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ACC
ACCORDS
de l'étrave. Voye{
ÉTRAVE.
ACCORNÉ, adj.
terme de BlaJon.
Il Ce dit de t6ut
:mimal qui eí!: marqué dans l'écll , lor[que [es comes
font d'autres couleurs que l'animal.
Maí!:erton , en Angleterre , de gueules a une
li–
come pa{fanre d'argent,
accorn¿e
&
onglée d'or.(V)
ACCORRE
de triangLe. Voye{
TRIANGLE.
AceORRE
droite,
amI
e de Marine;
c'eí!: celle qui
appuie fur terre, au lieu que les autres vontappuyer
de travers fur les préceintes du vai{feau.
ACCORRER
o~t
ACCOSTER, c'eí!: approcher
une chofe d'une alltre. On dit
acc~jler
une manreuyre.
ACCOSTÉ> adj.
terme de BlaJon
dont on fe fert
en parlant de toutes les pieces de longueur mifes en
pal, c'eí!:-a-dire , occupant le tiers de l'écu de haut
en bas par le milieu , ou mifes en bande ; ce qui vent
dire occupantdiagonalementle tiers de l'écu de droi–
te agauche, quand elles ont d'autres pieces a leurs
cotés. Le pal eíl: dit
accojlé de jix aflne/ets
quand il y
en a trois d'un coté
&
autant de l'auu·e.;
&
la bande
eíl: dite
accojlée
quand les pieces qui font
a
fes cotés
{ont couchées du meme fens ,
&
qu'il y en a le me–
me nombre de chaque coté. Lorfqu'on emploie des
befans , des tourteaux , des rofes >des annelets , qui
(ont des pieces rondes, on peut dire
accompagné
au
lien
d'accojlé. Voye{
ACCOMPAGNÉ.
Villeprouvée, en Anjou
&
en Champagne, de
gueule a la bande d'argent
accojlée
de deux cottices
d'or.
(V)
ACCOSTE-ABORD, c'eíl: cequ'on dit pomobli–
ger un petit vai{feau , ou une chaloupe,
á
s'appro–
cher d'un plus grand navire.
(Z)
ACCOSTER
les huniers> accojler les perroq/ttts ;
c'eíl: faire toucher les coins ou les points des huniers
ou des perroquets, a la poulie qu'on place pour cet
eIFet au bout des yergues.
Voye{
HUNIER , PERRO–
QUET, VERGUE.
A~OT
AR , ACCOT ARD , f. m.
mme de Ma–
Tine
;
piece d'abordage que l'on endente entre les
rnembres ,
&
que I'on place fm le haut d'un vaiífeau
pour
emp~cher
que l'eau ne tombe fur les membres.
Les accotars d'un vai{feau de cent trente-quatre piés
de long doivent avoir un pouce
&
demi d'épai{feur.
Voye{ Fig. de Marine, Planche
V.
Fig.
z.
comment
l'accotar eí!: poCé fur !e bout des allonges.
(Z)
AC COU CHÉ, EE, parto
Voye{
ACCOUCHE–
MENT.
A C CO u CH É E, [ub. f.
fimme qui
ejl
en couche.
Voye{
ACCOUCHEMENT.
+-
ACCOUCHEMENT, f. m.
dans ['reconomie ani–
mole,
ailion par laquelle la matrice fe décharge au
bout d'un certain tems du fruit de la conception.
Voye{
MATRICE
&
CONCEPTION.
Il s'agit de trouver une caufe qui ,au bout de
neuf mois , nom délivre de la prifon Oll la nantre
nous a fait nattre : mais malheureufement en Phy–
fiologie, comme dans tolIte autre fcience , lorfqll'il
s'agit des caufes premieres , I'imagination a to('¡jours
beaucoup plus de part dans leur recherche que la
vérité; de-la cette diverfité fi grande dam l'expli–
cation de toutes les aél:ions principales des corps ani–
més. C'eíl: ainfi que les uns ont prétendu que c'é–
toit le défaut d'aliment qui faifoit que le fretus cher–
ehoit a fortir : d'autres >que I'enfant fe détachoit de
la matrice par la meme raifon que le fruit fe dé–
tache de l'arbre; ceux - ci ont avancé que I'acreté
des eaux renfermées dans l'amnios obligeoit I'en–
fant
a
fe mouvoir
&
a chercher la fortie ;
&
ceux–
la
ont penfé que I'urine
&
les excrémens formoient
une certaine ma{fe , que leur acreté qui incommo–
doit le fretus , de concert avec cette pe[¡¡nteur , le
contrai~noit
á fe mouvoir; que par (es mouvemens
I~
tete fe tournoit du coté de la matrice ,
&
que lc
vif.1ge rc¡¡;ardoit ordínaírcment le coccyx ; que dans
Tome!,
ACC
8r
rette fiulatíon les intcíl:ins
&
la veilie
p~~otés
par
l'urine
&
par les excrémens , caufoient encóre plus
d'inquiétude au fretus dans le baffin ; que cette ac–
tion de la mere augmentOit le t('nefme ,
&
par con–
féquent les eIForts ;
&
que le cOncours de ces caufes
ouvroit la matrice,
&c.
Pechelin
&
Bohn n'ont pas été fatisfaits de cette
opinion: ils ont cru mieux expli'f,ler le phénomcné
dont il s'agit , en cliíi¡nt qu'il refultoit d'un eIFort
du fceUIS pour refpirer,c¡ui le faifoit tourner vers
1'0-
rince de la matrice. Bergerus eíl: plus porté
a
croire
que la fituation genante Ol! fe trouve le fretus, eíl:
la caufe par laquelle il
fe
toume,
&
qu'il change de
place. Marinus attribue , contre toute vérité anato–
miqlle , l'accouchement au changement de l'uterus ,
qlli perd de fon diametre
&
devient un fphérolde
plus allongé
&
moins étendu.
T outes ces idées ne font que des dépenfes d'ef–
prit qu'ont fait divers Philofophes, pour éclairer le
premier pa{fage qui nous a conduit
a
la lumiere.
La premiere caufe irritante eíl: fans doute , comme
l'oHerve le Doél:eur Haller (
Comme/u. Boerluav )
dans le fretus. En effet, dans les arumallx , il rompe
l'reuf par (on propre eIFort>
&
il éclot : cela fe voit .
quelquefois dans les quadrupedes, tOlljours dans les
oifeaux , dans les vipercs
&
dans les infeél:es. Ce
fretus fe trouve de plus en plus incommodé, tant par
fon méchoniuffi, que par l'anguíl:ie
m~me
du líen
&
par la diminlltion des eaux , ce
c¡tlÍ
produit de
plus fréqucns froificmens contre la matrice, qui
naiírent du mal-ai!e que le freuls fem, d'autant plus
que le cerveall s'accrolt clavantage,
&
que fes or–
ganes fe perfeél:ionnent : de-la tOllS ces fcetus venus
vivans apres la mort de la mere ou lortis par une
chúte de la matrice , qui étoit fans aél:ion. Enfuite ,
il eíl: indubitable que l'irritation fe commllnique
a
la matrice proportionnellement allX plus grandes in–
quiétudes du fretus ,
a
(a pefanteur, a fa force,
a
la petite quantité d'eaux qui l'enveloppent; d'ail–
lems
il
parolt que la matrice ne peut s'étenclre que
jufqu'a un certain point me ,
&
il eft raiíonnable
de pen(er que la mere ne peut manqlier dc beall–
coup fouffrir d'une dilatation forcée par le fretus ;
cette irritation engage d'abord la matrice
a
fe ref–
ferrer: mais la caufc prochaine efficiente, eíl: l'in!:
piration ele la mere qui eíl: énormément augmentée,
&
qui la délivre d'un fardeau qu'elle ne peut plus
fupporter ; c'eíl: cettc infpiration qui a ici le plus
d'efficacité, puifque nous voyons tous les jours des
accouchemcns de fretus morts ,
&
qu'il eíl:
a
croire
que le fretus vivant a encore trop peu d'iníl:inél: pour
pouvoir s'aider,
&
que l'accouchement naturel ne
fe fait jamais fans des eIForts violens : ces trois cau–
fes font jointes par Verheyen. Harvey montre de la
fagacité lorfqu'il dit , que fi la couche eíl: attendue
de l'aél:ion du freuls , ille faut tirer par la tete;
&
par les piés, quand on I'attend de l'utems.
Ces enfans remuent les piés,
&
en donnent des
coups a{fez forts. Depuis trois ou quatre mois juf–
qu'a neuf, les mouvemens augmentent fans ce{fe,
de(orte qu'ennn ils excitent efficacement la mere
a
faire fes eIForts pour accoucher , parce qu'alors ces
mouvemens
&
le poids du freuls ne peuvent plus
etre endurés par la matrice : c'eíl: une reverie d'ima–
giner que dans un tems pliltot que dans un autre ,
1e fretus ne puiíre plus fupporter le défaut d'air qui
manque a fon fang,
&
qu'il veuille qu'on le rcnde
a
la lumiere qu'il Ignore,
&
<]1le par conféquent il
ne peut defircr.
Les fentimens 'luí précedent ne font pas les feuls
<]11'on ait eus [¡Ir les callfes de I'accouchement ,
&
l'opinion d'Haller n'eí!: pas la feule vraiiremblable.
NOllS expoferons plus bas celles de M. de BuIFon.
La matrice s'él{)igne daas la gro{feile, de I'orifice
L