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A N 1

les

vers fpermatiques des males, les reufs

des

femel·

les, &c.

Enfin M. de Bulfon a détruit ce fanx pré–

jugé; ü a prouvé pardes expériences inconteíl:ables,

dans

lefecond volllme de

L'

Hijl.

nato génér.

&

partoavec

la defcript. du cabinet

dI!

Roi,

que les eorps mOllvans

C¡¡lle I'on découvre avec le micro[cc:>pe d.ans la feme':l–

ce des males ne font pas de vrals ammaux, mals

fetúement de; molécules organiques, vivantes, &

propres

a

compo[er 1m nouveau COtpS organifé d'u–

ne nature femblable

a

celui dont eHes (oot extraites.

M. de Bu/ton a tronvé ces corps mouvans dans la [e–

menee des femelles comme dans celle des mates; &

il

fait voil' que les corps mouvans qll'Ü a ob(ervés

au micro[cope dans les infufions des germes des plan–

tes, comme dans la [emenee des animaux , (ont anlIi

des moléeules organiques des végétaux.

Voye{

PAR–

TIES ORGANIQUES, GÉNÉRATION, SEMENCli.

M. de Bulfon avoit communiqué a M. Needham

de la Soeiété royale de Londres, fes déconvertes [ur

la (cmenee des animaux,

&

(ur les infuúons des ger–

mes des plantes, avant la publication des

p¡;~iers

volumes de

l'Hijl.

géntr.

&

parto

&c. J'ai été témoin

moi-meme, comme M. Needham, des premieres ex–

périenees qui ['urent faites au jardin du Roi par M.

de Bulfon, avee tm mierofeope que M. Needham

¡¡voit apporté de Londres. Ce fut apres avoir vu les

pl'cmieres expérienees [ur les infu/ions des germes

des plantes, que M. Needham

con~nt

le deH'éin de

fiIivre ces expériences für les végétaux: il commu–

niqua ce projet en ma pré{ence

¡\

M. de Bllffon ,

comme

a

l'auteur de la découverte dont il alloit [lli–

vre les détails. M. Needham fit en conféqueneequan–

tité d'obfervations,

&

il s'eíl: beaucoup occupé de la

déeouvcrte de M. de Bulfon. On a déja vlL paroltre

1111

ouvrage de M. Needham (m cette matiere,

Nouv.

Obj. micrqfcopi.qul!S,

l:¡.50.

&

l'Autenr a promis de

donner an public le détail de tontes les ob1ervations

qu'il a

faites

(ur ce (ujet; M. Needham m'en a com–

muniqué quelques-unes dont j'ai été tres-(atisfait.

On a vft quantité de ees

animalcales

ou de ces pe–

tits corps mouvans (ur dilférentes matieres: par

exemple, on a

apper~ú

(ur de petits grains de [.lble

paífés au tamis, un

animalcale

ql1i a un grand nom–

bre de piés,

&

le dos blane

&

couvert d

'écailles.On

a trouvé da petits arumdux refiemblans a des tor–

tues dans la liqucur des pllfuúes de la galleo

Voye{

GALLE. On a vu dans l'eau ccmmllne expo[ée pen–

dant quelque tems

a

l'air, (Áuantité de petits corps

mouvans de dilférentes grofieurs

&

de dilférentes fi–

gures, dont la plúpart 10nt ronds ou ovals. Leu–

wenhoek eilime que mille million6 des corps mOl!–

vans que 1'0n déeouvre dans I'eau eommune, ne {ont

pas ft gros qu'un grain de fable ordinaire.

Voye{

5E–

MENeE, MICROSCOPE, MICROSCOPIQUE.

(1)

ANIMALISTES, f. m. pI. feae de Phyficiens qui

enfeignent que les embryons {ont non -feulement

tout tormés, mais déj¡'¡ tres-vivans dans la (emence

dn pere, qui les lance

a

millions dans la matrice ,

&

que la mere ne

fait

que donner le logement

&

la

nourritnre

a

celni

qui

eíl: deíl:iné

a

etre vivifié.

Cette opinion doit (a naiífance

a

Hart(oeker Hol–

landois, dont les yeux jeunes encore

apper~fLIent,

a

l'aide du microfcope, eette prétendne graine d'a–

nimaux dans la [emenee des mat,es [etúement de

tOutes les e[peees.

La difficlllté qu'il y a d'expliquer eornment, ft

le fretns n'ell autre chofe que le ver qu'on voit na–

~er

dans la (emence du míUe, il peut (e faire que ce

fretus reífemble quelquefois

a

la femelle: la multi–

tude inuombrable de ces vers qui ue parolt pas s'ac–

cordel' avec I'reeonomie de la natme; la

fa~on

dont

on veut qu'ils foient de pere en fils comenus les uns

dans les autres

a

l'infini; lem figure, lem prétendu

pllvrage; tout eíl: contre eux,;

~ ~'il

(e t¡ouve des

Tome

l.

A N 1

,

47S

arumaux dans

la

[emence ,

Ü,

y

font cómmé qtlañ..

tité d'autres que le micro{cope a fait déeouvrir dans

mille enctroits.

M. Joblot a décottvert all microfcope un nom1Jre

prodigieux d'arumauxfmgtúiers dans les infufións de

foin, de paille, de blé, de fené, de poivre, de fau–

ge, de melon, de fenouil, de rramboi{e, de thé , d'a.

némone royale.

-

M. de Malezieu a vll au microfeope des aninlaux

vingt-(ept millions de fois plus petits c¡tl'une mite,

M. Leuvenhoek dit qu'il en a trouve dans un eha-

bot plus

qt~e

la telTe ne peut porter d'hommés.

.

M. PauEn veut dans une Diífertation qui parut en

1703 , que tout [oit plein de vers imperceptibles,

a

la ftmplevlLe,

&

d'reufs de vers, mais qui n'écloíent

point par-tout.

(L)

... Il peut y avoir (ans doute des aninlaux dáns les

liqtlenrs; mais ce qtl'on prend pOli! des animaux en

eíl:-il toí'Ljours

?

Voye{

ANIMALCULE.

.. ANIMÉ

(gomme)

d'Orient

&

d'Ethiopie ; (

H'ijl.

natltr. mal. medo

)

c'eíl: une refine tranfpatente, en

gros morceaux de dilférentes coulems, tantot blancs

tantot rouífatres ou bruns,

&

(emblables en quelque

fa~on

a

la myrrhe , qui répand une odeur agréable

quand on la brttle. Il e!l: rare d'en trouver dans les

boutiqtles: on lui (ubíl:itue celle d'Occident.

L'animé

oceidentale, ou la réfine de Combaril, eft

blanche, tire un peu [ur la couleur de,l'encens; eíl:

tranfparente, plushuileufe que la réfine copal, moins

luifante (ltle1 'orientale; d'une odellr[uave : elle vient

de la nouvelle Efpagne, du Bréfil,

&

deslles de l'A–

mérique. Elle découle d'un arbre qui

s'appellejetaiba,

qu'on met au rang des plus grands de l'Amérique

&

des plus utiles, paree que (on bois eíl: propre

a

tou–

tes {ortes d'ouvrages. Il eíl: dur, [olide, rougeatre;

d'une écorce épaiífe , rahoteufe, ridée,

&

de eou–

leur de chataigne. Ses branches s'étendent de tous

cotés au loin & al! large; elles [ont partagées en plu–

ftems rameaux, & garnies d'un tres-grand nombre

de feuüles, fort (emblables

a

celles du lam'ier , mais

plus (olides, plates, au nombre de ux, attachées

deux

a

deux

a

ehaque queue, de (orte qtl'elle repré–

[ente fort bien la marque d'un pié de ehevre. Elles

(ont pointues

a

leur fommet, an'ondies

a

leur ba(e ;

&

un peu courbées du coté qu'elles fe regardent :

elles (ont un peu acerbes au gOlIt, d'un verd gai

&

un peu foncé ; lui(antes

&

percées d'une infinité de

petits trous eomme le mille-pertuis , Ol! pllItot tran[–

parentes, quand on les regarde

a

la Inmlere. Les

fleurs font au [ommet des petites branehes, en pa–

pillon, tirant fur le pompre, ramaífées en pyramide;

lem pifrü [e ehange en un fruit ou goufie longue

d'environ un pié, large de deux pouces., obm{e amc

deux botlts , un peu applatie (m les eotés,

&

mar–

quée de deux cotes rondes (m le dos. Cette gouífe

ne s'ouvre point d'elle-meme comme les autres, elle

reíl:e entiere; elle eíl: eompo(ée d'une écorce épaiífe ,

dure comme la chataigne,

&

de meme eouleur , de

Corte qu'eIle parolt vemiífée, quoiqu'elle (oit un pen

raboteufe. 5a cavité intérieure eíl: remplie de petites

fibres réunies eomme par paquets , & par(emées de

farine jaunatre, (eche, douce, &

agreable.au

gOtl~.

Entre ces fibres (ont comprifes quatre on clflq gral–

nes {emblables aux oífelets de pignon, mais qtlatre

fois plus !!randes. Elles font compofées d'une petite

peau , co':nme la chataiane, mince, polie,

&

d'un

bmn clair, tenant fort:ment

a

la chair.

Cet arbre eíl: eommun aux iles de l'Amérique ; les

Negres reeueillent avec foin (on fruit en Mai

&

en

Juin: ils aiment la farine contenue dans les fruits. Il

rend une larme que nous avons décrite [ous le nom

d'animt,

mais qtle les Brafiliens appellentjetaicica.

La mcilleure gomme

animé

(

Medecine.)

doit erre

blanche , feche, friable, de bonne odeur , & {e con*

Oooij