CHA
occupoit le milieu occupe les cotés, fans Íéparer la
liaifon qui commence
a
fe faire. Ainfi foit
(lig.
:24.)
les capades repréfenrées avant le décroifement par
-b
a
d:
apres le décroifemenr elles doivent avoir la
m eme ligure,avec cette feule différence que
a
d
foit
en
a e, a e
en
a b ,
&
ainfi de fui te. Le rendouble
des capades l'une fur l'autre fe trouvera done en
a
e:
on donne aulli
a
ce rendouble le nom de
eroiféc ;
on en efface doucemenr les petits plis , , en détirant
un peu,
&
en paífant légerement deífus le dos
de~(
doigts. On retoume tour l'aífemblage des capades ,
& on en fait autant au rendouble
qui
fe trouve fur
le milieu de l'autre coté.
Cela fait, on prend les deux autres capades, car
il faut fe reífouvenir qu'on en a arc;:onné quatre,
&
on les pofe fur les deux premieres qu 'on vient d'af–
fembler , une deírus, l'autre deífous ; il ea évident
que ces deux fecondes capades doivent déborder
fur celles qui font déja liées : on couche cet excé–
denr des nouvelles capades fur les deux premieres ,
c omme on avoic couché l'excédent de
]'une
de cel–
les-ci fur le lambeau,
&
l'excédent de l'autre fur
c ette
une;
on efface les plis de la tete
&
des cotés,
comme nous l'avohs prefcrit; on remet les lam–
b eaux
&
les papiers des cotés
a
leur place'
c'ea·a–
dire entre les deux premieres capades,
&
on
a
un
n ouvel appareil ou alfemblage de 'Juatre capades ,
d ans lequel, en conféc¡uence du decroifement, le
fort répond au foib le, & le foible au fort; c'ell-il–
dire, que les rendoubles ou croifées des deux pre–
mieres répondent au milieu des deux fecondes ,
&
les rendoubles ou croifées des deux fecondes,au mi–
lieu des deux ptemieres qu'elles enveloppent; apres
Guoi on plie la feutriere comme quand elle ne ren–
fermoit que denx capades,
&
l'on fuic fur elle tou–
tces les croifées de la.fig.
22.
marchanr d'un coté, de
l'aurre, de tete & d 'arrete.
Quand on a fui vi ces croifées, on déplie la feu–
triere, on óte les lambeaux,
&
l'on décroife les qua·
tre capades, de maniere <]'te les deux rendoubles o u
plis des deux dernieres capades qui fo nt fur les eo–
tés en-dehors, fe trot
0
vent fur le milieu en-dehors,
&
que les deux rendoubles ou plis des deux premie–
res qtú font fur le milieu en-dcda ns , fe trou venr fur
les cotés en-dedans de l'appareil; puis on efface les
plis des rendoubles des deux dernieres capad
es,
on
arrondit tour l'appareil du coté de l'arrihe ' arra- '
chanr légerement tomes les portions de l'étoffe c¡ui
excedenr d'une des moiciés de l'arrete fur l'autre ,
& qui empechent que l'arrete entiere ne foit bien
conde.
T outcet appareil desquatre capades s'appellealors
un ehapeau bajli a
u
baflin.
On le lailfe fur la feurriere,
on l'ouvre,
&
o n regarde en-dedans au jour les en–
dro·irs qui paroilfenr foibles,alin de les étouper.E
tou–
per,c'ea
placerauxendroitsfoibles
des morceaux d'é–
t offe qLú leur donnentl'épaiífeurdu reae.On retourne
fens-deífus-deífous
Con
ehapum
en tour fens,alin d'é–
t ouper par-tout,tant en tete qu'en bords.L'
étoupag•
fe
f orme
a
l'arc;:on, fe bar
&
vogue comme les capades;
a
cela pres qu'on ne lui donne aucune figure,
&
qu'i l
ne fe marche qu'a la carte non plus c¡ue la donLre.
Quand le
ehapeau
ea
étoupé d'un cote, on remet le
l ambeaudedans;ptús on retourne le cout fens-deírus–
deírous,& on étoupe l'autre coté: quant a la maniere
de placer l'étoupage, la voici. Lorfqu'en regardant
au-trave~s
du
~one
crem< des capades, on a apperc;:u
un endrott clatr,on rompt un morceau d'étoupage de
¡~
gran?eur convenable'
&
on le place en-dehors
a
1
endrott correfpondanr
a
celui qu 'o n a vft foible en
regarda~t en;deda~s .
ll
faut un peu mouiller avee
de
1~
falive
1
endrott ou l'on met
l'étoupa~e,
aJin de
l e. difpofer
a
prendre: cela fait, on rephe la feu–
n-u:re comme
auparavam ,
&
on fuit toutes les
CHA
croifécs de la
fig. :23 .
marchant d'un coté' de l'au-'
tre, de
t~te
&
d'arrete.
A
pres quoi on déplie la feutriere, on retire le
lambeau , on décroife , plac;:ant ce qui étoit fur les
cocés de l'appareil au milieu ,
&
ce qui étoir au mi–
lieu fur les cOtés: on examine cncorc
s~il
n'y a point
d'endroits
a
écouper; s'il y en a' on les étoupe; on
remet le lamb
eau; on refenne la feutriere; on don–
n:
~outcs
}es
croifées.dela
fi,C·
2.3 .
march,an~
d'un
cote , de
1
autre , de tete & d arrete: on dep!te , on
retire le lambeau,
&
on décroife e ncore; puis re–
tournant l'appareil fur la feutriere, de maniere que
la tete foic o
u
étoit l'arrere : on plie la feu triere
comme auparavant,
&
on marche_, mais d'une ma–
niere particuliere ; au lieu de preffer avec la m
a
in
par petites fecouífes , on roule un peu le tour fous
les mains contre le baírm, ce qui s'appelle
cimouffir :
cette opération arrondit
&
égalife l'arr&re : cela tait
on déplie la feutriere, on décroife,
&
on plie le
eha~
p eau
pour le porrer
a
la foule; c'ea-a-dire qu'on por–
te le bout de la
t~te
fur le bord de l'arn!te,
&
les
deux cotés l'un fur I':ltltre. C ec appareil s'appelle
un
hajliffage,
&
l'enclroit olt il s'exécnte
~
le hajtiffage..
Nous voici arrivés i\. la foulc: on y porte les baf–
tiífages avec les clorures.
Voy<{
la foule,.fig.
3. 4·
&
.5.
La
fig.
3.
ellla foule meme;
lafig.
_,¡.ea
la moitié
de fon plan;
&
lafig.
.5.
en ea le prolil felon fa lon–
guetLr.
A
,jig.
1.
la porte de l'éruve.
B
les venrou–
fes.
C
la porte du fourneau.
E
deífous de la chaudie–
re ottl'on fait le feu.
F, F, F,
grille ou chenet> fur
lefquels on place le bois.
H, H, H,
ruyau de la
cheminée.
I , I, I,
chaudiere de cuivre.
lC, K ,
J(;
K, K, K,
bancs de foule.
L
le btLreau.
M
ba';luet
a
botLrre.
N
boutons ou de fer ou de bois , deilinés a
ar~eter
les roulets: remarquez que les.bancs font en
pente.
O
écumou·e.
P
balai.
Pour fouler, on commence par remplir la chau–
diere d'eau de riviere ou de puits, il n'imporre; on
jette du gros bois fur les chenets,
p n
y met le feu :
quand l'eau ea prete, on a de la lie de vin; cette líe
a déji\. fervi au vinaigrier, le fluide en ea o té, ce
n'ell proprement que le marc de la líe ; plus la
líe
ell rougeíhre, meilleure elle ea; il en faut un fceau
&
demi ordinaire fur une chaudiere i\. huir; i\. mefu–
re que l'eau chauffe, on délaye la líe avec un balai :
quand !'eau bout, l'écume ou craffe de la líe paro1t
a la furface de l'eau; on l'écume, puis on fe meta
travailler. On prend un balliífage , on le met fur
1
'eau,
&
on l'y tient enfoncé avec un rouler.
V oy<{
fig.
11.
Le roulet , e'
ea
une efpece de fi.tfeau de bois
fort long, aírez fort dans le milieu, rond,
&
allant
en diminuanr de diametre du mifieu vers fes deux
extrémités. Quand le balliífage efi rrempé, s'il arri–
ve qu'il foit rrop chaud, on le plonge dans l'eau froi–
de ; on le déplie feulement par le bout d'un des co-·
tés, on le roule,
&
on en fait fortir l'eau contre le •
banc de la foule ; on le roule par l'autre bout,
&
on en fait pareillement fortir !'cau en le ferranr en–
tre fes mains,
&
le preífant conrre le banc de la
foule; enCuite on le d.!plie, on l'étend fur le banc,
l'arrete du coté de l'ouvrier' la tete du coté de la
chaudiere; on le décroife délicatement fttr le coté>
comme on voit.fig.
24.
en faifant paírer la partic
a b
en
a e
:
on prend une broíre
a
poi! un peu long, mais
ferrée , on la rrempe dans la chaudiere,
&
on frappe
avec cette broífe légerement fur la croifée
a e,
pour
en effacer le pli ; o n écarte avec le dos de la mí!me
broífe la bourre
&
la craífe qui fe forme a la fmface
de la chaudiere; o n en plonge le poi! dans l'eau ;
on s'en fert pour afperger le
clzapeau:
.quand il ella
f.
pergé, on prend le bout de la tete
a,
on le pone en
d
(fig.
24.)
&
l'on forme le pli ou la croifée
b
e~
on roule le reae i\.-peu-pres dans la direaion du ph
be,;
on le (erre
av ' les
ma.ins,
&
on le preílC e