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ADO

ell de longuaur ,

&

qni a deux faces différentes, cóm·

me les haches, les doloires , les malteaux,

&c. Clefs

adoffies,

c'ell-a-{Ere , qui ont leurs pannetons tour–

nes en-dehors , I'un d'un coté

&

I'autre de I'autrc.

HdcILes adoffies

,

marteaux adoffis.

Defcordes en Hainaut, d'or a deux lions

adoffis

de

gueules.

(Y)

ADOUBLER, v. a.

terme de Jsu,

(e dit au jeu de

triarac aux dames, aux échecs, pour faire conn01-

tre qu'on ne touche une piece que pow'l'arrangcr en

fa place,

&

non pas pour la joiier.

.. ADOUCIR,

mitiger.

Le premier diminue la ri–

gueur de la regle par la di(pen(e d'une partie de ce

</u'elle prefcrir ,

&

par la tolérance des legeres inob–

fervations; il n'a rapport qu

'a.ux

cho(es paifageres

&

palticulieres. Le (econd diminue la rigueur de la regle

par la réforme de ce qu'elle a de rude ou de trop dif.

ficíle. C'ell une conllitution, finon conil:ante, du

nlOins autori(ée pour un tems.

Adoucir

dépend de la facilité ou de la bonté .d'un

1upérieur:

mitiger

ell l'effet de la réunion des volon–

tés ou de la convention des membres d'tm corps , ou

de la loi d'un maitre, ieton le gouvernement.

Adoucir

&

mitiger

ont encore une légere différence

c¡ui n'ell pas rentt:lmee évidemment dans la diilinc–

tion qui précede. Exemple: on

adoucit

les peines

el'un ami: on

mitige

le chittiment d'un coupable.

ADOUCIR,

enPeúuure,

c'ellmeler oufondre deux

ou plufieurs couleurs en[emble avec le pinceau , de

fa<;on que le paifage de I'une

a

I'alme paroiíre in–

fenfible.

On

adortcit

ou fond la coüleur avec toutes (ortes

de pinceaux , mais particulierement avec ceux qui

ne fe terminent pas en pointe ; ils font de poil de

putois, de bléreau, de chien,

&c.

On fe (ert encore au meme u(age d'une autre ef–

pece de pinceau qu'on nomme

brOffi

,

&

qui ell de

poil de porc.

On

adoucit

auffi les deifeins lavés

&

fairs avec la

plume, en affoibliífant la teinte , c'ell-a-dire en ren–

dant [es extrémités moins noires. L'on

adoucit

encore

les traits d'un vifage en les marquant moins.

AOOUCIR,

dans l'Arclziteaure

,

c'e1l1'art de laver

un deifein de maniere que les ombres

exprimentdif~

tinaement les corps (phériclues d'avec les quadran–

gulaires , ceux qui donnent fm ces derniers ne de–

vant jamais etre

adorteis

,

malgré l'habitude qu'ont

la plupart de nos De/Jinateurs de fondre indiilinae–

ment leurs ombres; inadvert¡ll1ce qu'¡[ faut éviter

ab(olument, devant (uppo(er que le bittiment qu'on

veut repré(enter , re<;oit (a lullliere du (oleil ,

&

non

du jour: car toutes les ombres fuppo(ées du jour

&

non du foleil, n'étant pas décidées, paroiífent foi–

bIes, incertaines , otentl'effet du deifein, mettent

l'

Artille dans la néceffité de les

adoucir

&

de né–

gliger les reflets, (ans lefquels\1l1 deifein géométral

ne donne qu'une idée imparfaite de I'exécution.

(P)

A

D

o

U C IR, (

tn

tmne d'Epingktier

-

Aiguil–

[elier)

s'entend de ¡'aaion d'oter les traits de la

j!;ro/fe lime avec une plus fine, pour pouvoir polir

I'ouvrage plus aifément

&

plus exaaement.

YoyS{

POLlR. Il faut obferver en

adouciffant,

d'applatir tant

foit peula place de la chaife.

Le meme terme s'emploie auffi dans le m&me (ens

parmi

les

Clowiers Faifeurs d'aiguilles

courbes , lorf–

qu'ils poliifent I'aiguille avec une lime taillée en nn.

ADouCIR,entermed'Orplzévrerie,

c'elll'aaion de

rendre I'or plus facile

~

etre mis en ceuvre, en I'é–

. purant des matieres étrangeres qui le rendoient ai–

gre

&

caifant. On

adoucit

I'or en le fondant a diver–

fes repriCes ,jufqu'a ce que I'on voie qu'i1 ne travaille

plus,

&

qu'i1 ell tranquille dans le creu(et: c'ellla

marque a laquelle on connolt q1.l'il ell dome.

AoouclR

(m ttrme de Diamantair.)

c'eí!: oter les

Tome

J.

ADO

traits que la poudre a faits (ur le diamaht en le chan'

geant de place

&

de (ens, Cur la roue de fer.

AOOUCIR,

en terme de D oreur fur bois

c'ell po–

lir le banc dont la piece eíl: enduite,

&

;nlever les

parties excédentes en l'humeaant modérément avec

une broife,

&

la frottant d'abord d'u e

pierre'ponc~

avec une peau de chien fort douce,

&

enfin avec un

haton de Coufre.

Yoye{ PLanche du Donur, Fig.

4-

qui

repré(ente un ouvrier qui

adoucit.

ADOUCIR,

terme d'Horlogerie

;

il íignifie rendre une

piece plus douce, [oit en la limant avec une lime

plus clpuce, {oit en I'u[ant avec di/férens corps.

Pour

adoucir

b

laiton , les Horlogers fe (ervent

ordinairement de ponce , de pierres douces,

&

de

petites pierres bleues ou d'Angleterre.

. Pour ['acier trempé ou non trempé, i1s employent

l'émeril,

&

la piene

a

['huile broyée.

Yoye{

EMERIL.

PIERRE

ti

['Imile bro;yée,

&c.

La différence entre un corps

poli

&

adollci,

c'eíl:

que le premier ell brillant, au lieu que le (econd

a

un air mat, quoique celui-ci ait COllvent bien moins

de traits que le premier.

(T)

ADOUCIR ,

en terme

d~

Fondeurs de plomb

,

c'ell po–

lir le plonw dans .le monlin.

Yoye{

ROULER.

... ADOUCIR,

(Teint.)

c'ell réduire des couIeurs

trop vives

a

d'autres de la meme e(pece qui le (oient

moins.

Yoye{ l'article

TEINTURE.

ADOUCISSEMENT

,f.

m. (e dit,

en Peinture,

de

I'aaion par laquelle les couleurs ont été fundues,

&

marque que les traits ne font point tranchés,

&

qu'il n'y a point de dureté dans l'ouvrage.

L'adou–

ciffoment

des couleurs rend la peinture plus tendre

&

plus moelleufe. Les Peintres di(ent plus volontiers

la follee des couleurs

que l'

adollcij{emeñl'

AOOUCISSEMENT

I

'terme d'Arclziteawe,

c'ell la

liaiCon d'un corps avec un autre corps formé par 1m

congé, comme Palladio a un! la plinthe de [es bafes

Doriques, Ioniques,

&

Corinthiennes, avec la cor–

niche de leurs piéd'ellaux. Ordinairement toutes les

plinthes extérieures d'un batiment s\miifent avec le

nud des murs parun

adoucij{ement,

lorfque l'on veut

éviter des retraitesqui marquent le fruit que doivent

avoir les murs achaque étage d'un édifice; quelque–

fois auffi on ne pratique <¡u'un talud, glacis, ou cham.

frin; pour faire écouler I'eau qui (éjonrneroit[ur la

(ailEe horifontale des plinthes , corniches, impo!:'

tes,

&c.

(I!)

ADOUEE, adj.

(Fauconneri~.)

on dit

une perdri:t

adoiiée,

pour

une perdri:t appariée, accouplée.

... ADOUR,

(Géog. mod.)

riviere de France qui

prend (a Cource aux montagnes de Bigone,

&

(e

jette dans la mer par le Boucaut neuf. Il y a en

Gafcogne dellx autres petites rivieres de meme nom

qui (e jettent dans la premiere.

... ADOUX,

venir adoux. (Teincure.)

Il (e dit des

fléurs bleues que jette le paitel mis dahs la cuve.

Yoye{

TEINT. Le Reglement de 1669 veut que lit

teinture des draps noirs (e faife avec de fort guefde ,

&

qu'on y mele

(IX

livres d'indigo tout appreté avec

chaque balle de paitel, quand la cuve (era en

adoux.

... ADRA, (

Géog. modo

)

petite viUe maritime,

&

chitteau fort au Royaume de

Grenade.Long.

z6-z.5.

lato

36..

Il Y a encore d'auítes villes de ce nomo

.

... ADRACHNE,

C.

f. (

Bot.

)

plante c.ommune

dans la Candie (ur les montagnes de Lerree,

&

dans

d'autres endroits entre des rochers. Elle refiemble

plus a un buiifon qu'a un arbre : elle eJ.l: tofljOurS

verte; (a fenille reifemble

a

celle du launer. On ne

peut1'en di1l:inguer qn'a l'odorat;.celle de l'adrachnc

ne fent rion. L'écorce du tronc

&

des branches ellii

douce, fi éclatante, íi rouge, qu'on la prcndroitpQUl"

du corail. En éré elle (e fend

&

tombe en morceaux;

alors l'arbrilreau perd [a couleur rouge,

&

en re–

prene! une autre qui tient du rougQ

&

du cendré:

il

l'