A N 1
iumer facilement t¡uand on la jette filT les charbons
alIumés; elle contient beaucoup d'huile
&
de fel ef–
¡entie!'
Elle efr propre pour difcuter, ponr
amoU~r
,
~our
réfoudre les tumeurs indolentes, pour la mlgrame,
pour fortifier le cerve3u .
on
en applique deffus la
rete,
&
on en parfume le: bonnet.s :
o~
s'en fert auffi
dans les plaies pOlll' déterger
&
clcatnfer.
Elle efr bonne dans les affefrions froides, doulou–
reuies, rhtmlatifmales, cedémateu(es de la tete, des
ne'rrs,
&
des artieulations ; la paralyfie, les contra–
aions les relaehemens, les contufions: elle entre
dans
I~s
empl1ltres
&
les cérats qni fervent dans ces
maladies.
(N)
ANIMÉ adj.
enPhy.fique
&
en Méchanique;
on dit
qu'un eorps efr
animé
par une force accélératrice,
lorfqu'il efr pouífé par cette force,
&
qu'en vertu
de cette impulfion il (e meut ou tend
a
fe mouvoir.
roye{AccÉLÉRATRIct, ACTION.
(O)
ANIMER
un cheval, (Manége.
)
c'efr le réveiller
quand il ralentit fes mouvemens au manége, au
moyen du bruit de la langue ou du fiffiement de la
gaule.
(r)
ANIMOVISTES, f. m. pI. branche des Ovifres;
ce tont des anirnalifres réfonnés, qui, forcés de re–
connoltre des cenfs , regardent les ovaires comme
des hotelleries, dont
eha~ue
reuf efr un appartement
011
vient en paífant du neant
a
l'etre, loger un ani–
mal ípermatique fans ancune í¡lite, s'il efr femelle ,
mais tralnant apres lui de pere en fils, s'il efr miHe ,
toute (a poíl:érité. Leuwenhoek efr I'auteur de cette
réforme,
roye{
ANIMALCULE, <EUF.
(L)
*
ANINGA IBA,
(Hiji.
nato bot.)
arbre du Bré(tI
qui crolt dans I'eau , s'éleve
a
la hauteur de cinq ou
fix piés, ne poufi'e qu'une (eule tige fort caífante ,
divi(ée par ncends
&
eendrée 'Comme celle du cou–
drier,
&
porte
a
fon extrémité des feuilles larges ,
épaiífes, liífes,
a
peu-pres femblables
a
celles du né–
nuphar ou de la fagittale,
&
traverfées d'une cote
faillante d'ol! partent des fibres tran(verfales; cha–
que feuille efr (olltenue par un pédicule plein de (uc
&
d'environ un pié de long. D'enire les aiffelles des
feuilles (ort une fleur grande, concave , compo(ée
d'une feule feuille, d'un jaune pale, avec un pifril
jaune dans le milieu,
a
laquelle fuccede un chaton
qui fe change en un frllit de la figure
&
de la grof–
ieur d'un ceuf d'autruche , verd
&
plein d'une pulpe
blanche
&
humide, qui acquiert en mlU'iífant une
faveur fa;rineufe. On s'en nourrit dans les tems fa–
cheux: mais l'exces en efr dangereux, cette pulpe
étant pre[qu'auffi froide
&
auffi ventelúe que le
champignon de la 'mauvai[e e[pece; elle peut [uffo–
quer. On employe le bois
a
plufiellrs u(ages ; comme
il efr léger
&
compaa, les
Ne~res
en font des bat–
teaux
a
trois planches affemblees.
L'autre e[pece
d'aninga
crolt dans les memes en–
droit.s
&
prend la meme hautem que la précédente ;
mais [a tige a plufieurs branches, épaiífes , liffes,
rougeatres,
&
femblables
a
celles du platane; il en
fort des feuilles grandes, oblongues,
&
par(emées
de nervures. Elle ne pouife qu'une [eulc flell1' blan–
che, qui [e
chan~e
en un fruit fiogulier, d'abord
verd, puis cendre, jaune en[uite, oblong, épais ,
compaa ,
&
grenu. Les natmels du pays le mangent
au défaut d'autre nourriture.
Les deux efpeces ont la racine blllbeu[e; on en
tire une huile par expreffion, qu'on [ubilitue
a
celle
de nénuphar
&
de caprier. On fait cuire la racine
da~s
de
I~urine;
&
la décoélion employée en fomen–
tauon appaife les douleurs de la goutte, récente ou
invétérée.
Hifl.
planto
Ray.
*
ANINGA-PERI , plante de la nature des précé–
dentes, qlÚ crolt dans les bois
&
porte une flell1'
bIanche )
a
laquelle [uccedent de petites grappes
ANI
[emblables ame baies de [ureau, mais noid.tres. Ses
feuilles [ont cotoneu(es , ovales ) d'un verd [ale,
agréables
a
la vlie , douces au toucher, ayant la
meme odeur que l'ortie,
&
parfémées de nervmes
épaiffes.
On dit <¡lle broyées ou pulvérifées , on peut les
employer avec fucces contre les ulceres récens ou
invétérés.
Ray.
*
ANJOU,
(Géog.)
province
&
duché de France,
borné ati [eptentrion par le Maine,
a
I'oecident par
la Bretagne, au midi par le Poitou,
&
a
I'orient par
la TOll1'aine. NOlls parlerons de fes carrieres
a
I'ar–
tiele ARDOISE.
Le commerce de ceHe province confifie en vins.
lins, chanvres , ardoifes, mines de fer
&
de char–
bon, blanchifferies de cire
&
de toile, affineries de
fuere
&
de falpetre, forges, verreries; 'tamines
~
drogllets. Les vins
von~
a
Nantes par la Loire, ou
[e brlilent en eaux-de-vie qui paífent
a
Pal·is par le
canal de
Briar~.
Les ardoifieres [ont principalemenr
aux environs d'Angers.
royt{
ARDOlSE. Les mines
de fer
&
de charbon [ont [ur les paroiffes de Cour–
[on, de S. Georges ,
&c.
Les forges, fourneaux, fon–
deries,
&c.
[ont
a
Chateall-la-Caillere
&
a
Paonnée :
les verteries
a
Chenu : les raflineries de filcre
a
An–
gers
&
Saumur : le [alpetre dans cette derniere ville,
de meme que les blanchilferies; il Y en a encore
ailleurs. Les étamines [e font
a
Angers ; elles font de
laine [ur [oie. On y fabrique des raL, des camelots,
&
autres
[er~es;
des drogllets
&
des étamines
a
Lu–
de; des cro)iés
a
Ch~teau-Gontier;
des [erges tre–
mieres
&
des droguets
a
la Fleche, Etauge , Doue ,
&c.
les toiles particulierement
a
Chateau-Gontier ,
Beaufort,
&
Cholet : les unes viennent
a
Saint-Malo
&
paífent chez I'étranger: les autres
a
la Rochelle
&
a
Bordeaux, ou renent dans le Poitou. Les toiles
appellées
platilles
[e font
a
Cholet.
*
ANJOUAN
Olt
AMIVAN,
(Géog. mod.)
¡le
d'Afrique aífez petite, dans
1
'océan Ethiopique; c'en
une de celles de Comorre ou de la Maiotte, entre
I"'tle de Madaga[car
&
la cote de Zangllebar.
*
ANIRAN,
f.
m. c'efr, [elon la fuperfririon des
Mages , I'ange Ol! le génie <¡lIÍ préfide aux noces
&
a
tous les troifiemes jours des mois , qui portent fon
nom
&
lui [ont con[acrés. La fete de
l'
aniran
[e' cé–
lébroit autrefois avec pompe : mais le Mahométi[me
I'a abolie: il n'y a plus que les fideles adoratems du
feu, <¡lle I'on appelle aujourd'hui
paifis,
qui fanai–
fieot ce jour [ecretement
&
dans queLques endroits
[clIlement.
.
AN
1
S,
anifum,
(
Hifl.
nato boto
)
plante qui doir
etre rapportée au genre du perfil.
r
oy~{
PERSI
L.
(1)
*
Sa racine efr menlle , annuelle , fibrée , blanche :
Ces fcuilles inférieures (ont arrondies, d'un verd gai,
lon~ues
d'un pouce
&
plus, partagées en trois, cré–
nélees, liffes ; celles qui [ont plus haut [ont tres-dé–
coupées : [a rige
efl:
branchue, cannelée,
&
creuCe :
[es fleurs [ont petites, blanches, en ro{'e, di[pofées
en para[ol,
&
qlmpo[ées de
~inq
pétales écl;ancrées :
le calice [e change en un fnut oblong, ovoIde, for–
mé de deux [emences menues, convexes,
&
canne–
lées, d'tm verd gricatre, d'une odeur
&
d'une f.1vcur
douce, tres-nlaVe,
&
melée d'une acrimonie
agr~a
ble. On [eme beaucoup d'
anis
en France, [ur-tout
dans la Tomaine.
L'analyi'e de la plante entiere
&
récente, fans la
racine, a donné un flegme limpide
&
od~rant
, Fans
aucune marque d 'acide ; tme liquem hmplde-aclde,
CflÚ ne [e fai[oit pas appercevoir d'abord, mais qui
s'eíl: enCuite manifefrée,
&
qui efr devenue enfin un
fort acide; tres-peu d'huile effentielle: ce qui efr reíl:é
dans l'alambic deiféehé
&
diilillé
a
la cornue a donné
une liquenr foi! acide , [oit alkalirre, remplie de
fel