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A D

J

:iiafculin ; comme on I'ajoftte au féininiñ. Cela me

parolt plus analogue ql1e d'oter l'accent aigu au maf–

cutin, & ajOtlter un {,

gate{

"

je ne vois pas que le {

ait pllhot que l's le privilége de marquer que l'e qui

le précede eft un

e

fermé: pour moi je ne fais uCage

¿u { aprés l'e fermé, que pour la feconde perfonne

plurielle du verbe ,

vous flime{

,

ce

qui

diftingue le

verbe du participe

&

de l'adjeB:if;

vous étes ainu!s ,

lesperdrea/IX 10m galés, vous gátez ee Livre.

Les adjeB:ifs terminés au frngulier par une

s

,

fer–

vent am.: deux nombres:

ii ifl gros

{}

gras; ds Jom

.gros

&

graso

Il ya quelques adjeB:ifs qu'il a pitI aux Maítres

a

écrire de terminer par un

x

áu lieh "de

s

,

qui finif–

fant en dedans ne donnent pas

a

la main la liberté

de faire de ces figures inutiles qu'ils appellent

traits ;

il faut regarder cet

x

comme une véritable

s

;

ainÍl

(Jn dit :

il ifljaltJllx

,

&

ds10m jaloux; il iflrioux,

&

¡lsJont doux; l'';poux, les époux,

&c. L'l final fe

change en

aw",

qu'on feroit mieux d'écrire

aus:

¿gal, égalls ; verbal, yerbtClls ; flodal, flodaus; nrp–

'tial

,

nllptialls

,

&c.

A

l'égard des adjeB:ifs qui finiífent par

en;

OU

ant

-au Ílngnliér, on forme leur plllrier en ajOtltants,

felon la regle générale , & alors on peut laiífer ou

rejetter le

t:

cependant lorfque le

t

fert au fémi–

nin , l'analogie demande qu'on le garde :

excellmt;

-exedlente; excellems

\

exeellemes.

Olltre le genre,le nombre,& le t:as, dónt nous

ve–

nons de parler, les adjeB:ifs font encore fujets a un

autre accident, qu'on appelle

les degrés de comparai–

fon

,

& qu'on devroit pllttot appeller

degrés de 'lua–

lifieatLOn,

cal' la qualification eíl: f\tfceptible de plus

&

de moins :

bon, m.illeur, exeellent;fovam ,plus

fa–

vam,

tr~s-javant.

Le premier de ces degrés eíl: ap–

pellé

pcifitif,

le [econd

eomparatif,

& le troiÍleme

ju–

perlatif:

nous en

parlerons.en

leur lieu.

II

ne fera pas inlltile d'ajotlter ici deux obferva–

tions: la premiere , c'eíl: que les adjeB:ifs fe prennent

[ouvent adverbialement.

Facile

&

difficile

;

dit D o–

nat,

'lUIIl adverbia ponuntur, nomina

POti/ls

dieenda

¡um

,

pro adverbiis pojita

"

ue ifl

,

torvum clamat

;

hor–

Tendum refonae;

&

dans Horace,

eurbidum llIltatur

¡

(Liv. l1. Od.

XIX.

v.

6'1

fe réjoiüt tumulUleuCe–

roent , reífent les Caillies d'une joie agitée

&

con–

fllCe

:perjid/tm ridens Venus; (Liv.llI. Od.

XXVII.

$'.

6:J.

)

Venus avec un foíhire malin. Et meme

primo, jecundo, tmio ,pciflremo ,firo

,

optrte()

,

ne Cont

que des adjeB:ifs pris adverbialement. Jl eíl:vrai qll:an

fond l'adjefuf(wnCerve tOt1jOurS [a natme , & qu'en

ces occaÍlons meme il faut tOfLjOurS [oufentendre

une prépofition &

un

nom [ubíl:antif,

a

quoi tout ad–

verbe eH réduB:ible : ainfi ,

turbidum llIltatur,

id eíl:,

llIltalllr juxta negotium

ou

modum turbidum: primO.,

ficundo,

id eíl: ,

in primo ve!fieundo loco ; optato ad-

'Penis

!

id eíl: ,

in

lempore optato,

&c, .

'

A l'imitation de cette

fa~on

de parler latine, nos

adjeB:ifs fom fouvent pris adverbialement;

parler

haue, parler bas, fintir mauvais, yoir clair, ehaTller

faux, e!tanter juJle,

&c. on peut en ces occafions

[ou{entendre une prépofirion

&

un riom Cubftantif:

parLer d'un ton !tallt

,

jemir un mtiuvais góút

,

voir d'un

ail clair, chaTller d'un tM faux

:

mais quand il Ceroil:

vrai qu'on ne pourroit pqint trollver de nom fubftan–

tif convenable & uÍlté , la fas:on de parler n'en [e–

l'oit pas moins elliptique ; on y CouCentendroit l'idée

ce

c!tofe

ou d'/m, dans un fens n"utre.

V.

ELLIPSE.

La feconde remarque, c'eíl: qu'il ne.faut pas con–

fondre l'adjeébf avec le nom Cubíl:antif qui énonce

une qualité, comme

blanchtlt~,

étendue ;

l'adje€l:ifql1a–

litie unfubftantif; ,,'eft le Cubftantif

m~me

confidéré

comme étant tel ,

Magijlrat é'luitable

;

ainÍl l'adjeB:if

n'exifie dans le diCcours que relativement au Cub–

Rantifqlti en eíl: le Cuppot,

&

auquel

il

fe ,apporte

Tome 1,

A D

J

i37

par l'idenlÍté ; au !len que le Cubftanlif qui exprime

une 'lualité, eíl: un terme abíb-ait & métaph¡íique,

'lui énonce un.

C?~lcevt

particulier de l'e{prit,qui con–

.lidere la quahte 1l1dependamment de toute applica–

tion particuliere , & comme Íl le mot étoit le nom

d'un etre réel

&

íi.lbÍlíl:ant par lui-meme: tels foní:

eouleur, étendue, é'l/úd,

&c. ce font des noms Cub–

ftantifs par imitatioll,

Yoye{

ABSTRACTION.

An relle les adjeB:ifs Cont d'un grand ufllge, Cur–

tout en PoeÍle ,

Ol!

ils Cervent

a

faire des images

&

a

donner de l'énergíe: mais il faut totljOurS que l'Ora–

teur ou le Poete arent l'art d'en ufer a propos ,

&

que l'adjcB:if n'ajoute jamais au [ubHantif une idée

acceífoire, inutile, vaine on déplacée.

(F)

.

~

ADJECTIFS

(Logique.

)

Les

adjeélifs

étant deíl:i- \

nés par leur natme a qualitier les dénominations>

on en pellt diftinguer principalement de 'luatre

Cor–

tes; Cavoir les

nomina/lX

l

les

yerbaux

,les

Tlltméraux,'

&

lesprolLOminaux.

Les

adjeélifS nominaux

font ceux qui qualifient par

un attribut d'efpece, c'eíl:-a-clire, par une ql.lalité in!.

hérente

&

permanente, foit Cj11'elle naiífe de la na–

ture de la choCe, de fa forme, de (a Ílu1atíon ou de

[on état; tels que

bon, noir ,jimple) beau, rond, ex–

terne , autre ,pareil ,fimblable.

Les

adjeélifs verbaux

Cj11alifient par un attribut d'é–

venement , c'eíl:-a-clire, par une qualité acciden–

telle & furvenue , Cj1lÍ paro1t etre l'effet d'une aB:ion

tlui fe paífe

OH

qtü s'eíl: paífée dans la choCe; tels

font

rampant, dominant, !iant, ear1fam

,

bonifi¡

~

jimplifié

~

noirá, embelli,

Ils tirent leur origine des

vcrbes, les 11ns dll gérondif,

&

les alltres du parti–

cipe : mais

il

ne faut pas les confondre avec les

participes

&

les géronclifs dont jls Cont tirés. Ce

'lui conHitue la miture des

adjeélifs

,

c'eH de qllali–

fier les dénominations; au lieu que celle des parti–

cipes

&

des gérpndifs conÍlíl:e dans une certaine ma–

niere de repré[ehter l'aB:ion & l'évenement. Par con–

féquent lorCCj11'on voit le ,mot Cj1ti e11: participe, etre:

dans une autre occaÍlon Ílmplement employé

a

qua–

lifier, il faut conclun-e que c'eíl: ou par tranCport de

(ervice ,ou par voiede formabon

&

de dérivation

~

dont les Langues fe Cervent pour tirer d'une efpece

les mots dont elles Qnt be[oin dans une autre Ott'el–

les les placent,

&

des-lors en établiífent la diffé–

rence. Au reíl:e il n'importe pas que dans la ma–

niere de les tirer de leur

CO~lrce,

iI

n'y. ait aucun

changement quant au matériel : les mots fórmés n'en

feront pas moins diftingu6s de ceux

a

qui ils doivent

lem origine. Ces différences vont devenir Cenftbles

dans les exemples que je vais citer.

Un efprit

rampant

ne parvient jamais au fuhlime_

Tels vont

rampant

devant les Gral/ds pour devenir in–

Jolens

O1'te

leurs égaux. Une perflmne

obligeantefi

foit

ainier de tous eettx 'lui la eonnoif{ent. Cute dalne

ejl

bonne

,

obligeant

to/t)ours 'luand elle

le

peut. L'amt

n'a guere de viglteut dans un eorps

fatigué.

IL

ejl

juJle.

de fi repofir apres avoir

fatigué~

Qui ne voit que

rampane

dans lé premier exem–

pie eH une Ílmple qualification, & que dans le Ce–

cond

iI

repréCente une aB:ion? Je dis la meme chofe

des mots

obligeante

&

obligeant

,

& de ceux-c;:i,

U/l.

corps

fotigué

,

&

avoir

fatigué.

Les

adjeélifs nUlTléraltx

font , cóniine leur nom le.

déclare , ceux Cj1li qualiJient par lUl attribut d'ordre

numéral , tels que

.premier

,

demier, ficond

;

deuxie~

me

,

troifieme, ein'luieme.

.

.

Les

adjeélifspronominaux

c¡ualifient par un afui–

but de déÍlgnation individuelle, c'eft-a-dire par

une qualité qui ne tenant ni de l'efpece ni de I'ac–

t~on

, ni de

1'.arr~

ng.eJ?lent,

n'eíl: <J:u'

u.ne

pure inclica–

hon de certarns ¡ndlVldus ; ces adjeébfs font , ou une

Cj1lalification de rapport perConnel, comme

lTlon,

ma,

tOIl

i

¡¡otr.~

1

1'otre?

fln, lmr

l..

mim

,

cien, jim

1..

.

.s