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ANN

reglement. Fagnan remarque 'fre quandil arQve plu–

íieurs vacances du meme bénefice dans la meme an–

née,

On Re paye qu'lIne feule

annate,·

ce

qui

pr~>u­

ve,

ajoíhe-t-il, que ce n'ell point pour la collatwn

des.bénélices, mais,pour I'entretien du Pape

&

{acré Collége.

V. ce

Callonifte,

Fevret,

le P.

Alexan–

dre,

M.

de Marca,

&e.

Thomaffin,

difci.pli~e

de

l'E–

gJi.fi,

P

art.]

V.

[iy.]

V.

c/zo,p. xxx

y

&

XXXy}.

f:leuty;

¡"'jiie. au Eroie eeel. tom.l.part.

1..J.

chapo xxw.pag.

42.+

CG)

-1-

ANNEAU, f. m. (

Ilifl.

anc.

~

mod,.

)

perit

co~s

circulaire q\le I'on met au do¡gt, foa pour fervll'

d'ornement,

feit

pour quelque cérémonie.

L'

anmau

des éveques fait un de leurs ornemens pon.

tilicaux: on le regarde cornme le gage du roari"ge

fpirituel que I'éveque a contraéré avec fon. églife.

L'anneau

des éveques

ea

d'un ufage fort ancien.

Lequatrieme concile de Tolede, tenu en

6}3

,. or–

donne qtl'un

évequ~

qui' aura été con:damné par un,

concile,

&

q~l'en111lte

un fecond conc¡[e aUra déela–

ré innocent , fera rétabli dans fa dig nité , en

lui

ren–

dant

I'anneau,

le baton épifcopalou la croí[e,

&.:..

L'u(age de

l'anneau

a paífé des éveques aux Car .

dinaux, qui doivent payer une certaine

fommepro.

jure annuti cardinalitii.

Vo~e{ CA~DINAL.

.

Origine des anneaux.

Pline,

lw.

XXXVlI.

ch.}.

o»ferve que I'on ignore enrierement qui ell celui

qui ale premierinventé ou porté

l'~~nea.u,

&<J.uIOrL,

deit regarder comm.e une fable l.hillo1l'e de Pro–

methée

&

ceHe de Midas. Les preffilers peuples. par–

mi le(quels nous trouvons

l'uf~.ge

de l'

annealt

éta~li.,

(om

les Hébreux,

Gen.

xxxyU¡.

dans cet endrolt il

-efl

dit que JlIdas , fils de Jacob , donna

~ ~hamar

[on

WlIleau

pour gage de fa promeífe: malS 1I

'f

a appa–

rence que l'

allnef{lt

éroit .en lI[age dan:s le meme tem.s

ciJ.ez

les Egyptiens , Pl!ifque nous h[ons '.

Gen. xl¡.

que le roi PharaoR mlt un

anneait

au dOigt de Jo–

feph, comme une

~ar'fue

de

I'aut.orit~ qu'i~

lui don–

noit. Dans le preffiler hv. des

ROI&,

ch.

XX).

J

ezabel

fcelle de

I'anneau

du

Roí

I'orilie qu'elle envoye de

mer Naboth.

.

,

Les anciens Chaldéens, Babyloruens , Penes,

&

'Grecs (e fervoient auffi de

l'anneau

,

comme il pa–

roit pa'r différens paífages de l'Ecritme

&

de Quinte–

Curce. Ce dernier auteur dit qu'Alexandre {cella de

fon propre [ceau les lettres qu'il. écrivit en

E~!r~pe.'

&

qll.'il (cella de l'

anneau

de Danus celles qu il ecn–

vit en Aíie.

Les Perfans prétendent qlle Guiarnfchild, q'ua–

trieme roi de lem premiere race , eíl le premier qui

{e (oit [ervi de l'

anneau,

pom en ftgner fes lettres

&

fes autres aéres. Les Grecs , felon Pline, né connoi[–

[oient point l'

anneau

du tems de la guene de Troie ;

la rai(on qu'il en donne , c'eft

qu'Homer~

n'en fait

point mention : mais que quand on voulOltenvoyer.

des lettres , on les lioit enfemble avee des cardes que

l'on noiioit.

LesSabins [e (etvoient de l'

annellU

des le tems de

Romulus : il y a apparence que ces. peuples furent

les premiers qui rec;:ílrent cette priltlque

de~

Grecs,

Des Sabins elle paífa aux Romams, chez

CfU1

cepen–

dant on en trouve quelqul':s traces un peu de tems

auparavant. Pline ne (amoit nous apprendre leque!

des Rois de Rome I'a

adop~é

le premier ; ce Cflü ell

certain, c'ell Cflle les

ílan~es

de

~u~a

&

de

Servi~s

Tullius étoient les premleres óu Ion en troUVOlt

des marCflles. Le meme

aut~ur

ajoute Cflle ,les andens

Gaulois

&

Bretons fe [ervOlent au1li. de 1

anneau. V.

SCEAU.

Mmiere des anneaux.

Quelques-i.lns étoieilt d'un

feul

&

unique métal; d'alltres éroient de plufteurs

métaux mlHés , ou de deux métaux dillingués: car

le fer

&

I'argent des

anneaux

étoient [ouvent dorés,

'eU

al!

moins l'or étoitrenfermé dans le fer, co¡nme

ANN

479

il paroit par un paífage d'A:rterpidore

¡iy. IJ..fh.

Y ,.

les Remains fe-contenterent long-teros

d'anneaux

de

fer:

&

Pline a1ITlTe que Marius

fi.~t

le premier.qui en

Rorta un d'or , dans

(01\

t¡:oiíieme confulat, l'an de

Rome 650. QuelCfllefois l'

allPetlJl,

étoit de fer,

&

le

fceau d'er ; 'quelquefois il ét6it ereux ,

&.

![uelque–

fois folide; q1lel'(llefois la pierre en .étoit gravée ,

qJ.lel~llefois

elle etoit unie; dans le

prem~e(

cas ,

elle eroit gravée tantot en relief, tanto!, en. creux.

Les pierres de cene derniere efpeee étoient appel¡

lées

gemmlE ef/yPlE;

&

les premieres ,

gemmlli

[culp–

tura

prominente.

La maniere de porter

l'anneau

étoitfort di./férente

[elon les différens peup,les :

il

paroit par le

ch.

xxij.

de

Jéremie,

que les.Hebreux le portoient

a

la main,

droite. Chez

ltls

Romains ,

avant

c¡ue I'on ellt com–

meneé

a

arner les.

anmaux

de pierres précieuJes,

&J

lorfque la gravure [e faifoit

enco~e

[UI

le métaLme–

me, chacun portoit

I'anne,,·u

a[a fantaiiie, au doigt;

&

a la main qu'illui plaiíoit" Quand on

commeJ1~a.

a

enchaífer des pierres dans les

annealtX,

on ne les

porta plus qu'a la main gauche ;

&

on fe rendoit ri>:

dicule quand on les mettoit

a

la main droi,te,

Pline dit Cfll'on les port-a d'abord au

CfLlatr~eme

doigt de

la

main, enCuite au [eaond,

GU

index; pllis

a\.l petit doigt;

&

enlin

a

tous les doigts , excepté

celuí du milieu. Les Grecs porterent tOÍljOlfr-s

l'an–

neau

a11 quatrieme doigt de la main gauehe , com'"

me n01ls Papprend Aulugelle,

lib. X.

la raifon

qu~

cet auteur en donne ell prife'dans

l'

Anatomie : c'eíl,

{elon lui , c¡ue ce doigt a un perit nerf c¡ui va droit.>

-au

creur, ce qui· fait <j.u'il étoit regardé comme le

plus conftdérable

des

eme¡ doigts,

a

.cau(~

de (a. com–

muniéation avec ·une

fi

noble partIe. Plme dlt que

les anci:ens Gaulois

&

les anciens Bretons ponoient

l'a-nmattau doigt du milieu.

.

D'abord- on ne porta qu'üI1 feul

anh.eau;

plUS

UIl

achaque doigt: Manial,

liy. .

XI.

epig.

60.

enlio Ull

ir:chaqU'ejointnre dechaque cloigr.

V.

Arillophane,

in

Nu'/,.

Feh

a

peu le luxe s'augmenta au point qu'on

eut des

a1HZeaux

-pom chaque [emaine. Juvenal,

Sat, PIlo

p-arle d'

anneaux

femefues,

annuliflme.ftres:

on eut auffi des

anneaux

d'hyver,

&

des

Ilnneaux

d'été. l.ampride remarque,

ch. xxxij.

que perfonne

ne porta1·a,.de.Jfus le luxe auffi loin CfLI'Heliogabale,

CfLü ne mit jamais deux

fuis

le meme

anneau

non

plüs que les memes fouliers,

- On a ·au$ porté les

annealtX

au

nei,

eomme des

pendans cVoreilles. Bartholin a fait un

tr~ité

expres ,

de annulis narium,

des

anneaux

d'es nannes. S. Au–

gullin nous apprend que e'étoit l'ufage

parmi

les

Maures ue les porter ainft;

&

Pietro della Valle

fait la ffieme remarque au uljet des Orientaux mo–

demes.

On

pei.it

dire qu'il n'y a point de parrie du corps.

oll on

n'ait

porté

l'anneau.

Différens voyageurs

nous afffirent q'ue dans les Indes orientales , les na–

turels du pays portent des

anmaux

au nez , aux

le~

vres, atlx joues,

&

au menton. Selon Ramnufto, les

clames de Naru.ngua dans!e l·e.vaJ?t,

&

,celon I?io–

dore,

liy. ]JI.

les dames d Ethiople avolent

coutu~

me d'orner leurs levres

d'anneau.:t'

de fer.

A I'égard des oreilles, c'eíl encore une chofe or"

'dinaire partout que de voir des hommes

&

des fem–

mes

y

porter des

anneaux. Vqye{

PENDA!'IT.

Les Indiens, particulierement les Gl!zarates , ont

porté des

anneaux

aux piés. Lon:que Pler:!!

Alv~rez

'eut [a premiere audiénce du rOl de Cali<:ut , il le

trouva tout couvert de pierres enchaífées dans des,

anmaux:

il avoit

a

(es deux mains des bracelets

&

des

anneaux

a

(es doígts ;

il

en avoit jufqu'aux piés

&

aux orteils. Louis Bortome nous parle d'un rOl

de Pegu, qui portoit

¡\

chaq~e

Qrteil, ou gros doi¡¡t