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3

2

ABO

férens fecrets on moyenspour produire l'abondance:

par exemple, une abondante récolte de blé, de

poires, de pommes , de peches,

&c.

(

G )

*

ABONDANCE, petite ville de Savoye, dans le

DiocHe de Chablais.

ABONDANT , adj. nombre abondant,

en Arieh–

métique

,eíl: un nombre dont les parties aliquotes

prifes en(emble forment un tout plus grand que le

110mbre; ainú

12.

a pour parties aliquotes

1 , 2.,

3,

4, 6,

dont la (omme

16

eíl: plus grande que

12..

Le

nombre abondant eíl: oppofé au nombre défeB:if 'luí

eíl: plus grand que la [omme de fes parties aliquotes ,

comme

14 ,

dont les parties aliquotes (ont

1 , 2. ,

7 ,

&

au nombre parfait qui eíl: égal

a

la

{omme de fes

parties aliquotes, comme

6,

dont les parties ali–

quotes font

1 ,

2.,

3.

Voye{

NOMBRE

&

AUQuo–

TE.

(O)

ABONDANT ( d')

mme d, Palais,

<lui úgnifie

par

furérogatiolL

ou

par jitrabondance de droit

ou

de procé–

dure.

(H)

ABONNEMENT,

f.

m. eíl: une convention faite

a

l'amiable, par laquelle un Seigneur

a

qui (ont dCIS

des d.roits , ou un créancier de (ommes non liquides,

ou non encoreaB:udlement dCles, (e contente par in–

dulgence, ou pour la (w'eté de (es droits, d'une (om–

me claire

&

liquide une fois payée , ou (e relll.che

de fac;on quelconque de (es droits.

Ce terme a {uccédé

a

celui

d'abournement,

déri–

du mot

borne,

paree que

l'abonnement

eíl: la fa–

cilité qu'a quelqu'un de

borner, limiter

ou

rejfrain–

dre

(es prétentions.

(H)

A130NNIR,

v. a.

terme de PotiudeTerre.

On clit

I1bonnir le carreaf¿,

pour dire le (écher

a

demi, le

mertre en état de rebattre.

Y"ye{

REDATTRE.

ABORDAGE , (. m. On (e fert de ce terme pour

exprirner l'approche & le choc de vaiífeaux enne–

mis qui (e joignent & s'accrochent par des grapins &

par des amares, pour s'enlever I'un l'autre.

Yoye{

GRAPIN, AMARES.

Alter

ti

l'abordage ,fauter

a

l'abordage,

fe dit de

l'attion ou de la manceuvre d'un vaiífeau qui en

joint un autre pOllr l'enlever , auffi bien que de celle

des équipages qui fautent de leur bord

a

celui de

l'ennemi.

ABORDAGE fe dit encore

dll

choc de plufieurs

vaiífeaux que la force du vent ou l'ignorance du T i–

monier fait devirer les uns (ur les autres , foit lorf–

Cjll'ils vont en compagnie, ou lorfqu'ils fe trouvent

au meme mOlúllage.

On (e fert auffi de ce terme pour le choc contre

des rochers.

Nous nous bions pourvús de boute- hors

pour nous dqendre d, l'abordage des rochers ounous ap–

préhendions d'ecre emportés par l'impétuojité du cou–

rant.

(Z)

ABORDER

un vaij[eau.

Les gens de mer ne don–

nent point

a

ce terme la meme úgnification que lui

donnent les gens de riviere. Les premiers le tirent

du mot

bord

,

par lequel ils déúgnent une partie du

navire; & nO)1 de celui de

bord,

qui {e prend pour

le rivage. Ainú

aborder

en Marine, c'eíl: ou tomber

Úlr un vaiífeau, ou déúgner l'aB:ion d'un bord qui

tombe

(m

l'autre. De-la vierLllent les mots

deborder,

reborder,

pour dire tomber une feconde fois,

&

fe

détacher des amares. Lorfque les Marins veulent

marquer l'aB:ion de gagner le rivage,

ils

di(ent

tou–

eher 1/louches, rendre le bord, débarquer, prendre terre,

relácher.

On

t~che

d'

aborda

les vaiífeaux ennemis par leur

arriere vers les hanches pour jetter les grapins aux

aubans , ou bien par I'avant & par le beaupré.

11

y

eút un brutol qui nous aborda

a

la faveur du

camm de l'Amiral.

Voyez BRULOT.

Aborder de boue all corps ou en belle,

c'eíl: mettre

l'éperon dans le flanc d'lIn vaiífeau, On dit auffi de

ABO

-deux vaiífeaux qui s'approchent en droítme,

'llt'ils

.s'abordent de /rane tltable.

Yoye{

ÉTABLE.

Aborder

en travers endérivant. Colllenm vaiífeau

a

fond en l'

abordant.

Vaiífeaux qui s'

abordmt,

(oit

en cha{[antfur leurs ancres , {oit

a

la voile.

" Si un vai{[eau qui eíl:

a

l'ancre dans un Port olt

)) ailleurs, vient

a

chaífer & .en

aborder

un autre ,

" &

qu'en

I'abordant

illui cauCe quelque dO'mmage,

>1

les Intéreífés le iupporteront par moitié ".

" Si deux vaiífeaux (ans voiles viennent

a

s'abor–

))

der

par ha(ard, le domrna!?e qu'ils (e cau{eront

" fe payera par moitié : mais s il y a de la faute d'un

" des Pilotes, ou qu'il ait

abord.fexpres,

il payera

11

feul le dommage

11.

Ordonnance de la Marine du

mois d'Aoút

1681.

arto

10.

&

11.

tit. lIij. L. 3.

(Z )

ABORDER,

V.

att.

terme deFauconnerie.

Lor{que

la perdrix pouífée par l'olleau gagne quelque bllif–

fon , on dit

il faut aborder la remife fous le vent,

afin que les chiens (entent mieux la perdrix dans le

buiflon.

ABORIGENES, nom que ['on donne quelquefois

aux habitans primirifs d'un pays , ou

a

ceux qui en

ont tiré leur origine, par oppofition aux colonies ou

nouveaux habitans qui y lont venus d'ailleurs.

Voye{

(OLONIE.

Le mot

d'Aborigenes

eíl: fameux dans l'antiquité.

Quoiqu'on le prenne

a

pré(ent pour un nom appel–

latif,

~'a

été cependant autrefois le nom propre d'un

certain

Peupl~

d'ftalie ; & l'étymologie de ce nom

eíl: extremement difputée entre les Savans.

Ces

Aborigenes

lont la Nation la plus ancienne

que l'on (ache qui ait habité le Latiurn ,on ce qu'on

appelle

a

pré{ent la Campagne de Rome,

Campagna

di Roma.

En ce (ens on diíl:ingue les

Aborigenes

des Janige–

nes, qui (elon le faux Bero(e étoient établis dans le

pays avant eux ; des Siculesque ces Aborigenes chaf–

lerent ; des Grecs, de qui ils tiroient leur origine;

des Latins, dont ils prirent le nom apres leur union

avec Enée

&

les Troyens ; & enfin des AuJoniens ,

des Volfques, des JEnotriens,

&

autres qui habi–

toient d'alltres cantons du meme pays.

On difpute fort pour favoir d'oi! vient le mot

Aborigenes:

s'il fam le prendre dans le lens que nous

I'avons expliqué au commencement de cet article,

on s'il faut le faire venir par corruption d'

aberrige–

nes,

errans ; ou de ce qll'ils habitoient les montagnes,

on de qllelqll'autre étymologie.

S. Jérome dit qu'on les appella ainú de ce qu'ils

étoient

aiji¡ue origine,

les premiers habitans du pays

apres le déluge. Denys d'Halicarnaífe dit que ce

nom úgnifie les fondateurs &Ies premiers peres de

tous les habitans du pays.

D'alltres cl'oyent que la rallon pour laquelle ils fu–

rent ainú appellés, eíl: qu'ils étoient Arcadiens d'o–

rigine, le{quels (e di{oient enfans de la Terre, & non

iífus d'auclIn autre Peuple.

Aurelius ViB:or , & apres lui Fefhls , font venir

Aborigenes

par corruption

d'aberrigmes,

comme qui

diroit

errans

,

vagabonds,

& prétendent que le npm

de

PelaJgiens

qu'on lem a auffi donné

a

la meme ori–

gine , ce mot úgnifiant auffi

errant.

Pau(anias veut qu'ils ayent 'té ainfi appelJés

d71~

~'P'ITI

,

des montapnes qu'ils habitoicnt. Ce qui [em–

ble etre confirme par le lentiment de Virgile, qui

parlant de SaulTne, le Légi/latem de ce Peuple, s'ex–

prime ainú ;

1s genus indoeile, ac diJPerfum montibus aitis

Compof/lit

,

legifque d,dit.

Les Aborigenes étoient oules anciens habitans du

Pays qui yavoient été établis par Janus ,

a

ce que

C{uelques-ups prétendent, 01.1 par Saturne, ou par

Charn ,