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ACC

nfage dans quelques Cathédrales de Franee ,

&

entre

nutres dans celle de Bayeme , pour úgniúer un

Sa–

crijlain

ou

O.fficier

qui a foi.n de parer l'autel ou I'E:

glife. D'alltres le font vemr du mot

acculturare

,

qUl

dans la baífe Lariruré équivaut

a

culturam dare

ou

or–

hare.

Quoi qu'il en foit, ce rerme eíl: furanné ,

&

n'eíl: plus d'tifage

~ue

dans la eonverfarion ou dans

le íl:yle familier. \

G)

ACCOUTUMER

un clleval

,

e'eft le fryler, le

faire

a

qllelque exereice Olt

a

quelque bfUlt que ce

(oit, pour qu'il n'en ait poin! peur.

(r)

ACCRÉTION

,f.

f.

en Medecine. Voye{

ACCROIS–

SEMENT.

, A C C R OC HEMENT,f.

m.parmiles Hor1ogers,

fignifie un vice de]'éehappement quifait arr&rer l'hor–

lóge.

n

vient de ce qu'une denr de la roue de reneon–

tre s'appuie fur une palette avant que fon oppofée

ait éehappé de deífus I'autre palette. Cer aeei.dent

arrive aux monrres dont I'éehappement eft trop Jufte

ou mal fait, &

a

eelles dont les rrous des pivots du

balancier, eeux de la roue de reneontre , & les poin–

tes des dents de eette roue,ont fouffert beaucoup d'u–

Cure.

Ondit qu'une montre a une feinte

d'accroclle–

ment,

lorfque les dents oppofées de fa rone de ren–

contre touehent en éehappant les deux palettes en

meme tems , mals ú légerement qu'elles ne font pour

ainú dire que frotter fur la palette qui éehappe, &

que cela n'eft pas aífez eoníidér<1ble pour la faire

ar–

r&ter.

Voye"

ECHAPPEMENT.

( T )

ACCROCHER,

v.

aél.

(Marine)

e'eft aborderun

,vaiífeauenyjettantdes grapins.

V.

ABORDAGE.(Z)

ACCROISSANCE, f. f.

V.

ACCROISSEMENT.

ACCROISSEMENT, f. m.

en Droit,

eft I'adjee–

tion

&

la rénruon d'une portion devenue vacante

a

celle qui eft déja poífédée par quelqu'un.

Voyet

Ac–

CESSION.

Dans le Droit eivilnn legs fait

a

denx perfonnes

conjointes

tam

re

quam verbis

,

tombe tout entier par

moit d'aceroiífement

a

eelui des deux légataires qui

fnrvit au teftateur , ú l'tm des delix eft mort aupara–

vant. L'

alluvion

eft une autre efpeee d'

accroiflement.

Veye{ALLUVION.

( H)

-l-

ACCROISSEMENT,

en Phyfique,

fe

dit

de l'aug–

mentation d'un eorps organifé qui eroit par de nou–

velles parties qu'i s'y ajoutent.

L'accroiJJement

eft de deux fortes: l'un eonfille

'dans ul1e úmple appoíition extérieure de nouvelle

rnatiere; e'eft ce qu'on nomme

autrementjuxta-po–

fttion

,

& e'eft ainú, felon plllfieurs Phyúeiens, que

croiífent les piertes ) les eoquilles,

&c.

V.

PIERRE

&

COQUILLE.

L'autre fe fait par 1m fluide qlli eft re¡;u dans des

vaiífeaux,

&

qui Y étant porté peu

a

pell , s'attaehe

a

leurs parois; e'eft ce qu'on appelle

intus-jitfteption,

& e'eft ainfi, felon les m&mes Auteurs, que croiífent

les animaux& les plantes.

V.

PLANTE, ANIMAL;

""oye,,

auffi VÉGÉTA.TION

&

NUTRITION.

(O)

ACCROISSEMENT, ailion par laquelle 'les pertes

du eorps font plus qlte eompenfées par la nutrition.

Voye"

NUTRITION.

Il y a quelque chofe d'afi'ez remarquable dansl'ae–

croiífeme'nt du eor13s humain : le fcetus dans le fein

de la mere erol! tOlIjours de plus en plus jufqu'au mo–

ment de la naiífanee; I'enfant au eontraire t:rolttou–

jours de moins en moins jufqu'a I'age du puberté , au–

<{uel

il

eroit ponr ainfi dire tout it coup ,

&

arrive en

f{)rt

peu de tems

a

la hauteur qn'il cloit avoir pou!'

tofijours. II ne s'agit pas iei du premier tems apres la

c?neeption, ni de l'aeeroiífemem qui fueeede immé–

diatement

a

la formation du fcenls ; on prend le fce–

tus

a

1mmois, lorfque toutes fes parties font déve–

loppées; il a un pouee de hautenr alors ;

a

deux mois

d~ux

PQuees

unquart,

a

trois mois trois pouces

&

'A

e e

demi ,

a

quatre m?ís einq pouees

&

plus,

a

cinq mois

úx pouees

&

demI OH fept ponces,

a

fu mois huit

pouces & demi ou neufpouees ,

a

fept moís onze

pOl~ees.& pl~ls

,

a

huit mois quatorze pouces ,

a

nenf

Jl101S

dlx-hUlt pouees. Toutes ces mefmes varíent

beaueoup dans les différens fujets , & ce n'eft qu'en

prenanr les termes moyens qu'on les a

déterminée~.

Par exemple, il nait des enfans de v'ingt- deux pou–

ces

&

de c¡uatorze; on a pris dix-huit pouees pour le

terme moyen , il en eft de m&me des autres mefnres :

mais quand il y auroit des variétés dans chaque me–

fme partieulieré,eela feroit indifférent

a

ce que M. de

Btlffon , d'oil ces obfervations font tirées, en vent

eonclUlTe. Le réfultat fera tOltjOlITS que le fcetus erolt

de plus en plus en longueur tant qu'il eft dans le fein

de la mere: mais s'il a dix-huir pouees en naiífant ,

il ne grandira pendant les dome mois fuivans que de

fu ou fept pouees au plus; e'eíl:-a-dire, qu'a la fin de

la premiere année il aura vingt-quatre ou vingt-cinq

pouees;

a

deux ans, il n'en aura que vingt-huit ou

vingt -neuf; a trois ans, trente ou trente - deux au

plus, & enfuite il ne granclira guere que d'un pouee

&

demi ou deux pouces par an jufqu'a I'age de pu–

berté : ainú le fcetus eroit plus en un mois fur la fin

de fon féjom dans la matriee, que l'enfant ne erolt

en un an jufqu'a eet age de puberté , oil la nature

femble faire un elFort pour aehever de développer

&

de perfeélionner fon ouvrage en le portant , pour

ainú dire, tout

a

eoup au dernier degré de fon aeeroif·

fement.

. Le fce.tus

~'eft

dans fon prineipe

q~1'une

goutte de

hqueur hmplde ,eomme on le yerra ailleurs ; un mois

apres toutes les parties qui dans la fuíte doivent de–

venir oífeufes, ne font eneore que des eellules rem–

plies d'uneef¡)eee de eolle

tn~s-déliée.

Le fcenls paífe

promptement du .néant, ou d'un état íi petit que

la ví'te la plus fine ne peut rien appercevoir ,

a

un

état d'aeeroiífement ú eonúdérable au moyen de la

nourrinrre qu'i1 re¡;oit du fue laiteux ; qu'il aequiert

dans l'efpaee de neuf mois la pefanteur de douze

li–

vres environ , poids dont le rapport eft eertainement

infini avee eelui de fon premier état. Au bout de ce

terrne , expofé

a

I'air, il erolt plus lentement,

&

il

devient dans I'efpaee de vingt ans environ dome fois

plus pefant c¡u'iln'étoit,

&

u'ois ou quatre fois plus

grand. Examinons la eaufe

&

la viteífe de eet aeeroif.

fement dans les prerniers tems ,

&

pourqnoí il n'eft

pas auffi eonúdérable dans la fuite. La facilité fur–

prenante qu'a le fcenls pour eU'e étendu , fe eonee–

vra

fi

on fait attention

a

la nature vifqueufe

&

mu–

queufe des

~arties

qui le compofent, au peu de terre

qu'ell'es eontlennent ,

a

l'abondanee de l'eau dont

elles font ehargées , enfin au nombre infini de leurs

vaiífeatu , que les yeux

&

l'injeilion découvrent

dans-les os, dans les membranes, dans les earrila–

ges, dans les tuniques des vaiífeaux, dans la peau,

dans les tendons ,

&c.

Au lieu de ces vaiífeaux , on

n'ohferve dans l'adulte qu'un tifi'u eellulaire épais ,

ou un fue épanehé : plus

il

y a de vaiífeaux , plus

l'aeeroiífement eft faeile. En e/fet le ecem alors porte

avee une viteífe beaueoup plus grande les liquides;

ceux qui font épanehés dans le riífu eellulaire s'y

menvcnt lentement,

&

ils ont moins de force pour

étendre les parties.

11

doit eependant

y

avoir une au–

tre eaufe ; favoir, la plus grande force

&

le plus

grand mouvement du eceur qui foir dans le rapport

des fluides & des premiers vaiífeaux : ce point fail-

1ant déjit vivifié dans le temsque tous les autres vif–

eeres dans le fcetus ,

&

tous les autres folicles , ne

Tont pas eneore feníibles , la fréC¡llence du pouls dans

les jeunes anima11X ,

&

la néceffité nous le font voir.

E/feélivement I'animal pGurroit-il eroitre

fi

le rap–

port du cceur du tendre fcetus

a

fes autres parties .

étoit le m&me que celui du eceur de l'adulte

a

toute~