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ALe

tlre Militaire; airtú appellé d'une ville d'Efpagne'cle

meme nom, dans l'Efuamadoure.

Voyez

CREVA–

LIER , ORDRE ,

{"c.

En

12. 12.,

Alphonfe I')l:. Roi de Caítille, ayant re–

pris Alcantara fur les Mores, en confia la garde

&

la défenfe , d'abord aux Chevaliers de Calatrava,

&

deux

:tns

apres aux Chevaliers

<fu Poirier,

autre

Ordre Militail'e iní!:itué en

1 170

par Gomez Fer–

nand ,

&

approuvé par le Pape Alexandre II!. fous

la

regle de S. Benoit. Ce fut

a

cette occaúon , qu'ils

quitterent lem ancien nom , pOlU' prendre celui de

Clzevaliers d'Aleantara.

Apres l'expulúon des Mores,

&

la prife de Gre–

hade, la Maitrife de l'Ordre

d'Alea1¡tara

,

&

celle

de l'Ordre de Calatrava, fment unies

a

la Comon–

ne de Callille, parFerdinancl

&

Ifabelle.

Voye"

CA–

LATRAVA.

En

1

540, les Chevaliers

d'Aleantara

demande–

rtnt la permiffion de fe marier,

&

elle leUT fut ac–

cord~e.

lis vortent la Croix verte ou de finople fleur–

delyfée ,

&

ont en Efpagne plufieurs rich",s Com–

mand:eries , dont le Roi dilpofe en qualité de Grand–

Maitre de l'Ordre. (

G)

*

ALCARAZ, (

G¿o.g.

)

ville d'Efpagne, dans la

Manche., fur la Guardamena.

Long.

d.

42.lat.

38.

'28.

*

ALCATHÉES, fetes qu'on célebroit

a

Micenes

en l'honneur d'Alcathoiis , fils de Pelops, celui qui

{oup<;onné d'avoir fait aíI'aíf¡ner fonfrere Chryíippe,

chercha un afyle

a

la COUT du roi de Megare, dont il

'epóufa la filie, apres avoir délivré le pays d'un Iion

furieux qui le ravageoit. Il fuccéda

a

fon beau-pere,

fut bon Souverain,

&

mérita de l'amour de fes peu–

pIes les fetes annuellcs , appellées

Alcathées.

*

ALCATRACE , f. m. petit oifean que l'on cher–

cheroit envain fur l'Océan des Indes aux environs

"du feizieme degré de latitude

&

fUf les cotes d'Ara–

bie , oh \Vicquefort dit qll'il fe trouve ; car pOlU

le

reconnoitre,

jI

en faudroit une autre defcription,

&

fur cette defcription peut-etre s'appercevroit-on que

c'eí!: un oifeau déja connu fous un atttre nomo Nous

invitons les Voyageurs d'etre meilleurs obfervateurs,

's'ils prétendent que I'Hilloire natttrelle s'enrichifle

'tic leurs obferva!:Íons. Tant qu'ils ne nous rappor–

teront que des noms, nous n'en ferons guere plus

avancés.

*

ALGAVALA, droit de douanJ1e de cinq ponr

cent du prix des marchandifes, qu'on paye en Et:'

pagne

&

dans l'Amérique E(pagnole.

ALCÉ, f. m. animal c¡uadrupede. On ne fait pas

bien quel efl: l'animal auque! ce nom doit apparte–

nir, paree que les de(criptions qu'on a faites de

l'al""

{ont dilférentes les unes des autres. Si on confuIte

les Naturaliíl:es anciens

&

modernes, on trouvera

l)ar rapport

a

cet animal des faits qui paroiíI'ent abo

folument contraires; par exemple , qu'il a le poil de

-ruver(es couleurs,

&

qu'il eíl: (emblable au chameau

dont le poil n'eí!: que d'une (eule couleur; qu'il a

des comes,

&

qu'il n'en n'a point; qu'il n'a point

de jointures aux jambes ,

&

qu'il a des jointnres,

&

que c'eí!: ce qui le dillingue d'un autre animal ap–

pellé

mac/zlis;

qu'il a le pié fourchu,

&

qu'il a le pié

folide comme le cheval. Cependant on croit qu'il

y

a beaucoup d'apparence que

l'alcé

n'eíl: point dif–

férent de l'animal que nous appellons

¿lan,

parce

que la pltlpart des Auteurs conviennent que

l'alcé

eí!: a peu pres de la taille du cerf; qu'il a les oreilles

&

les piés comme le cerf,

&

'lu'illui reíI'emble en–

core par la petiteíI'e de {a queue

&

par (es comes;

qu'il eíl: différent du cerf par la couleur

&

la lon–

gueur de fon poil, par la petiteíI'e de (on cou

&

par

1a roideur de fes jambes. On a remarqué qu'il a la

levre (upérieure fort grande. Il eíl: certain que tous

tes caraUeres eonviennent

a

l'élan,

On poun'oit

al1e-

ALe

fi

concilier les contrariétés qui (e trol1vent dans les

de(criptions de

l'alcé;

car quoique le poil dc l'élan

ne (oit que d'une couleur, cependant cette couleur

change dans les dilférentes (ailons de l'année, fi 1'0n

en

croit les Hií!:oriens (eptentrionaux ; elle devient

plus pate en été qu'elle ne l'eíl: en hyver. Les élans

males ont des comes, les femelles n'en n'ont point;

&

lorfc¡u'on a dit que

l'alcé

n'avoit point de joinnl–

res, on a peut-etre voulu faire entendre (eulement,

qn'il a les jambes pre(qu'auffi roides que s'il n'avoit

point de jointmcs ; en efFet cet aoimal a la jambe

tres-ferme.

M¿m. del'Acad. royale des Se. tomo

I LI.

p.

prem. pago

l79'

Voye{

ÉLAN.

(1)

AL C É E, en latín

Alcea,

f.

f.

herbe

a

fleur mono-–

petale en forme de eloche ouverte

&

découpée ;

il

Y

a au milieu de la fleur un tuyan pyramidal,

chargé le plus (ouvent d'étamines ,

&

il iOrt du cali–

ce un piful qtú pa{[e par le fond de la fleur,

&

qui

s'emboite dans le nlyau. Ce pillil devient dans la

fiJita un fmit applati

&

arrondi, quelquefois poin–

nt,

&

enveJoppé pour I'ordinaire par le calice. Ca

fnút eí!: compo(é de plufieurs cap{üles qtÚ tiennent

a un axe cannelé , dont chaque cannelure rec;oit une

cap(ule 'luí renferme un fnüt fait ordinairement cn

forme de reino L'alcée ne differe dc la mauve

&

de

la gttimauve qu'sn ce que (es feuilJes (ont

déco~

pées. Tournefort,

Infl. rei

h.rb

. Voye{

~LANTE.

(1)

*

ALCHIMELECH,

ou

MELILOT EGYPTIEN,

plante qui croit

&

s'étend aterre, petite, (erpen–

tant lentement , ne s'élevant pre(que jamais; ayant

la feuille du tceHe, feuIemcnt un peu moins grande;

les flenrs petites , en grand nombre, oblongues , pla–

cées les unes

a

coté des autt'es, de la couleur du

(afran )

&

d'une odeur fort douce ; il fuccede

a

ces

fleurs des gouíI'es obliques, 'lui contiennent une tres–

petite (emen<re ronde, d'un rouge

noir~tre,

d'une

úlvenr amere

&

afuingente,

&

qui n'eíl: pas (ans

odeur.

Ray.

ALCHIMIE ;

f.

f.

eilla chimie la plus fttbwe pat I

laquelle on fait des opérations de chimie extraordi.-t–

naires, c¡ui exécutent plus promptement les memes

cho(es que la nattu'c eí!: long-tems

a

produire; com-

me lor(qll'avec du mercttre

&

du (oufre (euJement,

on ú¡jt en peu d'heures une matiere (olide

&

rOll-

ge, qu'on nomme

cinabre,

&

qui eH toute femblable

au cinabre natif, que la nature met des années

&

meme des fieeles

a

produire.

Les opérations de l'

alc/timie

ont qllelquechofe el'ad·

mirable

&

de myíl:érieux; il faut remarquer que Jori–

que ces opérations [ont devenues plus connues, el–

les perdent leur merveilleux,

&

elles (ont mifes a\i.

nombre des opérations de la chimie ordinaire, com–

me y ont été mires celles dulilium, de

la

panacée ,

du kermes, de l'émétique , de la teinttrre de J'écar–

late,

&e.

&

(uivant la fac;on , dont (ont ordinaire–

ment traitées les chofes hUll1aines, la chimie u(e avec

ingratitt,de des avantages qu'elle a re<;fls de

I'.zlch¡–

tllie:

l'

alchimie

eíl: maltraitée dans la plúpart des Evres

de crumie.

Voye"

ALCHIMISTES.

Le mot

alehimie

eíl: compo(é de la prépofition

al

qui eí!: Arabe ,

&

c¡ui exprime

fublime

ou par

exce'l–

Lenee,

&

de

c/lÍmÍt,

dont nous donnerons la défini–

tíon en (on lieu.

Voye"

CHIM1E. De forte que

alclli–

mi.

,

ftúvant la force du mot, fignifie

la

clzimiefubli–

me, la chimie par exeellence.

Les antiquaires ne conviennent pas entre eux de

l'origine, ni de l'ancienneté de

l'alcl,imie:

Ú

on en

croit quelques hiíl:oires fabuleu{es', elle étoit des le

tems de Noé. II y en a meme en qui ont prétendu

<jll'Adam {avoit de

l'alclzimie.

POllr ce c¡ui regarde l'antiquité de cette (cience;

on n'en trollve aucune apparence dans les anciens

auteltrS, {oit Medecins, foit Prulo(ophes, foit Poe–

tes, depuis Homere, jll{qu'a quatre cens ans apres

Je(lI -