Table of Contents Table of Contents
Previous Page  197 / 940 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 197 / 940 Next Page
Page Background

CHA

mettent la ficelle a moitié de !a forme, & abaill'ent

cette licelle avec

l'avaloire,ou

l'infrrument de cuivre

qu'on

voitfig.

'3·

avec un manche de bois, &!a tlhe

terminée par deul< raimues . La ficelle fe Joge dans

ces rainures; on ne fe fert plus dn grand coté; !es

a'i.les de la rainure ne font pas égales, !'une efr un

peu plus haute que J'autrc; c'efr la plus haute qu'on

a pplique contre la forme, & qu'on infere entre la

licelle

&

!e

clutpeau.

On n'avale pas la ficelle tout-a–

fairjufqu'au has de la forme;

il

y a au coté delafoule

<le dégorgeage

4

billots,

1 ,

:>.,

3 , 4,

ftu un defquels

on frappe aupara\Cant le plat de la forme, potu faire

prérer le feutre

&

entrer la forme. On acheve d'ava–

ler la ficelle; on prend le

chapeau

par le bord, on le

trempe dans la chaudiere , on le piece, on en abar

les bords

a

plat, on l'égoutte avec la piece, on le

Tire au carrelet en-deífus

&

en-delfous fans le for–

tir de delfus la forme : cette op.!racion le rend ve–

lu; alors il efr prer

il

entrer en teinture.

Voici maintenant la maniere dont on tcint: au

r efre les maitres variene entr'etL'<

&

fur !a qttantité

relative des ingrédiens

&

me

me

fur les ingrédiens;

il ne faut done pas s'imaginer

'J.ue

ce que nous allons

dire foit d'un ufage auffi gén

eral

&

aulli uniforme

que ce que nous avons dit.

On teint un plus grand ou un plus petit nombre de

chapeaux

>

fui vant la capacité de la chaudiere; on

teint jufqtt'a

2.40

chapeaux

a

la fois. On les prendau

forcir de la foule de dégorgeage : on commence par

remplir d'eau claire la chaudiere

a

teindre, qtt'on

voitfig.

:>.

Planc. III . de Chapelerie;

elle tiene com–

munément cinc¡ demi-muids. Avant que de la faire

chauffer, on y met toutes les drogues íuivantes :

1°.

ccnt livres de bois d'indc haché par petits copeaux;

:>.

0

douze livres ou enviran de gommc de pays;

3°.

ftx livres de noix de galle: o n fait bouillir le tour

p~ndant

la nuir, environ deux

a

trois hcmes; apres

quoi on ajoúte

4°.

ftX Iivres Ot\ environ de verdee

ou verd-de-gris concaífé; )

0

dix livres de coupc–

rofe : quand on met ces deux derniers ingrédiens ,

la chaudiere ne bout plus, elle efr feulement chau–

de

&

fur fon bouillon.

lmmédiatement apres l'addition , on prend des

chapea/LY:

>

On en met cinqttante

a

fond de la chau–

diere rangés ftu tete ; ftu ceux-ci, on place les

a

u–

tres forme contre forme par rangées , cinc¡ rangées

fur le devane , quatre fur le derriere ; le nombre

tant de ceux du fond que des rangées, efr de

120.

On a des·perches qu'on étend en-travers ftu les for–

mes; on met des planches fur les extrémités de ces

perches,

&

fur ces planches des billots, qu'on voit

fig.

2 .

Planc.

III.

en

a, b,

done le poids tient les

chapeaux

enfoncés dans la chaudiere; on les y lailfe

une heure

&

demie fans les remuer ; au bout de ce

tems on les releve,

&

on les diiperfe ftu des plan–

ches ott ils prennent leur évent. Pendant que ces

.120

chapeaux

prennent leur évent , on place dans

la chaudiere les

120

autres , on les y arrange com–

les premiers' on les y laiífe le meme tems ,

&

on

le~

releve. Avant que d'y faire rentrer ceux qtti ont

prts leur évent, on rafralchit la chaudicre de quatre

featiX de bois d'inde en copeaux. Remarquez, qu'a–

vant de lever les

chapeaux,

il faut jetter

hu

la chau–

diere rrois ou qm¡tre feaux d'eau froide de riviere,

pour écarter l'écumequi s'cfr amaífée

a

la furfacc: on

ajoftte aux quatre feaux de bois d'inde enviran trois

livr~s

de

~erd-

de- gris,

&

lix livres de couperofe;

a~res

quot on remet dans la chaudiere les

1

20

pre–

mters

chapeaux,

potu une heure

&

demie. Au bout

de ce tems, on jette fur la chaudiere trois ou qua–

tre autres feaux d'eau; on les releve,

&

on leur

?onne l'évent fur les pl&nches,

&

on continue ainli

¡ufqu'a la quatrieme chaude, qu'on rafra'ichit encore

!a cuve , mais de deux feaux feulement de bois

Tome

IJJ,

·

e

H A

171

d)inde

&

de qtlatre livres de couperofe. On

don~e

feize chaudcs en tout ; c'efr huit chaudes

&

huir

évents, pour chaque

12.0

ckapeaux.

Quand le teint efr fair, on porte les

:1.40

chaptaux

au ¡mies,

&

on les lave dans deux tonncaux d'eau

claire , en les prenant l'un apres l'autre , les humec-–

tant & les broífant; apres quoi on les relave. Quand

ils font relavés , on a une perite chaudiere c¡u'on

appelle

chaudier.

a

retirer;

on la remplit d'eau de ri–

viere qu'on entretiene botúllante ; on y met les

c/¿ape.aux

par trente , puis on les retire.: les

retirer,

c'efr les prendre par les bords , les manier, & les

détirer forrement potu les abattre

&

les rendre

plats. A mefure qu'on en tire ttne douzaine de la

chaudiere

a

rerirer' on en va prendrc au puits dou–

ze autres qu'on y remet ;

&

ainli de fuite jufqu'a

la fin.

A

u fortir de la chaudiere

a

retirer, on les porte fur

une rabie oü on les retire encore, mais c'efr pour les

rendre velus,

&

ce retirage fe fai'r avec le carrelet

&

fortemcnt,

&

en-de!Tus

&

en-delfous. Le premier

rerirage s'appelle

retirage

a

l'eau;

celtú-ci s'appelle

ruirage

a

p.oil.

Il

ne faut guere qtle lix heures pour

retirer en cette Corte toute la teinture, tant

a

!'ea

u

qu'a poi!.

Quand les

chapeaux

ont été retirés

a

poi! , on les

porte aux étuves :

il

y a dans ces étuves un grand

baífm rond fcellé dans le fol , o1t l'on allume un bra–

lier;

o~

y porte les

240

clwpeaux

par portion , on

les y latlfe quatre heures; &

il

chaque fois qu'on fort

&

qu'on retire des

chapeartx

dans l'étuve on jette

environ lix boifleaux de

c~arbon

dans le ballin.

Quand ils font fecs, on les met en tas hors des étu–

ves, tete fur rete; on les broífe

a

fec avec une broífe

rude: cela s'appefie

broffir

La

teinUtre.

Quand ils font

broffés, on les lufire avec de l'eau claire; puis on

les remet aux étuves olt ils palfent la nuit ; le len-.

dcmain on les déforme ,

&

on les rend au maitre.

Le maitre les remct aux apprercurs ou appro–

prieurs. L'appret efr une efpece de colle qtú fe com–

pofe de la maniere fuivanee : au refie il en efi en–

care de ceci commc de la teinture, chacun a fa com–

polition dont il fait

ltn

fecret meme

a

fon confrere–

On prend de gomme de pays quatre

a

cinc¡ livres;

de colle de Flandres rrois

a

quatre livres, de gomme

Arabic¡ue une demi -livre; on fait cuire le rout en–

femble

it

grands bouillons pendane trois

it

quatre

betues. Quand ce melange efr cuit, on le paífe au

tami's,

&.

l'on s'en fert eníi.tite pour apprerer.

IJ

y eit.

a qtú l'éclairciffent, ;\ ce qu'on dit, avec l'amer de

bceuf; on lui donne la conlifrance de la bouillie

avec l'eau chaude.

Voy<{

,fig.

3 , 4,

.5,

6 , 7,

l'at–

telier del'appréteur.

L'appreteur efr allis fur une chaife; il a devane lui

u~

bloc de bois

,fi!J·

.5.

monté fitr c¡uatre piés,

&

pe;-–

ce dans le nulieu d un trou capablc de recevoir la re–

te,

&,

a

coté de lui une pi le de

clzapeaux

il

appreter:

Il

en prend un , met la forme dam le trou ; du bloc;

prend dans fa chaudiere de l'apprer avec un pinceata,

a

longs poils, tihe fon

chapeau

par- tout, donne un

coup de pinceau aux endroirs qui lui paroiffent foi–

bles ,

&

paífe enCuite fon pinceau fur tout le refre

de la furface du bord , obfervant de fortifier d'ap–

pret les endroits qu 'il a marqués d'abord comme

foibles. Comme l'apprer ne lai ffe pas que d'íhre

fltti–

de , il en coule un peu dans la tete du

chapeau:

l'ap–

preteur a un autre pinceau fec avec lequel il ramaffe

&

érend cet

a

pprer.

Le

chapeau

dans cet état paífe entre les mains d'un

autre ouvrier

qui tient les ha.flins;

ces baffins ne font

autre chofe que deux fotuneaux

3, 3,

qui ne diffe–

reur

~e

ccux de cuiline qu'en ce que le foyer en efi

conique; la grill e efr

a

l'extrémité du cone

&

le cen–

drier efr fous la grille, On allume du feu cÍans le

~o-.

Yij