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74

ACC

bre ou un fep de vigne

a

un échalas ou fur un treil–

lage d'efpalier, afin qu'en donnant plus d'airaux fruits

& aux raifms, leur maturité foit plus parfaite,

&

leur gOllt plus exquis.

(K)

On dit

aecoler

la vigne

a

l'échalas ; c'efi I'attacher

a

l'échalas avec les branchesles plus petites du faule

qu'on referve pOlU cet ufage.

A CCOLER ,

t1!rnú.-"~

Commerce,

fignifie faire un

certain trait de plume en marge d'unlivre,d'un comp'

te, d'un mémoirc , d'un inventaire, qui marque qu.e

plufieurs articles font compris dans une meme fup·

putation , ou dans une feulé fómme , laquelle eft ti·

I'ée

a

la marge du.cote olt font pofés les chiffres dont

on doít faire l'addítion

a

la fin de la page.

I

E

X EM

P

L E.

Dettes aél:ives , tantbonnes

qu~

douteufes ,

a

moi

dllcs par les ci.apres. .

Bonnes.

Par

J

acques ,

3°°1. } 5° 0

1.

Par Pierl'e,

200

Douteufis.

Par Jean ,

4°0

}

9°0

Par Nicolas ,

5°0

Total,

1400

1:

I

AccoLÉ, adj. fe

prenddansleBlaJimen

quatre fens

diJférens:

1°.

pOlU deux chofes attenantes & jointes

enfemble, comme les écus de France & de Navarre.

qui font

aecolés

fous une meme couronne, pour lcs

armoil'ieS'de nos Rois. Les femmes

aecolem

leurs écus

a

ceux de lelUs maris. Les fufées, les lozanges & les

macles, font auffi cenfées etre

aci:.oLies

quand elles fe

touchent de leuts flanes ou de leurs pointcs, fans remo

plir tout l'écu:

2°.

Aecol¿

fe dit des chiens, des va·

ches, ou autres animaux qui ont des colliers ou des

couronnes palfées dans le col, comme les cignes, les

aigles: 3

0.

des chofes 9ui (ont entortillées

a

d'autrcs,

comme une vigne

a

l'echalas , un

íi

rpent

a

une co·

lonne ou

a

un arbre,

&c.

4°. On (e (ert enlin de ce

terme pOlU' les chefs , batons , malles, épées, ban–

nieres & autres chofes (emblables qu'on paífe en

filU·

toit derriere l'écu.

Voye{

Ecu, FUSÉE, LOZANGE?

MACLE, CHEF, BASTON,

&c.

Rohan en Bl'etagne ,de gueules

a

neufmacles d'or,

accoUes

& aboutées trois troís en troís fa(ces.

(V)

ACCOLER, c'ea unir deux ou plufieurs pieces de

bois en(emble (ans aucun aífemblage, fimplement

pOlU' les fortiller les l!neS par les autres , & leur

donner la force rtéceíraire pour le fervice qu'on en

vent tirer.

ACCOLURE;

f.

f. piece de bois fervant dans la

wmÍ)ofition d'uh train.

Voye{

TRAIN.

ACCOMMODAGE,

f.

m. quiíignifie l'aéEon

d'arranger les boudes d'une tete ou d'une permque:

ainú

acconlmoder

une tete, c'e11: en peigner la fri(lue,

arranger les boudes, y mettre de la pommade & de

la poudre; pour cet elfet apres que les cheveux ont

éré mis en papillotes & paífés au fer, on les laiífe

refroidir , & quand ils [ont rerroidis, on ote les pa–

pillotes , on peigne la fri(ure ,

&

on arrange les bou·

eles avec le peigne ,de fason

a

pouvoir les étaler &

en former pluíieurs rangs, apres quoi on y met un

peu de pommade qu'on a fait fondre dans la main.

Cette pornmade nourrit les cheveux , y entretient

l'humidité néceífaire, & fert outre cela

a

leur faire

tenir la poudre.

ACCOMMODATION, f. f.

arme de Palais

qui

efivieilli.

Voye{

ACCOMMODEMENT, quí figniJie

la meme chofe.

(H)

ACCOMMODEMENT,

f.

m.

en arme de Pratí.

1

11•

e

,

ea

un.

tr~ité

fait

a

l'amiable, par lequel on ter–

mme ul1 clifferend , une conte11:ation ou un proceso

ACC

On dit qu'un mauvais

accommodemem

vaut miel1x

que le meilleur proceso

Il fe peut faire par le feul concours des parcies , ou

par l'entrBmife d'un tiers arbitre. ou de pluíicurs

a

qui ils s'ell font rapportés. C'efi

a

peu pres la meme

chofe que

tra'!failion. Voye{

TRANSACTION , AR–

BITRAGE.

(H)

ACCOMMODER,

V.

a. c'efi appreter des mets

+-–

oules préparer par le moyen du feu ou autrement )

pour fellvír de nourriture ou d'aliment.

Voye{

NOUR·

RJTURE.

on

AUMENT.

Le deffein de l'accommodage des mets devroit etre

de détacher la tiirme trop compaél:e de la chair ou

des víaocles , pour les préparer

a

la diífolution &

a

la

digeilion dans l'e11:omac, la viande n'étant pas

un alíment proprc

a

I'homme lorfqu'elle n'e11: pas

¡

préparée. Il y en a qui penfent que la nature n'a pas

euen vited'enfaireunanimalcarnacier. V""e{CAR–

NACIER.

Les opératíons les plus ordinaires font le roti , le

bouilli, l'étuvée. Il faut obferver que dans le roti ,

les mets (upporreront une chaleur plus grande

&

plus

longue qne dans le bouilli ou l'eUlvée,

&

dans le

bouilli, plus gmhde &: plus longue que daos l'étu–

vée. La raifon en ea que le roti fe faifant.cll plein

air, comme les partíes cómmencent

a

s'édlauffer ex·

térieurement. elles s'étendent, elles fe dilatent ,

&

ainfi elles donnent par degtés un paífage aux parties

raréllées de l'air <¡u'elles renfe;rment; moyennant

'luoi les fecoulfes Il1térieures qui operent la diífolu–

tion, en devíennent plus foibles & plus ralenties. Le

bouilli fe faifanr dans l'eau , fa compreffion en eft

plus con(¡dérable , & par une fuite nécelfaire, les fe–

cOllífes

c¡tlÍ

doivent foutever le poids font

a

propor–

tion plus forres; ainfi la coaíon des mets s'en fait

bcaucollp plus vlte: &

m~me

dans cette maniere de

les préparer,

il

Y a de grandes dífférences ; car

1'0-

pération efi pllnot faite,

a

mefure que le poíds d'eau

ea

plus grand.

Dans l'étuvée, quoique la chalelu dure infiniment

moins que dans les autres manieres d'accommoder ,

l'opération e11: beaucoup plus vive,

a

caufe qu'elle

fe faít dans un vailfeau pleín & bien dos; ce

~ui

cauCe

des fecouífes beancollp plus fouvent réitérees & re–

vcrberées avec beaucoup plus de

vi~ueur:

c'ea de

la

que procede la force extreme du digefteur , ou de

la machine de Papin , & que l'on pent concevoir plus

elairement l'opération de la digeilion.

Voye{DIGES–

TEUR

&

DIGESTION.

M. Cheyne obferve que le bouilli fépare ou

déta~

che une plus grande partíe des jus fucculens que con·

tiennent les mets,'lu'ils en deviennent moins nourrif–

fans, plus détrempés, plus légers , & d'une digeilion

plus auée : que le roti, d'un autre coté , laiíre

les

mets trop pleins de fucs nourriífans ,

tr0P

durs de di·

geaion, & qui ont befoin

d'~tre

plus detrempés Ol!

délayés. C'eft pour'luoi on doit faire bouillir les ani–

mauxrobuftes, grands & adLlltes, dont on vellt faire

fa nourriUlre : mais on doit faire rotir les plus jeu–

nes & les plus tendres.

ACCOMPAGNAGE, f. f.

tume de Soierie,

trame

fine de meme couleur que la dorure dont l'étoffe

ea

brochée, fervant

a

garnir le fond fous lequel elle

p¡¡ífe, pOlU empecher qu'il ne tran(pire au-travers de

cette

m~me

domre , ce 'lui en diminueroit l'édat &

le brillant.

Tontes les étolfes ¡-jches dont les chames font de

couleur différente de la domre, doivent etre accom·

pagnées.

Voye{

FOND OR, BROCARDS , TISSUS,

&c.

&

LISSES DE POIL.

ACCOMPAGNATEUR,

f.

m.

en Muju¡ue.

On

appelle

ainfi

celui qui dans 1m concert accompagne

ou de l'orgue ou dll clavecin.

Il

fa~t

qu'un bon accompagnateur foit excellent