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DOR

drolts qui

paroi!Tent . Jes

plus pales ou

blancs ;

ce' font

ceux OU la premier.: Couche eroit la plus legere. Dans.

Jes beaux

jours

d'ere ,

le

vernis

ett

fee au bour

de

qud–

ques heures ; ce que l'on connoir, s'il ne colle poiot,

ni ne colore

le:

doigt qui le rouche.

C'cfl: ici le lieu de parler d'une efpece de tentures

qui ne font dorees qu'en pnie. On choifir pour l't'f–

pece dont il efl: ici queflion , aes deffins legers

&

qui

ne demandent pas une gravure profuode

fur

Its plan–

·ches. On imprime done avec de idles ph..nches !es peaux

argentees , en !es faifant palTer fous la prdfe ,

commc:

on le dira ci-apres, ou bien on catque feulemenr le def–

fein fur l'argem. On enduit le tout de vernis , mais

·auffi.r6t aprt s que !es peaux font emplarrees , l'ouvricr

regarde !es endroits 0\1

I'

argent doit paroitre,

&

en \es

·foulevant, ii palfe un couteau par-delfus pour eolevcr

·le

vernis.

JIO)'OZ

I~

jig.

9 ,

Suppl.

11

do;1ne enfoite fon

·carreau a

Uf)

autre ouvrier,

fig.

JO,

S«ppl.

q'ui

~mporre

avec un linge,

le

vernis qu'il peut y avoir

encoR.de

trcp dans quelqll<!s endroits.

Lorfq ue. le vernis eO: affez fee pou: ne plus s'att:l–

cher aux doigcs , on imprime alors·· Jes peaux , c'dl:–

a,dire,

00

leur donne les figures de relief qui paroif–

frnr dans !es cuirs clores. Pour cet dfet,

on

fe fen

de

la planche reprHentee fig.

11 :

elle confifre en clifferrn–

tes pieces

de

poirier ou cle cormier fans nceud.1 , que

!'on affembfe

a

queue d'aronde,

&

q u'on

unit cocn–

me

ii

convient; c'eft la-deffos qw'on grave le deffi n

qu'on juge

a

propos, en crrnfanr dans certaines par–

ties du bois , les endroirs qui doivent former des re–

liefs fur le cuir.

On

obferve dans cett-e efpece

de

gra–

vure en bois , de faire enforte que la vive arrere des

parries creufes

&

des panies fai llames,

ne

fe ten11ine

pas par des angles trap aigus; on courroit rifque d.e

couper le rnii- en imprimant avec de telles planches;.

-l'art confifl:e ici a adoucir ces crt ux, dt:

fa~on

que l'on

n'oce rien

a

la nettete

&

a

la precifion du deffin. Afin

de fai re emrer le cu1·r julqu'au

food

de res cavires , on

fe

fen de contre-mow les vu de conrre-d iampes, for

-lefquellt:s

on

voi~

en relief le deffin qui fe erouve clans

la planche gr.ivee: voici

~oml'11e

on Jes forme. On prend

un morceau de carton, d'une grandeur convenable ,

fur

lequd

on erend une pa·te compofee de rognures

de peau

Ille

gand que l'on arnolfa, en les lailfant rrem-

,·per quelque terns da-ns l'eau.

On

en met

tine

epailTeil'I"

fuffil~rnte

Cu r la

feuiJ.le

de canoo, pour que taus les

reliefs

~·y

trouve11_c fornt<!s.

Of!

w uvre

c~tte

pate avec

'\lne fruilk de pap1er

q1l~s'y-

colle d'elle-m&me ;

on

:net

ce carton ainfi prepare dans une des cavites de la plan-·

che ; on fai r pail'er le tout fous la prelfe ,

&

on

l'e1~

retire a.vec la concre-efl:ampe flu deffin reprffente fu.r

la planche gravee. La pate fe retire en fechant., & laif–

fo

un cfpace pour le cuir, q,ue,l'on

meHra

entre le

rnoule

&

le contre-moule , comme nous allo1ls k dire.

Le vernis etaot a(foz fee pOLl'r que la peau puilfc re–

cevoir l'impreffion , on

~umdl:e

avec une eponge fon

envers, afin de la rendre flexible , & on la couche

fur la planche gravee, la

dornre

en-deffous , & on la

fait paffcr fo us la prdfe : voiei comment cda fe fait.

La prdfe dont .on fe

ft

rt iei dl: la meme que celle

·q ue l'on

emp~o1e_

pour l'impreffion des tail·ks douces;

un. cvup d'ce1l .lur la

fi~:

5

,

dans le

Difl. ?aif des

·Scwues ,

&c. qui la reprefente , fuffit pour en dminer

UAe idee

&

pour comprendre la manicre de s'en fer–

vir. On pofe la planche gravee fur une autre plan–

che, qui pone immediacemeM. fur le rou leau inferin1r,

&

on

I~

couvre avec une couverture de Jaine pliee

en quarre, que l'on fait patfer entre les routeaux pou r

Ja

re.ndre t>1cn

~nie

avant quc d'y mertre- la planche

gravee: cela fa1t , un certain nombre d'ouvriers fai–

fif!'en t Jes bras qui font au roukau fuperieur ,

&

le

fa1fant tourner avec force ils obligent toutes ces plao–

ches

a

paffer entre Jes

r~uleaux.

Comme

le

tout efl:

extremement ftrre, le frottement de la planchc qui

repofe fur le rouleau

inferi~ur,

le fait auffi rourner.

La

p~au

ayant entieremeot palfe emre Jes rouleaux ,

<.tome II•.

D 0 R

697

on !eve

la

couverture ,

&

!'on trouve quc la peau •

par

la

prtfllon de la couverture , s'dl enfoncee dans

les endroits creux de la planche : mais comme elle

n'a pas ete jufqu'au fond de la gravure' on applique

:dors Jes contre-moules ,

&

on la fait palfa dcrcchef

entre Jes roukanx.

Si

on n'a pas des contremoules •

on '

em

plit Jes creux avec du fable ; mais cetre ma.

nicre eft beaucoup plus longue que l'amre ,

&

ne

reuffir pas aulli birn. Si la planche n'ell: pas alTez fer·

red cntre les r0t1leaux ' on augmente la preffion a l'ai.

de de quelques feuilles de carton que l'on place

~n,

tre deux.

L'impreffion des cuirs argenres

r.ft

prefque

la

me.

me

cue

c~l le

des cuirs <Olores; la feule difffreoce

a

ob–

ferv~r ,

c'efl: que qudques mairres paffent fur !'argent,

avanr que d'imprimer , une couche de colle de

par–

chemin en guile de vernis pour le conferver ; d'au–

tres

y

palfrnt Ufle Couche pcu epaiffe de coJle de poii–

fon ou d'un blanc rl'reuf, mais feulement _apres que

!.:"·

cuir a tte imprrm

i.

·

~

II

vaudroit mieux appliquer fur !'argent quelque

bun vernis clair ,

nu

lieu de ceux que nous venoos

0'10diquer ; un tel verois feroit treS·utile J»OUr confer–

ver .

l'arg~nt

qui

ell

fort fujet a noircir OU

a

deveniT

rougeatrc ;

&

c'efl: par ceue rai!On que l'on prefere

Jes tapifferies de rnirs dores

a

ceJles

Cll

argent, par•

ce quc l'or fe co11ferve heaucoup mie ux.

L~s

currs

dor~s

VU·

argenres

e~ant

avances jufqu"ii.

'ce point-H ,

ii

ne retle plus pour le• finir .qu'il les

peifldre. On emploie pour c:ela des coule-u-rs a l'hui–

k,

&

on obferve

d~

les cau€her rreS"-legen:mmt, a

fin

que !'argent n'erant pas totalement couvert , donne de

l'ecla~

&

de la vivacite aux coukurs. Nous ne de–

' ail)erons point ce travail , qu i

fo

fair uniquement par

la main d'un pei11tre.

~and

11:elui-£i a acheve fon ou–

vrage

&

que la peinture

eA:

feche , 0n rnupe a.vec

des cifeaux ce qui dehorde le contour de l:i. planche

qui· a !ervi

a

imprimer ,

&

on coud les carreaux pour

-former la

tentt1re.

II

eft ·a remarquer

q.ue

cette efpece de tapifferie fe

conferve

mie~1x

dans un apparremcnt un pell humide

que dans un aurre fort fee , oti q1.1i.

feroi~

ewpofe au

midi, car la chakur

du

folei l k s fait ecailler.

~and

ccs tapifferies

fo

font noircies par la pouffiere , on· paf–

fe drffus,

fans

les erendre , une eponge mouilti!e qt>i

enlcve tnut ce qui

ks

tero iffoit; on peut apre-s cela

leur redonner de l'ec\'at avec Hne couche de colte

01<1

de

blanc d'reuf. Mais fi la couleur efl: ecaillee , on nc

pcut racconimoder ce defaut qu'en peignant la tapiffe.

rie de nouveau.

('].)

·

.

§

D OR

UR~

D'OR

MOU LU ,

( Arts mechaniques. )

L'or

moul u coiite

104

livres l'once, au lieu que l'or en

fc uilles ne

coiire

que 90 livres. Pour preparer la pie–

ce qu'on vem dorer, ii faut la derocher, c'efr-a-dJ-re •

la decraffer au vif, par le moyen de l'eau fecon?e •

faite avec une livre

&

demie d'eau forte dans un leau

d'eau. Si

le

cuivre efi fale, on le jene d'abord au

blanchiment, c'elt-a-dire, dans l'eau feconde, ou on

le Jaiffe pendant une demi-jouroee ,

OU

meme Line jot!r•

nee , fi l'cau frconde eA: ancienne. Lorfque la premie–

re craffe eft ainfi enlevee , on fl:che la pie-ee avec de

la matte de terre, oµ de la fciure de bois ,

&

on la

broffe ; le cuivre eft alors d'une couleur rougc:itre :

on

y

pa!li: cnfuite de l'eau forte

av~c

u4 pinceau; on

palfe la piece dans l'eau pure,

&

on la i'eche de nou–

veau avec la motte de tanneur. L'eau dans laquelle

on lave doit etre impregnee de fel

&

de fuie de che–

minee , qui fo rme une creme, ou craffe, dans laquel–

le on pem laiffer la piece plus Iong·tems. 'l!n _verre

d'eau forte , une poignee de fuie ,

&

une

p10~.ee

de

fel ,

fu

ffi.fcnr pour tous Jes bronzes d'une boete de

pendule

a

feconcle ordinaire. Le fd augmente la cau–

lticite de l'eau forte.

A

pres le blanchiment, on met l'ouvrage for !a ter–

rine, on

y

paffe plufieurs fois l'eau forte avec un p10-

ceau ; on la hive daos l'eau ,

&

on la paffe da1u l'eau

T

tt t