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ALB

inquiíiteurs, ces hérétiques multipliés mépriferent

les foudres de l'Eglife. La puiífance temporelle {e

joignlt

a

l'a {pirimclle pour les terraífer. On publia

contre eux une croiülde en

1210,

& ce ne fut qu'a–

pres dix-huit ans d'une guerre {anglante ,

~I'aban­

donnés par les Comtes deT oulou{e leurs proteéteurs,

&

a/foiblis par les viétoires de Simon de Montfort ,

les Albigeois

pourluivis dans les Tribunaux ecclé–

iiaíEques,

&

livrés au bras {eculier , furent entie–

remcnt détruits ,

a

l'exception de quelques - uns

qui

.{ejoignirent aux Vaudois des vallées de Piémont, de

France

&

de

Savoie.

LOl{que les nouveaux réfonnés

parurent, ces hérétiques projetterent de {e joindre

aux Zuingliens , & s'unircnt enfln alLXCalviniil:es ,

Ious le regne de Franc;:ois 1. L'exécution de Cabrie–

,res

&

de Mérindol , qu'on peut lire dans notre

hi{–

toire , acheva de diffiper les reaes de cette {eéte dont

on ne conno1t plus que le nomoAu reae , quoique les

Albigwis

fe {oient joínts aux Vaudois, il ne faut pas

ocroire que ceux-ci arent adopté les opiruons des

premiers; les Vaudols n'ayant jamais été Mani–

chéens , comme M. Bo{[uet I'a démontré dans (on

/zijioire dts Yllriations

,

Liv.

XI.

Petrus Vallo Cerno

Sanderus, Baronius, Spondan. de Mal'ca , Boífuet ,

./'iji. des Variat.

Dupin,

Biblioth eccleJ.jiecl.

XIl .

&

XIII.

e

G)

*

ALBlON , ancien nom de la grande Bretagne.

Les co,Pjeétures

~Ie

I'on a Eormées

{ur

I'origine de ce

nom nous paroiífent

fi

vagúes, que quand elles ne

feroient pas hors de notre objet nous n'en rapporte–

rions aucune.

" / ALBION

la noltvelle ,

partie de l'Amérique fep–

tentriorrale , découverte

&

nommée par Drake

en

1578.

elle

ea

voiGne du Mexique

&

de la Flo–

ride.

*

ALBfQUE, (. f. nom qu'on donne

a

une e{pece

ce craie ou terre blanche qui a quelque reífemblance

avec la terre Ggillée , & qu'on trouve en pluGeurs

endroits de France.

*

ALBLASSER -

W

AERT

e

Géog.)

pays de la

Hollande méridionale , entre la Meu{e

&

le Leck.

" ALBOGALERUS,

f.

m. bonnet des

Flamines

Diales ou des Flamines de Jupitcr. Ils le porto¡ent

toí'ljours,

&

il ne lem étoit

permis

de le quitter que

dans la

mailon.

n

étoit

fait,

dit Feaus, de la peau

d'une viétime blanche : on y

ajuaoit

une pointe faite

~l'une

branche d'olivier. Celui qu'on voit

Planco

.7.

Hij!.

d llC.

ea

omé de la foudre de Jupiterdont le Fla–

mJne diale étoit Pretre.

~

*

ALBORA, efpece de gale ou plí'ltat de lepre

pont Paracel{e donne la defcription fuivante : c'ea,

dit-il, une complication de trois cho{es; des dar–

p-es farinelúes ,

dlt flrpigo,

&

de la lepre.

. Lorfque pluGeurs maladics dont l'origine ea dif–

férente viennent

a

fe réunir , il s'en forme une nou–

velle

11

laquelle il faut donner un nom différent. Voi–

ó

les fignes de celle-ci. On a !llr le vifage des taches

femblables

a\l

flrpigo

;

elles {e changent en petites

pultules de la nature des dartres fanneufes: quant

a

leur terminaifon, elle {e fait par une évacuation

puante par la bouche

&

le nez. Cette maladie ,qu'on

ne connolt que par {es fignes extérieurs, a allfli {on

flége

a

la racine de la langue. Voici le remede que

Paracel{e propo(e pour cette maladie qu'il a nom–

mée.

PJ'enez d'étain, de plomb, d'argent, de chacnn

une dragme ; d'eau difrillée de blancs-d'reufs demi–

pinte: melez.

Il

faut dilliller les blancs d'reuEs apres

les avoir fait mire, verler l'eau {ur la limaille des

métaux, & en laver l'albora. Paracelfe

de apojltma–

úbus. Voye{

D ARTRE SERPIGO LEPRE.

" ALBORNOZ, f: m.

mantea~

11

capuce fait de

poil de

,beyre,

&

tout d'une piece,

él

l'uiage des

ALB

Mames, des Turcs,

&

des Chevallers de Malte ,

quand ils vont au camp par le mauvals tems.

ALBOUR

Olt

AULBOURG , arbre mieux connu

.(Ous le nom

d'ébenier

ou

defaux ébenier. Yoye{

EBE–

N/ER.

el)

" ALBOURG

e

G¿og.

)

ville de Danemark dans

le NordJutland.

Lon.

2.7.

lato

".7.

... ALBRAND ,

Olt

ALEBRAN ,

Olt

ALEBRENT ,

nom qu'on donne

en

Yemr;e

au jeune canard .

qui

devientau mois

d'OEl:obrecanardealt,

&

en Novero–

bre

canard,

ou

oifeau de riviere.

ALBRENÉ, adj.

temu

de FaltConnerie,

{e dit d'un

oifeau de proie

qui

a perdu entierement ou en par–

tie (on plumage. On dit : ce gelfaut elt

albren¿,

il

fant le baigner.

ALBRENER ,

V.

n. veut dire chaífer aux

albrans:

jI

fait bon

albremr.

" ALBRET

Olt

LABRlT ,

e

Giog. )

ville de Franco

en Ga{cogne,au pays d'Albret.

Lon.

1.7.

lato

44-

10.

ALBUGINÉE, adj. f.

en

Anatomie, ea

la ntnique

la plus extérieure de l'reil , appellée autrement

con–

joizélive. ,V'oye{

CONJONCTlVE. Ce mot vient du La–

tin

alblts,

blanc; la nmique

albltginü

recouvrant le

blanc de l'reil.

Voye{

OEIL.

Albllginée

ea auffi la nlruque qlli enveloppe im–

médiatement les tefticulcs.

Voyt{

T ESTICULES

&

SCROTUM.

eL)

ALBUGO o/t

TAlE, ea une maladie des yeux:

Oll

la cornée perd {a couleur nantrelle ,

&

devient

blanche & opaque.

La

taje

ea

la

meme chofe que ce qu'on appelle au-

~

trement

ltucoma,

l-ttJ,-w¡Wt.

Yoye{

LEUCOMA

&

TAlE.

ALBUc;O ouLEUCOMA

,f.

m. (

C¡urug.)

c'eilune

tache blanche

&

{uperficielle quí {nrvient

a

la cornée

tran{parente par un engorgement des valfleaux lym–

phariques de cette partie.Cevice empeche la vue tant

qu'il fubfilte.11 ne faut pas confondre

J'

albltgo

avec!e!:

cicatrices de la cornée : les cicatrices {ont ordinaillC'

ment d'un blanc lui{ant

&

fans douleur : ce {ont des

marques de guérifon, & non de maladie. L'

albugo

d I:

d'un blanc non luifant comme de craie , &

ea

accom–

pagné d'tme légere fluxlon, d'un peu d'inflammation

&

de douleur,& d'un petit lannoyement;ilarrive fans

qu'aucun ulcere ait précédé : l¡¡ cicatrice au contraire

dI:

la marque d'un ulcere guéri.

L'albugo

peut {e terminer par un ulcere,

&

a\ors

apres {a guérifon il laiíle une cicatrice qui ne s'efface

point.

Pour guérir l'

albugo,

il fallt prefcrire les remedes

généraux propres

11

détourner la fluxion: on fait en–

fuite ufage des remedes parriculiers. Les auteurs pro–

pofent les remedes acres

&

volatils pour dlífoudre.

détacher

&

nettoyer l'

albugo,

comme les fiels

d~

brochet, de carpe ou alares polífons ; ou ceux de per–

dl'Íx, d'oi{eaux de proie

&

alltreS , dans le{quels on

trempe la'barbe d'une plume pour en toucher la ta–

che deux fois par jom. M. Mel ean con{eille entr'au–

tres remedes le collyre {ec avec l'iris, le {ucre candi,

la myrrhe, de chacun un demi gros,

&

quinze

~ains

de vitriol blancoOn

s'ea

{ouvent

{ervi

avec íncces

d'un melange de poudre de tuthie, de (ucre can–

di & de vitriol blanc

11

parties égales, qu'on fouffie

fUf la tache avec un fém de paille ou

un

tuyau de

plumeo

e

Y)

ALBUM lNEUX , adj.

e

Phyjiol. )JltC album;–

neux

,

dans I'reconomie animale, elt une efpece

d'huile fort fixe, ténace, glairelúe

&

pell infIamma–

ble ,

qtú

forme le {ang & les lymphes des arumaux.

Ses propriétés {ont a{[ez{emblables

11

celles du blanc

d'reuf; c'eil ce

qui

lui a fait donner le nom de

fuc

albltminelL'r:. Yoye{

SUC

&

HUILE.

L'huile

albumineltfl

a

des propriétés fort íingutie–

res, dom

il

en

diffi~i1e

c,l.e

óé~ol.l'Yrir

le

princi;e ;

elle