CHA
le dedans de ce fac. foit garni de tamis de crin
;
on
place le
chapuw
dans cette
chau{{e
ou daos le vigo–
gne ; on prend la broífe, on l'afperge; on
a.
une des
pieces qu'on place fur le
chapeau,
de mamere que
J'arr~te
en foit débetdée d'un bon pouce; on tape
cette píece avec la broffe : fi on fe fert d'une chauífe,
il
ne faut point de tarrus : fi o n fe fert
d.'
un vigogne ,
on .place des tamis
.(.'ir
la piece J?OUr la féparer du
vigogne;
on retoume cet appare•l fens-deífus-def–
(0\1 · on
ouvre.lechapeau;
on place•en-dedans des
tami;, de
pe~rqu'<'~~s·b:orcls ínfériem~
de la piece
m>fe ne· prennent..a'\(ec les bords inféneurs de celle
qu:.on
K3.
~ettre';
o? ferm!" le
clzapeau;
~n
place une
fe<ronde p1ece; on fepare certe feconde p•ece par des
tamis"du vigogne, fi c'eíb d'un vigogne que l'on fe
ferr<; on fait un pl'i ' a la tete, te! que celui de la
figur~
:d .
on continue de plier
le
refie en trois au–
tres r¡pm; dans la direilion du premier pli
2) ;
on
prenq les maniques; mais non le roulet; on arrofe
avec la jatte,
&
on fou!e.
11
faut dans ce travail
qne ' J'ean de la chaudiere foit moins chargée de lie;
on fouJe chaud
&
cl9s
fizr
la tete
&
{ur les cotés; on
examine enfuite fi.les deux pieces ont bien pris avec
le reíle de.l'étoffe, ce dont on s'appercevra a une ef–
pece de gripure ou grenure qui
te
formera a la fur–
face des pieces. QHand
c~Ja
efl:,
00
ote du dedans
du
cluzpeau
les tamis .qui empechoie(lt les borcls des
pleces de prendre ; pqis on slécroife, de maniere que
ce qui étoit fur les cotésdu cone foit dans le milieu ,
& que ce-qui étoic dans le m!lieu foit fur les cotés;
& 'fUe Jes coté
S
dwcon'e apres le décroifement, par–
tag.ent chacun chaque piece en deux parties égales ,
dont !Une qui eíl une des ailes d'une piece foit def–
fus,
&
l'autre partie ou aile deífous ;
&
dont une
qu.i eíl une des aile$ de l'autre piece, ft>it pareille–
ment de1Tus,
&
l'autre partie o u aüe, deífous. On
pla'ce- alors deux alutres pieces , comme on a pla–
cé ·les pré<!édentes, les faifant déborder l'arrete du
cluzpeatl
de la meme quantiré' leurs alles-fur les al–
les des deux premieres ; d'ou l'on voit cambien il
étoit raifonnable de faire a
l'ar~on
ces aües moins
épaiífes c:¡ue le centve' pui(que le
chaptau
doit erre
égal pár' t0ut d'épaiífeur,
&
que dans la fabrique,
une
.a~le
de piece•fe <levolt cependant trouver pla–
cée fur llaile cf'une '<mtre piece ; ce qui ne pouvoit
donner la meme épaiífeur' a moins que le cenrre de
la piece ne
fíh
a-peu-pre~
deux fois plus épais que
l'extrémité de fo n aile. On met des tamis a ces deux
pie<les ,
/?e
on les faii: prendre comme les deux au–
tres, faifant un pli fur la tete
&
fur les
co~és'
fou–
lant a la maniqu e & fa ns r amlet , mais chaud
&
dos ,
&
arro fant avec la ja rre.
Quand on s'ell:
apper~u
que ces deux fecondes
pieces fo nt prifes , on
oq:
délicatement les tamis
pour ne pas offenfer les pieces, on décroife fur les
points d
1
interfeélio n des ailes despieces, c'eíl-a-dire
qu'on amene ces points d¡¡ns le milieu;
&
on
~n
pofe
deux autres, Pune cn-d(!ífus
&
l 'autre en-de1Tous,
de maniere que leur p etit axe pafi'e chacun par les
deux po ints d'interfeélion de dcux ailes appliquées
l'une
íi.1r
l'autre; on met les tamis , on fo ule forre–
mene, o n fait prendr-e ces deux no uvelles pieces ;
&
qua~d
elles font prifes , on
en
place deux antres ,
apres '_'Voir décroifé de maniere que les deux dernie–
r:s
,P~•fes
foient amenées fur les cotés du co ne, &
d•v•fees en
~eux
parties égales par ces cotés '
&
que
I:s deux qu on va pla cer ayent les bouts de leurs
<u}es fur les_bours des alles des deux dernieres pla–
cees. ,on ftut _cer ordre
&
cette manreuvre jufqu'a
ce qu o n en a n place: douze , dcux a deux.
Quand toutes les pieces fo nt
plac~es
&
prifes ,
on leur donne enc?re dans hr chautre o u le vigogne
une _couple
d~
cro,(ées realées ; puis o n retourne le
~hqpeatt ,
•
&
1
on met en-d'edan$ les pieces
qui
for-
CHA
ment le plumet; on foule chaud avee les maniques·,
mais fans roulet; en tche
'&
fur les cotés,
ma.isnon
fur !'arrete, ce qui gateroit le prumet: on continue
des croifées jufqu' a ce que le
co~don
du plumet fe
dénoiie, c'efi-a-dire jufqu'a ce que ce pouce e:.:cé–
dant des pieces , ne pr.enant point de nourriture,
fe caífe
&
vienne a fe féparer du feutre. Quand le
cordon efi féparé, on examine fila féparation s'en
efi bien faite; s'il en reíle quelque parcelle, on l'ar–
rache doucement avec les pincertes de foule. Purs
o n retourne
l e
clzapeau,
l'on remet le plumet en–
dehors'
&
on le foule bien chaud
&
bien
el
os ' ala
manique
&
fans roulet. Quand
a
force de fouler &
de rravailler il nc refie plus ríen du tout de l'excé–
dent des pieces, on fuppofe que le
clzapeau
eíl a
!Tez
fo~lé;
on
~e
retourne
:~
on l'égoutte avec le rou.let>,
ma1s doucement; on le meten coquille, comme s'il
étoit fiu_1s plumee; on le pouífe, on le met fur la for–
me , on le dreífe, on le ficelle, on exécutc tout ce
qui fuit l'opérarion , comme s'il étoit fans plumet;
a vec cette différence feule, qu'enfi•ite on le déficelle
&
qu'on le dreife dewc fois. Apres le fecond dreífage,
on le reficelle, on l'un1t a la piece, o n abat la ficelle,
on acheve de !'unir, on l'arrofe d'une jattée, on l'é–
goutte avec
la
piece, on prend un carrelet,
&
on pei–
gne le plumet pour le démeler; ce qui s'exécute fin–
gulierement : on tient le carrelet, on le pofe fur le
plumet en frappant, puis on n'e(l releve que la partie
qui correfpond au bas de la paume de la main : le
bout du carrelet reíle appliqué. fur le plumet vers la
tete, fes dents daos cette opération font toumées du
coté du talon de la main, & fa longueur eíl dans une
ligne qui partiroit du centre de la forme pour aller a
u
bord de l'arrete; on tourne la forme fur elle-meme a
mefure qu'on peigne,
&
l'aaion du peigne eíl de dé–
meler
&
dre1Ter les poils du plumet: cela fait' on le
porte
a
l'étt\Ve,
íJ
Y
paífe la nuit; le lendemain on le
ponce, fans roucher au plumet; on l'arrondit : ponr
cet effet, on repouífe avec la main légerement le
plumet du co té de la tete 'puis on rogne l'arrete rout
autour avec des cifeaux, le moins qu'on peut; on re–
peigne le plumet fec,
pr~cifément
comme la premiere
•fois quand il étoit mouillé; on l'éleve
a
la haureur de
l'reil, on regarde entre les poils du plumet s'il n'y eri
a point de noüés , on fépare
a
la pincette ceux qu i le
.font, apres quoi on le rendau maitre quien marque
a feu, avec un fer, le poids
&
la qualité , 3VeC les
premieres lettres de fon nom , qui de relieffur le fer ,
viennent en creux fur le
chaptau.
Les
chapeaux
vont maintenant paífeF dans l'attelier
des Teinturiers. Mais avant que de les teindre, on les
robe ;.rober un c!tap eart ,
c'eíl le frotter avec un mor–
ceau de peau de chien de mer qu'on tient entre les
doigts,
&
qu'on appuie avec la paume de la main;
pour rober la tete, on met le
chap eau
fur une fonne
plus haute' puis on le frotte fur les cotés de la tete'
&
enfuite fur le plat.
Quand les
cluzpeaux
font robés , les 'I'einturiers
s'en emparent
&
les
aj[ortij{ent. Aj[ortir,
c'eíl cher–
cher entre les fo rmes celle qui convient
a
chaque
clzapeau.
Quand ils en ont aíforti une cettaine quan–
tité ' ils amaífent
&
les
chapeara:
&
les fo rmes a coté
d'une perite fou lc tom e femblable a celle du C hape–
lier, qu'on appelle
dégorgeage. Voye{ P lanclt<
JJJ.
de
Clwpelerie, fig.
1.
la foule dt dégorg<age
;
1,
2. ,
3,
-4,
pote.aztx,
do nt on verra l'ufage ;
í ,
enrde du tkffous
de
la
chaudiere;
6, 7,
bancs ;
8 ,
clurnin/e.
Elle
ell:
petire, a quatre fenlemem ,
&
les bancs en font plu&
plats. L3 chaudierc e fi pleine d'eau claire , on mct
le feu deífous · quand elle eíl fur le point de bóuil–
lir, ils prcnnent les
chapeaux
pa r les·aües
&
en trem–
pent
la
tete avec la forme dans la chaudiere, les re–
to urnent fur le ba nc de la foule, abattent
les
pli&
avee la main, font enr¡er la forme _de leur mieux ,