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882

AUM

dant quelque tems dans la poífeffion de ce droit. II a

j'intendance de l'hopital des Quinze-vingts de Paris.

Il prete ferment de fidélité entre les mains du roi ,

&

efr a caufe de fa charge, commandeur né des ordres

de fa Majeíl:é.

Morerydit~lIe

ce fut Geoffroi de Pom–

padour ,

éve~ue

d'Angouleme, puis de Périgueux

&

du Puy en Ve!ai , qui a porté le premier la qualité de

crandaumonier.

Selon du Tillet, ciré par leP.Thomaf–

fm,Difcipl. ecc''It.part.lV.liv.l. chap.lxxviij.

c'eíl

Jean de Re!y, eveque d'Angers, qui prit le premier

ce titre fous Charles VIII. On ne trouve pas le nom

de ce Jean de Rely dans la Iiíl:e que donne le difrion–

naire de Morery. II en compre cinquante-cinq depuis

Euílache, chapeIain du roi Philippe 1. en 1067, juf–

qu'a M. le cardinal de Rohan. M. le cardinal de

S~u­

bife fon neveu, occupe aujourd'hui cette grande d,

gnité.

(G)

*

II ya auíli en Angleterre un

grand aumonier,qu'on

appelle

lord aumonier.

Les fonds qui lui font affignés

pour les aumones dn Roi, font entre autres chofes

les

deodandes,

&

les biens des perfonnes qui fe font dé–

faites.

II pent en verttl d'un ancien ufage donner le pre–

mier plat de la table du Roi

a

un pauvre, tel qu'il

lui plalt le choifir, onlui donner l'équivalent en ar–

gent.

11 y a auíli fous le

lord.aumonier

un

aumonier

en

fecond, un yeman,

&

deux gentilshommes de I'aumo–

nerie , tons a la nomination du

lord allmonier.

AUMONIER : les

allmoniers

de Marine font des

pretres entretenus par le Roi dans fes arfenaux de

marine, pour dire la Meífe aux jours de fetes

&

de

dimanches fur le vailreau , qui dans le port a le pa–

villon d'amiral.

l'

aumonier du vaiffeau,

eíl: un pretre commis par le

Roi pour faire la priere matin

&

foir , pour y dire la

Meífe ,

&

Yadrnlnillrer les Sacremens.

Aumonier dans un régiment

,

a logement de capitai–

ne dans la garnifon , fuit en campagne,

&

a trois pla–

ces de fourrage en tems de guerre ; fes appointemens

font payés par le Roi,

&

vont

a

fix cens liv. plus OL!

moins; cela varie.

(Z)

><

*

AUMUSSE,

f.

f.

CHifl.

mod.)

forte devetement

de tete

&

d'épaules dont on fe fervoit anciennement

en France ;

iI

étoit

a

la mode fous les Mérovingiens ;

la couronne fe mettoit (ur

l'aumuf!e;

on la tourra

d'hermine [ous Charlemagne ; le fieele d'apres, on la

fit tollte de peaux : les

aumuf!es

d'étoffes prirent alors

le nom de

c!zaperon;

celles d'étoffes retinrent celui

d'aumuf!e:

pe.u a peL! les

aumflf!es

&

les chaperons

changerent d'ufage

&

de forme. Le bonnet leur (uc–

céda;

&

iI

n'y a plus aujourd'hui que les chanoines

&

les chanoineífes qui en ayent en été. Ils portem

pendant cette [aifon [ur leur bras, ce qui fervoit ja–

dis en tout tems a lem couvrir la tete. Ce (ont les

Pelletiers-Foureurs qui les travaillent; elles font fai–

tes de pieces de petit gris rapportées; elles ont qua–

tre a cinq piés de

lon~,

fur huit a neuf pouces de

large ; elles lont hernunées

&

terminées

a

un bout

par des queues de martes;

&

l'on pratique quel–

c¡uefois a l'autre bout, une eepece de poche ollle

breviaire ou que!que livre de piété peut etre mis.

AUNAGE,f. m.

(Commerce.)

me[urage d'une étof–

fe par aunes.

Voye'{

AUNE, duque!

allnage

eíl: dérivé.

Eon

d'

AUNAGE ,

excédant

d'

AUNAGE ,

bénéjice

d'AUNAGE, font des mots (ynonymes qui fignifient

quelque chofe que I'on donne ou que l'on trouve au–

dela de la mefme ou de l'

azmage

orrunaire.

Par le reglement des manufafrures de lainages du

mois d'Aollt 1699, arto 44,

il

eíl: porté que le fa–

¡;onnier ne pourra donner au marchand acheteur

d'excédem

d'

aunage

pour la bonne me[ure, qu'une '

aune un quart au plus fur vingt-une aunes. Sous la

halle aux toiles

a

Paris , l'ufage eíl d'almer les toiles

AUN

le ponce devant I'aune; ce qui s'appelle

pOTlee

&

aune

ou

pOllce avant

:

ce qui produit de bon aunage

pour l'acheteur environ une aune demi ticrs tur 50

aunes. Outre ce pouce on donne encore une aune

fur cinquante' aunes pour la bonne mefme; ce qui {ur

cinquante aunes fait de bénéfiee deux aunes

&

un

demi tiers.

M. Savary remarque qu'il ya des endroits en Fran–

ce , 011 quoique l'aune (oit égale

a

celle de Paris,

les ouvriers

&

manufafruriers donnent aux acheteurs

des excédens

d'aunage

tres-forts, comme

a

Rouen

vingt-quatre aunes pour vingt: mais il ajourc qu'ils

vendent leurs marchandifes plus cher a proportion ,

ou que ces marchandifes ne font pas

íi

bonnes

&

li

parfaites ,

q.ue

dans les manufafruTes ol¡ \'on donne

un moindre bénéfiee

d'

flunage. (G)

A U N E

I

f.

f. (

Commerce.)

merure de longueur

dont on fe fert en différens pays,

&

fous diffl rens

noms.

Voye'{

MESURE.

L'aune

eíl un baton d'une eertaine 10nguel1r qui

{ert a mefurer les éto!l:es, les toiles , les rubans ,

&c.

L'aune

de France a beaucoup de rapport

a

la ver–

ge d'Angleterre

&

de Séville;

a

la canne de Proven–

ce, de Touloufe, de Naples, de Genes, de Livour–

ne

&

mItres villes d'{talie; a la varre d'Aragon;

¡'¡

la

barre de Caílille

&

de Valence ;

a

la bralre de Lu–

ques , Venife, Boulogne,

&c.

au palme de Sicile ;

au pie de Confl:antinople , de Smyrne

&

du Caire;

a la gueze des Indes

&

a celle de Perfe.

Voyt'{

VER–

GE, CANNE, VARRE,

&c.

, Servius prétend que

I'auneefr

la 10nguenT que con–

tiennent les denx bras érendus : mais Suétone ne fait

de cela que la coudée.

Voye'{

COUDÉE.

Les

aunes

dont on fe [ert le plus communément en

Angleterre font l'

aune

Angloife

&

celle de Flandre.

1'azllle

d'Angleterre 'Contient trois pies neuf pouces

ou une verge

&

un quart mefure d'Angleterre :

l'au–

ne

de Flandre conrient vingt-fept pouces ou

t

d'une

verge me[ure d'Angleterre; de forte que

l'aulle

d'An–

gleterre eíl:

a

celle de Flandre comme 5eíl:

a

3.

L

'aune

de Paris conrient trois piés fept pouces hlút

lignes , conformément

a

J'étalon qui efl: dans le bu–

reau des marcbands Merciers,

&

qui par l'infcrip–

tion gravée delrus, parolt avoir été fait en 1554,

{OllS le regne d'Henri

n.

Elle fe divife en dellx ma–

nieres : la premiere , en de

mi-aune

,

en

tiers

,

enlLXie–

me

&

en

dou{ieme

;

&

la feconde , en demi-azme, en

'luart

,

en

futit

&

en

fli'{o,

qui eíl: la plus perite partie

de

l'aune ,

&

apres laquelle

iI

n'y a plus de diviíion

établie dans le commerce.

Par l'ordonnance dn Commerce, de 1673 , arti–

ele

II.

du tito

1.

iI

efr ordonné

a

tons négocians

&

marchands , tant en gros qu'en dérail , d'avoir a leur

égard des

aunes

ferrées

&

marquées par les deux

bOllts,

&

illeur eíl défendu de s'en fervir d'aurres

a

peine de faux,

&

de cent cinquante livres d'amen–

de, paree que les

aunes

non ferrées par le bout peu–

vent s'u[er, {e raccourcir par le bout,

&

devenir

fauífes me{ures.

Ricard , dans Con traité

du Commerce

,

dónne la ré–

duéEon (uivante des

aunes:

100

aunes

d'Amíl:erdam

en fom 98 &

t,

de Brabant, d'Anvers

&

de Bru–

xelles; 58

~

de France

&

d'Angleterre; 120 de

Hambourg , de Francfort, Leipíic, Cologne; 125 de

Breflaw , en Silefie; 112

+

de D aOlzick ;

I

ro de

Bergh

&

de Drontbeim; 117 de Stockholm. M. Sa–

vary, dans Con

Diaionnaire du Commerce,

donne un

rapport beaucoup plus étendu de

I'aune

d'Amll:erdam

avec les mefures des principales villes de l'Europe ,

&

ce rapport ne quadre point avec celui de Ricard ,

quant

a

la proportion de

l'aune

d'Amíl:erdam avec

celle de Brabant; car M. Savary la met comme 100

a

60 , & Ricard comme

100

a

125.