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474

A

N

I

ces mfeaes admirables qui produifent

&

travaillent

le corail , n 'amolent pas été n'féconnus & pris potU'

des flems ú , par un préjugé mal-fondé ,

o~

n'eiu'

pas regardé le córail comme' une, pf'aore. Alnft les

erreurs olll'on poútroif fomber en comparant la for–

me des plantes a celle des atümaux '. ne P?rteront

¡amais que (ur IIn petit nombre de!

(I~'ets qt~1

font la

nuance entre les deltX, &: plus on feta d'ob(erva–

rions plus

011

(e conváincra qtl'entre les animaux

&

le; végétaux , le créateur n'a pas mis de terme

me' que ces deux genres

d'~tres

orgal'llfé's-ont beau–

coup plus de propriérés communes que de différen–

ces réelles ; que la ptoch.uSlion de I

'anima!

ne coute

pas

plu~

&

pellt-etre moins a la mrtnre, <'¡lce celle

dÍ!

vé~ét:U

; qll'eo géneral la produéliótl des

.~tres

orgarufés ne luí coute rien;

&

qn'enfin le vlVant

&

I'animé , au lieu

d'~tte

un degr1

iJré'taphy~qt,e

des etres, efr une propriété phyllque de la mauere.

Apres nous

~tre

ti¡-és , a I'aide de lá profonde mé–

taphyúqlie.& des

$Tan~eS i:d~es

de M: die Buffon,

de la premlere partle d

no

art1cte fres-mtportant,

&

ttes-difficile , nous allons patrer a la (econde paroe ,

que nous devons a

M.

d'AubentOn, fon illufue col–

legue, dans l'ouvragé de

I'Hijloire natimlle gÍlúrale

&

parlÍculiere.

Les ANIMAUX, dit

M.

d'Aubenton, tiennent la

premiere place dans la divifion gérrérale de I'Hifroire

naturelle. On a difuihué tOtlS les objets que

cette

fcience comprend en trois c1alfes que I'on appelk

regnes:

le premier

ell:

le regne animál; non5 avons

mis les animaux dans ce rang, paree qll'ils ont plus

de tapport avec nouS que les vl!gétaux, qui (ont

renfermés dans le fecond regne;

&

fes minérallx en

ayant encore moins, font dans le troiúeme. Dans

pluúeurs ouvrages d'Hilloire naturelle, on trouve

cependant le regne minéral le premier,

&

le regne

animal le dernier. Les Auteurs ont cril devoir com–

menc'er par les objets les plus úmples, qt\i (ont les

minéraux,

&

s'élever enfuite comme par degrés en

parcourant le regne végétal, pour arri'Ver amt ob–

/ets les plus compofés, qui font les animaux.

Les Anciens ont divue les animanx en deux c1af–

fes; la premiere comprend ceux qui ont du fang ,

&

la feconde ceux qui n'ont point de fango Cette mé–

thode étoit connue du tems d'Ariíl:ote,

&

peuf-~tre

long-tems avant ce grand Philo(ophe;

&

elle a été

adoptée prefque généralement jufqtl'a préfent. On a

objeaé contre cette diviíion, clue tous les animaux

ont du fang, puifqu'ils ont tous une liqtleur qui en–

tretient la vie, en circulant dans tout le corps; que

l'etrence du fang ne coníiíl:e pas dans fa couleurrou–

ge,

l/c.

ces objeélions ne prouvent ríen contre la

méthode dont il s'agit. Que tous les animaux ayent

du fang, ou qu'il n'y en ait qu'une I?artie; qtle le

nom de fang convienne, ou non,

a

la hqtleur qui cir–

cule dans

I~

corps de ceux-ci, il fuffit qtle cette

li–

queur ne fOlt pas rouge, pOUT qu'elle foit différente

du fang des autres animallx, au moins par la cou–

leur; cette différence eíl: done

un

moyen de les dif–

ringuer les uns des autres,

&

fait un caraaere pour

chacune de ces c1atres: mais il y a une autre objec–

rion a laquelle on ne peut répondre. Parmi les ani–

mallX que I'on dit n'avoir pomt de fang, ou au moins

n'avoir point de (ang rouge, il s'en trouve qni ont

du fang,

~

du fan.g bie.n rouge ;

c~

font les vers de

terreo Voila un falt

qut

met la methode en défaut:

cependant elle peut encore etre meilleure que bien

d'autres.

La premiere claít'e, qui eíl: celle des animaux qui

ont du fang, eíl: (oudivüee en deux autres, dont l'u–

ne comprend les animaux

qu1

ont

un

poumon pour

organe de la refpiration,

&

I'autre, celLX qui n'ont

9lle des omes.

L~

'cetlC

des animaux qui

Qnt

un poumon a

deux

ANI

ventricules, ou n'a qu'un feul ventricule; cel1xclont

le cceur a detLX ventricules font vivipaTes,

voye{

¡–

VIPARE;

Oll

Ovipares,

voye{

OVIl'ARE. Les vivi–

pares font terreftres ouaquatiques ; les premiers font

les quadmpedes vivipares.

Voy~

QUADRUPEDE.

I:.es aquatiqtles font les poiífons cetacées-.

V.

POI -

SÓN.

Les ovipareS dont le ccelO' a deux ventricules,

font les oifeatlx.

Les animaux dont le ctenr n'a qu'l1n ventricule,

font les qtladmpedes ovipares

&

les ferpcns.

royet'

QUADRUPEDE) SERPENT.

Les anima'nx qt,i Ont des oi\ies , font tous les poif–

fons,

a

l'exception des cétacées.

Voye{

Po

ISSON.

On diilingue les anímaux qtli n'ont pomt de fang

en grands

&

en perits.

Les grands font divifés en trois fortes:

¡o.

les ani–

mauxrnolls q(ti ont une fllbíl:ance molle

a

l'extéricllr,

&

une autre fi:tbil:ance dure a l'intérieur, comme le

polype, la feiche, le calemar.

Voye{

Po

L

y

PE,

, SEICHE, CAJ:EMAR.

1°.

Les cruíl:acées.

V.

CRUS4

TACÉE.

3°.

Lestefracéés.

Voye{TESTACÉES.

Les petits animaux qui n'ont point de fang, font

les infeaes.

Yoye{

INSECTE.

Ray. Sinop. animo

<filad.

.

On a

f:lit

d)atltres dillributions des animatix qtú

font moins compliquées; on les a divi(és en 'l.uadru–

pedes, oifeawx, poiífons,

&

infeaes. Les jerpens

font compri's avec les quadntpedes, paree qu'on a

crú qll'ils n'étorent pas fort différens des Jéfards,

qt,oiqu'ils n'euífent pomt de piés. Une des principa–

les objeaionsque I'on aitfaites contre cette mét!tode,

eíl: qll'on rapporte au meme genre des vlvipares

&

des ovipares.

On a auffi divifé les animaux en terrefues, aqua–

tiqtles,

&

amphibies

t

mais on s'e!t récrié contre

cette dillribution, paree qtl'oñ mer des animaux vi–

vipares dans des cla/res différentes,

&

qu'il fe trouve

des vivipares

&

des ovipares dans \lne meme daífe;

les infeaes tertefués érant dans une claífe ,

&

les

in.

feaes d'eau dans une autre,

&c.

On peut s'alfurer par IIn examen détaillé, C(\1'il

y'

a quantité d'autres exceptions aux regles établies par

ces méthodes; maís apres ce 'lue nOllS avons dit ci–

devant, on ne doit pas s'attendre a avoir une mé–

thode arbitraire qui {oit parfaitement conforme

a

la

nature; ainú

íI

n'eíl: queillon qtle de choiftr celles

qui (ont le moins défeaueufes, paree qtl'elles le font

toutes plus ou moins.

Voye{

METHODE.

Les animaux prennent de l'accroiífement, ontde

la vie,

&

font doiiés de fentiment; par cette défini–

tion

M.

Linnil!us les di1I:ingue des végétaux qui croif–

fent

&

vivent fans avoir de fentintent,

&

des miné–

taux qlti croifi'ent fans vie ni fentiment. Le meme

Allteur divire les animallx en úx clatres: la premiere

comprend les quadrupedes ; la feconde, les oifeallx;;

la troiíieme, les amphibies; la quatrieme, les poif,

fons; la cinqttieme, les infeaes;

&

la úxieme, les

vers.Syfl.

nato

VoyetQUADRUPEDE, OISEAU,AM.

PRIBIE, INSECTE, VER.

(1)

;\'"

ANIMALCULE,

animalculum,

petit

animal,

On.

déúgne le plus fouvem par ce mot, des animallx

íi

petits, qu'on ne peut les voir qtl'a l'aide du microf–

cope. Depuis I'invention de cet infuument, on

a.

apper~íi

de petits animaux dont on n'avoit jamais

ell

aucune connoitrance; on a vil des corps mOuvans

dans pluíiellrs liqllems diíférentes,

&

principalement

dans les femences des animallx,

&

dans les infuúons

des graines des plantes. Hartfoeker

&

Leuwenhoek;

ont eté les premiers auteurs de ces décollvertes ;

&

ils ont afITlré que ces corps mOllvans étoient de vrais

animaux: quantité d'autres obfervatems ont fuivi les

memes recherches,

&

ont trouvé de nouveaux corps

mouvans. Tous ont cm que c'étoit de vrais anÍIDaux;

de-1Hont venus diiférensfyfiemes

{¡~r I~

génération,