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80

ACC

enfiute la qtrarte de nazard [ur les fonds

&

avec la

double tierce,

&

le nazard: ce ¡en doít (onner I'oc–

tave du preíl:ant. On accorde enfuite la tierce (ur

les fonds

&

la double tierce, dont elle doit (onner

l'oaave

,&

[ur le nazard

&

la qtIarte nazard. Enfuite

on accorde le larigot [ur les fonds accompagnés de

la double tierce du nazard, dont il doit fonner I'oc–

tave de la qnarte nazard, de la tierce. On accorde

cmfilite la doublerte fur touS les fonds : elle doit [on–

ner I'oaave au-de(fus du preíl:ant. Sur la doublerte

&

les foads on accorde les deux parties du plein jeu,

la fomniture

&

la cimbale, dont on bouche les

tuyaux des rangs que I'on n'accorde pas avec des

plumes d'oie ou de pigeon, afin de les empecher de

parler,

&

de míeux entendre I'accord de ceux CfI'on

lai{[e libres. Enfuite qtland un rang eíl: accorde, on

accorde le rang [uivant, dont on ote les plumes que

1'0n remet dans le rang accordé , s'il eíl: nécelTaire.

Voye{

FOllRNITURE

&

CIMBALE.

La pédale de quarte s'accorde [ur les fonds

&

a

l'uni{[on des ba{[es du preíl:ant.

La pédale de huit 011 flltte s'accorde auffi [ur les

fonds

&

a

I'unj{[on du hnitieme pié ouvert, ou

a

l'oaaye au-delTous au preíl:ant.

Lor(que tous les jeux de mutation [ont accordés,

on accorde les jeux d'anches

,a

commencer par la

tromperte que I'on accorde a l'oaave au-de{[ous du

preíl:ant fenl. Sur la trompette on accorde la cromor–

Re

a

I'uni{[on,

a

I'oaave au-delTous de la trompette.

On accorde la bombarde a I'oaave au-de{[us de la

mcme trompette; on accorde le clairon qtli [onne

!'uni{[on du prefiant. La voix humaine qui fonne I'u–

ni{[on de la trompette s'accorde al'oaave au-de{[olis

du preíl:ant [enl,

&

la voix angéliqtle

a

I'uni{[on du

meme preíl:ant. La tromperte de récit qllÍ n'a qtle

deux oaaves, (onne l'unilTon des deífus de la trom–

pette, dont elle ne diJfere qu'en ce qu'elle a leJon

plus neto

Les pédales des jeux d'anches s'accordeot , [avoir,

celle de c1airon

a

I'uniífon des baífes du clairon; s'il

y

a ravalement au clavier de pédale, le ravalement

de[cend dans le huitieme pié a I'uniífon de la trom–

pette.

La pédale de trompette [onne I'uni{[on des baífes

de la trompette; le ravalement de[cend dans le [ei–

zieme pié a I'uniífon de la bombardeo

La pédale de bombardc s'accorde

a

l'oaave au–

deífous des baífes de la trompe¡te, par con[éqtLent

elle [onne le [eizieme pié; s'il y a ravalement , il

de[cend dans le trente-deuxieme pié.

Voye{ la lable

du rapport des jeux, Fig.

67.

&

pour le mt[ange des

jeux,

['article

JEux,

&

pour leur conftruéljon, leurs

Ilrlicles particuljers.

On llccorde tous les jeux de mutation avec les

accordoirs repré[entés,

Fig.

-49.

Planche d'orgu,.

dont on coeff'e les nlyaux ouverts ou a cherninée,

pour diminuer I'orifice du nlyau

&

le faire baiíferde

ton; on enfonce au contra.lTe les accordoirs dans

les tuyaux , ce qui élargit leur ouverture quand

01).

veut les faire hauífer de ton. Dans un orgue bien ac–

cordé, la partition de chaque jeu doit etre [emblable

a

celle du preíl:ant.

ACCORDAILLES,

f.

f. pI.

terme de Palais,

con–

fentement a un mariage donné [olemnellement par

les parens des deux funus époux alTemblés

a

cet eff'et.

Hors des matieres de Palais, on dit plus ordinaire–

ment

accords. Accordailles

eíl: antique.

(H)

ACCORDE,

s'accorder,

terme de commandement

qu'on fait

a

I'équipage d'une chaloupe pour le faire

nager enfemble,

afin

que le mouvemem des avi–

rons [oit uniforme.

Voye{

CHALOUPE , AVIRON.

(Z)

ACCORDER

des injlrumens,

c'eíl: tendre ou la–

,her lei cordes,

al1on~er

ou raccourcir le.s tuyaux

ACC

ju[qu'a ce qtte toutes les porties de I'inll:rument [oient

au ton qu'elles doivent avoir.

Pour accorder un irillmment , il faut d'abord dé–

tenninerun ron qui doít (ervir aux autres de terme de

comparauon; c'efi ce qu'on appelle

prmdre

ou

don–

ner

le

con:

ce foo efi ordinairement

l'm

pour I'orgue

&

le clavecin,

&

le

la

pour le violon

&

la baife, qtti

om ce

la

[ur une corde

a

vuide,

&

dans un

medium

propre

a

etre ai[ément faiú par l'orcille : telle eíl: la

chanterellc du violoncelle

&

la [econde du violon.

A I'égard des flutes, haHtbois,

&

autres ínll:ru–

mens femblables, ils oot leur ton

a

peu pres nxe,

qu'on ne fauroit gueres changer qu'en changeant

qtlelqtle picce de I'irillrument. On peut encore les

allonger un peu

a

I'embolnlre des pieces, ce qui

baiífe le ton de qtlclquc chofe : mais il doit néce1fai–

rement ré[ulter des tons faux de toures ces varia–

tions, paree que la jufte proportion efi rompue en–

tre la longlleur totale de I'inll:rument,

&

les inter–

valles d'un trou a I'autre.

Quand le ton eíl: déterminé, on y fait rapporter

tOllS les autres [ons de I'inftmment, qui doivent

etre fixés par I'accord felon les intervalles qtli leur

[Ont affignés. L'orgue

&

le clavecin s'aeeordent par

qtúntes

&

par oaaves ; la baífe

&

le violon par qllin–

tes; la viole par quru-res

&

par tierees. En généraJ

on ehoilit tolljOurS des intervalles eon[onans

&

har–

monieux, afin que I'oreille [oit mieux en état de ¡u–

ger de leur jufieífe.

On remarque que les iníl:mmens dont on tire

le

ron par in[piration, comme la flí'tte

&

le hautbois,

montent [enliblement qtland on en a joiié quelque

tems, ce qui vient , (elon qtlelques-uns, de I'humi–

dité qui, [ortant de la bouche avee I'air, les renfle

&

les raecourcit ; ou pllltOt c'eíl: qtle la chaleur

&

la raréfailion que l'air

re~oit

pendant I'infpiration

rendent [es vibrations plus freqttentes , diminuent

fon poids ;

&

augmentant ainfi le poids relatif de

I'atmo[phere, rendent le ron un peu plus aigu, fui.

vant la doarine de M. Elúer.

Quoi qu'il en foitde la eaufe, il faut, au moment

de l'aeeord, avoir égard

a

l'eff'et,

&

foreer modé–

rément le vent quand on donne le ton avee ces

inf..

mlmens; car pour qu'ils refient d'accord durant le

coneen, il faut qtl'ils

[oient

un peu trOp bas en com–

men~ant.

(S)

ACCORDOIR, [. m. <:'eíl: un outíl ou inftrument

dont les Luthiers

&

Faaeurs [e [ervent pOllT mettre

d'aecord les iníl:mmens de Mulique. Cet outil eíl:

diJférent [uivant les diff'érens infirumens qu'on veut

aceorder. L'accordoir du clavecin eíl: de fer; il

a

la

forme d'un petit marteau, dont le manche eíl: cretúé

de

fa~on

a

pouvoir

y

faire entrer la tete des fiches,

afin de tendre ou Hicher les cordes de l'infirument,

&

par ce moyen en hauífer 011 bailTer les tons.

Voye:¡:

ACCORD, ACCORDOIR

d'orgue,

&

les Figures, Plan–

ches d'orglles.

A.CCORDoIRS,

f.

m. pI. cesinfimmens qui[ervent

aux Faaeurs d'orgues ponr accorder les nlyaux d'é–

tain

&

de plomb de l'efpeee des nlyaux de mutation,

[ont des cones de euivre erel1X repréfentés,

Fig. -49.

Planchesd'orglle,

&

Fig.

-49. na.

2.

Les premiers A

B

C [ervent pour les plus gros

ntyaux,

&

les [econds

a

b

e

qui ont une poignée,

[ervent pour les moindres. On élargit I'ouverture

des nlyaux en fauant entrer la pointe dll cone de–

dans jufqtl'a ce que le nlyau [oit bailTé au ton con–

venable; 10nqtt'al1 eontraire le tuyau [e trom'e trop

bas, on le fait monter en le eoe/filnt dll cone con–

cave pour reíferrer I'ouvemlre.

A CCORDS

ou

ACORES,

f.

m.

terme

de

Marim.

C'eíl: ainú qtle les Confrruaeurs nomment deux gran–

des pieces de bois qui ferveot a [olttenir tUl navire

tant

qu'i!

demeure [ur le chantier.