ALG
.»
bre
&
l'eTpece des racines des équations que'lcoñ':
»
ques du 3"
&
dU4c degré, foit au moyen des remar–
»
ques qu'il a faites (m fes formules algébriques , foit
»
en employant
a
cet ufage dilférentes obfervations
»
fur fes conílruélions géoOlétricples.
»
Ce derniet ouvrage 'lu'il avoit néanmoins lai1Té
" imparfait, a été perfeélionné depuis peu a peu par
t'
diftéhens Ameurs, Debaune, par exemple; jufqu'a
), ce quel'illuftreM. Halley y ait mis, pom ainfidire,
~,
la derniere main dans un beau Mémoire inféré dans
~)
les Tranfllétions philofophiques, nO. 190. arto
2.
,) ano 1687,
&
qui pone le titre ftúvant:
de numero
»
radicum in au¡uationibusfoLidis ac biquadraticis ,jive
},
tenia! ac quaTla! potejlatis
,
earumqlle limitibus traRa–
~)
tulus.
»
Quoique Newton ftlt né dans un tems dll'Ana–
»
Iyfe paroi{[oit déja prefque parfaite, cependant un
~,
11
grand génie ne pouvoit manquer de trouver a y
~,
ajouter encore. II a donné en elfet fucceffivement
" dans fon Arithmétique univerfeIle:
l°.
une regle
" tres-élégante
&
tres-belle pour connoltre les cas
Oil
»
les équations peuvent avoir des dívifeurs ratio–
;, neIs,
&
pour déterminer dans ces cas quels poly–
" nomes peuvent etre ces divifeurs:
2.9.
une autre
" regle pour reconnoltre dans un grand nombre d'oc–
~,
cafions , combien il doit fe trolJver de racines ima–
" ginaires dans une éqllation 'luelconque : une troi–
~,
fieme, pour déterminer d'tme maniere notlvelIe
" les liiÍlites des é'luations ; ennn une 'luatrieme 'lui
" eíl peu connue, mais <j11Í n'en eíl pas moins belle,
»
pom découvrir en que! casles é<j1lations des de–
~,
grés pairs peuvent fe réfoudre en d'autres de de–
" grés inférieurs , elont les coefliciens ne contiennent
.«
que de frnlples radical\x du premier dcgré.
»
A cela
il
faut joindre l'application des fraélions
~,
au caleul des expofans ; I'expreffion en fui tes inn·
~,
nies despui{[ances enticrcs oufraélionnaires, pofi–
" tives ou négatives d'un binome quelconque ; I'ex–
" cellente regle connue (ous le nom de
regle du paral–
"
lélogramme,
&
au moyen de laqueIle Ncwton affi–
»
gne en fuites innnies toutes les racines d'uneéqua–
" tion <j1lelconque; enfin la belle méthode que cet
~,
Auteur a donnée pour interpoler les feries,
&
<j11'il
" appelle
methodus diffirentialis.
»
Quant
a
I'application de l'Analyfe
a
la Gépmé–
" trie, Newton a fait voir combien il yétoit verfé ,
" non-feulement par les folutions élégantes de dilfé–
" rens problemes qu'on trouve, ou dans fon Arith–
" métique univerfelle, ou dans fes príncipes de la
" Philo(ophie naturelIe, mais principalement par (on
., excellenttraité deslignes du troifieme ordre.
Voye{
"COURBE
».
Voila tout ce que nous dirons fur le progres de
l'
Alo-ebre. Les élémens de cet Art nlrent compilés
&
publiés par Kerfeyen 1671 :l'Arithméti<j1lefpécieufe
&
la nahue des equations y font amplement expli–
quées
&
éclaircies par un grand nombre d'exemples
c1ifférens: on y trouve toute la fubftance de Diophan–
te. On y a ajoíhé plufieurs chofes qui regardent la
<:ompoíition
&
la ré(olution mathématiqlle tirée de
Ghetaldus. La
m~Jl1e
ehofe a été exécutée depuis par
Preílet en 1694,
&
par Ozanam en 1703. Mais ces
Ameurs ne parlent point ou ne parlent que fort brié–
vement de I'application de l'A1gebre a la Géométrie.
GlIifnée ya fuppléé dans un traité écrit en Franc;ois,
<¡l~'il
a compo(é expres (ur ce fujet,
&
qui a été pu–
blté en 1705 : auffi-bien <j11e le Mar<j1lis de I'Hopital
c1ans fon traité analytique des Seélions coniques ,
17,
0 7. Le
traid de la grandeur
du P. Lamy de 1'Ora–
tOlTe; le premier volume de l'
Analyft démontrée
du
P. Reyneau,
&
la Science da calcul
du
m~me
Au–
teu~,
font auffi des ollvrages Ol! I'on peut s'inftnrire
de I Algeb;e : enfin M. Salrndetfon, Profe{[eur en
'~athé01atl<j1le
a Cambridge,
&
membre de
l~
So-
Ate
é'iété Royale de Londres, a publié un excenent traité
nlr cette matiere, en Anglois
&
en deux vol.
in-4
o.
intimlé
Et.!lIlens
ti'
Algebre.
Nous avons auíli des élé–
mens d'Algébre de M. Clairaut , dont la réputation
de l'AutellT'aíffLTe le fucces
&
le mérite.
011
a appliqué auffi I'Algebre
a
la confidération
&
au caIcul des infinis; ce qui a donné naiifance
a
1me nouvelle branche fort étendue du calcul algé–
bri<j11e : c'éll ce que I'on appeIle
la doRrine des
jlli–
xions
ou
le
calcul diffirentiel. Voye{
FLUXIONS
&
DIFFÉRENTIEL. On peutvoir a
I'anide
ANALYSE les
principaux Auteurs qui ont écrit fur ce (lljet
le
me fuis contenté clans cet artide de donner
I'idée générale de l'Algebre, telle
a
peu pres qu'oh
la donne communément ,
&
j'y ai joint , d'apres M.
l'Abbé de Gua, I'hiftoire de (es progreso Les Savans
trouveront a
I'an.
ARITHMÉTIQUE UNIVERSELLE
des réflexions plus profondes fuI' cette Science ;
&
a
I'article
ApPLlCATION , eles obfervations fur
l'appli–
catioll
d~
I'Algebre
ti
la GiomJtrie.
(O)
ALGEBRIQUE, adj. m, /:..e qlÚ appartient a I'Al–
gebre.
Voye{
ALGEBRE.
.Amfi I'on dit
caraReres oufymboles algébriques, cour.
bes algébriques ,jolmions algébriques. Voye{
CARAC–
TERE,
&c.
Courbe algJbrique,
c'elt une courbe dans la<j11elle
le rapport des abfci1Tes aux ordonnées, peut etre dé–
terminé par une équation
algébri'lue. Koye{
COURBE.
On les appeIle aulfi
ligms
Ol!
courbes géométriques.
Voye{
GÉOMÉTRIQUE.
Les courbes
algébnques
(ont oppofées aux courbes
méchaniq'les
ou
tranfcendantes. Voye{
MÉCHANIQUl!.
&
TRANSCENDANT.
ALGÉBRISTE ,
f.
m. fe dit d'une perfonne ver–
fée dans l'Algebre.
Voyex
ALGEBRE.
(O)
ALGÉNEB,
ou
ALGENlB, f. m.
terllle d'Ajlrono–
mie,
c'eíl le nom d'une étoile de la feconde !]ran–
deur, au coté droit de Perfée.
Voye{
PERSÉE.
(O)
*
ALGER , Royaume d'Afriqllé dans la Barbarie,
borné
a
l'eíl, par le Royaume ele Tunis , au nord,
par la Mediterranée, a I'occielent, par les Royau.
mes de Maroc
&
de Tanlet,
&
terminé en
point~
vers le midi.
Long.
z6. 26.
lato
34· 37.
*
ALGER, ville el'Afri'lue , dans la Barbarie, ca–
pitale du Royaul11e d'AIger, vis-a-vis l'lDe Minor–
que.
LOllg.
21.
20.lat.
36. 30.
*
ALGEZIRE, ville d'Efpagne dans I'Andalouíie;
avec port fur la cote du detroit de Gibraltar. On I'ap–
pelle auffi
le vieux Gibraltar. Long.
Z2. 28.
lato 36.
*
ALGHIER, ville d'ltalie, fur la cote occiden-
tale de Sardaigne.
Long.
26.
1.5.
lato
40. 33.
.
ALGOIDES,
ou
ALGOIDE.
Yoye{
ALGUETTE.'
ALGOL, ou
téte de Medlje
;
étoile fixe de la
troi~
íieme grandeur, dans la conílellation de Perfée.
Voye{
PERSÉE.
(O).
*
ALGONQUINS, peuple de l'Améri<j11e fepten–
trionale, au Canada; ils habitent entre la riviere
d'Ontonac,
&
le lac Ontario.
ALGORITHME, f. m.
terme arabe,
employé
par <j11elqlles Auteurs,
&
frngulierement par les Ef–
pagnols, pour fignifier
la pratique de l'Algebre. Voye:c
ALGEBRE.
II fe prend auffi quelquefois pour
l'Arithméti'lu,
par chijfres. Voye{
ARITHMETIQUE.
L'algorithllle,
felon la force du mot, fignifie pro-–
prement
I'Art de juppllter ayec
jlljleffi
&
facilite;
il
comprend les fix regles de l'Aritméti<j11e vnlgaire.
C'efl ce qu'on appelle autrement
Logijlique nombran,..
t.
Ol!
numérale. V.
ARITHMETIQUE, REGLE,
&c_
Ainfi 1'0n dit
I'algonthme
des entiers,
l'algorithme
des fraélions,
I'algoritlzme
des nombres fourds.
roye{
FRACTION, SOURD,
&oc.
(O)
,*
ALGOW, pays d'Allemagne, qui fait partie do
Ia.Sou<\he,