Table of Contents Table of Contents
Previous Page  91 / 994 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 91 / 994 Next Page
Page Background

ABE

vercIe. Cette premíere cellule étant placée

a

I'un

des bouts de I'enveloppe cylindrique, de fa¡;on que

fon bout arrondi touche les parois intérieures du bollt

arrondi de l'enveloppe; la mouche fuit une feconde

cellule fituée de la meme fac;:on,

&

enfuite d'autres

jufqu'au bout de l'enveloppe. Chacune a environ tix

lignes de longuem fllr trois lignes de diametre,

&

renferme de la patée

&

un verqlli, apres avoirpafle

par l'état de nymphe, devient une abeille.

Il

yen

a

de plufieurs efpeces: chaclmen'emploie que la feuille

d'une meme plante; les unes celles de rolier, d'au–

tres celles du maronnier, del'or-me: d'autres abeilles

conlhuifent leurs nids

a

peu pres de la meme fa

<ton

,

mais avec des matériaux differens; c'elhme matiere

analogue a la foie,

&

qui foft de lem bouche.

Il

y

a

des abeilles qui font feulement un trou en

terre; elles dépofent un ceuf avec la patée qui fert

d'aliment au ver,

&

elles rempliifent enfuite le refl:e

du trou avec de la terreo

Il

y en a d'autres qui, apres

avoir crelúé en ten'e des trous d'environ trois pou–

ees de profondeur, les reveti/fent avec des feuilles de

eoquelicot: elles les déeoupent

&

les appliquent

exaaement fur les parois du trou: elles mettent au

rnoins deux feuilles l'une fUT l'autre. C'efl: fllr ceUe

couche de fleurs que la mouche dépofe un ceuf

&

la

p~tée

du ver;

&

COFllme cela ne fulñt pas pour rem–

plir toute la

par~ie

du trou qui efl: revetue de fleurs,

elle renverfe la partie de la tenture quidéborde,

&

en [air une couverture pOlU' la patée

&

pour l'ceuf,

elúuite elle remplit le refl:e du trou avec de la terreo

On trouvera I'Hiftoire de toutes ces mouches dans

le fixiéme Volume des

Mémoirespourflrviral'HiJloire

des

[¡zfenes,

p.ar

M. de Reaumur, dont cet abregé a

eté tiré.

raye\:

MOUCHE, INSECTE.

(L)

ADEILLES,

(Myth.

)

pa/ferent pour les nourrices

de Jupiter fitr ce qu'on en trouva des ruches dans

l'anrre de Diaé,

011

Jupiter avoit été nourri.

.. ABEL,

f.

petite ville des Ammonites que Jo–

feph fait de la demi-Tribu de Manafses, au de -la

du Jourdain, dans le pays qu'on appella depuis

la

Trachonite.

)( ABEUENS,ABELONIENS

&

ABELOITES, f. m.

pI. forre d'hérétiques en Afrique proche d'Hippone,

dont Popinion

&

la pratique diilinfrive étoit de fe

marier,

&

cependant de faire profeffion de s'abfl:enir

de leurs femmes,

&

de n'avoir aucun commerce

charnel avec elles.

Ces hérétiques peu confidérables par eux-m&mes,

( car ils étoient conflnés dans lille

pe

tite étendue de

pays,

&

ne fubfi1l:erent pas long-tems) font deve–

nus fameux'Par les peines extraordinaires que les

Savans fe font données pour découvrir le principe

fur lequel ils fe fondoient

&

la raifon de leur déno–

mination.

Il

y

en a qui penfent qu'ils fe fondoient fur ce texte

de S. Paul,

l.

Coro

VII.

2.9'

Reliquum

eft

ut

&

'fui

ha–

bent uxores

,

tarzquam non habentes.fint.

Un Auteur qui a écrit depuis peu prétend qu'ils

régloient leurs mariages fur le pié du Paradis Ter–

reftre; aHéguant pour raifon qu'il n'y avoit point

eu d'autre union entre Adam

&

Eve dans le Paradis

Terrefireque celle des cceurs.

Il

ajoí'rte qu'ils avoient

encore en vue l'exemple d'Abe!, qu'ils fOlttenoient

avoir été marié, mais n'avoir jamais connu fa fem–

me,

&

que c'efl: de lui qu'ils prirent leur nomo

Bochart obferve qu'il couroitune tradition dans

1'0-

rient, qu'Adam con¡;ut de la mort d'Abel un fi grand

chagrin qu'il demeura cent trente ans fans avoir de

eommerce avec Rve. C'étoit , comme il le montre,

le fentiment des Doaeurs Juifs ; d'oll cette fable fllt

tranfmife aux Arabes ;

&

c'eft de-la, felon Giggeus,

que

~.:lNl"l

Thabala

en Arabe, e1l: venu

a

fignifier

s'abjlenir defa fimme.

Bochart en a concIu qu'il efl:

tres - probable que cette hiftoire pénétra jufqu'en

23

Afrique,

&

donna nai/fance

a

la feae

&

au noro des

Abéliens.

11 efl: vrai que les Rabbins ont

Cnl

'Iu'Adaro apres

la mort d'Abel , demeura long-tems fans ufer du ma–

riage,

&

m&me jufqu'au tems qu'il engendra 5eth.

Mais d'afIT'trer que cet intervalle fut de cent trente

ans, c'eft une erreur manifefte

&

contraire

a

lem

propre chronologie ,

~ui

place la naiffance de Seth a

la cent trentieme annee du Monde, ou de la vie d'A-

. dam, camme on peut le voir dans les deux ouvrages

des Juifs intitulés

Seder Olam.

AbaJbanel dit que ce fut cent trente ans apres la

chflte d'Aclam, ce qui efl: conforme a l'opinion cl'au.

tres Rabbins, que Ca'in

&

Abel furent cons:Us immé–

diatement apres la tranfgreilion d'Adam. Mais, difent

d'autres,

a

la bonne heure que la continence occa–

fionnée par la chute d'Adam ou par la mortd'Abel

ait donné nai1fance aux Abéliens : ce fut la conti–

nence d'Adam,

&

non celle d'Abe!, que ces héréti–

ques imíterent;

&

fur ce pié, ils auroient du &tre

appellés

Adamites,

&

non pas

AbéLiens.

En

effet

iI

efl: plus que probable qu'ils prirent leur norn d'Abd

fans aucune autre raifon , fi ce n'efl: que comrne ce

Patriarche ils ne lai1l.oient -point de pofl:érité; non

qll'il eltt vécu en continence apres fon mariage ,.roais

parce qll'il fut tué avant que d'avoir été marié.

Les Abéliens croyoient apparernment, felon

1'0..

pinion commune, qu'Abel ét0it mort avant que d'a–

voir été marié : mais ceUe opinion n'eft ni certaine

ni univerfelle.

II

y a des Auteurs qui penfent qu'Abel

étoit marié

&

qu'illaiífa des enfans. Ce fut m&me,

felon ces Auteurs, la caufe principale de la crainte

de Cain, qui appréhendoit que les enfans d'

Ab~1

ne

tlraffent vengeance de fa mort.

*

On croit que cette feae commenc;:a fous l'em–

pire d'Arcadius

&

qu'elle linit fous celui de Théo–

dofe le jeune;

&

que tous ceux qui la compofoient

réduits enfin

a

un leul village, fe réunirent

a

l'Éalife•

S. Aug. de

/UBrif.

C.

8.5.

JJ'o/le, diélicnn. (G )

"

. *

ABELUNAS,

f.

vallée de Syrie entre le Liban

&

l'Antiliban , dans laquelle Damas efl: tituée.

.. ABELUON, ancien Dieu des Gaulois, que B01Jl

cher dit avoir pris ce nom du lieu Oll il étoit adoré.

Cette conjefutre n'e1l: guéres fondée, non plus que

celle de Voilius 'Iui croit que l'Abelliondes Gaulois

eft l'ApoIlon des Grecs

&

des Romains , ou en re–

montant plus haut , le Bélus des Crétois.

.. ABEL-MOSC.

Voye{

AMBREl'TE ou

GRAINa:

DEMusc.

*

ABENEZER, lieu de la Terre Sainte ou les

Ifraelites défaits abandonnel'ent l'Arche d'alliance

aux Philiftins.

.. ABENSPERG , petite ville d'AIlemagne dans

le

Cercle&Duché_deBaviere.LonC·

2

2

.5.lat. 48.4.5.

*

ABEONE,

f.

f. Déeífe du paganifme a Iaquelle

les Romains fe recommandoient en fe mettant en

voyage.

*

ABER>, f. m. dans l'ancienBreton, chute d'un

ntiffeau dans une riviere; telle e1l: l'origine des noms

de plufieurs confluens de cette nature,

&

de plufieurs

viJles qui y ont été Mties; telies que Aberdéen ,

Aberconway,

&c.

.. ABERDEEN, ville maritirne de l'Eco/fe fepten–

tentrionale.

Il

y a le vieux

&

le nouvel Aberdéen.

Celui-ci efl: la capitale de la Province de fon nomo

Long.

z6.

lato

.5.7. 23.

ABERNETY, ABERBORN, viJIe del'Eaoífe fep–

tentrionale au fond du Golphe de Firth,

a

Pembou–

chure de l'Ern.

Long. l4· 40.lat.

.,6. 3.7.

ABERRATION,

f. f.

en

Aflronomie,

eft un mou–

vement apparent qu'on obl'érve dans les Étoiles

fixes ,

&

dont la caufe

&

les circonftances ont été

clécollvertes par M. Bradley, Membre de la Société

Royale de Londres,

&

aujolUd'hui Aftronome du

ROl d'Angleterre

a

Greenwick.