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ABE

doit fentir que íi un tuyau ell: mu avec une clti-etEon

dOllnée qui ne f(lit pas fuivant la longueur du tUY,Hl,

un corpufcule ou globule qui doit traverfer ou

enfiLer

ce tuyau en Iigne droite durant ion mouvement fans

choquer lcs parois du tuyau, doit avoir pour cela

une direélion différer1te de celle du tuyau,

&

'lui ne

{oit pas parallele non plus

a

la

1011!~ueur

du tuyau.

Mais voici une démonllration qui pourra (!tre

faeilemcnt entendue par tous ceux qui font un

peu au fait des principes de méchanique, & 'lui ne

lilppofe ni tuyau, ni rien d'étranger. Je ne fache

pas qu'elle ait encore étédonnée, quoiqu'elle foit fUl1-

pie. AulIi ne prétens-je pas m'en faire un mérite.

e

B

(Fig.

3

z.

nO.

3.) étant

(hyp.)

la viteíre abfolue de I'É–

to;¡e,on peut regarder

e

B comme la diagonale d'un

parallélogra1l1me dont les cotés feroie!}t

e

A & AB ;

ainíi on peut fuppofer que le globule de lurniere, au

lieu du 1l10uvement fuivant C B , ait

it

la fois deux

mouve1l1ens, I'un (uivant CA, I'autre [uivant A B.

01'

le 1l10uvement fuivant A B eft commun

a

ce glo–

hule &

a

I'oeü du fpeélateur. Donc ce globule ne

frappe réellement l'oeildu fpeélateur que fuivant CA.

Done A C eft la direLtion dans lac¡uelle le fpeLtateur

doit voir l'Étoüe. Car la ligne dans laquelle nous

voyons un objet n'eft autre chofe que la ligne fuivant

laquelle les rayons entrent dans nos yeux. Ceft pour

cette raifon que dans les miroirs plans, par exemple,

nous voyons l'objet au dedans du miroir,

&c. Voye{

MlROIR .

Voye{ alljft

ApPARENT. ,

M. Bradley a joint

a

fa théorie dei formules pour

calcu1er I'aberration dcs fixes en déclinaiíon & en

afceníion droite : ees formules ont été démonu'ées en

deux différentes manieres, & réduites

a

un ufage fort

fimple par M. Clairallt dans les Mémoires de l'Aca–

démie de

1737.

Elles ont aulIi été demontrées par M.

Simpfon de la Société Royale de Londres, dans un

RecueiJ de différens OpufeuJes Mathématiques im–

primé en Anglois

a

Londres

174

S.

Enfin M. Fontaine

des erutcs a publié un traité fur le mame fujet. Cet

Ouvrage a été imprimé

a

Paris en

1744.

Des Afuo–

nomes habiles nous ont pan! en faire eas; tant paree

'lu'il explique fort clairement la théorie & les eal–

culs de l'aberration, c¡ue parce c¡u'i1 contient une

hiftoire aífez curieufe de l'origine & du progres de

l'

Afuonomie dre/lee fur des Mémoires de M. le Mon–

nier. Nous avons tiré des lnftitutions Afrronomi9ues

de ce derruer une grande partie de cet article. ( O )

..ABER-YSWITH, villc d'Angleterre dans le

Ca!~

diganshire , Province de la Pnncipauté de Galles

proche de l'embouchure de I'yfwith.

Long.

z3.

20.

lato

.)2.30 .

. .. ABESKOUN, ilie d'Afie dansIa merCaf¡lienne.

.. ABEX, contrée maritime d'Afriquc entre le pas

de Suaquem

&

le détroit de Babel-Mandel.

.. ABGARES. Les Abgares d'Edeífe en Mé(opo–

tamie étoient de petits Rois qu'on voit fouvent (ur

desMédailles avec des thiares d'une forme alfez fcm–

blable

a

certaines des Rois Parthes.

Voye{ les Anti–

'luités du Pere Montfallcolt, tome

JII.

parde

l.

p.

80.

*

ABHAL; c'ell,

a

ce

~u'on

lit dans James , un

/Tuit de couleur rouífe, tres-connu dans l'Orien! ,

de la groífeur

a

peu pres de celui du eypl'es,

&

(¡u'on

recueille fur un arbre de la meme efpece.

011

le re–

garele comme un puilfant emmanégoguc.

*

ABIAD , ville d'Afrique (ur la cote d'Abex.

*

ABIANNEUR. Voye{ABIENHEUR.

ABlB,

f.

m. nom que les Hébreux donnoient au

premier mois ele leur année faintc. D ans la fuite iI

fut appellé

Ni/an. Voye{

NISAN.

11

répond

a

notre

mois de Mars.

Abib

en Hébreu íignifie des

épis

""ds.

S. Jerome le traduit par

des fnúts 1l0llVeaUx,

melif'e novaramfmgum. Exod.

XIiI.

v.

4. Voyez fous

le mot

Ni/an

les principales Fetes & Cérémonies que

les Juifs pratiq110ient ou pratic¡uent encore pendant

Tpp¡e l.

A B 1

ce l1lois.

niaioml. de la Bible, tome

l.

page

L./.

(G)

*

ABIENHEUR,

f.

ro.

terllle de la CoutlLlne

d~

Bmagne;

c'efi le Sequeíhe ou

le

Commiífaire d'un

fOllelS faili.

.

*

ABIENS.

Cétoient entre les Scythes, d'autres

X

elifent entre les Thraces, des peuples qui faifoieut

profeiIion d'un

~enre

de vie auil:ere, dont Tertullien

fait mention,

LIb.

deprmfeript. cap. xlij.

que SU'abon

loue<l'une pureté de moeurs extraordinaire, & c¡u'A–

Icxandre

(lb Alexandro

&

Scaliger ont jugé

a

propos

d'appeller du nom de

PhiloJoplzes,

enviant, pour ainfi

dire, aux Scythes une di1l:inétion qui leur fait plus

d'honneurqu'a la Philofophie,d'atre les (euls peuples

de la Terre qui n'ayentprefquc eu ni Poetes,ni Pllllo–

fophes, ni Orateurs, & 'luí n'en ayent été ni moins

honorés, ni moins courageux, ni -moins ?,¡ges. Les

Grecs avoient Ime haute efrirne pourles Abiens,& ils

la mérítoient bien par je ne fais queUe élévation ele

cal'aLtere

&

je ne (ais quel degré de juilice

&

d'é–

quité dont ils fe piquoient íingulierement entre leurs

compatriotes pOIll' qui 1eur perfonne étoit [acrée.

Que ne devoient point etre aux yeux des mItres

hommes ceux pour

~ui

les fages & praves Scythes

avoient tant de .véneration! Ce font ces Abiens, je

crois, qui (e conferverent libres fous Cyrus & qui

fe fOlmúrent

¡\

Alexandre. C'eft un grand honneur

pour Alexanclre,ou peut·etre un reproche

a

leurfaire.

ABIGEAT,

f.

m.

mme

de

Droit Civil,

étoit le

crime d'un homme qui détournoit des befiiaux pour

les voler.

• ABIMALIC, f. m. langue des Africains Beri–

beres , Ol! naUlrels du pays.

ABISME

ou

ABYSME,

f.

m. pris généralement ,

fignifie quelc¡ue chofe de tres-profond ,

&

qui , pour

ainii dire , n'a point de fondo

Ce mot efi grec originairement dbur;crJ

f ;

il eft com–

pofé de la particule privative

<k

&

bucrcrJ~,

fond; c'eft–

a-dire fans fondoSuidas

&

d'autres lui donnent dif–

férentes origines: ils di(ent qu'ü vient de '"

&

de b¿", ,

couvrir, cacheT,

ou ele '"

&

de

J'~",

:

mais les plus judi–

cieux Critiques rejettenLcetteétymologie eomme ne

valantgueres mieux que celle d'lIn vieux Gloilateur,

qui fait venir

abyiJilS

ele

adipJits,a

caufeque I'eau vient

s'y rendre en abondance.

Abíme,

pris dans un (ens plus particulier, íignifie

un amas d'can fort ptofond.

Voye{

EAU.

Les Septame fe fervent particulierement ele ce

mot en ce fens , pour déíigner I'eau que Dieu créa an

commencement avec la terre; c'efi dans ce fens que

l'Ecriture dit que

les

témhm

étoientfur lafurfoce

&

l'

a–

byfme.

On fe fert aulIi du mot

abyjine

pour marquer le ré–

fervoir immenfe creuCé dans la tene, Oll Dieu ra–

malfa toutes ces eaux le troilieme jour: réfervoir que

ron

deíi~ne

dans nou'e Langue par le mot

mer,

&

quelc¡uefois dans les Livres faints par le

grandabyfme.

ABISME, (e dit dans l'Ecriture de l'enfer,

&

des

Iieux les plus profonds de la l11er,

&

du cahos qui

étoit couvert de ténebres au commencement du mon–

de,

&

fuI' lequel l'Efprit de Dieu étoit porté.

Geneft

1.2.

Les anClcns Hébreux, de meme que la plllpart

des Oriéntaux, encore

a

préfent, eroient que

I'ahyjim,

la mer, les eieux, environnoient tonte la terre; que la

terre étoit comme plongée

&

flotante fur

I'aóyjllle,

~

peu pres ,difent-ils, comme un melon d'eau nage (uI'

l'cau

&

dans l'eau , qui le couvre dans toute fa moi–

tié. Ils croient de plus, que la terre étoit fondée (ur

les eaux, OH elu moins qu'elle avoit (on fonelement

dansl'abyjine.

C'eft {ous ces eaux

\k

aH fond de cer

abyjine,

que l'Eeriture nOlls repréfeme les Géans qui

gémi{fent

&

qui (ouffrent la peme de leurs crimes;

c'eft-Ia Oll font relegués les Rephalms, ces

ancieg~

Géans, c¡ui de leur vivant faiíoient trembler les peu"

pies; enfin , 'eft dans ,es[ombres cachots que lespro.

D