DOM
lorft wan de blaue Berg.
II e!t moins
rema~q uable
en
]ui-meme, que par un bane de fable , qui commen–
\"lot
a
fa pointe '
&
s'etendant
~
huit Jieues <:n avant
dans la mer, ne montre a decouver.t q ue fa premiere
moitie anerrante au cap,
&
cache fous Jes eaux fon
aurre mojtie , qui a qu<itre
ljeu~s
de lopgueur,
&
qui,
a
fon orient, e!t fl.anquce d'un
abym~,
dont on n'a,
pas encore pu fonder la profondeur. L a ville de Riga,.
intereJfee par fon commerce
a
prfferver- ks navigateurs
du peril que leur prefente <r_et ecueil , contribue cha-·
que annee ' de la fomme de
2500
rixdalkrs'
a
l'en–
tretien de deux fanaux' qui du premier aout au pre-
1.11ier Janvier, brC11ent toutcs Jes nuits fur le; cap,
&
~nfument
pendant ces cinq mois , huit .a neuf cens
toifes de bois. Ces.
fan~ux,
de hauteur inegaje,
&
pla–
ces vis-a-vis l'un de l'.1ucre , font difpo(es de
fa~on
a
diriger ffirement !es pilotcs dans leur manceu.vre : voient–
ils le plus haut fanal feul, ils font encore au-dela de
la pointe du bane cache,
&
n'cnt rien
a
craindre;
ipais Jes voient-ils !es deux
a
la fois ' a]ors
ils
font
for le bane meme,
&
le per,il efl
a
1.a
porte. (
D. G.
)
. DOMFRONT ,
(Giogr.)
en latin
Domfrontium, Ca–
flr1111J
D01111ti-fro11tis,
\!illt en PatTai
, au Gaofon du Bo–
eage au pays de f;Ioulme'
a
l'extremite des diocefes
d'Avr.anche
&
de Bayeux. Elle cirn
foR
o~igini
d
1
un
chateau bati fur un roe efcarpe au x1• fieclc par Guil–
laume, comte de l3ellefme, d·ans le Perche.
•
Domfronl
fu t uni dans le x
111 •
fie.cl~
au comtcS
d'
Alen~on.
II
fut ailiege
&
pris par
le
marechal de
l,V1atignon en
1574 ..
,H enri IV s'en rendit maitre fur
lcs ligueurs en
1
590.
Dom(ront
difpute au
l\!IJIJlS
la QaitTance du celebre
doB:eu1 CourtecuitTc, q ue . le roi fit
forv,
aumoni6r ,
&
aomma evequc de Paris en 1420. Mais ce grand hom–
me n'ayant pas voulu fe . foumettre au roi .d' Angle–
t¢rre ) maltre de PaFis, fe
reti(a
a
Geneve , dont ii
fut eveque en 1422. Thomas Cormier, redall:eur du
pode H enri , etoit de
Dqmfi·ont.
M. L anglois, eveque
de Seez , fondatcur du
col l~gc
dt::
Seel\
a
Paris, etoit
de
la Baroche pres de
Domfront.
Le P. T ailin fi di–
fi ingue parmi Jes benedicrins pour
fa
fcience
&
fa
piece, ell: natif de la paroitTe de Lonlay, a deux lieues
<de
Domfront.
Nous Jui devons
It
nouveau <fraiti
dt·
Diplomatique
m
6
vol.
in-4°.
..
Les Eudi!l:es ant le c0llege
&
.1e ·feminaire ecablis,
a
la Briere, ho;s la ville.
(C)
DOMINATE
UR,
Dominator,
f.
m.
(r
Gram.)
qui
domine-, qui. exerce un empire fuprcime. Les
Do1J1ina–
lturs
des nations.
(t)
DOMINATION,
dominatio, (, ,
f.
(
Gra111.)
empi–
re1, pouvoir, autorire fu preme : c.e CO!J<:]Uerant ecendic.
fa
domi11ation
jufqu'aux e.xtremites de I'Aue. C'efl: une
domination
tyrannique: il ne voulut plus vivre fous
fa
domination.
(t)
DOMINER, v. n.
( Gram. )
commander, avoir un
empire ahfolu fur quelque
chor~. Alexandre~omina
fur
l'Afie. C'dl: un homme qui aime
a
dominer.
L'efprit imperieux, ou de domination dans les prin–
<;es, dans les peres , dans les maris
&
clans ks frm–
mes, annonce coujours , ou peu de genie , au peu
de vertu. Les em.pcreurs Claude , Caligula ,
eroa
afpiroien.t au defpotifme ,
&
ne panloieat
jo.ur&
nuit
que de leur prerogative q ui Jes mettoit au-defJus des
loix divines
&
.hu maines. Au contraire, les Cages.
&
Jes favans , cols que Jes
ernp~reurs
'Eraj;in
&
M arc–
Aurelle, Louis
XII
&
Henri IV rois
de
France,
&r~
n'?nt chenche clans leur rang , qu'a prouvei:. par des
faats authenciques qu'.ils refpeCtoienu les lcix,
&
qu'ils
n'afpir?ient, comme le noi. Codrns., qu'a la gloire de
fe
.facr~lier ~our
je bien public. Peu. jaloux de )eurs.
av1s. , 1ls ex1geoienc dans leurs confeils que routes Jes
affaires fu !fent decidees fuivant
Jes..
regles de la jufti–
ce _la plus fcrupule:Jfe, c'e!t-a-dire.,
a..
la pluralice des
vo1x. On peut confulter fur cec article le deuxieme
volume . des
difto11_rs hiftoriques
,
criJiques
&
politiquu
fur
<famt
,
tradu1ts1 de l'Anglois par Th. Gvrdon.
l,V.
.11.
L.)
'D O· M
69~
DOMIT IEN
-(
F LAVWS),
H,ijJ.-. R<fJm.
fil1> de Vef–
I>aiien
&
frere de Titus, fut Jeqr fqec.effeur
a
l'emp itc:,
II
naquic clans une maifon qui depuis fut changee
en
lln
temple
CQnfa~re
a
la fomi lle des Flaviens. Son
edu–
cation fut
fort
negligee; ii patTa, fa jeune!fe
~ans.
la
~ra
pule
&
l'infamie.
II
etoit
a
Rome lorfque Vnelhus n6.
ge.cioit la paix avec Vefpafien. Les feditieux. l'obligerenJ
de fe fauver au capitole avec fon oncle Sabinus
&
Jes
partifans de fa maifon q ui perirenc daoo l'inaendii::
du
temple de Jupiter,
ol\
ils s'etQient rcifugifs.
Domitien•
fw:
prfferve des flamn'l!!s par Jes fains de ce.lui qui preudoit
au ferv ice du temple;
&
pour fe derober
a
la fureur
du peuple, il fe deguifa en prcicre d'l [1s ,
&
fe mira
dans
Unt:
metairie jufqu'a ce que
]'c:
parci de Vitellius
f{}t decruit. D es q.u'il parut en public , on
le-
falu~
Cefar. Jl fut nomme prtlteur
&
conful fans en faire
les fonCl:ions; il n' ufa de fon noUJveau pouvoir que po·t1n
enlever des femmes
a
lcurs maris ,
&
entr'autres
Do–
nmia Longina q u'il
fi t entrer dans fon
lit.
II
mena
une vie obfcure tant que vecut fon pere ,
&
quoi.–
qu 'il fUt nomme ftx fojs conful, il n'en eu t ni
le
pou–
voir, ni la <;apacite. Senfible
a
ce mepris, il voulut
s'appliquer
·, a
la, poefie,
&
corn:me'.il n'avoi.t,
auc.untalent, ii achetoit les produB:ions des poeres fumeli,.;
ques , qu'il recitoit com1ne fes propres, ouvrages.
A
pres
la mort de fon pere , il foulfrit impaciemment la do–
mination de fon. frere qui , pou.r adoucir fe
regteLs..,
le nomma fon collegue
&
fol!I
fu ccetTe1llr; tant de eo.n–
c~s
ne le rendirent' que plus ingrat,
II
trama
plufieu.nsconfpirations qui fiuren t
dec0Livern~Si
&
pr6,v
enues.Sa
haine pourfuivic Titus
jufq111~s
dan-Si le tombeau: il luir
refofa taus les honneurs fu nebres ,
&
ne Lui dfffra
que le vain titre de dieu. Des qu'il crut tout pcu"'
voi r, ii ofa
tour enfreindre :. ii repudia
fa
femme Do–
mitia dont
ii
avoit un Jils,
&
la reprit quelque
terns
a,pr~s
par incon!tance. Quoiqu'il fwt. incapable d'affai•.
res, ii fe
retiroit pendant une heure
fcllls
precexce de
vaquer aux foins de !'empire; rnais c'etoit poun
Sl'@c–
cuper
a
prendre des mouches qu'il
per~oin
de coups
d'aiguille. Quelqu' un ayant demande
fi Cffar
etoi~
feul, on lui repondit : ii n'y a pas meme une mouchi;
avec Jui. D ans
le
.commencement
de
foo regne, ii
ta–
cha de gagner l'atfeClioo du peqple par. la magnifl,..
cence des fptB:acles. ·Les edificc:s publics forent rera–
blis,
&
ii en fit con!truire de 11ou1veaux. L es fan:eu rs.
n'eurent plus, le droit de jouer fur des ec hafauds;
i;_e,
fut clans des maifons partic.ulieres q u'ils exercerent leull
art. II fot defondu de mutiler k s enfans pour en fair¢
.des eunuques. L a culture des
ter-re~
etoit negligee-,
~
chacun aimoic mieux avoir des vignes.
U
fie un ediit
qui defendit d'en planter de nouvdles ,
&
rneme
i~
~n
fit couper une, grande quantite en l talie
&
dans.
les provinces,. La j
ull:icefur.adrniQi{l;ree avec autano de
definteretrement que de lumiere: les juges corrompus–
furent feverement punis.
.Iii
decerna des peines contre
les auceurs des libelles dill'amatoires. Les rangs ne
fu–
rent point confondus clans Jes
fpe~acles, ~
chaque
cicoyen fut place fuivan t fa condition. Vn ffoateur fud
degrade, parce qu'il favoit trop bien clanfer
&
coa–
p-efaire Jes baladin. L'ufage des
licieres fut interd ill
;i.uxfemmes impudiques qui forenc auffi privees du
droit d'hfaiter. II retrancha de la Ji!te des
jug.es\Jn
chevalier Romain qui , apres avoir acc.ufe
fafemmQ'
d'adultere, avoit eu la lachete· de la reprendre,
U
en~
~reprit
auffi la retorme des vierges ve!talc:s, dont
un~
nommei::
Conzllie
foe e.ncerree toucc vivo , apres avoir
ece convaincue d'erre recombee dans une faure done
ellc; avoic deja obcem1 le pard!Jn.
11
avoic tellerpent en
!io,reur l'effufion du fang, qu'il voqlut mome empe–
cher d'immoler des pceufs. II q1ontra beaucoup de:. de–
flnceretTemeat dans fa jeuncfJe
&
daf.!S les premie1>s jour!I
de fan rogne. II recompeqfoit 1nagnifiquement fes d().4
me!tiques pour Jes empecher de rieo recevoir des eHan.
gers. Il refuia con!t<imrnr:nt lc;s fucceffions qui lui etoieng
leguees par ceux qui lailfoient des c;nfans ,
&
ii par–
~age<1
aux vieux foldacs plufieurs terres
delaille~·
q.1.(ij