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JO

autant de petites briques, foit

\e~

unes contre les

~Illtres,

foit les unes au-delrlls des autres, ainíi qu'on

peut lereconnoltre

a

I'infpeél:ion de I'écaille. Si les

écailles de I'Able fe forment de cette

fa~on

, ceHes

aes alltres poiífons pourroient avoir auffi la m&me

formation. 1\1.

de R éaumur, Mém. de l'Acad. Roy . des

Se.

annh

17 16.

V.

ECAILLE , POISSON.

(I)

ABLF.TTE, poilron de riviere.

Voye{

ABLE.

(I)

ABLERET,

f.

m.

ou

ABLERAT , forte de filet

(¡ualTé que l'on attache au bout d'une perche,

&

avec lequel on peche de petits PQilrons nommés

vulgairement

Ables.

ABLOQUlÉ,

f.

m.

terme de COltlume,

qni

íignifie

la meme chofe

que/ztué.

C'efr dans ce fens qu'il efr

pris dans la COlltume d'Amiens , laquelle déftmd de

démolir aUClillSédifices abloquiés & folivés dans des

héritages tenus en roture, fans le confentement du

Seigneur.

(H)

ABLUTION, f. f. Dans l'antiquité c'étoit une cé–

rémonie religieufe uíi e chez les Romains, comme

une (orte de purification pour laver le corps avant

cJlle d'aller al! facrifice.

Yoye{

SACRIFICE.

Quelquefois ils lavoient leurs mains & leurs piés ,

quelquefois la tete, (ouvent tout lecorps : c'efrpour–

quoi a l'entrée des Temples il y avoit des vafes de

marbre remplis d'eau.

Il

efr probable Cju'ils avoient pris cette cOlltume

des Juifs ; car nous ¡¡fons dans l'ÉCliture, que Salo–

mon

pla~a

a

I'entrée du

Te~ple

Cju'il éleva au vrai

Dieu, un grand vafe que I'Ecrinlre appelle

la mer

d'airain,

ou lesPretres fe lavoient avant q\le d'offiir

lefacrifice, ayant allparavantfanfrifié I'eau en

y

jet–

tant les cendres de) la vifrime immolée.

Le mot

d'Ablution

efr particulierement uíité dans

I'Églife Romaine pour

mi

peu de vin & d'eau que

les comrnunians prenoient anciennement apd:s I'ho–

fue, pour aider

a

la confommer plus facilement.

, Le m&me terme fignifie allffi l'eau qui fert a laver

les mains du Pretre qui a confacré.

(G)

ABLUTION, cérémonie qui confilie a fe laver ou

purifier le corps , ou quelcJlle partie du corps , & fort

,l.Iíitée parmi les Mahométans, qui la regardent com–

me une condition elrentiellement reCjuile a la priere.

115

ont emprunté cette pratique des Juifs, &I'ont al–

t¿rée comme beaucoup d'autres.

115

ont pour cet ef–

fet des fontaines dans les parvis de toutes les Mof–

quées.

Les Mufulmans difringuent trois fortes d'Ablu–

tions; I'une qll'ils appellent

Goul,

& qui efr une ef–

pece d'irnmeríion ; l'autre , qu'its nomment

Wodou,

&

qui coneerne particulierement les piés & les

mains; & la troiíieme , appellée

tefw!fl

ou

fablOlleufi,

paree qu'au lieu d'eau on y emploie du

fable

ou de

la terreo

A

l'égard de la premiere , trois eonditions font re–

quifes.

11

faut avoir intention de fe rendre agréable

a

Dieu, nettoyer le corps de tomes fes ordures, s'il

5'y en trouve, & faire palrer l'eau fur tout le poil &

fur la peau. La Sonna exige encore pour eette Ablu–

tion qu'on récite d'abord la formule uíitée ,

au

110m

du grand D ieu

:

louange

ti

Die¡¿, Seignwr de la Foi

Mufulmane;

qu'on fe lave la paume de la main avant

que les cruches fe vuident dans le lavoir ; qu'il fe

falre lme expiation avant la priere ; qu'on fe hotte

la peau avec la main pour en oter toutes les faletés;

enfin que toutes ces chofes foient continuées fans in–

terruptlon jufqu'a la fin de la cérémonie.

Six raifons rendent cette purification nécelraire.

Les premieres communes aux deux fexes , font les

cmbralremens ülicites & criminels par le deíir feul ,

quoiqu'il n'ait été fuivi d'aucune autre impureté : les

ülÍtes involontaires d'un eommerce impm, & la

mort. Les trois dernieres font particulieres aux fem–

mes , telles que les pertes périodiques du fexe, les

'ABL

pertes de fang dans l'accollchement , & l'accouche;

ment m&me. Les vrais Croyans font eette ablution

au moins trois fois la femame ; &

a

ces íix cas, les

Seél:ateurs d'Aly en ont ajouté quarante autres ;

, comme lorfqu'on a tué un léfard, touché un cada–

vre,

&c.

D ans la feconde efpece diablution

j

il

Y

a íii cho–

fes a obferver : cJlI'elle fe faífe avec intention de

plaire

a

D ieu ; qu'on s'y lave tout le vifage, les

mains& les bras jufqu'au coude incluíivement;qu'on

s'y frotte eertaines parties de la tete; qu'on s'y net–

toyeles

pieds jufqu'aux talons ,incll1ftvement; qu'on

y

obferve exaél:ement I'ordre preferit.

La Sonna contient dix préceptes fur le

WOdOll.

H

faut 'lu'il foit prckédé de la

formule

flU

nom du grand

D ie¡¿

,

&c. cJll on felave la paume de la main avant

que les cruches foientvl1idées, c¡u'on fe netto;re le

vifage, (j1I'on attire l'eau par les narines, qu on fe

frotte tome la tete & les oreilles, Cju'on fépare ou

qu'on écal1e la barbe pour

la

miellx nettoyer quand

elle efr épai/fe & longue , ainft que les doigts des

piés, qu'on nettoye les oreilles l'une apres l'autre ,

qu'on

le

lave la main droite avant la gauche ; qu'on

obferve le meme ordre a l'égard des piés , qu'on

répete ces aél:es de purifieation jufqll'a trois fois,

&

qu'on les eontlnue fans interruption jllfqu'a

la

fin.

Cinq chofes rendent le

Wodou

néeelraire ;

10.

I'if–

fue de (Jllelqu'excrément (j1le ce foit

(exceptojemine)

par les voies naturclles:

2

o.

10rfCju'on a dormi pro–

fondément, parce qu'il efr a fuppofer que dans un.

profond fommeil ona contraél:é quelqu'impureté dont

on ne fe fouvient pas :

3

0 .

quand on a perdula rallon

par

quelqu'exd~s

de vin , ou qu'on l'a eu véritable–

ment aliénée par maladie Ol! quelqu'autre caufe :

4°.

lorfqu'on a tonché une femme impure, fans qu'il

y

eut un voile on quelqu'autre vetement entre deux ;

5°.

lorfqu'on a porté la main fur les parties que la

bienféance ne permet pas de nommer.

Quant a

l'ablmion terreufi

ou

Jabloneufe,

elle n'a

lieH '11le (Jlland on n'a point d'eal!, ou '111'un

ma~

la

de ne peut fouffrir I'eau fans tomber en danger de

mort. Par le mot de

fabü,

on entend toute forte de

terre , meme

les

minéraux ; eomme par

I'eau,

dans

les deux autres ablutions, on entend celle de riviere.

de mer, de fontaine, de neige , de grele,

&c.

en

un mot toute ean nanlTelle.

Guer, Momrs des Turcs.

tomo

I.

Liv.

11.

Au refre ces ablntions font extremement fré'11len–

tes parmi les Mahométans : 1

0 .

pour les raifons ci–

delrus mentionnées; & en fecond lieu , parce '11le la

moindre chofe, eomme le cri d'tm cochon , l'appro–

che ou l'urine d'un chien , fuffiIent pour rendre I'a–

blution inutile, & mettre dans la néceffité de la réi–

térer: al! moins efr-ee ainfi '111'en ufent les Mlúul–

mans ferupuleux.

(G)

ABLUTION ,

LOTloN.On

appelle de ce nom pIno

fleurs opérations'11u fe font ehez

lesApothi

~aires.La

premiere efr eeHe par lac¡ueHe on fépare d'un médi–

cament , en le lavant avec de l'eau, les matieres '11lr

lui font étrangeres : la feconde , efr eelle par laqueHe

on enleve

a

un corps les fels furabondans , en répan–

dant de

l'

eau dcífus

a

différentes reprifes;elle fe nOI11-

me eneore

édulcoratlon

:

la troiíieme efr eelle dont

on fe fert, quand pour augmenter les vertus & les

propriétés d'un médicament , on verfe de/fus, OH dll

vin , ou quelque liqueur difrillée '11li lui eommuni–

que fa vernl 011 fon odeur, par exemple, lorfqu'on

lave les vers de terre avee le vin ,

&c.

Le mot

d'Ablmíon

ne convient Cju'a la premiere

de ces opérations, & ne peut fervir tout au plus '111'a

exprimer ['afrion de laver des plantes dans l'eau

avant '11le de les employer : la feconde , efr proprc–

ment

l'édulcoration

:

la troiíieme peut fe rapporter.

a

l'illfi1wn, Voye{

ÉDIJ.!:CORATION. INFUSlON.

eN)