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CHA
,.-emet l'ar-rete du
c/J4peau
de fon coté,
Orl
le dé–
ploye, on l'ouvre, on ote l;s tamis, on
décroi~e
de
-coté, comme il eft marque
fig.
:>."f.
on examtne li
les poinms font bien pris; s'ils ne le font pas, on
<1fperge , on tape fur
leur~
bords ou croifées avec la
brolfe; on remet les tamts. & on foule une fecon–
de croifée toute entiere, a commencer a la.fig.
!2.,5.
Lorfque les poinrus font bien pris, on retourne
cle dedans en-dehors les pointus, on les frotte en
rond avec la paume de la main ' pour en o ter la
bourre ou le jarre qui peut s'y trouver; on exami–
ne s'il n'y a plus d'endroits a étouper; s'il
y
en a,
on étoupe; puis on prend un
travers
qu'on place
a
un doiat du bord de l'arrete, & qui monte deh\ a la
hauteu~
de hui.t doigts' ne laiirant a découvert que
le bout de la tete, ou la portian qui fera le dedans
de la forme quand le
chapea
u
Cera achevé : on afper–
ge ce travers, on le tape; on décroife fur les corés
l'un apres l'autre; on abat l'excédent du travers
avec la broife, & on tape cette efpece de rebord;
on retourne le tout fens-deifus- deifous; on met
f.auue travers comme on a mis le premier; on re–
tourne enfuite le
chapeau
de dedans en-dehors , de
forte que les pointus foient en-dehors , & les tra–
vers en-dedans , & on foule une croifée complete
depuis la
fig.
2..S.
jufqu'a la
fig.
3.2. indulivement:
on examine enCuite li les rebords ou croifées des
travers font bien prifes; s'ils ne le font pas, on les
tape avec la brolfe, & l'on tient des tamis aux en–
droits non pris, puis on arrofe le
cftapeau
avec la
jatte, & on foule une croifée complete : li tout eft
bien pris' alors le
clzapeau
eft dit
bajli
a
la foule;
li
non on foulera encore une croifée complete.
·
Lorfque le
chapeart
efi
bafli
a la foule, alors ori
prend la
maníque,
pour fouler plus chaud & plus
dos. Cet iníl:rument qu'on
voitfig.
1
:>..
efi une fe–
m elle de cuir doublée de l'empeigne: cette femelle
s'attache fur le poignet par une courroie & une bou–
cle, & elle efi terminée a l'extr.émité par un anneau
de cuir qui rec;oit le doigt du milieu, &qu'on appelle
doigtier:
on a une maniquea ehaque main; li l'eau pa–
rolt claire, on y remet un peu de lie qu'on délaye:
on prend le
chapeau,
s'il efi grana, on le plie des
deux cotés; on a l'arrete de fon coté' on le trempe
par la tete dans l'eau bouillante de la chaudiere,
puis on y fait un pli fur la tete, comme il eíl:.fig.
;d.
feulement plus petit: c'cfi meme une obfervation
générale pour toutes les croifées qui vont fuivre ,.
de faire fuccell'iyement les plis marqués par les fi–
gures d'autant ,plus petits, q!le le
chapeau
deviendra
plus ferme, &
íe
rapetilfera davanrage, & de fou–
ler plus fortement : on foule une croifée com–
plete' obfervanl a chaque pli ( ou pour parler
le
¡argon que nous nous fommes faits dans cet arti–
cle afin de nous r endre
inrelli~ibles,
a chaque figu–
re, car nous avons repréfente les plis par des figu–
res) de tremper le
chapeau
dans la chaudiere avant
de le plier; & dans le cours de la foule de chaque
pli de le trempJ!r deux ou trois fois rout roulé, &
de le renir roulé bien ferrne & bien clos,
Le nombre des croifées completes qu'on efi obli–
gé de donner fucceíiivement, efi plus ou moins
grand, felon la nature de l'éfoffe, ou la difficulté
qu'elle a
a
rentrer: on en donne a u moins quatre ou
cinq , bien chaud &·bien dos . Les maniques fervent
~ans
ces croifées
a
garantir
le~
mains 'de l'aaion de
1
eau. bouillanre , & a
pouvoi~
fouler ayec plus de
hard1eífe & de force. Apres ces croifées, on broífe
:fon
chapea~<
avec la brofle qu'on trempe dans l'eau,
~
on le porte fur une rabie dans un endroit dair,
po~r
v oir s'il n'y a point d'ordure;
íi.
on en apper–
<;:Olt , on prend des pinces aigues & courbes, & on
arr~che
les ordures ' ce qui s'appelle
épinceter
a
l'en–
tJro/t,
Quand le
chapeau
eft épincelé
a
l'endroit , on
CHA
le retourne , on lui donne deux ou trois ou quatre
croifées completes, chaud &
el
os, comme les
pré~
cédentes, c'efi-a-dire trempant plulieurs fois dan5
l'eau dans le cours de la foule de chaque pli; puis
on
lpinctte
a
L"en.vers;
aprt!s quoi on retourne
le cha–
peau,
& on le foule chaud & dos, autant de croi·
fées completes qu'il en faut pour le fin ir. Ces croi–
fée_s fe fo_ulent au roulet & a la manique, qu'on ne
qun te pomt que le
c!tapeau
ne foit ñni. On pofe le
roulet fur le
chapeau,on
roule le
chapeau
deífus,& on
foule:
q~tant
a la maniere de pofer le roulet
>
on fuit
la d1reéhon des différens plis des croifées. Le t oulet
efi de bois de frene . On ne fotúe au roulet que dew.:
bonnes heures & demie, quand l'étolfe rentre bien;
& que l'ouvrier efi habile.
' Qu_and on a concluir le
chapea
a
a
ce point' on le
de~rotfe
en to!;'t \ens' pour s'afrtll'er s'il efi a-peu–
pres rond,
Bt.
s ti n y a potnt de hppes. Les
lippes ,
ce fom les
exc~dens
des plus longs bords fur les plus
pem s: quand
,¡
y en a, on trempe la lippe daru
l'eau bouillante, on met le roulet [ur tet endroit ex–
cédent de l'arrete, & on le foule jufqu'a ce qu'a
force de rentrer, la lippe ait difparu; cela s'appelle
arranger
Le
chapear¿:
en l'arrangeant, on tache de
l'égoutter d'eau & de lie; pour cet elfet on le foule
a fec, une demi-croifée fur l'arrete ; alors les croi·
fées om celfé d'etre realées ; o n fuit les plis qu'on
croit néceífaires. Quand le
chapea~<
efi bien égoutté,
on examine li les plis des croifées n'y font point mar–
qués; li on les y appen;oit, on les efface en frap–
pant un peu deífus avec le rottlet,
C'efi alors qu'on
torque le c!tapeau,
ou qu'on le
met
en coquille:
il
eft au moins diminué des trois quarts
de la grandeur qu'il avoit quand
il
a été bafii. Pour
le torquer, on l'ouvre bien; on enfonce la tete juf–
qu'a l'arrere & fort an-del
a,
puis on la r epouífe en
fens contraire , & ainli de fuite, jtúqu'a ce 'lue toute
la hauteur du
chapeau
ait été employée a fonner
dans un méme plan des plis en ondes & concentri–
ques a l'arrete' dont la pointe de la tete occupe le
centre,
Quand le
clzapeau
efi en coquilles ou torqtié,
on
le trempe daos la chaudiere, puis fur le banc de la
foule Qn alfaifle, on détire avec le pouce de la main
clroite, & on fait difparoltrc, en pouflant & élar–
gilfant en tour fens, la pointe de la tete, ce qui s'ap–
pelle
p ouffir.
Lorfque la pointe efi étendue, on de–
torque un pli qu'on pouife , qu'on étend, & qu'on
élargit comme la pointe, On continue
a
détorquer,
a
poulfer'
a
élargir' & ;\ érendre' jufqu'a cé qu'il
y
ait aífez d'efpace étendu pour pouvoir travailler du
poigner en entier; alors on fe l'enveloppe d'un
mauvais bas de laine qu'on appelle
un pouj{oir :
ce
bas garañtit la main de l'eau bouilla nte dans la–
quelle on trempe le
clzapeau
durant tout le cours de
cette manreuvre; & o n pon!fe le
c!tapeau,
érendanr,
élargi lfant, & approfondiífant jufqu'a ce qu'on ait
pratiqué un efpace capable de recevoir la forme
fig.
1
4·
Quand le
chapeau
eíl: poulfé, on le drelfe :
dnffir,
c'efi mettre fur la forme; alors il relfemble parfai–
t ement
a
un bonnet de laine retroulfé; alors les ai–
les font prefque appliquées contre la forme; les
pointus fonr en-deíltiS, les travers font devant ,
&
fe préfentent tour autour
a
la furface du
chapeau
op–
pofé; a
ce]~
e des ,POinms, fans quoi le
clzapeau
ne
par01tr01t pas dore par-tout.
Quand le
chapeau
eft fur la forme, on prend le
clwc, fig. '9·
c'efrune feuille de cuivre de l'épaif–
feur de deux lignes , recourbée pat"un bout pour en
faire le manche, & ceintrée de l'autre: la partie–
ceintrée efi mou.ífe' & fa courbure en la meme que
celle de la forme , dont elle peut embrafler une par–
tic aífez conlidérable. L'opération dans lac¡nelle
Ql~