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ALH
ALCUAZIL,
f.
m.
(Hift. mod.)
en Efpagne, eft
le nom de bas Officiers de Juftice, faits pour procu–
rer I'exécution des ordonnances du Magifuat ou Ju–
ge.
Afguar.'l
répond a{fez
a
ce que no
LIS
appellons icí
Sergent
ou
Exemt.
Ce nom eí!: originaifement arabe,
comme plu(ieurs autres, que les Efpagnols ont con–
(ervé des Sarraíins ou Mores, quí ont long-tems ré–
gné dans leur pays.
(G)
ALGUE,
f.
f. en latin
alga, (Bol.)
herbe qui nait
au fond des eame,
&
dont les feuilles reúemblent
a{fez
a
celles du chiendent; íl Y a quelques efpeees
quí ont les feuilles déliées comme les cheveux
&
tres-Iongues. Tournefort,
Infl. rú Izerb. Voye{
PLAN–
TE.
(1)
L'a/gue
commune
(alga offic.
)
eft une plante qui
crolt en
~rande
quantité le long des bords de la Me–
diterranee; on s'en fert comme du kali. Elle eft apé–
ritive, vulnéraire
&
defficatíve: on dit qu'elle tue
les puces
&
les pLmaifes.
(N)
..
AL
G U EL, ville d'Afriqne, dans la Province
d'Hea , au Royaume de Maroe.
ALGUETTE,
f.
f.
{annichellia ,
genre de plante
Cjui vient dans les eaux,
&
auquel on a donné le nom
d'un fameux Apothicaire de Venife, appellé
Zanni–
chdlt
:
fes fleurs (om de deux fortes, miUe
&
femel–
le, fans petales; la fleur miUe
dI:
fans calice ,
&
ne
coníifie qu'en une fimple étamine, dont
le
fommet
eft oblong,
&
á
deux, trois ou quatre cavités. Les
fleurs femelles fe trouvent aupres de la fleur male,
enveloppées d'une membrane quí tient lieu de calice;
elles (ont co¡npofées de plu(ieurs embrions furmon–
tés chacun d'un piftil. Ces embrions deviennent dans
la fuite autant de capfules oblongues en forme de
comes convexes d'un coté,
&
plates on meme con–
caves de l'autre, qui toutes formentle frllit aux aif–
{elles des feuilles. Chacune de ces capfules renfer–
me une femence oblongue,
&
a
peu pres de meme
figure qu'elle. Pontedera a décrit ce genre fous le
nom
d'Aponogeton. AntoLog. pago
ll.J.
Voye{
PLAN–
TE.
(1)
ALHAGI,
f.
m. plante
a
fleur papilionacée, dont
le pillil devient dans la fuite un fruit ou une fuique
compofée de pluíienrs parties joilltes, ou, pour ainíi–
dire, articluées enfemble ,
&
dont chacune renferme
une femence faite en forme de reino AjolLtez au carac"
t re de ce genre , que fes feuilles font alternes. Tonr–
nefort,
CoraL. Infl. rei herb. Voye{
PLANTE.
(I)
*
ALHAGI , ou
agrd,
ou
aLmagi Arabibus ,pLanta
fpino.famannam rejipiens.
J. B. Cette plante s'éleve
a
la hautenr el'une coudée
&
plus: elle efi fore
bran~
chue ; elle
ea
hériífée de tous cotés d'une multitude
prodigieu{e d'épines extn!mement pointues, foíbles.
&
pIiantes. Sur ces épines nai{fent différentes fleurs
purpurines; ces fleurs en combant font place a de
petites gouffes longues, rouges, re{femblantes
a
celles du genet piquant,
&
pleines de femences qui
ent la meme couleur que la goulfe.
Les habitans d'Alep recueillem fm cette plante
une efpece de manne, dont les grains font 1m peu
plus gros <¡ue ceux de la eoriandre.
Elle erOlt en buj{fon ,
&
des branehes a{fez ra{fem–
blées pareent d'un m&me tronc dans un fore bel or–
dre,
&
lui donnentLme forme ronde. Les feuilles font
a
l'origine des épines ; elles font de couleur eendrée,
eblongues,
&
polygonales : fa racine efi longue
&
de eouleur de pourpre.
Les Arabes appellent
lereniabin
ou
trangebin
,
la
maune de l'
al/lagi
:
on trouve cette plante en Perfe,
aux environs d'Alep
&
de Kaika , en Méfopocarnie.
Ses feuilles font defficatives
&
chaudes : (es fleurs
purgent; on en fait bouillirune poignéedans de l'eau.
Ses feuilles
&
fes branehes, dit M. Toume–
fore, fe eouvrent dans les "randes chaleurs de l'été
d'tme liqueur gralfe
&
oufureLúe
~
&
qui a
a
peu
A L 1
pres la confií!:ence de miel. La fralcheur de la nuit
la condenfe
&
la réduit en forme de grains : ce (ont
ces grains auxqueJs on donne le nom de
manne
ti'
al–
!zagi,
&
CfLle les naturels du pays appellent
lrange–
bin,
ou
termíabin
:
on la recueille principalement
aux environs de Tauris , ville de Perfe,
OU
on la
réduit en pains a{fez gros,
&
d'une couleur jaune
foncée. Les grains les plus gros qui font chargés de
pouffiere
&
de parcelles de feuilles de{féchées , font
les moins ellimés. On leur préfere les plus petits,
CfLti cependant pour la bonté font au-deífous de notre
manne de Calabre.
On en fait fondre trois onces dans Une infiLuon de
feuilles de fené, que I'on donne aux malades CfLt'on
v~ut
purger.
*
ALHAMA , ville d'Efpagne , au Royaume de
Grenade.
Long.
14. 20.
lal.
36.
50.
*
ALIBANIES ,
f.
f. coile5de cotonCfLt'on apporte
en Hollande des Indes Orientales, par les retours de
la Compagnie.
ALIBI,
f.
m.
(JuriJPrud.)
tenue purement Latin;
dont on a faít Lm nom Franc;:ois, qui s'emploie en
ftyle de proeédure criminelle , pour íigniñer l'
abflnce
de l'accufé
par rapport au lieu Olt on l'aecLÚe d'avoir
commis le erime ou le délit. Ainfi alléguer ou prou–
ver un
alibí,
c'eí!: proteí!:er on établir par de bonnes
preuves , que lors du crime comrnis on écoit en un
autre endroit CfLte celui Olt
iI
a été comrnis. Ce mot
Latin figruñe littéralement
aílleurs. (H)
*
AUCA, efpece de nourriture dont
ji
d I:
beau–
coup parlé dans les Ancicns ;
&
cependaht aífez peu
connue des Modernes, pour CfLle les uns penfent que
ce foit une graine ,
&
les autres une préparation ali–
mentaire. Mais añn que le Letl:em juge par
lui-m~me
de ce que c'étoit que l'
alica,
voici la plupart des paf.
fages olt il en eft fait mention.
L'a!ica
mondé, dit
Celfe, eft un aliment eonvenable dans la ñevre ;
prenez-le dans l'hydromel, íi vous ¡¡vez l'eftomac
fore
&
le ventre relferré : prenez-Ie au contraire dans'
du vinaigre
&
de l'eau, íi vous avez le ventre rela–
ché
&
l'eí!:omac foible,
Lib.
IlI.
cap.
v}.
Rien de
meilleur apres la tifane, dit Aretée,
lib.
1.
de Morb.
aCUlo cap.
x.
L'alica
&
la tifane font vifqueufes,
douces , agréables au goüt: mais la tifane vant
mieux. La compofition de l'une
&
de l'autre efi flID
o
pie; car il n'y entre CfLte du miel. Le chondrus (
&
l'on prétend que
alíca
fe rend en Grec par
x~vJ'po~ )
efi, felon Diofcoride , une efpeee d'épeautre CfLLÍ
vaut rnieux pour l'efromac que le riz, CfLti nourrit da–
vantage
&
qui reíferre.
L'alica
re{fembleroit touc–
a-fait au chondms, s'il reífcrroit un peu moins , dit
Paul .lEginete : (ils'enfuit de ce paífage de
Paul.IE–
ginete, que
l'alica
&
le chondms ne font pas tout–
a-fait la meme chofe. ) On lit dans Oribafe ,CfLte l'
tL–
lica
eft un froment dont on ne forme des alimens
liquides, CfLl'avec une extt'eme attention. Calien eíl:
de l'avis d'Oribafe,
&
il dit pofitivement:
«
l'alica
eft
»un fi-omentd'tm (uc vifqueux
&
nourriífant. Cepen–
dant il ajolLte : "La tifane paroit nourriífante... mais
» l'
alica
l'eft.Pline met
l'alica
au nombre des fi-omens ;
apres avoir parlé des pains , de leurs efpeces,
&c.
i1
ajoltte: "
1
'alica
fe fait de mals; on le pile dans des.
ti
mortiers de bois ; on employe a cet ouvrage .des
,) malfaiteurs;
a
la partie extérieure
d~
ces mortlers
II
eft une grille de fer
qui
fépare la paille
&
les par–
» ties groffieres des autres : apres cette préparation,
» on lui en donne une feconde dans un autre mor–
» tier)l. Ainíi nOllS avons treis forees d'
alica;
le gros.
le moyen,
&
le
fin ;
le gros
s'appe~e
afhaírema ;
mais pour donner la blancheL?'
a
l,altca?
1.1
Y a une.
fac;:on de le
m~ler
avec la crale. Plme difill\.gue en–
(uite d'autres fortes
d'alúa;
&
donne la préparation
d'un
aLica
bfitard fait de mals d'Afrique;
&
dit en–
core que
l'alíctL
eí!: de I'inveqtion des Romains,
&