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ANN

nitrellx,

&

une Imile foit fubtile

&

eíTentielle, rOlt

.'paiíTe comme de la graiíTe.

La maíTe noire ca1cinée au feu de réverbere pen–

dant fix hemes, a donné des cendres noires qui ont

laiíTé par la lixiviation un fel fixe purement alkali.

La femence contient beaucoup plus d'huile eifen–

tielle que les autres parties. Cette htúle efr verdatre,

odorante, & agréable au goút: on ¡'obtient par ex–

preffion

&

par eliftillation. Il fuut póur I'ufage de la

l\lcdecine choifir la femence d'

tUlis

la plus groíTe, la

miellx nourrie, la plus nette, récemment féchée,

e1'une odellr agréable,

&

d'un goút doux

&

un peu

piC¡lIant : elle contient beaucoup d'huile exaltée

&

de fel volatil; elle efr coreliale, fromacale , peao–

rale, carminative, digefrive ; elle excite le lait aux

nourrices, & appaife l s coliques.

On l'appelle

anís-verd ,

pom la difringuer de

I'anís–

drag¿e.

La fcmence d'

anis

entre dans le rofroli de fix grai–

nes, I'cau générale, I'efprit carminatif de Sylvius ,

le fuop compofé de vélar, d'armoife, de roles pá–

k~

purgatif, dans les clyfreres carminatifs, l'élec–

tuaire de I'herbe aux puces, la confeaion hamec, la

thériaque, le mithridate, l'élcauaire lérútif, le ca–

thohcon, dans les poudres diatragacanthe, c{¡rdiale

& hy,dragogue,

&

dans les pilules d'agaric.

L huile

d'anis

eíl un des ingréeliens des tablettes

émétiques

&

du baume de fourre anifé.

ANL

É,

adj.

(Pharm.)

vin arufé, efrun vinartifi–

ciel, que I'on fait avec elix pintes de miel, trente pin–

tesdevin d'Afcalon,

ville

maritime de Syrie, & cinq

onces

d'anís.

Oribafe.

Ce vin efl: c.arminatif, légerement dimétique, an–

tielmentiquc. On en pellt faire un pareil avec le mcil–

lcur vin blanc de notre pays.

(N)

*

AN 1TIS,

(Myth.)

nom fous leque! Plutarque

JlOUS

apprend que Diane hit honorée

a

Ecbatane.

ANKER,

f.

m.

e

Commerce

)

mefllre des liquides ,

c10nt on fe fel t

a

Amíl:erdam.

L'ankereíl:

la quatrieme

partie de l'aem, & contient deux frekans: chaque

frekan fait feize mingles ou rningelles; chaque min–

gle eíl: de deux pintes de Paris; enlorte que

I'anker

conticnt (oixante & quatre pintes de cette derniere

mefure.

(G)

• ANÑA,

f.

feMyth.)

D éefrequi préfidoit aux an–

nécs , &

a

laquelle on facrilioit dans le mois de Mars.

C'cfl:, felon quclques-uns, la Lune; felon d'autres,

c'eíl: ou Themis, ou

[o,

ou une des Atlantides.

*

ANNA,

eG¿og.mod.) ville

de l'Arabie deferte, fuI'

I'Euphrate ; d'autres difent deMéfopotaI1Úe, fm I'une

&

l'autre rive du meme fleuve; la partie oplúente

d'Anna

eíl: du coté de l'Arabie.

Al\NA-BERG, ville d'Allemagne dans la Mifnie,

fur la rivicre de Schop.

• ANNA-PERENNA,

e

Myth.)

bonne payfanne

qui apporta quelques gateaux au peuple Romain,

dans le tems qu'il

fe

retira fur le mont Aventin. La

reconnoifrance du pcuple en lit une déefre, que Var–

ron met au nombre de celles de la campagne, entre

Pales & Ceres. Sa

~te

fe célébroit ftu les bords du

Tibre: pendant cette fete, on fe livroit

a

la joie la

plus vive,

011

buvoit largement, on daníoit, & les

¡eunes filIes chantoient fans confé9uence des vers

fort libres. On dit de la nouvelle Deefre, qu'a fa ré–

ception dans le ciel, Mars qui étoit amoureuxde Mi–

nerve, la pria de le (ervir dans (es amours;

qll'Anna–

PtreTlna,

a

<fui le Dieu n'étoit pas indifférent , propo–

fa (es conelitions, & fe chargea de la commiffion;

mais que n'ayant pu réuffir,

&

ne voulant pas per–

dre la récompenfe qui luí étoit promife, elle feignit

a

Mars, que Minerve con[entoit

a

l'époufer; qu'elle

fe couvnt d'un habit de la d eífe,

&..

qu'elle fe trcu–

va au rendez-vous inutilem nt; Mars reconnut

An–

na-Pmnna

fous les habits de

Mínerye.

ANN

477

l

ANNACIOFS,

o,.

ANNACIUGI

(LEs),

f.

ni.

pI.

e

GJog. mod.)

peuples de

l'

Amé¡'ique mé ricliElMle ,

dans le Bréfil.

.. ANNAGH,

e

G¿og. mod.)

ville d'Irlande dans

I'Ultonie & le comré de

Cav~ú1.-

1!.)'

en aune'autre

ilu meme nom dans le comté de bowne.

ANNAlRE,

annaría lex,

e

HijA

ane.)

loi annaire

ou annale, que les Romaihs avoienr prife des Athé–

rúens, & qui régloit )'age

Ibpt1s'

pour parvbHI' au;

charges de la Républiqlle; dix-h\Iit ans, par exem–

pIe, pour etre ChevalierRomain,

&

vingt-einq pour

obterur le Confnlat.

(G)

ANNALES,

f.

f.

e

Hijl. tng¿n.!r.)

rapport hiíl:ori9ue

des alfaires d'nn Etat, rédigées par ordre des annees.

Voye{

AN. La dilférence qui fe trollve entre les

anna–

nales

&

1'luJioíre,

efl: un point diftéremment traité par

elivers Auteurs. Que

!9u.es

- uns elirent que rhifl:oire

efl: proprement un reclt des choles que l auteur a

:vi'tes, ou du moins auxquelles il a lui-meme affiité ;

lIsfe

fon~ent

rour>cela íilt

l'étymólo~e

du mot

Izif.~

lOlre,

'1m figmfie en Grec,

La cOllnoiJIance

MS

chofis

prifences;

& dans le vrai,

i,op"v

fignifie

yo;r:

au con'"

traire, difent-ils, les

annaLes

rapportent ce que les

autres ont fait,

&

c~

que l'écrivain ne vit jamáis.

Voyt{

HISTOIRE.

Tacite lui-meme paro!t avoir été de ce fentiment,

puifqu'il intitule

annales

toute la prelrúere partie de

ron hiíl:oire des fiecles pallp.s ; aulieu que defcendant

au tems meme 011il vivoit , il change ce titre, &don–

ne

a

ion livre le nom d'

hijloíre.

Aulugelle efr d'un autre avis: il fOlltient que

l'llif

coíre

&

les

annaLcs

different comme le genre

&

l'cfpe–

ce; que I'hiftoire efr le genre, & fuppofe une narra–

tion

&

récit des chofes pafrées ; que les

ann,ales

font

I'e{pece, & font auffile récitdes chofes pafrées, mais

avec certe dilférence , qu'on les réduit

a

certaines

périodes on années.

Le mSme auteur rapporte une autre opirúon,

qu'iI dir etre de Semproruus Afelio: fuivanr cet

écrivain, les

annales

font une relation toute nuc de

ce qui fe pafre chaque année ; au lieu que l'hiftoire

nous apprend non-{elúement les fuits, mais encoré

leurs cau(es, leurs motifs

&

leurs fources. L'anna–

lifte n'a rien autre chofe

a

faire que l'expofition des

évenemens tels qu'ils lont en eux-memes : l'hifrorien

au contraire a de plus

a

raifonner fur ces évene–

mens & lelU's circonfrances,

a

nous en développer

les principes,

&

réflechir avec étendue

fi.lr

les con–

féqucnces. Ciceron parolt avoir été de ce dernier{en–

timcnt,

10rf~l'il

elit des annalifres :

unam diandi Lau–

dem

plttltnt

eJJe brevitaum, non exornatores rerUlIz ,fld

t.zntUm narratores.

II ajoíhe qu'originairement l'hiftoi–

re n'étoit qu'une colleilion

d'annales.

L'objet en fut, dit-il, de conferver la mémoire des

évenemens: le fouverain Pontife écrivoie chaque

année ce qui s'étoit pafré l'année précédente,

&

I'ex–

pofoit en un tableau, dans fa maifon, 011 chacnn le

pouvoit lire

a

fon gré. C'étoit ce qu'ils appelloient

annales maxímí,

&

I'ufage en hit con(ervé jufqu'a .

l'an 620 de la fondation de Rome.

Voye{

FASTES.

Plufieurs autres Ecrivains,

a

¡'imitation du Ponti–

fe, s'en tinrent

a

cetre maniere fimple de raconter les

cho(es fans commentaires,

&

furent pOlU' cela me–

me appellés

annalijles.

Tels hlIent Caton, Pifon,

Fabius Piaor, Antipater,

&c.

Les

anTlaLts

de Grotius (ont un livre bien écrit,

&

qui contient de fort honnes chofes. Il a moins de par–

ticlllarités, mais plus de profondeur que Strada; &

d'ailleurs il approche beaucoup plus de Tacite.

Pa~

tin,

Leu.

choif.

l20.

Lucas Holftenius, Chanoine de S.

J

ean de Latran,

Moit du ton le plus pofitif

a

Naudé, qu'il étoit en

état de montrer 8000 faulfetés dans les

annaüs de

Ba–

ronius )

&

de les prouver par manufcrirs c;orrtenuS