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AUG

qui

peuvent s'allgmenter au double,

&

cela produi–

roit une augmentation de 1098.

884 bénéllces au-defi'us de 40

&

au-dcífous de 50

par an, peuvent etre doublés ;

&

cela feroit une

3ugmentanon de 884.

Le nombre des bénéfices dont il s'agit, fe monte

¡\

5597,

&

celui des augmenrations propofées a

1$654'

En fuppofant le total des bienfaits de la reine fur

le pié de 53 augmentations annueHes, on trouve

qu'il s'écoulera 339 années depuis 1714, époque de

la premiere augmentation avant que tOllS les petits

bénéfices excedent 50 livres fierlins de rente;

&

íi

l'on compte fur une moitié de telle aligmentation

a

faire de concert avee d'autres bienfaireLUs ( ce qui

n'a guere d'apparence ) il faudra que u6 ans foient

révolus, avant que les bénélices déja certiliés moin–

dre5 que 50 livres par an, foienr enlin d'une rente

plus coníidérable.

(H)

AUGMENTATION.

Cour d'augmentation des revenus

du roí;

nom d'une cour qui fut érigée fous Henri

ur.

d'Angleterre, en 1536, pOltr obvier aux fraudes par

rapport aux revenus des maifons religieufes

&

de

leurs terres données au roi par aéte du parlement.

Cettc cour fut abrogée par un aéte contraire émané

du parlement tenu la premiere année du regne de

Marie; le bureau en fubfille eneore , il contient de

précieux

monumens.La

tour d'augmentalÍon

fut ainii

nommée, parce que la fuppreffion des monafieres,

dont meme plufieurs furent appropriés a la couron–

ne, en augmenta de beaucoup les revenus.

(H)

AUGMENTATIONS,

en

termes de BlaJon;

additions

{aites aux armoiries, nouvelles marques d'honneur

ajolltées a I'écuífon ou portées dans tout un pays.

Telles font les armes d'Uiller que portent les baro–

nets d'Anglererre.

(V)

*

AUGMENTER,

aggrandir, (Gramm. Synt.)l'un

s'applique a I'étendue,

&

I'autre allx nombres. On

Ilggrandit

une ville,

&

on

augmtnee

le nombre des ci–

toyens: on

aggrandit

fa maiCon,

&

on en

augmente

les

étages : on

aggrandit

fon terrein ,

&

on

augmenu

fon

bien. On oe peut trop

augmenur

les forces d'un état,

mais on peut trop l'

aggrandir.

AUGMENTER,

eroítre:

I'un fe fait par développe–

ment, I'autre par addition. Les blés

eroif{ent,

la ré–

eolte

augmenu:

Si 1'0n dit également bien, la riviere

erOle

&

la riviere

augrn.ente,

c'efi que dans le premier

eas on la confidere en elle-meme

&

abfuaétion faite

des caufes de fon accroiífement,

&

que dans le fe–

cond l'efprit tourne fa vlle fur la nouvelle quantité

d'eau furajoutée qui la fait halllfer.

Lorfque deux expreffions font bonnes , il faut re–

eourir a la différence des viles de l'efprit, pour en

trouver la raifon. Quant

a

la meme vlle,

il

n'efi pas

polfilile qu'ellefoit également bien déíignée par deux

expreilions différentes.

-

*

AUGON (MONT),

Géog. ane.

&

modo

montagne

d'Italie, partie de l'Apennin, íinlée dans le Pavefan ,

que qllelquesgéographesprennent pOLU

l'Auginus

des

anciens; d'autres prétendent que I'allginlls efi notre

Monee-eodoro.

AUGURES, f. m.

(Hi/!.: ane.)

nom de dignité

a

Rome. C'étoient des mirufues de la religion, qll'on

regardoit comme les interpretes des diellx,

&

qu'on

eonfultoit pOLU favoir íi on réuffiroit dans fes entre–

priCes. lis en jugeoient par le vol des oifeallx; par la

maniere dont mangeoient les pOlllets facrés. Les

au–

gures

ne furent d'abord créés qu'au nombre de trois

?u d.e quatre,

&

dep,uis augmentés jufqu'a quinze: ils

¡UrOlent de ne

r~veler

jamais aucun de leurs myfre–

res, fans doute pour ne pas fe décréditer dans l'efprit

du peuple; car les grands

&

les favans n'en étoient

pas dupes, témoin ce que Cicéron dit de leurs céré–

InQllÍes, qui étoient

ridicules) qu'il s'étonne que

:Aue

deux

augures

puilfent s'entre-regarder fans éclater de

rire. Leurs prédiétions étoient néanmoins rangées

dans l'ordre des prodiges nanlrels, mais perConne

n'en avoit la cié qu'eux; auffi interprétoient-ils le

chant

&

le vol des oifeaux

a

leur fantaifie , tantot

pour, tantot contre. Varron a pretendu que les ter–

mes d'

augur

&

d'

augurimn

venoient

ex avium garrim,

du gaCouillement des oifeaux, qui faifoit un des ob–

jets principaux de l'attention des

augures.

Fefius

&

Lloyd, Anglois, en ont tiré I'étymologie moins heu–

reu[ement; le premier,

ex avium gejlu,

la contenan–

ee des oifeaux;

&

le fecond, d'

avieuru5, avieunum,

{oin des oifeaux, parce que les

augures

étoient char–

gés du foin .des poulets facrés. Le P. Pezron tire ce

nom du

Celti~ue

au,

foie ,

&

gur,

homme ; de forte

qu'a fon avis

1

augure

étoit proprement celui qui ob–

fervoit les intellins des animaux,

&

devinoit l'ave–

nir en conúdérant leur foie; opinion qui confond

l'augure

avec l'

arufpiee,

dont les fonétions font néan–

moins tres-dillinguées dans les anciens auteurs.

(G)

AUGURIUM ,jcience augurale

ou

des augures;

l'art de prédire l'avenir par le vol

&

le manger des

oifeaux. Les Romains I'avoient

re~tle

des Tofcans,

chez lefquels i1s avoient [oin d'entretenir íix jeunes

Patriciens corrune dans une efpece d'académie, poor

leur apprendre de bonne heure les principes

&

les

fecrets des

augures.

Les Tofcans

cm

attribuoient l'in–

vention a Tagés, efpece de

demi~dieu

trouvé par

un laboureur fous une motte de terreo Suidas en fait

honnenr

a

Telegonus; Paufanias,

a

Parnafus lils de

Neptune; d'autres la font defcendre des Cariens, des

Ciliciens, des Pifidiens, des Egyptiens, des Chal–

déens

&

des Phéniciens,

&

prétendent meme en don–

ner une bonne preuve, en remarquant que ces peu–

pies de tout tems fe difringuoient des autres par leur

attention particuliere

a

l'efpece volatile; enforte que

leur commerce fréquent avee ces animaux

&

le foin

qu'i1s prenoient de leur éducation, les mettoit

a

por–

tée d'entendre mieux que d'autres ce que íignilioient

leurs cris, lellrs m0uvemens, leurs pofrures ,

&

leurs

différens ramages. Pythagore

&

Apollonius deTyane

fe vantoient de comprendre le langage des oifeaux_

Cette [cience s'appelle encore

omithornamie

ou

divi–

nalÍolZ par les oiflaux.

11 parolt par les livres faints, que la fcience des

augures

étoit tres-connue des Egyptiens

&

des autres

Orientaux du tems de Moyfe,

&

meme avant lui :

ce legi/lateur, dans le Lévitique, défend de conful–

ter les

augures;

&

dans la Genefe l'intendant de Jo–

feph dit que la coupe qui fut trouvée dans le fac de

Benjamin, étoit le vafe dont fon maltre fe fervoit

pour prendre les

augures:

non que ce patriarche don–

nat dans certe fuperilition ; mais l'Egyptien s'expri–

moit fuivant fes idées, pour rehauífer le prix de la

coupe.

(G)

_

AUGUSTAL, adj. m. fe dit de ce qui a rapport

¡\

l'empereur ou

a

l'impératrice.

AUGUSTAL

ou

PRÉFET AUGUSTAL,

(Hifl.

ane.)

magifirar romain , prépofé au gouvernement de l'E–

gypre, avec un pouvoir [emblable a celui du pro–

conCul dans les mItres provinces.

V.

PROCONSUL,

AUGUSTALES.

AUGUSTA LES (TROUPES) f. f. pI.

(HiP.ane.)

nom

donné

a

cillq mitle foldats que Néron taifoit placer

dans I'amphithéatre, pour faire des acclamations

&

des applaudiífemens toures les f01s que dans les jeux

publies il conduiCoit lui-meme des chars OH faifoit

quelques autres exercices.

(e)

AUGUSTAUX, adj. pris fubfi.

(Hzjl.

ane.)

nom

donné aux pretres defunés

a

[ervir dans les temples

élevés en l'honneur de I'empereur Augufie. Leur

nombre de íix les lit auffi appeller

(extumvirs.

La pre–

miere folemnité Ol! ces prerres fervirent, ti¡t iníl:ituée_

l'an de Rome 835, quatre ans apre¡la fin de toutes