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x68

CHA

,.-emet l'ar-rete du

c/J4peau

de fon coté,

Orl

le dé–

ploye, on l'ouvre, on ote l;s tamis, on

décroi~e

de

-coté, comme il eft marque

fig.

:>."f.

on examtne li

les poinms font bien pris; s'ils ne le font pas, on

<1fperge , on tape fur

leur~

bords ou croifées avec la

brolfe; on remet les tamts. & on foule une fecon–

de croifée toute entiere, a commencer a la.fig.

!2.,5.

Lorfque les poinrus font bien pris, on retourne

cle dedans en-dehors les pointus, on les frotte en

rond avec la paume de la main ' pour en o ter la

bourre ou le jarre qui peut s'y trouver; on exami–

ne s'il n'y a plus d'endroits a étouper; s'il

y

en a,

on étoupe; puis on prend un

travers

qu'on place

a

un doiat du bord de l'arrete, & qui monte deh\ a la

hauteu~

de hui.t doigts' ne laiirant a découvert que

le bout de la tete, ou la portian qui fera le dedans

de la forme quand le

chapea

u

Cera achevé : on afper–

ge ce travers, on le tape; on décroife fur les corés

l'un apres l'autre; on abat l'excédent du travers

avec la broife, & on tape cette efpece de rebord;

on retourne le tout fens-deifus- deifous; on met

f.auue travers comme on a mis le premier; on re–

tourne enfuite le

chapeau

de dedans en-dehors , de

forte que les pointus foient en-dehors , & les tra–

vers en-dedans , & on foule une croifée complete

depuis la

fig.

2..S.

jufqu'a la

fig.

3.2. indulivement:

on examine enCuite li les rebords ou croifées des

travers font bien prifes; s'ils ne le font pas, on les

tape avec la brolfe, & l'on tient des tamis aux en–

droits non pris, puis on arrofe le

cftapeau

avec la

jatte, & on foule une croifée complete : li tout eft

bien pris' alors le

clzapeau

eft dit

bajli

a

la foule;

li

non on foulera encore une croifée complete.

·

Lorfque le

chapeart

efi

bafli

a la foule, alors ori

prend la

maníque,

pour fouler plus chaud & plus

dos. Cet iníl:rument qu'on

voitfig.

1

:>..

efi une fe–

m elle de cuir doublée de l'empeigne: cette femelle

s'attache fur le poignet par une courroie & une bou–

cle, & elle efi terminée a l'extr.émité par un anneau

de cuir qui rec;oit le doigt du milieu, &qu'on appelle

doigtier:

on a une maniquea ehaque main; li l'eau pa–

rolt claire, on y remet un peu de lie qu'on délaye:

on prend le

chapeau,

s'il efi grana, on le plie des

deux cotés; on a l'arrete de fon coté' on le trempe

par la tete dans l'eau bouillante de la chaudiere,

puis on y fait un pli fur la tete, comme il eíl:.fig.

;d.

feulement plus petit: c'cfi meme une obfervation

générale pour toutes les croifées qui vont fuivre ,.

de faire fuccell'iyement les plis marqués par les fi–

gures d'autant ,plus petits, q!le le

chapeau

deviendra

plus ferme, &

íe

rapetilfera davanrage, & de fou–

ler plus fortement : on foule une croifée com–

plete' obfervanl a chaque pli ( ou pour parler

le

¡argon que nous nous fommes faits dans cet arti–

cle afin de nous r endre

inrelli~ibles,

a chaque figu–

re, car nous avons repréfente les plis par des figu–

res) de tremper le

chapeau

dans la chaudiere avant

de le plier; & dans le cours de la foule de chaque

pli de le trempJ!r deux ou trois fois rout roulé, &

de le renir roulé bien ferrne & bien clos,

Le nombre des croifées completes qu'on efi obli–

gé de donner fucceíiivement, efi plus ou moins

grand, felon la nature de l'éfoffe, ou la difficulté

qu'elle a

a

rentrer: on en donne a u moins quatre ou

cinq , bien chaud &·bien dos . Les maniques fervent

~ans

ces croifées

a

garantir

le~

mains 'de l'aaion de

1

eau. bouillanre , & a

pouvoi~

fouler ayec plus de

hard1eífe & de force. Apres ces croifées, on broífe

:fon

chapea~<

avec la brofle qu'on trempe dans l'eau,

~

on le porte fur une rabie dans un endroit dair,

po~r

v oir s'il n'y a point d'ordure;

íi.

on en apper–

<;:Olt , on prend des pinces aigues & courbes, & on

arr~che

les ordures ' ce qui s'appelle

épinceter

a

l'en–

tJro/t,

Quand le

chapeau

eft épincelé

a

l'endroit , on

CHA

le retourne , on lui donne deux ou trois ou quatre

croifées completes, chaud &

el

os, comme les

pré~

cédentes, c'efi-a-dire trempant plulieurs fois dan5

l'eau dans le cours de la foule de chaque pli; puis

on

lpinctte

a

L"en.vers;

aprt!s quoi on retourne

le cha–

peau,

& on le foule chaud & dos, autant de croi·

fées completes qu'il en faut pour le fin ir. Ces croi–

fée_s fe fo_ulent au roulet & a la manique, qu'on ne

qun te pomt que le

c!tapeau

ne foit ñni. On pofe le

roulet fur le

chapeau,on

roule le

chapeau

deífus,& on

foule:

q~tant

a la maniere de pofer le roulet

>

on fuit

la d1reéhon des différens plis des croifées. Le t oulet

efi de bois de frene . On ne fotúe au roulet que dew.:

bonnes heures & demie, quand l'étolfe rentre bien;

& que l'ouvrier efi habile.

' Qu_and on a concluir le

chapea

a

a

ce point' on le

de~rotfe

en to!;'t \ens' pour s'afrtll'er s'il efi a-peu–

pres rond,

Bt.

s ti n y a potnt de hppes. Les

lippes ,

ce fom les

exc~dens

des plus longs bords fur les plus

pem s: quand

y en a, on trempe la lippe daru

l'eau bouillante, on met le roulet [ur tet endroit ex–

cédent de l'arrete, & on le foule jufqu'a ce qu'a

force de rentrer, la lippe ait difparu; cela s'appelle

arranger

Le

chapear¿:

en l'arrangeant, on tache de

l'égoutter d'eau & de lie; pour cet elfet on le foule

a fec, une demi-croifée fur l'arrete ; alors les croi·

fées om celfé d'etre realées ; o n fuit les plis qu'on

croit néceífaires. Quand le

chapea~<

efi bien égoutté,

on examine li les plis des croifées n'y font point mar–

qués; li on les y appen;oit, on les efface en frap–

pant un peu deífus avec le rottlet,

C'efi alors qu'on

torque le c!tapeau,

ou qu'on le

met

en coquille:

il

eft au moins diminué des trois quarts

de la grandeur qu'il avoit quand

il

a été bafii. Pour

le torquer, on l'ouvre bien; on enfonce la tete juf–

qu'a l'arrere & fort an-del

a,

puis on la r epouífe en

fens contraire , & ainli de fuite, jtúqu'a ce 'lue toute

la hauteur du

chapeau

ait été employée a fonner

dans un méme plan des plis en ondes & concentri–

ques a l'arrete' dont la pointe de la tete occupe le

centre,

Quand le

clzapeau

efi en coquilles ou torqtié,

on

le trempe daos la chaudiere, puis fur le banc de la

foule Qn alfaifle, on détire avec le pouce de la main

clroite, & on fait difparoltrc, en pouflant & élar–

gilfant en tour fens, la pointe de la tete, ce qui s'ap–

pelle

p ouffir.

Lorfque la pointe efi étendue, on de–

torque un pli qu'on pouife , qu'on étend, & qu'on

élargit comme la pointe, On continue

a

détorquer,

a

poulfer'

a

élargir' & ;\ érendre' jufqu'a cé qu'il

y

ait aífez d'efpace étendu pour pouvoir travailler du

poigner en entier; alors on fe l'enveloppe d'un

mauvais bas de laine qu'on appelle

un pouj{oir :

ce

bas garañtit la main de l'eau bouilla nte dans la–

quelle on trempe le

clzapeau

durant tout le cours de

cette manreuvre; & o n pon!fe le

c!tapeau,

érendanr,

élargi lfant, & approfondiífant jufqu'a ce qu'on ait

pratiqué un efpace capable de recevoir la forme

fig.

1

Quand le

chapeau

eíl: poulfé, on le drelfe :

dnffir,

c'efi mettre fur la forme; alors il relfemble parfai–

t ement

a

un bonnet de laine retroulfé; alors les ai–

les font prefque appliquées contre la forme; les

pointus fonr en-deíltiS, les travers font devant ,

&

fe préfentent tour autour

a

la furface du

chapeau

op–

pofé; a

ce]~

e des ,POinms, fans quoi le

clzapeau

ne

par01tr01t pas dore par-tout.

Quand le

chapeau

eft fur la forme, on prend le

clwc, fig. '9·

c'efrune feuille de cuivre de l'épaif–

feur de deux lignes , recourbée pat"un bout pour en

faire le manche, & ceintrée de l'autre: la partie–

ceintrée efi mou.ífe' & fa courbure en la meme que

celle de la forme , dont elle peut embrafler une par–

tic aífez conlidérable. L'opération dans lac¡nelle

Ql~