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ABR
parvo "mio plIrabili,
011 il marque ainli la dirpoíi.
tion
&
l'uCage de ces caraéleres;
l nftribu cllartre 'luod dicitut
ABRACADABRA
Srepius
&
Jubur "peteS ,fed duralze¡itmlllam.
Et magis atgue magis dejnt elememafiguris,
Singulaqurefemper rapies
&
caterafiges,
JJonec in augujlum redigamr littera conum;
His lino nexis collum redimire memento:
Talia languuuis conducem vincula collo ,
Letlzalefque abigent
(
miranda potentia
)
morlJos.
Wendelin, Scaliger, SaumaiCe,
&
le P. Kircher,
fe Cont donné beaucoup de peine pour découvrir le
fens de ce moto Delris en parle, mais en paífant, com–
me d'une fonnule connue en magie,
&
~u'au
refie il
n'entreprend point d'
expLiquer.Ceque Ion peut dire
de plus vraiífemblable, c'efi que Serenus qui Cuivoit
les fuperllitions magiques de Balilide, fonna le
mot
d'ABRACADABRA
Cur celui
d'abrofac
ou
abra–
fax,
& s'en fervit comme d'un préCervatif ou d'un
remede infaillible contre les
fievres.Voye{
ABRASAX.
Quant am, vemlS attribuées a cet amulete, le
fiecle ou nous vivons efi trOP éclairé pour qu'il Coit
néceífaired'avertirquetoutcela efiune ehimere.(G)
" ABRA CALAN,
tmm
cabalijligue
auquelles
Juifs attribuent les memes propriétésqu'a
I'abracada–
bra.
Ces deux mots font, outre des amuletes, des
noms que lesSyriens donnoient a une de leurs Idoles.
ABRAHAMIEN
ou
ABRAHAMITE,
r.
m.
(Théol.)
Voye{
PAULlAN!STE.
(G) .
ABRAHAMITES,
f.
m. Moines Catholiques qtú
fouffrirent le Martyre pour le culte des (mages fous
Théophile ,.au neuvieme lieele.
" ABRAMBOÉ, ABRAMBAN, Ville
&
Pays fur
la cote d'Or d'Afrique
&
la riviere de Volte.
LOllg.
18.
lato
J.
ABRASrON, f. f. fignifie
en
Medecine
I'irritation
(JUc produifent fur la membrane interne de ('efiomac
& des ¡nteilins les médicamens violens, comme les
purgatifs auxqtlels on a donné le nom de
drajlique.
roye{
DRASTIQUE.
La violence avec laqueUe ces remedes agiífent fur
le veloíhé de I'efiomac
&
du canal intellinal, pro–
duit des effet'
Ii
fllcheux ,
~ue
la vie des malades efi
en danger, lorfque I'on ny remédie pas prompte–
ment par des remedes adouciílans
&
capables d'é–
mouífer ou embatraífer les pointes de ces efpeces de
médicamens.
(N)
~
"ABRAXAS
ou
ABRASAX,
¡mne myjliqlle
de
l'ancienne PhiloCophie
&
de la Théologie de quel–
-ques hérétiques, en patticulier des Bafilidiens. Quel–
ques Modernes om cm fur la foi de Tertullien
&
de
Saint Jérome, que Bafilide appelloit le Dieu Supre–
me on le Dieu Tout-puiflimt du nom
d'abraxas,
mar–
quant, ajolltent-ils, par ce mot les trois cens foixante
&
cinq Proceffions divines qu'il inventoit; car felon
la valeur numérale des lettres de ce nom, Avaut
l.
'2.
P
100.
a.
l.
O'
100.
a.
1.
~
60. ce 9l1i fait en tout
365. Mais outre que SaintJérome dit ailleurs qu'a–
braxas
étoit peut-etre le nom de Mithra ou du Soleil,
qui étoit le Dieu des Pertes,
&
qui dans fa révolu–
tion annuelle fournit le nombre de 365 jours , le fen–
timent de ces Peres efi détntit par celui de Saint Iré–
née, qui aífltre,
10.
que les BaCLlidiens ne donnoient
point de nom au Dieu Supreme.
Le Pere de toutes c/Zo–
fls,
difaient-ils,
ejl
inefJable
&
f .ms no",,'
ils ne l'ap–
pelloient donc pas
abraxas;
2
0
•
que ce nom faifant
le nombre de 365, les BafLlidiens appelloientde la
{orte le premierde lems CCCLXV. Cieux,
OH
le Prin–
ce & le premierdes CCCLXV. Angesqui y rélidoient.
Tertuli. de Prtllfcript. Izreret. cap.
46.
SaintJéróme in
amor. Tom. VI.pag.
LOO.
Beaufobr. Htjl. duManic/z.
Tom.
11.
pago
.h.
Ce mot énigmatique a fort exercé les Savans;
ABR
tnais cotnme les Anciens n'en ont donné atlcune f!x
al
plication fatisfaifante, nous en rapporterons diffé–
rentes imaginées par lesModernes ; le Leéleur jugera
de leUT Colidité.
GodfridWendelin, homme fort verté dans
l'
Anti–
quité eccléfiafiiqtle, a proporé fon opinion fur cette
matiere dans une Lettre écrite aJean Chiflet au mois
de Septembre 1615. Il Yprétend
qu'abraJaxefl:
com–
pofé des lettres initiales de plufieurs mots; que cha–
qtle lettre exprime un mot; les qtlatre premieres,qua–
tre mots Hébreux; les trois dernieres, trois moti
Grecs, de la maniere fuivante ;
A fignifie
ab,
le pere.
B
Bm,lefils.
R
Rouac/z,
l'efprit.
A
Acadofth,
le Saint.
S
Souria,
le falla.
A
Apo,
par.
X
Xulolt,
le bois.
Voila
abtafax
bien orthodoxe
&
bienhonoré, puif.
qu'on y trouve difiinélement exprimées les troisPer–
fonnes divines,
&
le falut acquis par la croix du Ré–
dempteur. Il efi aiCé de réfuter cette idée de \Vende–
lin par deux raifons: la premiere, qu'il n'efi pas na–
turel de former un meme mot de quatre mots Hé–
breux
&
de trois mots grecs. Cene objeélion n'eft
pas a la vérité filffifante. U
y
a d'autres exemples de
ces mots batards; d'ailleurs les Bafilidiens auroient
pll défigner par-la I'union des deux Peuples des Hé–
breux
&
des Grecs dans la meme Eglife
&
dans la
meme Foi. La feconde raifon paroit plus forte. On
dit que ces Hérétiques croyant que Simon le Cyré–
néen fut cntcifié
a
la place de Jefus-Chrift,
&
fur
cette reverie, refufant de croire en celui
~
a été
cmcifié, ils ne pouvoient dire que
le
falm
a
ti'
acquis
par la
"oix.
Le rafinement
&
la fubtilité qui regnent
dans cette opinjon de Wendelin, contribuent
a
la
détmire.
Le P. Hardouin a profité de [a conjefutre précé–
dente. Il veut que les trois premieres lettres du mot
abrafax
défignent le Pere, le Fils, & le Saínt-ECprit;
mais ji croit que ces quatre demieres A. S. A. X.
fignifi~nt ';1'7pO"""~
0'.;;""
d'l"¡¡
~UA¡;¡,
mots Grecs qui
veulent dire
fauvant les hommes par
le
faint bois.
En
fuivant la
m~me
méthode, on a donné un (ens fort
pielL,,( au mot
abracadabra,
dont on a faít lm remede
contre la fievre. On ya trouvé,
le
Pere
,
le Fils, "
Saint-E'/prit ,fauvant üs Izommes par le faint arbre.
/.e
Pue,
le
Fils,
le
Saint-E'/prit ,
le
Seigneur ejlltnique.
Voye{
ABRACADABRA.
M. Bafnage dans fon
H':floirt des Jllifi, tome
JI/.
parto 2.pag.
JOo.
a propofé une autre hypothUe ..
"
Abra..·os ,
dit-il, tire fon origine des Egyptiens»
" puifqtle l'on voit un grand nombre d'amuletes fur
" lefquels eft un Harpocrate affis fm fon lonts,
&
le
"fouet a la main avec le mot
d'abrafax>l.
Jufques-la
cette conjefuue de M. Bafnage efi non-feulement
vraiífemblable; elle efi vraie &évidemmentprouvée
par le mot
abracadabra,
qui efi fonné fm celui d'a–
brafax,
&
qui répeté plufieurs fois,
&
écrit [¡Ir du
parchemin en forme de P)'l'amide renverfée, paífojt
pour un remede contre la fievre. La preuve que cette
luperilition venoit des Payens, c'el!: que le Poete Se–
renus qui fut Précepteur du jeune Gordien, & qui eft
le plus ancien Auteur qui nous ait parlé de ce pré–
tendll remede, ne peut avoir fait profeffion du Chri–
ilianilille: mais ce qui confimle encote plus folide–
ment le fentiment de M.
Bafila~e,
c'efi le mot ABPA–
CA~
en grec qtl'on lit fort diilinélement (m I'un des
deux Talifmans '1uj ont été trollvés dans le XVII_
lieclc,
&
dont le Cardinal Baronius
hOUS
a donné la
figure dans le II. tome de fes Annales, fous l'année
de Jelils-Chrifi 120. I'autre efi dans le Cabinet de
Saintc G nevieve, en voici l'Infcription ;