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faire entendl'e autre chofe, fmon que l'envieux ref–

femble

a

un autrehomme: mais ql1eleíll'envieuxqui

n'ait horrem de llli-meme, quand il entendra dire

que l'Envie eíl une des rrois Furies, & qll'elle eíl filIe

de I'EnÍer &de la Nuit? Cetle partie emblématique

de la Théologie du Paganifille n'étoit pas tolljours

fans <[uelc¡u'avantage ; elle étoit toute de l'invention

des Poetes ; & quoi de plus c3pable de rendre aux

¡¡¡¡tres hommes la vertu aimable

&

le vice oclieux,

queles peintures charmantes ou terribles de ces ima–

ginations fortes?

ALECTORIENNE, PIERRE ALECTORIENNE,

PIERRE DE COQ,

gen/ma aleéloria

,

pierre c¡ui fe

forme dans l'eílomac

&

dans le foie des coc¡s

&

meme des chapons. Celles qui [e trouvent dans le

foie [ont les plus groifes ,

&

il Y en a eu une qui

ávoit jlúqll'a un pouce

&

demi de longueur, & qui

étoit de figure irréguliere,

&

de couleur melée de

brun & de blanco Celles de l'eílomac font pour la

plflJlart aírez femblabfes aux [emences de lupin pour

la

figure, & a une féve pour la grandeur ; leur cou–

Ieur eíl

cendr~e,

blanchatre, OH brune claire; il

Y

en a qui reifemblent

a

du cryílal, mais elles font

plus obfcures,

&

elles ont des filets de couleur rou–

geatre.

Yoye{

Agricola,

de natura foffilium

>

Lib. Vi.

pago

3

0.7.

(I)

ALECTRYO.MANCIE,

f.

f.

Div;nation,

qui [e

faifoit par le moyen d'Lm coC¡o

Voye{

DIVINATION.

Ce mot eíl Grec, compofé

d'dA'x"'p~o"

un coq>

&

oe

1-""....

1<1.

,divinauon. .

Cet

art

étoit en ufage chezles Grecs, c¡ui le pra–

tiquoient ainli: on tras:oit un cerc1e [ur la terre ,

&

on le partageoit enfuite en vingt-quatre portions ou

efpaces égaux, dans chacun de[quels on figuroit une

des Jettres de l'alphabet,

&

fur chaque lettre on met–

t9it un grain d'orge ou de blé. Cela fait, on plas:oit

<lU

milieu du cercle un coc¡ fait a ce manége , on ob–

fervoit [oigneu[ement les leures de deifus lefqllelles

il

enlevoit les grains, & de ces lettres raifemblées

on faitoit un mot qui formoit la réponfe

a

ce qll'on

vouloit favoir.

Ce fue ainíi que quelques devins noml)1 's

Fiduf–

tius, ¡rené., Bergamius,

&

Hilair.

>felon Ammien

Marcellin, auxquels Zonaras ajoute

Libanius

&

J

am–

blique,

chereherent quel d oit etre le [ucceifeur de

l'Empereur Valens. Le coq ayant enlevé les grains

qui étoient fur les lettres

El , E,

O,

!l.

ils en condu–

rent que ce [eroit

Thwdore

:

mais ce fut

T/¡eodoje ,

qui íeul échappa aux ¡'echerehes de Valens ; car ce

Prince, informé de I'a&on de ces devins, (it tuer

tous ceux dont les noms commens:oiem par ces qua–

tIe premieres lettres , comme

Theodofl, TIzeodore

J

Theodat) TILeodule,

&c. auffi - bien que les devins.

Hilaire , un de 'ces derniers , confelfa dans fon inter–

rogatoire, rapporté par Zonaras

&

cité par Delrio,

Cju'ils avoient ,

a

la vérité, reeherché que! [eroit le

fuccelfeur de Valens, non par l'alefrryomaneie ,

mais par la nécyomancie, autre efpece de divina–

tion , oi! l'on employoit un anneau

&

un baffin.

{/. NECYOMANCIE.

Yoye{ aldJi

Delrio,

DiJquiji&

magic. Lib. IV. cap.

2 .

qureft. VII.flél. iij. pago ,S64

&

,S6,S. (G)

ALÉES, a. p. f. (

Hifl.

anc.

)

f~tes

qu'on célébroit

en Areadie en I'honneur de MinerveAlea, ainfi fur–

nommée par Aleus , Roi de cette partie de la Greee.

*

ALEGRANIA, (

Géog.

)

Voye{

ALLEGRANJA.

*

ALEGRE, (

Géog.

)

Voye{

ALLEGRE.

*

ALEGRETTE , (

Géog.

)

ville de Portugal dans

. l'

Aleméjo , [ur la, riviere Caia & les conhns de Port–

Alegre.

Lon.ll.lo.fa&

.39.

6.

ALElRON

ou

ALERON ,

r.

m. pieee du métier

d'étofFe en foie.

L'aleiron

eílun liteau d'environ un

pOllee de large.

&

nn peu plus, fur

tUl

demi-pouce

d'épaillcUl' ,

&

deux piés

Oll

environ

dI;

longueur. Il

ALE

eíl percé dans le milieu: on enfile des

aleirons

dans le

earete , rlus on moins, [elon le genre d'étoffe qu'on

a

a

~ravalller.

All moyen des.

co~des

ou fieelles qui

paíIent dans ehaque tron prauque aux deux

extrémi~

tés de l'

afeiron

,

&

dom les unes répondent aux lif ...

re's,&

les autres anx calquerons,on fait haulfer& re–

lever les lilfes

a

difcrétion.

L'a/ciron

dans les bons

métiers ne doit pas etre coch ' a{es extrémités, mais

percé. Si on paifoit les cordes antour des

aleirons,

elles pourroient frotter les unes contre les autres.

&

gencr le renvoi des Irlfes.

Voye{)oierie,

fig.

2.

PL.

ViIi.

Y.

aI1Ji

Pi.

I.fig.

l.

q.

Voye{

VELOURS

cifelé.

ALEMBROTH,

f.

m. (

Cftim.

)

eílllll mot Chal.

déen dont fe lervent les Alchimiftes pour íignifier

cl{

de l'art,

c'eíl:a-:dire, de I'art chimique. Cette

cIé

fatt entrer le Clumi1l:e dans la tranfmntaLion, & elle

ouv~e

les

c~rps.

de Corte c¡u.'ils.font propres a former

la plerre

ph~

lolopha.le.

QUl

falt ou qui (auroit queHe

eíl cette ele, faurolt le grand ceuvre.

II

y en a qui

difent que eette dé eílle fel du mercure.

Alembrotlz

íignifie auffi

un fll fondant

;

&

parce

que les fels les phis fondans font les alkalis,

alem...

bro&1t

eílun fel alkali qui lere a la fuJion des métanx.

Dans ce lens

alembrotlt

a été employé pour Jignifier

un

le! alkall nature! qui fe troHve en Chypre; &

il

ya apparenee que ce [e! eílnne efpeee de borax,

ou qu on en pourroit faire dn borax.

V.

BORAX.(M) .

ALEMDAR,

f.

m.

(Hifi. modo

)

OHicier de la

Cour du Grand Seigneur. C'eíl celui qui porte I'en–

feigne OH etendart verd de Mahomet lorfque le Sul–

tan fe montre en public dans que!que folemnité. Ce

mot eíl compoté

d'alem,

clui íignifie

';&tndart

,

&

de

dar,

avoir , tenir. Ricaut,

de

l'Emp. Ou. (G)

ALENCON,

(G¿og.)

ville de Franee dans la baife

+–

NOlmandie fur la Sarte , groffie par la Briante.

Lon.

lJ.

4's·

la&

48.

2's.

Le commeree de la Généralité

d'Alen,M

mérite

d'etre connu. On fait a

Alenfon

des toiles de ce nom:

au Pont - andemer &

a

Bernay, les blaneards , qui

font des toiles de

lin;

a

Bemay, a Lizieux , a Brion–

ne, les brionnes;

a

Lizieux , les cretonnes , dont la

ehaine eíl: chanvre,

&

la trame eíllin;

a

Domh'ont

&

VimOl1tiers , de groifes toiles ; les poÍnts de Fran–

ce , appellés

vdin

,

a

Alenfoll;

les froes Lizieux,

a

Orbec, a Bernay,

a

Fervaqnes,

&

a Tardoiiet; des

ferges , des étamines, des cr&pons , a Alens:on; des

petites fcrges

a

Seez ; des ferges croifées & des dro–

guets a Vernetúl; des étamines de laine/, de laine

&

{oie ,

&

des droguets de fil

&

laine , a Soiiance

&

a

Nogent.le-

Rotroll; des ferges fortes

&

des tr

mié~

res a Efcol1che; des ferges, des étamines,

&

des

laineries a Laigle> oh I'on fabrique auHi des épin–

gles, de m&me c¡u'a Conches. 11 y a a Conches quin–

caillerie

&

dinandrie; tanneries

a

Argentan, Vi–

moutiers, Conehes

J

&

Verneuil ; fabrique de fa–

bots , de bois quarrés , de planches & mairain ; en–

grais de volailles, cellfs & beurre ; falp&tre d'Argen–

tan; veneries & forges, verreries a Nonant, a Tor–

tiírambert

&

a Thimarais ; forges a Chanfegrai,

Varennes, Carouges , Rannes >Conches, & la Bon–

ne-ville ; mines abondantes dans le pays d'Houlme ,

& aux enviwns de Domfront ; chevaux dans les her–

bages d'Auge, & beíliaux

a

I'engrais.

A L E N E,

f.

f.

c'eíl un outi! d'acier dont fe

[er~

vent les Selliers, Bourreliers, Cord0nnicrs, & autres

ol1vriers c¡ui travalllent le cuir épais,

&

qui le COll–

fent.

L'altlle

a la pointe tres-fine

&

acerée ,

&

va

tOL¡jOurS en groffilrant jl1fqu'a la foie, ou

a

l'endroit

par oll elle eíl: enfoneée dans un manche de bois.

On a foin de fabriquer tol¡jours les

altms

courbées

en are, afin de les rendre plus commodes pour tra–

vaillá ,

&

moins fujetres

it

bleifer I'ouvrier qtú s'en

fert.

Ce font les Malttes Epingliers

&

Aiguilliers , qui