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34

ABR

parvo "mio plIrabili,

011 il marque ainli la dirpoíi.

tion

&

l'uCage de ces caraéleres;

l nftribu cllartre 'luod dicitut

ABRACADABRA

Srepius

&

Jubur "peteS ,fed duralze¡itmlllam.

Et magis atgue magis dejnt elememafiguris,

Singulaqurefemper rapies

&

caterafiges,

JJonec in augujlum redigamr littera conum;

His lino nexis collum redimire memento:

Talia languuuis conducem vincula collo ,

Letlzalefque abigent

(

miranda potentia

)

morlJos.

Wendelin, Scaliger, SaumaiCe,

&

le P. Kircher,

fe Cont donné beaucoup de peine pour découvrir le

fens de ce moto Delris en parle, mais en paífant, com–

me d'une fonnule connue en magie,

&

~u'au

refie il

n'entreprend point d'

expLiquer.Ce

que Ion peut dire

de plus vraiífemblable, c'efi que Serenus qui Cuivoit

les fuperllitions magiques de Balilide, fonna le

mot

d'ABRACADABRA

Cur celui

d'abrofac

ou

abra–

fax,

& s'en fervit comme d'un préCervatif ou d'un

remede infaillible contre les

fievres.Voye{

ABRASAX.

Quant am, vemlS attribuées a cet amulete, le

fiecle ou nous vivons efi trOP éclairé pour qu'il Coit

néceífaired'avertirquetoutcela efiune ehimere.(G)

" ABRA CALAN,

tmm

cabalijligue

auquelles

Juifs attribuent les memes propriétésqu'a

I'abracada–

bra.

Ces deux mots font, outre des amuletes, des

noms que lesSyriens donnoient a une de leurs Idoles.

ABRAHAMIEN

ou

ABRAHAMITE,

r.

m.

(Théol.)

Voye{

PAULlAN!STE.

(G) .

ABRAHAMITES,

f.

m. Moines Catholiques qtú

fouffrirent le Martyre pour le culte des (mages fous

Théophile ,.au neuvieme lieele.

" ABRAMBOÉ, ABRAMBAN, Ville

&

Pays fur

la cote d'Or d'Afrique

&

la riviere de Volte.

LOllg.

18.

lato

J.

ABRASrON, f. f. fignifie

en

Medecine

I'irritation

(JUc produifent fur la membrane interne de ('efiomac

& des ¡nteilins les médicamens violens, comme les

purgatifs auxqtlels on a donné le nom de

drajlique.

roye{

DRASTIQUE.

La violence avec laqueUe ces remedes agiífent fur

le veloíhé de I'efiomac

&

du canal intellinal, pro–

duit des effet'

Ii

fllcheux ,

~ue

la vie des malades efi

en danger, lorfque I'on ny remédie pas prompte–

ment par des remedes adouciílans

&

capables d'é–

mouífer ou embatraífer les pointes de ces efpeces de

médicamens.

(N)

~

"ABRAXAS

ou

ABRASAX,

¡mne myjliqlle

de

l'ancienne PhiloCophie

&

de la Théologie de quel–

-ques hérétiques, en patticulier des Bafilidiens. Quel–

ques Modernes om cm fur la foi de Tertullien

&

de

Saint Jérome, que Bafilide appelloit le Dieu Supre–

me on le Dieu Tout-puiflimt du nom

d'abraxas,

mar–

quant, ajolltent-ils, par ce mot les trois cens foixante

&

cinq Proceffions divines qu'il inventoit; car felon

la valeur numérale des lettres de ce nom, Avaut

l.

'2.

P

100.

a.

l.

O'

100.

a.

1.

~

60. ce 9l1i fait en tout

365. Mais outre que SaintJérome dit ailleurs qu'a–

braxas

étoit peut-etre le nom de Mithra ou du Soleil,

qui étoit le Dieu des Pertes,

&

qui dans fa révolu–

tion annuelle fournit le nombre de 365 jours , le fen–

timent de ces Peres efi détntit par celui de Saint Iré–

née, qui aífltre,

10.

que les BaCLlidiens ne donnoient

point de nom au Dieu Supreme.

Le Pere de toutes c/Zo–

fls,

difaient-ils,

ejl

inefJable

&

f .ms no",,'

ils ne l'ap–

pelloient donc pas

abraxas;

2

0

que ce nom faifant

le nombre de 365, les BafLlidiens appelloientde la

{orte le premierde lems CCCLXV. Cieux,

OH

le Prin–

ce & le premierdes CCCLXV. Angesqui y rélidoient.

Tertuli. de Prtllfcript. Izreret. cap.

46.

SaintJéróme in

amor. Tom. VI.pag.

LOO.

Beaufobr. Htjl. duManic/z.

Tom.

11.

pago

.h.

Ce mot énigmatique a fort exercé les Savans;

ABR

tnais cotnme les Anciens n'en ont donné atlcune f!x

al

plication fatisfaifante, nous en rapporterons diffé–

rentes imaginées par lesModernes ; le Leéleur jugera

de leUT Colidité.

GodfridWendelin, homme fort verté dans

l'

Anti–

quité eccléfiafiiqtle, a proporé fon opinion fur cette

matiere dans une Lettre écrite aJean Chiflet au mois

de Septembre 1615. Il Yprétend

qu'abraJaxefl:

com–

pofé des lettres initiales de plufieurs mots; que cha–

qtle lettre exprime un mot; les qtlatre premieres,qua–

tre mots Hébreux; les trois dernieres, trois moti

Grecs, de la maniere fuivante ;

A fignifie

ab,

le pere.

B

Bm,lefils.

R

Rouac/z,

l'efprit.

A

Acadofth,

le Saint.

S

Souria,

le falla.

A

Apo,

par.

X

Xulolt,

le bois.

Voila

abtafax

bien orthodoxe

&

bienhonoré, puif.

qu'on y trouve difiinélement exprimées les troisPer–

fonnes divines,

&

le falut acquis par la croix du Ré–

dempteur. Il efi aiCé de réfuter cette idée de \Vende–

lin par deux raifons: la premiere, qu'il n'efi pas na–

turel de former un meme mot de quatre mots Hé–

breux

&

de trois mots grecs. Cene objeélion n'eft

pas a la vérité filffifante. U

y

a d'autres exemples de

ces mots batards; d'ailleurs les Bafilidiens auroient

pll défigner par-la I'union des deux Peuples des Hé–

breux

&

des Grecs dans la meme Eglife

&

dans la

meme Foi. La feconde raifon paroit plus forte. On

dit que ces Hérétiques croyant que Simon le Cyré–

néen fut cntcifié

a

la place de Jefus-Chrift,

&

fur

cette reverie, refufant de croire en celui

~

a été

cmcifié, ils ne pouvoient dire que

le

falm

a

ti'

acquis

par la

"oix.

Le rafinement

&

la fubtilité qui regnent

dans cette opinjon de Wendelin, contribuent

a

la

détmire.

Le P. Hardouin a profité de [a conjefutre précé–

dente. Il veut que les trois premieres lettres du mot

abrafax

défignent le Pere, le Fils, & le Saínt-ECprit;

mais ji croit que ces quatre demieres A. S. A. X.

fignifi~nt ';1'7pO"""~

0'.;;""

d'l"¡¡

~UA¡;¡,

mots Grecs qui

veulent dire

fauvant les hommes par

le

faint bois.

En

fuivant la

m~me

méthode, on a donné un (ens fort

pielL,,( au mot

abracadabra,

dont on a faít lm remede

contre la fievre. On ya trouvé,

le

Pere

,

le Fils, "

Saint-E'/prit ,fauvant üs Izommes par le faint arbre.

/.e

Pue,

le

Fils,

le

Saint-E'/prit ,

le

Seigneur ejlltnique.

Voye{

ABRACADABRA.

M. Bafnage dans fon

H':floirt des Jllifi, tome

JI/.

parto 2.pag.

JOo.

a propofé une autre hypothUe ..

"

Abra..·os ,

dit-il, tire fon origine des Egyptiens»

" puifqtle l'on voit un grand nombre d'amuletes fur

" lefquels eft un Harpocrate affis fm fon lonts,

&

le

"fouet a la main avec le mot

d'abrafax>l.

Jufques-la

cette conjefuue de M. Bafnage efi non-feulement

vraiífemblable; elle efi vraie &évidemmentprouvée

par le mot

abracadabra,

qui efi fonné fm celui d'a–

brafax,

&

qui répeté plufieurs fois,

&

écrit [¡Ir du

parchemin en forme de P)'l'amide renverfée, paífojt

pour un remede contre la fievre. La preuve que cette

luperilition venoit des Payens, c'el!: que le Poete Se–

renus qui fut Précepteur du jeune Gordien, & qui eft

le plus ancien Auteur qui nous ait parlé de ce pré–

tendll remede, ne peut avoir fait profeffion du Chri–

ilianilille: mais ce qui confimle encote plus folide–

ment le fentiment de M.

Bafila~e,

c'efi le mot ABPA–

CA~

en grec qtl'on lit fort diilinélement (m I'un des

deux Talifmans '1uj ont été trollvés dans le XVII_

lieclc,

&

dont le Cardinal Baronius

hOUS

a donné la

figure dans le II. tome de fes Annales, fous l'année

de Jelils-Chrifi 120. I'autre efi dans le Cabinet de

Saintc G nevieve, en voici l'Infcription ;