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I74

CHA

On penfe que les

chtrpeaux

ne font en nfage que

depuis le quinzieme fiecle.

~e

chaP.u:u

avee

~~qu~lle

roi Charles

VII.

lit fon enrree puhhque a

Roue~

1

a':!·

née

1449,

eíl:

un des premiers chapeaux dont

fo1t

fait mention dans l'hiftoire. Ce fut fous le regne de

ce prince que les

chapeaux

fuccéderent aux chape–

ro ns & aux capuchons ;

&

ils ñrent dans leur tems

prefqu'autant de bruit que les paniers

&

les robes

fans ceinmre en e>nt fait ·dans le nótrc. lis fiuent dé–

fendus aux eccléGafi1ques

fous des peines tres–

grieves. Mais lorfqu'on

pr~fcri~oit

, po_ur ainG

tlire, en France les retes eccleGaibques qm of01ent

íe ccmvrir d'un

<:hapeau,

il

y

avoit deux•cents ans

qu'on en portoit impunément en Anglererre. Le

pere Lobineau dit qu'un éveque de D ole, plein de

zele pour le bon ordre

&

centre les

chapeaux

,

n 'en permit l'ufage qu'aux chanoines ,

&

voulut

que l'office divin ffit fufpendu

a

la premiere rete

-coeffée d'un

chapeau

qui paroltroit dans l'églife.

11

femble cependanr que ces

chapeaux

fi fcandaleux

n'étoient que des efpeces de bonnets dont les bon–

nets quarrés de nos eccléfialliqucs font defcendus en

ligne direlte.

La forme du

chapeau

verement , la partie qu'il

·co\Ivre,

fa

fonltion ,

&c.

oot fait employer par mé–

taphore le nom de

chapeauen

un grand nombre d'oc–

cafions différentes, dom on va donner les principa-

1es ci-deífous.

CHAPEAU,

terme d'Archiuaure,

c'efi la derniere

piece qui termine un pan de bois ,

&

<¡ui porte

u~

chamfrain pour le couronner

&

recevorr une corru–

che de platre. (

P)

CHAPEAU

de !acame;

c'efi une piece de bois qui

fait la fermen1re fupérieure d'une

'Lucame

,

&

efi af–

femblée fur les poteaux montans. (

P)

CHAPE AU

d'étaie,

piece de bois horifontale,

qu'on met en-haut d'une

OU

plufieurs

étaies.

(

p)

*CHAPEAU. On donne ce nom dans certains b>l.–

tis de charpente

a

un ::IÍfemblage de trois pieces de

bois, dont deux pofées verticalemenr

&

emmor–

'toifées avec une rroifieme firr fes extrémirés , tien–

n ent cette troifieme ho rifontale.

V'?)'<{

un pareil a.f

fimblage, Pl. 1I. des ardoifis, premitre vigneue dans

-l'engin

en

M

M L

L. Voyt{

a

l'art.

ARDOISE

La dif–

cription

de.

ct.t engin.

CHAPEAU, (

Hydraulique.)

efl: une piece de bois

attachét! avec des chevilles de fcr fur les couronnes

d'un fil de pieux, foit dans un bátardeau, ou dans

une chauffée.

(K)

CHAPEA

U'

e

Tireur d'or.)

efi une efpece debo–

bine fur laquelle les tireurs d'or roulem l'or avam

que d'etre dégroffi. On l'appelle ainfi paree qu'elle

a effeilivement beaucoup de reífemblance avec un

chapeau

dont les bords feroient abattus.

. CHAPEAU

A

SAUTERELLE, (

Péc/ze, )

voyt{

GRE·

:NA

DIERE.

CHAPEAU , (

Commerce.)

mefure de dix tonnes

( voy•{

TONNE) fnr laquelle on évalue en Hallan–

de les droits d'entrée & de fortie du tan; mefure de

quinze viertels d'Anvers

(voy•{

V!ERTELS), fur la–

quelle o n mefure les grains

a

D elft.

CHAPEAU , fe dit du marc qui refie au fond des

alembics, apres certaines difl:illations de végétaux,

telle que celles des rafes.

HAPEAIJ; c'efi un préfent, ouplus fouventune

efpece d'exaffion qui a lieu dans certains commer–

c es , au-dela des conventions. Ainfi tm maltre de

n avire demande tant pour le fret ,

&

tant pour fon

chapeau,

HAPEAU

ou

CHAPEL DE ROSES ,

(

JuriJPrud.)

e fi un lcger don que le pere fa ir

a

fa filie en la ma–

riant, pour lui

ten~

lieu de ce qui Jui reviendroit

pour fa part

&

portiOn. On a voulu par ce nom faire

CHA

allulion

a

cette guirlande ou perite couronne de

fleurs , qu'on appelle aulli

ü

chapeau de rofls

que

les filies portent fur la rete loríqu'elles vont

~

l'é–

g~ife

pour y recev_oir la benédiltion nuptiale. An–

Ciennement ces gmrlandes ou

~arlandes

étoient quel–

quefois d'or

&

quelquefois d argent, comme on le

peut voir dans cc;rtaines coutumes locales d'Auver–

gne, entr'autres dans celles d'Yífat

&

de la Torree–

te , oi1 il efi dit que la femme furvivante gagne une

guarlande

¿•

argent ,

&c.

La coútumt loca

le

de.

La

clui–

tttlenie de Proaj[ae

dit que la femme furvivante re–

couvre fes lit, robes

&

joyal!J( , enfemble une guar–

I

ande ou

chape!

a

l'efrimation dulit nupciaL

Les coii–

tumes d'Anjou, de T ours, Lodunois,

&

Maine,

par–

lem . du

ch~peau

de rofls

comme d'un

le~er

don de

mar'a!le fa,_r a la filie en_la mariam. Dupmeau,

dans

fis objervauonsfur

la

coutume

d'

Anjou, p.

22.

col.

j.

remarque _que dans_Ies anciens cofttumiers d'Anjou

&

du Mame, au heu de

chapel de rofes

,

il

y a tme

noix. D ans l'ancienne coi'Itume de Nom1andie, les

filies n'avoiem aulli pour toute légirime qu'tm

cha–

peatt de rofiJ

;

mais par la nouvelle cofttume elles

peuvem demander

mariage avenant'

c'efi-

a-

dire le

tiers de tous les biens des fucceffions de leurs pere

&

mere.

l"oyt{

MARIAGE AVENANT.

Dans quelques cotitumes , telles que celles de

T ours

&

d'Auvergne, la fiLie mariée par fes perc

&

mere, ne ffit-ce qu'avec un

chapeau de rafes,

ne peut

plus venir a leur fuccellion.

La

m~me

chofe a lieu entre nobles dans les

.coí't–

tumes de Touraine, Anjou

&

Maine.

On peut cependam rappeller

a

la fi¡ccellion par

forme de legs la ñlle ainfi mariée.

Voyt{ la coútume

de Normandie, art.

:>J8

&

:>J9 .

Renuífon,

1r.

des

propres, clz. ij.fia.

8.

n.

'9 ·

&

20.

Sul'>le

clzapeau de rafes, voyt{

Bald.

Lib.

ó.

conjil.

cap. v. in princip.

Mof. Majemon,

de jejunio, cap.

v. n.

'3.

Ducan&e,

gloj[. verbo

corona,

&

in Grll!co,

vo:rboaÍ~a.,•ot.(A)

CHAPEA

u'

e

M'!fu¡ue )

efi le nom que plufieurs

donnent

a

ce trait circulaire dont on couvre deux

ou pluJieurs notes,

&

qu'on appelle plus commu–

nément

Liaifon. Voye{

LIAISON.

(S)

CHAPEAU, (

Blafon.

)

fe prend quelquefois pour

le bonnet ou pour la couronne armée d'hermine que

porrent les ducs ,

&c.

Le cimier fe porte fur le

chapeau,

&

le

chapeau

fépare le cimier de l'écu , paree que dans le blafoa

c'efi une re9le que le cimier ne touche jamais immé–

diatement

1

écu.

Voyt{

CIMIER,

&c.

CHAPELAIN,

(Jurifprud.)

efi celui

qui

efipour–

vi'I d'une chapelle ou chapellenie formam un titre

de bénéfice. On appelle

auffi

clzapelain

celui qui

deífert une ehapelle particuliere, foit domefiique

foit dans quelque églife. Enfin il

y

a dans plufteurs

églifes cathédrales

&

collégiales des

chapelainJ

ou

e!

eres, qui font defiinés

a

aider au !.!rvice divin ·.

ces

chapelains

fom ordinairement en titre de béaé !

ñce.

Les

chapelains

des cathédrales

&

collégiales doi–

vent porrer honneur

&

refpea aux chanoines : or–

dinairemem ils n'ont poim d'enrrée ni de voix au

chapitre,

&

ne peuvent prétendre

a

rous les hon–

neurs qui font déférés aux chanoines. Les dill:inc–

rions qui s'obfervent entre eux dépendem de l'ufage

de chaque églife, de meme que les difl:riburions aux–

quelles les

chapelains

doivenr participer. Les cha–

noines doivent auffi les traiter avec douceur, com–

me des aides qui leur font donnés pour le fervicedi·

vin,

&

non comme des fervireurs. Sur les

chaptlains,

voyt{

Piafan,

de divijione benific.

§

27.

Lucius,

liv.

I. tit. v. art.

B ibliotfz. canon. torm

l .

p.

:220.

&.

Ó7Ó·