CHA
été queJq\IC tCmS cxpofés a J'air , fe fendoicnt
aifé~
mem fuivant leur longueur,
&
pour lors ils reífem–
bloient a du boiS fendu. I0°.l! s'efi trouvé queJques
morceaux qui n 'étoient pas entierement réduits en
charbon,
l'autre moitié n'étoit que du bois pourri.
Voila les différens phénomencs que r on a remar–
qués dans ces
clzarbons
;
ils ont
Pí'ru
alrez
fin~uliers
,
tant par eux·memes que par leur fituation dans une
pierre tres-dure, pour qu'on air cru devoir propofer
aux Naturalifies le probleme de leur formation. (-)
CHARBO
,
urme de Chirurgie,
mmeur brí'tlante
qw furvient dans différentes parries du corps , ac–
compagnée tout-autour de puíh1les brillantes , cor–
rofives ,
&
exrrcmement douloureufes. Un des fi–
gnes
pallwgnomoniquts
du
charbon
,
efi qu'il ne fup–
pure jamais, maiss'étend roí'1jours,
&
ronge la peau,
oll il produit une efpece d'eícarrc, comme celle qui
feroit faite par un cauílique, dont la chí'lre lailre un
ulcere profond.
Le
charbon
efi ordinairemenr un fymptome de la
pelle
&
des ficvres pefiilenrielles.
Les remedes inrérieurs qui doivent combattre le
vice des humeurs qui prodlllt le
c/uzrbon,
fonr les m&·
mes c¡ue ceux c¡ui conviennent¡,.aux fievres pefiilen–
tielles.
Voye¡:
PESTE.
Les fecours chirurgicaux confifient dans l'appli–
carion des remedes les plus capabies de réfifier
a
la
pourriture,
&
de procurer la chf1te de l'efcarre. Si
le
charbon
réfi.fie
a
ces remedes, on employe le cau–
tere afruel pour en borner le progres ; apres avoir
brftlé jufq11'au vif, il faut fcarifier profondémenr l'ef–
carrc
,
&
mCme l'emporter avec l'infrrument tran–
chant, pour peu qu'illoit confidérable. On dlche en–
fitire de déterminer la fuppuration par des digefiifs
animés. L'onguent égyptiac eíl: fort recommandé
pour déterger les ulceres avec pourriture qui fucce–
denr ¡)la chí'!tede l'efcarre du
charbon. Charbon
eíl:la
rnemc chofe
qu'andzrax.
(Y)
HARBON, f. m. (
Maréchal.)
On appelle ainfi
une pctite marque nolfe qui reíl:e d'une plus gran–
de dans les creux des coins du cheval; pendant en–
viron fepr ou huir ans. Lorfque ce creux fe remplir,
&
que la dent clevient unie
&
égale, le cheval s'ap–
p elle
rap.
(Y)
HARBONIERE, (LA)
G/og.
ville forte cl'lra–
Jie daos le duché de Savoie,
a
un mille d'Aigue–
belle.
HARBO
É, adj. (
Peiruure.)
11
fe dit d'un
delrein done les rraits ne fonr pas ners
&
diíl:infrs ,
<¡ueUeque foit la forre de crayonqu'on air employ ' e,
quoique ce mor vienne onginairemcnt du crayon
noir, fclon toute apparence.
11
eíl: en ce fens fyno–
nymc
a
barb01tillé,
&
ne fe prend jamais qu'en mau–
vaife part.
*
CHARBONNÉ
ou
OIR, (
A grilliJlt.)
épirhete
qu'on donne
a
un blé qui s'écrale facilemenr, qui ne
germe pas,
&
qui répand fa poudre naire fur le bon
grain, qui a
a
fon extrémité une petire houpc c¡ui la
retient fncil menr. Ainfi il
y
a deux forres de
~rains
&lwrbonn s
,
colui done la fubíl:ance eíl: vratment
corrompue,
&
celw
qui
n'eíl: taché qu'a la fuper–
ficic ; on dit de ce derr.ier qu'il a le
boul.
Le blé qui a
le bout, cmployé par le Boulanger , donne au pain
un reil
iol~t
; mnis employé par le Laboureur, il
donne
ele
bon grain : ce qui n'eíl: pas tour-a-fait !'a–
v is de
M.
Tul!, aureur Anglois qui a écrir de 1'Agri–
culture
&
qui a t!ré traduit en notre langue par
M.
Duhamel.
11
prérend que le blé
cluzrbonné
par le bour
donnc du grain noir
il
moins que la grande chalettr
de
la faifon ne diffipe ce vice. On ne fait pas en–
care ce qui
charbonne
le grain ; on a feulemenr re–
marqué c¡u'il
y
en
a
beaucoup lorlqu'il s'eíl: fair des
plu ies froides pcndant la fleur
&
pendant la forma–
cien de 1\!pi ; ce qui
~·ac
c-rd
forr bien avec le fen-
Tom
/11.
CHA
timent
&
l'expérience de M. de Tul! qui, ayant
pris
quelques piés de blé, les ayant plantés dans un vafe
plein d'eau,
&
en ayanr rrouvé rous les grains noirs,
crut conféquemment que cette mauvaife qualité
nailroir de l'humidiré de la terre. Cependant il faur
avoiier que les lieux bas ne donnenr pas plus de
grains
charbonnlsque
les lieux haurs; c'eíl: une autre
expérience que
M.
Duhamel de l'académie des (cien–
ces oppofe
a
celle de
M.
de Tull;
&
il faut convenir
que celle de notre Académicien efi plus générale,
&
par conféquent plus décifive que celle de l'auteur
Anglois. Pour prévenir le
cltarbonnage
du grain , les
uns arrofenr leur blé de femence avec une forre fau–
mur7 de fe! marin; les autres ajoí'ttenr
a
cette pré–
cauuon, cellc de le faupoudrer enfuite au tamis avec
de la chaux vive pulvérifée; arrofant de faumure ,
remuanr , faupoudrant ainfi a plufieurs reprifes. lci
on fe contente de tremper le grain dans de !'eau de
chaux
( voy<{ les arl.
SEMAILLE ' LABOUR)' ou
de changer les femences & de les couper, comme on
fait les races aux animaux done on veut avoir de be!–
!es efpeces. Ce dernier expédienr eíl: pour ainfi dire
général.
CHARBONNÉE, f. f. (
Cuifine.)
endroirs máigres
du breuf, du pare, du vean, coupés par rranches
minces ,
&
grillés fur le feu. On donne auffi le
me~
me nom
a
une cote féparée de l'aloya u.
•
*
CHARBONNIER, f.
m.
Ce terme a plufieurs
acceptions différentes. t
0
•
On appelle ainfi
il
París
celui qui porte le charbon du bareau dans les
mai~
fons, & qni dans les ordonnances s'appelle
plumee.
Voy<{
PLUMET. 2°. On entend par ce mot les
ou~
vriers occupés dans les forets a coníl:ruire
&
concluí–
re les fours
a
charbon.
Ytry<{ l'arúcle
CHARBON DE
BOIS. C'eíl: un rravail dur
&
qui demande des
hom~
mes vigoureux.
J
0
•
On défigne ainfi le lieu deíl:iné
dans les maifons a placer le charbon, quand on en
fair provifion.
" CHARBONNIERE, f. f. (
aí.conom.
rz¡jliq.
&
comm. )
On donne ce nom,
1°
aux endroits d'une
foret ou l'on a érabli des fours
a
charbon de bois;
:1.
0
a des femmes qtú revenden
e
le charbon de bois
a
petires mefures.
CHARBONNIERE,
f.
f. (
Jurifprud.)
prifon a l'ho–
tel-de-ville, ou l'on enferme ceux qui onr commis
quelques délirs fur les rivieres, porrs,
&
quais, done
la jurifdifrion appartienr aux prévót des marchands
&
échevins.
CHARBONNI ERES, (
Yemr.)
rerres rouges o1t les
cerfs vonr frapper leurs retes apres avoir touché'aux
bois, ce qu'on appelle
hrunir.
Elles en prennent la
couleur.
.Voy<{
CERF.
CHARCANAS, f. m. (
Commerce.)
étoffes
&
roí–
les foie
&
cotan , qui viennent des lndd orientales–
Voy<{
ús
difl. du comm.
&
de
T riv.
CHARCAS , ( LOS)
Géog.
province de
1'
Améri–
que méridionale a
u
Pérou , fur la mer du Sud , done
la Plata eíl: la capitale. C'eíl: la plus féconde en mi–
nes de toure 1'Amérique.
CHARCUTIER'
'Ylryt{
CHAIRCU ITIER.
. CHARDON,
carduus,
f. m. (
Hijl.
nal.
)
genre
de plante dont la fleur efi un bouquet
a
fleurons dé–
coupés , porrés chacun par un embry:on,
&
fourenus
par le calice hériifé d'écailles
&
de p1quans. Les em–
bryons dcviennenr dans la fuite des femenc<!s gamies
d'aigrettes. T ournefort,
mjl.
ret hcrb. Yoye{
PLAN–
TE.
(·/~
CHARDO -BENIT, (
Htjl.
nat.)
plante
qui
doit
í!tre rapporrée au genre appeUé
cnicus.
Y.
CNicus.
( /)
(U
•
I
•
&
CHARDON-BEN!T.
matltre medtcale
Plzarma-
cie.)
De toutes les plantes que la Médecine moder–
ne employe ,
il
n'en eíl: pas une qui air éré rant exal–
rée que
le
chardon·btnil;
il
n'eft prefque pas un au-
B b
ij