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AIR

v-ité

&

la denúté de l'air;

&

cbn[équernment 1011

élafucité

&

[on expanúon ne rellant ¡amais les me–

mes pendant delL'( minutes de fuite , il faut nécelfai–

rement qu'il (e fafie dans tous les corps une vibratian,

ou une dilatation

&

contraél:ion perpétuelles.

Voye{

VIBRATION, OSCILLATION,

&c.

On obferve ce mouvemént alternatifdans uné in–

finité de corps di/férens,

&

íingulierement dans les

plantes dont

les

trachées des vailfeaux a air font l'of–

nce de pot'tmons : car l'air qui y ell contenu

(e

dila–

tant

&

[e relÍerrant alternativemcnt a mefure que la

chaleur augmente ou dimÍflue , contraél:e

&

reHiche

tour

a

tour les vaiífeaux,

&

procure ainú la circu–

lation desflllides.

V.

VÉGÉTAL, CIRCULATI'ON,

&c.

Au1li la végétation

&

la germination ne (e feroiént–

elles point dans le vuide.

Il

ell bien vrai qu'on a Vll

des feves s'y gonfler un peu;

&

quel~ues-uns

ont cm

qu'elles y végétoient: mais cette pretendue végéta–

rion n'étoit que I'e/fet de la dilatation de l'air qu'elles

contenoient.

J7oye{

VÉGÉTATION,

&c.

C'ell par la meme rai[on que

l'air

contenu en bul–

les dans la glace la rompt par (on aél:ion continuelle;

ce qüi fait que fouvent les vailfeaux calfent qua'nd la

liquenr qu'ils contiennent efr gelée. Quelquefóis des

blocs de marbre tout entiers (e calfent en hyver,a cau–

[e de quelque petite bulle d'

air

qui y 'ell enfermée

&

qui a acquis un accroilfement d'élallicité.

C'ell le meme púncipe c[ltÍ produit la putréfaétion

&

la fermentation: car rien ne fermentera ni ne pour–

rira dans le vuide, c¡uelque di(poíition 'lu'il ait

it

I'un

ou

a

l'autre.

Voye{

PUTRÉFACTION

&

FERMEN–

TATION.

L'air eíl le principal infuument de la nature dahs

toutes fes opérations

(tu

la furface de la terre

&

dans

[on intérieur. Aucun végétal ni animal terrefue ou

3c[llatique ne peut etre produit, vivre ou croltre (ans

air. Les <Eufs ne (auroient écIorre dans le vuide. L'air

entre dans la.compotition de tous les fluides , comme

le prouvent les grandes quantités d'air qui en fortent_

Le chene en fournit un tiers de (on poids; les pois

autant;

~e

blé de Turquie , un quart;

&c. Voye{ la

Statique des végétaux de M. Hales.

L'air produit en particulier divers eftets fur le

corps humain, (uivant qu'il ell chargé el'exhalai–

fons,

&

'lu'il ell chaud, froid ou humide. En e/fet ,

comme 1'1lfage de l'air ell inévitable, il ell certain

qú'il agit

11

cha'lue inll:ant (ur la di(poíition de nos

corps. C'eíl: ce qui a été reconnu par Hippocrate,

&

parSydenhaml'Hippocrate moderne,qui nous a lailfé

des épidémies écrites fur le modele de cclle du Ptince

de la Mcdecine, contenant une hlfroire des maladies

aigues entant <JI,'eIles elépendent de la température

de l'air. Quelques /ilvans Medecins d'Italie

&

d'Al–

lemagne ont marché (m les traces de Sydenham ;

&

ime Société de Medecins d'Edimbourg (uit aél:ueIle–

ment le

m~me

plan. Le célebre M. Clifton nous a

donné l'hifroire des maladies épidémi'lues avec un

journal de la température de I'air par rapport

a

la

ville dOYorck depuis 17

1

í

jufquen 172

í.

A ces Ou–

vrages il faut joindre l'Elfai Cur les e/fetsde I'alr par M.

Jean Arbuthnot Doél:eur en Medecine,

&

Iraduit de

I'AngloisparM.

Boyer. Par. Z:J40.

in-l2.M.

Formey.

L'air rempli d'exhalaiCons animales, particuliere–

ment de celles qpi (ont corrompues, a (ouvent cau–

fé des fievres pellilentielles. Les exhalaifons du corps

humain (ont fujettes

a

la corruption. L'eau oll I'on

s'ell baigné acquiert par le féjom une odeur

cada~

véreufe.

Il

ell démontré 'lue moins de 3000 hommes

placés dans l'étendue d'un arpent de terre

y

forme–

Toient de leur propre tranfpiration dans 34 jours une

atmoCphere d'environ 71 piés de hauteltr, la<JIlelIe

n'ét?nt point di1lipée par les vents deviendroit pefri–

lentlelle en un momento D 'oll 1'0n peut ¡nférer que

la preIlÚere attention en batiJfant des villes ell qu'el-

Tome!.

AlR

'les [oient bien oU,vertes, les maifons point trop hau–

tes,

&

les mes bICn larges. Des confututions pefu–

lentielIes de I'air ont été c[llelqucfois précédées de

grands calmes. L'air des pritons cauCe (ouvcnt des

maladies mortelles : au1li le principal foin de ceux qui

fervent dans les h6pitaux eloit etre de donnerun lib¡;e

palfage

a

I'air. Les parties 'corruptibles des cadavres

elúevelis fous terre font emportées quoi<JIle lente–

ment dans l'air ;

&

il feroit

a

fouhaiter 'lu'on s'abíl:int

d'enfevelir dans les églifes,

&

que tous les cimetieres

fulfent hors des villes en plein airoOn peut juger de–

la <JIle dans les lieux Oll il Y a beaucollp de monde

affemblé, comme allX fpeél:acles , l'air s'y remplit en

peu de tems de <JIlantité d'exhalaifons animales tres–

dangereufes par leur prompte cornlprion. Au bout

d'une heme on ne refpire plus 'lue des exhalaifons

humaines; on admet dans (es pofunons un air infeél:é

forti de mille poitrines ,

&

rendu aveé tous les cor–

puCcules 'lu'il a pu

entraln~r

de l'inté,iem de toutes

ces poitrines, fouvent corTompues

&

puantes.

M.

Form¿y.

L'air extremement challd peüt réduire les (ubllan–

ces animales a un état de putréfaél:ion. Cet air ell par–

ticulierement ntüíible aux poftmons. Lor(<JIle l'air ex–

tériem ell de plufieurs degres plus chaud 'lue la fubf–

tance du pOlunon, il faut nécelfairement qu'il elétrui(e

&

corrompe les fluides

&

les folides , comme l'expé–

rience le vérme. Dansune rafinerÍe defucre ollla cha–

leur étoit de 146 degrés, c'ell-a-dire, de 54 au-delil de

celle du corps humain, un moineau momut dans

deux minutes,

&

lUl chien' en 28.Mais ce <JIl'il y eut

de plus remarquable, c'efr que le chien jetta une (a–

live corrompue , rouge

&

puante, En

~énéral per~

fonne ne peut vivre long-tems dans lm alT plus chaud

<JIle fon propre corps.

M. Formey.

Le froid condenCe l'ail' proporrionneilement a (es

degrés. II contraél:e les fib'es animales

&

les fluides ,

au1li loin 'lu'il les pénetre; ce 'lui ell démontré par

lesdimennons desanimaux,reellement"moindres dans

le froid que dans le chaud. Le fi'oid extreme agit (ur

le corps en maniere d'aiguillon, produi(ant d'abord

un picotement,

&

enfuite un léger degré d'inflam–

mation cau(é pár l'irritation

&

le relferrement des

fibres. Ces e/fets (ont bien plu coníidérables (nr le

poftmon, Oll le (ang ell beaucoup plus chaud

&

les

membranes

tn~s-minces.

Le contaél: de l'air froid en–

trant dans ce vifcere feroit infupportable ,

(1

l'ait

chaud en étoit entierement chalfé par I'expiration.

L'air froid relferre les fibres de la peau,

&

refroi"–

.diffant trop le (ang dans les vailfealL'(,arrete quelques-

unes des parties gro1lieres de la tranfpiration ,

&

em–

peche 'luantité de fels du corps de s'évaporer. Faut–

il s'étonner <JIle le froid calúe tant de maladies?

Il

produit le (corbut avec les plus terribles fympromes

parI'irritation

&

l'inflammation des parries ql1'il ref–

terreo Le fcorbut ell la maladie des pays froids ,

comme on le pellt voir dans les journaux de ceux <JIu

ont palfé I'hyver elans la Groenlande

&

dans d'autres

régionsfroides. Onlitdans les Voyages de Martens

&

elll Capitaine

\V

ood,que des Anglois ayant palfé I'hy–

ver en Groenlande , eurent le corps ulcéré

&

rempli

ele ve1lies; <JIle leurs montres s'arr&terent ; <JIle les

liqueurs les plus fortes (e gelerent,

&

<JIle tout le gla'–

c;oit

m~me

au coin du feu.

M. Formey.

L'air humide rrOdllit le relachement dans les fibres

animales

&

végetales. L'eau qui s'in(lllue par les 1'0-

res du corps en augmente les

dim.en

,íions: C'efr ce qui

fait qn'une carde de vioJon momlJee ba¡lfe en peu de

tems. L'humidité produit le meme e/fet (ur les libres

des animaux. Un nagem efr plns abattu par le rela–

chement des fibres de ron corps , que par (on exerci–

ce. L'humidité facilite le paífage de I'air elans les ro–

res' I'air paffe aifément dans une ve1lie mouillee ;

l'hn~dité

a/foiblit l'élalli,ité de l'air ; ce

(;u~

can(e le