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c ·H
A
teur célebre qui ne lui air attribué un gtand nombre
de propriérés medicinales , depuis qu'on a parlé
pour la premiere fois de fes venus,
il
y a enviren
300
ans , felon une rradition rapportée par Ponte–
dera, c¡ui parolt fon perfuadé que les anciens n'a–
voient pas connu l'ufage medicinal de cette plante ,
puifqu'ils n'avoienr pas vanté íon utilité daos un
grand nombre de maladies,eux qui donnoient fi facile–
ment des éloges pompeux a rant de remedes inutiles.
En rapprochant routes les propriétés que différens
auteurs attribuent au
clzardon-benit,
on trouve qu'il
eft
it.
la lettre un remede polycrefte , une medecine
u niv erfelle; en effet on !'a loué comme vomitif, pur–
gatif, diurétique, fudorifique , expe8:orant, emmé–
n agogue, alexitaire, cordial, ftomachique, hépati–
que, antiapoplétique, · antiépileptique , anr:ipleuré–
tique , fébrifuge , vermifuge ,
&
meme vulnéraire ,
employé tant extérieurement qu'intérieurement.
C 'e:l: ie fue, la décoilion,
&
l'extrait de Tes feuil–
les
~u'on
a principalement employé : fa femence a
p aífe pour avoir des venus a·peu-pres analogues a
celles des feuilles; & enfin quelques autenrs les ont
attribuées aulli , ces vertus , ;\ fon eau diftillée ,
a
fon fe! eífentiel '
&
meme a fon fe! lixivie!.
, On peut raifonnablement conje8:urer que cette
.grande célebrité du
chardon-benic,
dont nous venons
de parler,ne lui a pas"été acquife fans quelque fonde–
ment; Ion amertume, par exemple , annonce aífez
bien une vertu fébrifuge, fiomachique, apéritive,
peut-lhre meme légerement
emména~ogue .
La quan–
tité de fe! eífentiel ( apparemment mtreux) qu'elle
contient,
&
c¡u'Qnen retire par le procédéordinaire,
(
Yoye{
SEL ESSENTIEL) peut la faire regarder en–
cere comme un bon diurétique,
&
comme propre
daos les maladies inflammatoires de la poitrine ; ce
font auffi ces venus que confirme
l'ufa~e
de fon ex–
trait, qui efi prefque la feule préparattOn utile em–
ployée parmi nous. L' expérience n'efi pas
fi
favo–
rable
a
l'ufage de fon eau diilillée que l'on prépare
e-ncere communément daos nos boutiques,
&
qne
quclques Medecins ordonnent comme cordiale
&
fu–
do rilique.
L 'eau diilillée du
clzardorJ-.ben it
des Parifiens,
cnicw
attraélilis ,
que la plitpart des Apoticaires de Paris
p réparent a la place de celle-ci ' lui efi inliniment
préferable fans doute, puifque cette derniere plante
conrient une aífez grande quantité de parties mobi–
les
&
a8:ives c¡ui s 'élevent dans la difiillation avec
fon (jau, & qui lui donnent des vertus qu'on cher–
cheroit envain dans l'eau difiillée du
chardon-benit
ordinaire, qui eft abfolument infipide
&.
fans odeur.
Les feuilles de
chardon-benit
entrent dans la com–
p ofition de J'orviéran, daos celle de !'eau de lait
alexitaire, dans l'huile de fcorpion compofée ; les
fommités de cétte plante fonr un des ingrédiens du
decoélum amarran
de la Pharmacopée de Paris; fa fe.
menee entre dan s la
~oudre
arthritique
purgative de
la meme Pharmacopee , dans l'opiare de Salomen ,
daos la co nfeaion hyacinthe ; fon exrrait enrre dans
la thériaque célefie , daos les pillules balfamiques
de Stahl, & daos eelles de Becher. (
b)
HARDON A BONNETIER ,
dipfocus,
genre de
tiab~e
uont les fleurs naiífent daos des tetes , fe m–
•a es en quelque maniere;\ des rayons de miel. Les
~~tes_
font
compo~
es de plufieurs fcu illes pliées or-
111~1.ren;.cnt
en gouttiere , pofées par écailles
&
at-
1ac
~ees
11
un pivor. 11 fon des aiífelles de
ces
feuil–
les
es
eurons découpés
&
engagés par le bas dans
a _couronne des embryons qui deviennent dans la
[tute des femences o
di
·'
•
T
e
.
•
n
. ,
b
r na1rement cannelees.
our-
n crort,
wr· ret
"" .
.Voye¡:
PLANTE. (
1 )
" C e
chardon
eft <fune g
d
·¡·
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ft
1 _:_
tan
C llll
tt aux manu-
ttrlerS
ero es en uune.
.Vo;yer. fur - toUL l'arricle
C H A
DRAPIER. 11 eft défendu
7
par
le{rlgümens gm.
f7
part.
d'en fonir du royaume.
CHARDON ÉTOILÉ,
ou
CHAUSSE·TRAPE, (
Hijl,
nat. bot.)
plante qui doit etre rapportée au genre ap–
pellé fimplemenr
chardoñ.. Voye{
CHARDON.
(1)
. CHARDOl'l: ROLLAND,
f.
m. (
Hijl.
na
c.
bot.)
pa–
n~caut.'
ryngwm
'
genre de plante a fleurs, en rofes
d1fpofees en ombelle,
&
compofées de plufieurspé•
tales rangées en rond , recourbées pour l'ordinaire
vers le centre de la fleur ,
&
fofttenues par le cali–
ce, qui devient tm fruit compofé de deux femences
garnies de feuilles ; dans quelques efpeces, plates,
&
ovales dans d'autres ; quelquefois elles quittent
leur envetoppe,
&
elles reífemblent
a
des arains de
froment. Ajoütez au caraél:ere de ce genre
0
qu'il y a
une couronne de feuilles placées a la
baf~
du bou•
quet de fleurs. T ollrnefon ,
injl. rei herb. .V.
PLAN–
TE. (
1)
CHARDON-ROLLAND.
(
M atiere mJdicale
6>
Phar–
macú.
)
La racine de
chardon-rolland ,
qui efi une des
cinq racines apéritives mineures , eft la partie de
cette plante employée en Medecine; elle efi apériti–
ve
&
diurétique, incifive, wnique ,
&
emménago–
gue ; elle paífe aulli ¡:¡our lcigerement
aphrodijiaqu<.
On l'employe fralche daos les bouillons , les apofe·
mes,
&
les tifannes apéritiv es .
La préparation de cette racine cbnfifte
a
la net·
toyer ,
&
a
la monder de fa corde ' ou de la partie
ligneufe qui fe trouve dans fon milieu,
&
a
en faire
enfuite un condit ou une conferve. C'efi fous !'une
de ces deux formes qu'on la garde dans les bouti–
ques, paree qu'étanr fechée elle fe gllte tres-facile–
ment , & perd ainíi toute fa venu.
Voy<{
CoNDIT
&
D ESS ICATION.
Cette racine enrre dansle fyrop de guimauve com·
pofé, le
tkcoélum rubrnm
de la Pharmacopée de Pa–
ris ; daos les ele8:uaires de
fotyrium
de plufieurs au–
reurs,
&
dans prelque toures les préparations offici–
nales propres
a
réveiller l'appétit v énérien ' qui fe
trouvent décrites dans les différens difpenfaires.
(b)
CHARDON,(Arc/úeeélur<
&
Serrur<rie.)
Ce fonr des
pbintes de fer en forme de dards, qu'on met fur le
haut d'une grille , ou fur le chaperon d'un mur,
pour empecher de le franchir.
(P)
CHARDON
ou
NoTRE- DAME DE CHARDON,
(
Hijl.
mod.)
ordre militaire inftitué en 1369 par
Louis II. dit le Bon, troifieme duc de Bourbon. ll
étoit compofé de vingt-fix chevaliers fans reproche,
renommés en nobleíle
&
en valeur, dont le prince
&
fes fucceiieurs devoient etre chefs,pour la défenfe
du pays. Mais il n'efi parlé de cet ordre quí s'efi
anéanti , que daos quelques - unes de nos hifioires.
C'efi fur quoi on doit voir Favin dans ion
théatre
d'honneur
&
d< clzevalcrie,
aulli- bien que la Coloro–
hiere dans
un~ra nd
ouvrage fous le meme titre. (a)
CHARDON
ou
AINT·ANDRÉ DV CHARDON'
0 1'–
dre de chevalerie en Ecoífe , qui a ces mots pour
dev ife:
N emo me
impune
laceffie,
perfonne
ne m'at–
taquera impunémeñt. On l'anribue
a
un roi d'Ecoífe
nommé
.Ancl1aius
~
qui vjvoit fur la fin du huitieme
fiecle.M ais !'origine de ces forres d'ordres eft apocry•
phe' des qu'on la fait remonter
a
ces anciens tems.
I1 vau t bien mieux la rapporter au regne de Jacques
!. roi d'Ecoífe, qu i commens:a l'an
142
3. Mais fi on
en fait honneur
a
Jacques IV. en fu ivanr l'opinion
de quelques auteurs , elle fera de la
fin
du qu inzieme
fiecle; car Jacques IV. ne commens:a fon regne qu"en
1488. L'infornmé .lacques
VIl.
d'Ecoífe, ou ll. d'
An–
gleterre, le v o ulut remettre en vigueur; mais Ion
éclat dura peu,
&
illitbfifie foiblcment. C e qu "il en
refie de plus confidérable , eft la dévotion des Ecof–
fois Catholiques qui font en petit nombre, pour l'a–
potre faint André, qui eft peu feté par les prétendus
Réformés , dont
la
religion eft
l;i
dominaJlte d'E-