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DIS

,ser~oit

point dans l'ha:rmonie naturelle du corps

·ro.

:par~:

d'@ilkurs plus l'jntervalle fe cornpofe, plus

ii

.s'e!ev.!!

a

J'aigu du fon fqndamt:l)ta\ ,

f:;C

qui

fo

prou–

VC

par la generation reciproque

Ulj

fan foni:larrfental

~,

des .jntervalles fuperie4rs. Voyez le ·

S;f/ima

de

M,

!J'arrini. Qr, quand la di0:<1nce du fon

fondam~nial

au

plqs aigu&lc:

l'in~ervalle

generateitr

oq '

engendre ,

excede

l'e~en_due

du fy.O:enie mul!cal au appri!eiable,

~out

ce qui

dt

au

·qda

de cette etendue devant

~tre

~ente

nul , µn t!!l intervalle n'a poiilc · de fondement

fen(jb\e

&

doit etre rejette de la pratique, OU felJlc·

ment admis comme di{fonant

i'

voila , non

le

fyftemt!

de

1\1,

Rameau, -ni celui de

M.

Tartini,

nil~

mien,

m.ii

$ le

~exto

.cj<}-la naWr!!, qu'au

re!l:~

je

n'en~reprends

pa~

d'expliqqer.

(S)

·

·

·

Puifque_, comme )'on vient

de

voir, la

di.ffo11nnce

fert

a

cohfirmer le mpde, i! e!l: clair qu'il fam bien

'Connoitre la place

q~'elle

peut .9ccuper daAs l'echell;:

d'un mode, rant pour pouvoir confirmer le mode aCl:uel–

leme11t regnanE, que pour pouvoir en ahangeF quand

bl'J

"ileut ;

-4

bien determiner celui dans lequel on

p~f­

fli-;

c'ef~

pourquoi

a

!'article de chaque

dij!imancc

,

j'ai

txplique non-(eulernent

fur

ql!clle note de l"echtlle on

t>eut pratiquer. cetre

di.ffonanc~

,

mais encore dans quel

mode' relat1f- on peut palfer par fon moyen

&

commen£.

· R.en1arquons auffi"que fouvent une note qui parolt

f;tirci la

difloiiance

dans un accord ell: red lemenE une

~onfonna'.(lctr•;

tout comme celle ci peut dGvenir effcel:i–

·Vement

di.ffonanc~.

//pye:r,

CONSONNANQf;,

Mujiq. Suppl.

'(

P.

D. C.)

.

. .

~

·Nous ajomcr-ons ici la Faifon

de

quelques

dijfonan:.

·r:es

,

tirilt! dlun

memoirs

du cekbr-e M . Euler,

Memoi–

r(> de

I'

ac-ademie

de Berlin , ·

1qm,

XX.

[,'accord de la feptieme,

&

1=elui qui refulte de la

'flxicme joi'llr<f1a la quince font.·ernployes dans la mu–

~µ.

lf\!

avec•

~alit.

de

fu~ces,

qu'on ne fau roit douter de

'leur har-monie ou de leur agrement.

I!

e!1: bien · vrai

·quto'n les

Fa~f>Orte

a

J;t clalfe d<'.S

dif/01Ja'1/C8'S

,

mais iJ

!faµt

~Ebn've-nir~ .que

Jes

Jif/onances·

ne 011ftre1H dts COO–

fennal)Ces

1,

·q\lfl

parce que celles-ci font l'enfermt!

.es.en

Ides>·· ij)ortiom; plus> llmplc:is, qqi fe prffeNent :plus1'aiL

femc;Jl·t

a•

P~ntendement,

pen'dant que

le~

4iJJ.onnnc6S

renforrnen'tr

dl!s

prnportions· plus ..compl.iqoees

1

,

&

>par–

ianf

p!u~' difficil~s

a

rnmprendre.11 Ce n'dl ·done"

€]UC

par

deg~e

que !es

diffena11ces

different des confonnances-,

t&

il faqt -que Jes unes

&

!es amres foient percepti-

1i>Irs

a

llefp~ir,

,Plufi<mr-s fans-, qui n'auroient auc,u'11

rappl'irt' pere@ptible

entr'eu~,

feroient un bruit confus

·abtolll'n'limt inrolera\;>le dans la mpfique.

Dela

ii

efl:

terrain , que les

Jijjimanc-es

que j'ai en vue,

conti~n­

nent" des ·prnportions percepribles , fo!ls quoi

on

le~

fauroi£ admettre dans la mufique.

. ·

· Or-, exprimant <!n nombres les1fons qui forment.l'ac–

cbrd 1de· l·a feptieme

,·QU

cje If\ lixicme avec·la qulnte,

oil

p~rli·icilt

a

d6s proportions

fr

comp\·iq\lets ,· qu'il

fo:mble~

prefque -impoffible que l'oreill(l les pui[e faifir

!

au moi:ns· y' a-t-il des ·accords \Dien moins

C0mplique~

qlli •font <

bannJs.de

la mulique, par la raifon qut: l'ef.

p t:if•"ne' f:hfrnit ·iippercevoir

les

proportions. Voici l'a<:–

~orq

de<

\a

fcp~!eine

exprime en.

nombr~s :

·, "

G,· H,

d , f,

,

... ,J •

36

45 54

64

Or le plus

peti~

nombre divifiblt' pas ceux-cl ell:

864.0

ou par

Ia"Cl:6ur~

2

~

><

3

i

X

5

,

que je nomme t'tx–

pofant• de" ct aecord ,

&

par lequ<!I on doit juger de

ra

facilite •dent l'oreillo peut comprendre cet ac<;ord,

l.,'a\l\re

a1;~ord ·

c;(l:

rt'prefento en

cew~

.forte

,

'

B,

d,

/,

g,

45 54 64 7Z

dont l'expofant

tfi

le meme,

· Il e£1: tiifficile de croire que l'oreille puilre

diO:in~uer

les proportiQns cntres ces grands nombres ,

&

la

dif

fonm1ce no

parole pas

fi

forte pour demander un

fi

hal:lt

degre d'adrelfti. En effet,

(i

l'oreille appercevoit cet ex–

potant taot <.ompofe , en y ajoutant encore d'am res

i~'lS

COm!HiS>

~ilf!~

\e

meme

el<fOfal)t

,Ja perceptien ne

DIS

deuoit pas deve11ir plus diffici le.

Or

(ans fortir

de

i:e~te

oB:ave , l'expofant

2 •

X

3'

X

5

,

contienc enco–

re

!es factel)rs

40, 48, 60 ,

auxquels repondent les

forJs

A ,

c ,

e,

de forte que nous eu!Iion cct accord

GAHcdef

36

40

45 .oj.8 54

60 64

qui devroit ecce egalement agreable

a

l'oreille , que le

propofe. Or ·tous

ks

muficiens convjendrnnt que cette

t!i.ffonance

feroic infupportable ; ii· faudroit done por.

ter Je meme

j

ugernent de )a dilfonance propofee

:

Oll

bien ii faut dire qu'dk s'ecarte des regks de l'har–

inonie ' etablies dzns la thforie de la mufique.

C'e!l: le fon

J,

qui trouble ces accord; en rendant

leur expofant

Ii

complique ,

&

qui fait aum, de l'aveu

des mu(iciens, la

di.ffonance,

On n'a qu'a omettre ce

fan'

&

!es nombres des autres ecant div i!ibles par

9'

!'accord

GB

6

d

donne la confonnance agreab!t:

&

par-

+

5

faice, connue fous le nom

de

la

triadeharmonique

,

dont

l'expQfanc ell

2 '

X

3

>C

5

:=

60 ,

&

partant t

44

fois

plus petit qu'auparavant, D'ou il fernbl · que

I'..

ddi–

tion du fan

f

gace trop la belle harmonie de cette

tonfonnance pour qu'on Jui puilfe accorder une•place

clans la mulique. Cependanc, au jugement de l'oreille,

cette

diffonance

n'e!l: rien moins quc: dffagreable ,

&

on

s'en fert clans la mufique avec

k

rneill~ur

fucces:

il

femble rpeme que la ct;>mpolirion rnu!icale en acquiert

'une certaine force

1

fans laquelle elk feroit trop unie.

Voila done un grand paradoxe , ou la thfone ft: mbie

etre en contradiction

a~ec

la prdtique, dont je tache-

rai d(! donner une ex plication.

.

· M.

d'Alembert, clans fon

<J'rai1;

fur la compo!iuon

muficale, temble etre du meme fcntiment

a

l'egard de

cette

d1.f!iJ11ance,

qui loi paroit trop ·

ru~e

en

_el!~-m~·me ,

&

·tdon !es principes de' l' harmon.1:-

1

ma1_s

ii

cro1t

tj{Je c'e!l: one aum: circon!l:ance

tour-~-talt

particullere •

qui la fait tolerer dans la mulique. II remarque q u'on

n'emploie cet ac'cord

G, H,

d,

f ,

que lorfque !a com–

'po!ition fe rapporre au ton C;

&

ii croit q u'on

y

ajouce le fon

f

po\lr fi xer 1·auenc1on des aud1teurs

a

ct ton afi n qu'ils ne s'imagii-ein pas , que la com–

po!ition air palfe ;iu ton

G ,

ou !'accord

G ,

f-1",

d.

ert

la conforinance principale. ·s uivant certc: explica.

tion, ce n'efl: done point par qudqu • principe de !'har–

moni(!, qu'on fe fort de la

dijfo11a11ce

G , H ,

d, (;

mais uniquement pour avertir Its

audir~vrs

, que la pie.

ce qu'on joue , doit ecre rapportee au con

C:

S•ns

cecte precaution on pourroic fe tramper,

&

croire que

l'harmonie · dut etre rapportee au ron

G

P ar la me.

me raifon ii dlt qu'en employant !'accord

F,

A,

c

on y ajoure le fon

d;

qui e!1: la llxte a

F,

afin que

Jes

auJi~eurs

ne pe ..k nt pas que la piece air pelle

au ton

F.

·

J e doure fort que c;ette explication foit goilree

· ~e

tom le monde

:

elle me pa'roit trop arbicraire

&

el?t·

gnee des vrai's principes de l'harmonie. S'il etOlt ablo–

lumrnt necelfaire quc: chaque accord reprffentac le fy–

!l:eme tout en tier des fans q

u~

le ton au !'onjoue

e_~11-

bralfe, Orl n'auroit qu'a !es em ployer tOLIS a \a fo1s •

mais cela feroit fans contredit un tres- mauva1s dfot

dans la m1,11iquc. Cependanc

le

dome demeure clans

fan entiere force , qui ell: , q ue I'accord

G H,

d,

f

eranc ecoute tour feul, fans ecre lie avec d'autres, ne

choque pas cant !es oreilles , qu'il femble 9u'il de–

vroit faire-a caule

de~

orands nombres dont

ii

renfer–

me

le~ rappprt~.

II e!l:

I"

cerrain , qui- la_ plu parL des

oreilks ne font pas capables d'appacc:voir des propor–

tions fi compliq uees;

&

cc nonob!tant, nous voyons

que prefque tout

le

monde trouve cet acwrd affez

agreable.

II

s'~git

done de decouvrir la caule phylique

de ce phenomtne paradoxe.

.

Pour cet efl'et, je remarq ue d'abord , qu'il faur bie_n

di!l:inguer les proportions q ue no• oreilles

af!pe~~o1-

vent aCl:uellement , de celles que Jes fons cxpnmes en

nombres renferment. Rien n'arrive plus fouvent

d~ns

la

mufique, :uc: <;e que l'oreille fem, une

propor~fe: