· 'Leve ou bailfe la piece.
Remet ron levier en
ra
pla-
ce.
~
Troifitmt firvant dt laJroiu..
Bala;ye la place-forme.
!>acre le levier fous
l'entre~
~óife
de lunerte.
D erneure au flafque avec
fon Jevier, pendanr
que
l'oh
pointe.
:Oonne·du flafque.
n emet
fon~evier
en place.
Mémoires
d'Ar~ilterie
de
Saint-Remy,
troifieme éditioT<.
Pour mettre le canon, apri:s qu'il eíl: chargé , dans
la !ituarion cot:venable , afin que le boulct porte
dahs l'endroit dé(¡gné,
voye{
POINTER. (
Q)
*CHARGE., (Forges.)c'eíl:laquantité de mines,de
charbon
&
~e
fondans, qu'on jette
~
chaque fois dans
le fourneau.
Voye{ l'anicle
FoRGE.
CHARGE, fe dit,
en Hy drautlque ,
de J'aélion ef!–
tiere d 'un volume d'eau, con!idéré eu égard
a
ía bale
&
a
fa hauteur ,
&
renfermé dans un réfervoir
Oll
dans un canal, fous une conduire d'eau.
Voy
e{
JET–
D'EAU.
(fí)
CHARGE
d'un appui.
Voy<{
ÁPPUI
&
LEVIER.
CHARGE,
en termes de Mariclzalltrie
~
eíl un cata ....
plame, apparcil , ou onguent fait de miel, de grailfe-,
&
de térébenthine; on l'appelle alors
tmmiélure
t
quand on y ajoftte la lie de vin
&
autres drogues, on
l'appelle
remolade.
Ces deux
efp~ees
de cataplames
íervent
il
guérir les foulures,
~es enflf~res,
&
les
a
u–
tres maladies des chevaux, qut prov1ennent de quel–
que travail con!idérable, ou de quelque elfort vio–
lent. On applique ces cataplames fur les partiel; of–
fenf6es , ou on les en frotte. Les Maréchaux confon–
dent les noms de
charge, d'emmiilure,
&
de
remolade,
&
les prennent !'un pour l'autre.
~
CHARGE,
(Pei!mm
f;:Belles -Lmr,)
c'eíl: la re•
e~