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AUG
gles , de tout {exe
&
de tOlit
~ge
, a cauCe de certai–
nes mouches qui piquent les yeux
&
les levres , quí
, entrent dans les narmes ,
&
dónt
iI
efr impoilible de
fe garantir,
Aldrovande parle d'un {culpteur qtú dévint aveu–
gle
a
vingt ans,
&
c¡ui
dix
ans apres fit une franle de
marbre qui reílembloit parfaitement a Co(me
n,
granli duc de To(cane ,
&
une autte d'argilJe, t¡ui
reífembloit a Utbaih VIII.Bartholin parle d'un fcttlp–
teur aveugle en Dahemarck, qui di(cernoit au fim–
pIe toucher toutes Cortes de bois
&
de couleurs. Le
pere Grimaldi rapporte un exemple de la meme e{–
pece. On a
VII
a
Paris un aveugle qui étoit excellent
or~anifie,
qui di(cernoit bien toutes Cortes de mon–
nOle
&
de couleurs,
&
qui étoit bon joiieur de car–
tes. Le pere Zahn a rapporté plufieurs exemples de
chofes difficiles faites par les aveugles , dans un livre
'lui a pour titre
OcuLus artifiáalis. Voy. L'articLe pré–
"dent.
On appelle
'Vaiffiaux a'Veugles
,
en
termes de Clzimie,
ceuJl. qui n'ont qu'une ouverture d'un coté,
&
qul
(ont bouchés de I'autre.
(N)
*
AVEZZANO, (
G¿og. anc.
&
modo
)
autrefois
'Alphabucelus,
ville des Marfes en Italie, maintenant
village, pres dl! lac Celano, qans l'Abruzze ulté–
rieme, proche le royaume de Naples.
*
AUFEIA ,
ou
MARCIA, eaux conduites
a
Ro–
me par le. roi Ancus Marcius.
Voyez:
Pline, (ur les
merveilles de leur fource
&
de leur cours,
L. XXXI.
cLp.
iij.
•
*
AUGARRAS,
(G¿og.
)
peuples de l'AÍnérique
méridionale au Bre(J, dans la province ou le gou–
vernement de Puerto-Seguro.
Laet.
AUGE, {. f.
en
Arcltieeélure
,e'efi une pierre quar–
rée Ol! arrondie par les angles, de grandeur arbitrai–
re, mais de halltelll' d'appui, fouillée en-dedans, 011
taillée de maniere q11'on laiífe une épaiífeur de fix
pouces al! plus dans (on pouttour auili bien que dans
le fond, pour retenir I'eau. Ces
auges
(e mettent 0.1'–
dinairement dans les cuifines pres du lavoir,
&
dans
les baífes-cours des écuries pres d'un puits.
Voy.
Au-
GE
en Manége.
.
AUGE
dt Mafon
,
efpece de bOlte non couverte,
confimite de chene, de forme quarré-longue, dont
le fond plus étroit que I'ouvernlre forme des talus
inclinés en-dedans,
&
donne la facilité
a
l'ouvrier de
ramaífer le pHltre qui ea gaché dedans, pour I'em–
ployer
a
la main
&
a
la truelle.
(P)
AUGE
des Couvreurs,
efi a peu pres comme celle
des ma<;ons, al 'exception qu'elle efi beaucoup plus
petite.
AUGE,
en
Hydraulique
&
Jardinl1ge.
On appelle
ainfi la rigole de pierre ou de plomb fur laquelle coule
l'eau d'un aquéduc ou d'une (ource, pour fe rendre
daos un regard de pri(e ou dans un ré(ervoir.
(K)
AUGE
a
goudron,
c'efi
m Marine
le vaiifeau de
bois dans leque! on met le goudron, pour y paifer
les cordages.
(Z)
AUGE,
e!l
Man¿ge,
fignifie deux chofes:
l°.
un
,canal de bois defriné
a
mettre l'avoine du cheval :
j,
O.
une groífe pierre creufe deainée
a
le faire hoire
i
on
y
verfe I'eau des puits quelqlle tems avant de la
lui laiífer boire, afin d'en oter la cmdité.
(V)
AUGE,
dam prifque tomes Les boutiques ou attetiers
d'ouvr¿ers
e!l
métaux,
efi une cavité en pierre pla–
cée devant la forge ,
&
pleine d'eau , dont le forge–
ron {e fert pour arro{er fon feu,
&
éteindte ou ra–
fra'ichir (es tenaiHes quand elles (ont trop chaudes ;
de meme que le fer quand il faut le retourner, ou
qu'il efi trop chaud du coté de la main.
AUGE
ti
rompre, chez: les Cartormiers,
efi une gran–
de caiífe de bois ,
a
peu pres quarrée,
&
de la me–
me gran?eur que la cuve
a
fabriquero On met dans
t:ette cadre les rognures de papter qll'on defrine
a
Ave
fairé du éáttoh , avec de I'eau ;
&
c¡uand elles
y
ont
pourri pendant 'luel'lues jours, on les rompt avec
une pelle de bois , quelC¡l.lefois garnie de fer , avant
que de les faire paífer dans le m011lin.
AUGE,
dans Les Sucreries,
{e dit de petits canots
de bois tout d'une piece, dans lefc¡ue!s on laiífe re–
froidir le fucre avant cJUe de le mettre en bariqlle.
D'olt I'on voit
qu'auge
en général efi Un vaiífeau
tle bois Otl de pierre , ou fixe ou amovible,
&
tranf–
portable , de matiere
&
de figure différentes, (elon
les artifres ; mais partout defriné
a
contenir un liqui–
de 011 un fhúde.
AUGE,
dam les Verreries,
ce font de gros hetres
creu{és que l'on tient pleins d'cau,
&
qui fervent
a.
rafralchir les ferremens qu'on a employés pour rem–
pllt ou vlúder les pots : c'efi auffi au-deífus de cette
eau 'lu'on comtnence a travailler les matieres vitri–
fiées propres
a
faire des plars.
Voye{
VERRERIE
m
pLats ou
a
'Vitre.
AUGES, {. m. autrement ApSIDES ,
en Ajlronomie,
{ont deux points dahs l!orbite d'une planete, dont
I'un efi plus éloigné,
&
I'autre efr plus proche du
foyer de cette orbite qu'aucun des alltres points. Ces
points (ont placés
a
l'extrémité du grand axe de I'or–
bite; I'un s'appelle
aplziLit,
&
l'autre
périhéLie;
&
dans la lune, I'un s'appelle
apogée,
I'autre
pér¿gü.
V.
ApSIDE, APHÉUE, ApOGÉE,
&c.
(O)
*
AUGES,
f.
m. pI. (
Phyjiolog.
)
on diaingue trois
Cortes de canaux daos lefquels nos f1l1ides font con–
tenus: le liqlÚde a dans les uns un mouvement con–
tinuel; tels {ont les arteres, les veines,
&
3Urre$
vaiifeaux coniques
&
cylindres : dans les alllres ,I'hu–
meur féjourne , comme dans la veilie, dans la véfi–
cule du fiel, dans les follicules adipeux;
&
on les
appelle
réflrvoirs,'
dans les troifiemes, l'humeur cou–
le, mais d'un mouvement interrorupu
,&
i1s {ont
tantot.vuides,
&
tantot pleins; tels [ont les
veotri~
cules
&
les oreillettes du cceur;
&
c'efr ce qu'on ap–
pelle
auges.
*
AUGE, (
Géog.
)
petit pays de France en
Nor~
mandie, comprenant les villes de Honfleur
&
de
Pont-l'Eveque.
AUGELOT, f. m.
(AgricuLt.
)
e'efr le nom qu'on
donne dans les environs d'Auxerre
a
uhe petite foífe
quarrée qu'on pratique de bonne heme dans les
vi...
gnes ,
&
úlr laquelle on laiife paífer l'hyvet, pour
dans la {uite y po{er le chapon oula croífette , qu'on:
recouvre de terreo Cette rilaniere de planter la vigne
s'appelle
planter
aL'
auge/oto
AUGELOTS,
ou
ANGELOTS ,
f.
m. pI.
dans les Sa–
lines,
ce {ont des Clleilleres de fer placées féparément
entre les bourbons , fur le derriere de la pode, oa
elles {ont fixées au nombre de fix, appuyées fur le
fond,
&
dont I'u(age efi de recevoir
&
retenir les
écumes
&
craifes qui y {ont portées par I'ébullition
de I'eau.
Voyez:
BOURBONS.
La platine de fer dont l'
augelot
eft fait , a fes hords
reploiés de quatre
pouce~e
hallt,
&
le fond plat : le
fond peut avoir 18 pouces de long, fur
10
de large.
Ce 'lui efi une fois jetté dans ce ré{ervoir ne rece'"
vant plus d'agitation par les bouillOns , y refre ju(–
qu'a ce qu'on I'ote : pour cet effet
j
I'allcs{ol
a une
queue ou main de fer d'environ deux piés de long,
a
1
'aide de laquelle on le retire ordinairement c¡uand
les dernieres chaudes dufoccage (ont données.
roye'{
SOCCAGE.
On a fait I'épreuve des
augelots
mis en-devant de
la pode: mais ils ne (e ehargeoient alors que de fel;
parce que le feu étant plus violent (ous cet endroit
>
&
I'eau plus agitée par les bouillons , J'c:cume étoit
chaífée en arriere , comme on vojt dans un pot all
feu,
Voyez:, PLanche derniere
d~
Salines,
figllr~.2
J
l/n
augeLol ou allgtlot.
AUGET ,
(Manége.)
Voy~{
CANAL.