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CH 0
• CHORION, (
Mujiq. )
nom de
la
mufique _grm;ue
q ui fe chamoic \!n l'honneur de la mere des
d1~11x,
&
qui, dit-on, fot inventee par Olympe Phryg1en. (
S)
§
C110RION.
(
.lfnatomie.) 4jotilez
afa
deftrip1io11 trop
abrigce dons le Diflion. raif des Sciences:
Les anacorn1-
ftes appliquenc differemment ce nom; on s'en fervoit
anciennement pour defigner
la
membrane la plus ex–
terieure de l'reuf du quadrnpede; cette meme mem–
brane qui s'attache
a
!'uterus, dont tome la furface
ell: chevelue dans l'reuf encore tendre ,
&
dont la par–
tie foperieure fe diftingue peu.a-peu de l'inffrieure.
La partie du
chorion
qui s'attache naturellement entre
Jes orifices des trompes , prend beaucoup plus d'ac–
croiffement dans la femme'
&
devient une
m~ffe
epaif–
fe qui prend
le nom de
placenta.
Le refte de la fur–
face exterieure de la premiere enveloppe du fa:tus,
devient un tiffu fpongieux , mol let, comme reticulai–
re, avec des enfoncemens : cette membrane s'attache
legerement a toute la fmface intfrieure de !'uterus :
c'dl: une veritable membrane' elle a des vailTeaux
qui communiquent a.vec ceux de l'uterus ; maceree
dans )'ea9, elle fe refou t en filets branchus qui CO!ll–
rnuniquent par des filets tranfvcrfaux ; la face inte–
rieure du
chorion
elt unie
a
la membrane moyenne par
une fine cellulofite; elle
r~
trouve dans tous les qua–
drupedes.
Un
grand anatomin:e moderne regarde la membra–
ne
que nous vcoons de decrire comme la lame cxte–
rieure du veritable
chorion'
&
prend pour ce
chorion
la membrane moyenne dont nous avons parle
a
l'oc–
cafion de l'amnios ; mais
ks
anciens ont certainement
regarde le
chorion
omme la membrane, dont une par–
tie degenere en placenta' la meme qui s'.attache
a
l'u–
terus
:
dans
le cheval tout
le
chorion
fe change en
plac.enta.
M.
Hi,inter, excellent anatomifte Anglois, a fait
une decouven e tres-confiderable fur le
chorion.
La
mem–
brane
interne de !'uterus
fe
gonfle dans Jes derniers
rnois de la groffdfe; elle dev1rnt plus epaifle
&
plus
yafculeufe; elle s'attache au placenta, en
couvr~
la
convexice
&
en forme une ecorce vafculaire qui com–
munique avec le placenta d'un cote ,
1&
avec !'uterus
de l'autre
>
eUe s'attache de meme
a
toute la furface
exterieure du
chorion,
&
s'y unit tres-exatl:tmenr. Nous
- avons vu r.res-fouvent
des
lambeaux attaches a l'ute–
rus,
dans
k
teens que le reftt de cette membrane eft
- forti ..avec •le fretus.
(
H. D.·
G. )
CHOR!QUE , (
Mufiq. injtr. des a11c.)
nom d'u ne
- forte de flute -done on accompagnoit Jes dithyrambcs.
(
F. D. C.)
,
CHORODIDASCALE, (
Hijl.
anc.
Mu/ )
maim~
du chreur, qui: bat la mct"u;e , qui conduit la danfe
&
Je
cbaot; ks Latins l'appelloient
pr£Wtlor.
C'e!l:
. ainfi qu'&race
ea
le
precente11r
dans le poeme fecu–
la1re qui devoit etre Chante par de jeunes gar¥Ons
&
.de jeunts lilies· ,
/lirgi>mm prime
,
p11eriq11e claris
Pa1rib11s orti
-
Lesbi11m
f
et'vate pedem
,
meiqv.e
Pollicis
ifl11111.
(t)
§
CHOROIDE,
(Anatomic. Ph;'.IJologie.)
II
ell: tout–
~-fuit
hors d'ufage d'appeller
chorolde
la
membrane in–
terie~re
qui couvre le cerveau.
Les plexus
chorolt/es
font effrntiels
a
la fonCl:ion du
cerveau ; Jes poiffons en font pourvus.
Une produetion de la pie-mere rnerite d'etre decrite
-ici : c'eft un voile qui vient du
lob~
po{l:frieur du
cerveau ; ii entre dans !es ventric ules anterieurs ,
fa
figure eft triangulaire ' ii couvre Jes eminences que l'on
appelle
nates
&
tejlts,
ii pofe fur la
g~aAde
pineale
&
fur Jes col!ches optiques ; ii avanee jllfqu'a l'en–
droit ot1 fe feparent Jes pitiers anteriellrs de la voute ;
fes bords fe continuent avec le paquet vafculeux de
CHO
la pie-mere, qu'on appelle
plexus chorozde.
Ce voile que
nous avons decrit efr d'unc grande beauce, quand ii
a ete injetl:e avec fucces.
Additions
a
/'article de la membrane.
C HOROloE,
Elle fe trouve dans toutes !es claffes d'animaux ,
&
peut-etre meme clans les infeCl:es : la coultur noire pa–
roit d'une necdiite abfol ue pour l'organe de la vi.
fion : dans l'homme el le eft fimple,
&
ce feroit faire
violence
a
la nature d'en faire deux membranes , n'y
ayant aucune cellulofite entr'elles.
Dans les animaux elles font plus feparables,
&
clans
le poiffon ce font deux membranes entierement diffe–
rences ,
&
ii y a un intervalle confiderable etltre
la
n;iffance de la
chorolde
&
celle de la membrane noi–
re, qui tient la place de la ruyfchienne.
Elle nait de la circonference de la lame cribleufe,
qui couvre l'entree du nerf optique ; elle
e(l:
attachee
par une cellulofite fine
a
la lame brune interne de la
fclerotique.
Elle e[l entierement couvene d'un veloute tres-fin,
qui allgmente
a
mefure que . la
choro"ide
approche
de
la
cornee ,
&
qui devient
a
la fin un anneau tout-a-
•
fa it cellulaire' qui en: attache
a
la fclerotique.
Cette cellulolite parolt plus diflinCl:ernent dans
!es
vieillards ,
&
la
choro/de
paroit alors plus pale.
La forface antfrieure de la
chorozde
fe concinue avec
!'iris ,
&
la po!terieure plus evidemment encore avec
la couronne ciliaire : on a doute de cem: continuite,
mais elle efl evidence dans Jes poiffons; comme !'iris
y
a deux lames di!l:inCl:es' l'exterieure eft concinue
a
la
chorolde
argentee,
&
la membrane noire qui repond
a
la ruylchienne , fe continue
a
l'uvee. Les poiffons
n'ont point de couronne ciliaire.
On a cru avoir decouvert en France une membra.
ne produice par la
chorozde,
qui fort de l'anneau cel–
luleux,
&
qui recouvre la face pofterieure de la cor–
net;: on a meme cru reconnoitre que cettc membna–
ne
ft
continue derriere l'uvee, avec la capfule du cri–
ftallin, done
el
le a l'ela{l:icite. Dans l'homme cette la–
me poftericure ne peut pas etre feparfr.
La lame po!l:erieure de la
chorolde
ef\: couverte d'un
rffeau vafculaire d'un: grande beaute , dont Jes mail.
Jes font a-peu.pres quadrangulaires : la ruyfchienne des
poiffons a un mufcle circulaire, gelatineux , d'un beau
rouge ,
g
ui paroit devoir la raccourcir.
Les vaiffeaux verticaux de la
chorolde,
font quatre
jufqu'a fix veines qui percent la fderotique ,
Ce
divi–
fen t en pres de douze petits troncs,
&
font comme
des arbriffeaux qui entrent dans le milieu de la
<bo–
rolde;
elles fourniffent des veines
a
)'iris.
Les veines ciliaires longues de
la
choro'ide
,
co.m–
pagnes des nerfs longs , font tres-petites ,
&
fe di–
vifent
a
de
tres-grands angles dans l'anneau ciliaire
celluleux.
Les veines ciliaires anterieures naiffent des branches
mulCulaires , fe rendent dans le meme anneau ,
&
s'y
divilent
egal~ment
fous de cres-grands angles.
Les veines de la
chorolde
naiffent d
e la veine oph–
talmiq lie qui s'ouvre dans le rffervoir
a
co.tede la felle,
&
anterieurement clans la veine angulaire.
(fl.
D.
G.)
CHOROSTOW , (
Geogr.
)
ville de la petite
P?–
logne·, dans le palatinat proprement dit de Podolte.
( D.
G.)
CHORUS , (
Muj)
faire
chorus ,
c'e!l: rt!peter
~n
chceur, a J'uni1fon, Ce qlli vient d'etre cbante
a
VOIX
feule. (
S)
CHORUS '
( Luth.)
inftrument
a
vent
&
a bocal'
qui fc feparoit en deux branches au-deffous de:. !'em–
bouchure , lefquelks fe
rcjoignoient apres avoir fa1t
une anft un peu au-delfus du pavilion.
J!Qyez la fig.
8
de la pl. I de Luth. Suppl.
.
•
Le
chorns,
au!Ii bien que le
tympanum
de Saint-Je–
rome ) la
trompette ) l'orgue'
la
f>'ri11ge
&
le
cymba/11111