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~82

C

H

I

au fond de la fleur

fe

trouvent demc

courtes

eta–

mines, terminee par des fommets figures en cceur;

l'embryon ell: ovale

&

furmonte d'un fryle dont l'cx–

tremite

ell: divifee en trois : ii devient une baie oblon–

gue

&

fucculente qui conticnt un noyau O:rie ; ii

le

rcn–

contre qudqudois des fieurs

a

cinq perales

&

a

trois

et:unines.

Efpem.

I.

Chio11anthus

a

pediculcs

triples fupportant

trois

l!eurs.

Chionanthus

a

feuilles de laurier-cerife.

Chionantb:u

de Virginie.

Chior.anthus pedcmculis trijidis, trijforis.

Linn.

Sp. pl.

2 .

Cbio11an1h11s

a

feuilks de full:el.

Chio11a111hus cotini folio. Chionanthus Zeylanica. Ca–

ta!. Leid.

Des -individus de cette derniere efpece

IJOUS

ont ere

envoyes de Hollande ; mais ils ne

r~pondent

pas

a

la

phrafc: fous laquelle elk ell defignee: ils femblent dif–

ferer du

n'.

1

par la feu ille qui ell: plus mince:

&

plus

pointue. Au bout de trois ans, parvenus

a

la

h.iu

tcur d'environ deux pieds

&

demi , cts arbull:es ont

fleuri clans nos hofquets en juin ;

ils eroient alors

couveru de leurs fieurs blanches

&

produifoient un

effrt gracieux

&

trcs-remarquab!e. L'ece de

1772

ils

ont fructifie; nous avons laiffe les baies fur les bran–

ches jufqu'a la mi-deccmbre: dies font dc:vcnues noi–

res

&

pretoient

fous

le <loigt; d'ou nous jugeons

qu'dles ont acquis une parfaite cnaturite; nous

les

:avons fernees fans delai : certe efpece de bonne for–

tune nous evirera drforrnais

la peine de faire vcnir

d'Angleterre ce' graines, qui

y

arriven r d'Amerique

deja

fort

alterees; nous en avons ieme plufieurs fois

dont l'amande etoit jaune, parce que l'huile s'en Gtoit

rancie ; auffi n'avons-nous pu en obtcnir un 1eul indi–

vidu. Si

l'on en fai t venir de Landres ,

ii faut re–

cornmander qu'on les envoie clans de petites boetes

empties de terre lrgere

&

llllrnd1:ce , afin qu'dks

nt:

fe corrornpent pas

&

qu'dks ne perdent point de terns

pour la germination : fans doote que !'experience ap–

p reodra aux marchands grainetic:rs de cette capitale ,

a

recomrnander ks rnemes precautions

a

leurs t'Orre–

fpoodans d'Arnerique. Le noyau

di:

fort dur,

&

nous

ne ferions

pa~

etonne

ft

Jes baies q e nous avons

femecs auHi -tor apres la maturire , dcmeuroient deux

ans en rerre avant de paroitre; du moins ett-il cer–

t ain que

le

p-u de

temences de

I'

Amerique qui par–

viennent ici faines

&

catieres, ont befoin de rout ce

terns pour germer.

Auffi tot done qu'elles

font arrivees

(

&

c'e!l: en

F rance au plutot

ii

la fin de fevrier

)

, ii faut

ks

femer clans des cai!Jh emplies d'une terre fralche

&

onctucufe: entem:z ces

Ca1ffi:s

contre

u1~

mur expofe

au levant , couvre<1-le rneme du folei l vers le milieu

<lu jour: en amomne,

a

l'approche du froid, vous

mettrez ccs caitfes fous des chaffis v1tres pour

y

palfer

l'hyver; au mois d'avril vous Jes enterrcrez clans une

couche temperee

&

ombragee : !es petits arbres feront

tranfplantes le prinrems fui vant , chacun clans un petit

pot,

&

fucceffivement clans de plus gra·nds : ils doi–

.vent paffer !es

trois premiers hyvers fous des abris ,

cnfuite on pourra !es planter en motre aux lieux de

leur deftination, ils fuppom·ront

le

plus grand froid

de la France

feptentrion~le.

Si !'on avoit ces graines dans une certaine quanti–

te,

on pourroit en femer en pleine terre

a

l'expofirion

du

levant; Jes

foins que nous recommandons ecant

toujours de rigueur,

&

convenant aux plantes rares

done on n'a pas alfez de graines pour courir !es rifques

de l'evenernent.

Miller, dit que

le

cbionan111s n".

1.

crolt de lui-me–

me for

le

bord des ruiJfeaux dans la Caroline mfri–

<lionale , oi:1 ii s'elevc

a

la hauteur de dix pie<ls. II ajou–

tc qu'il fk urit mal,

&

qu'il ne fruClific pas en An–

g lcterre, Si celui dont nous venons

de

paricr etoit de

CHI

la

meme

erpece, ii en refulteroit qu'il fleurit

&

fru:

ctifie trcs-bien dans la France frptentrionale.

On peut le mulriplia de marcotes , mais dies ne

prennent racine que la feconde annee,

&

demandcnt

d'etre arrofees continuellement ; qu'on !es fafie en juin

de

jeunes branches, avec une petite coche clans leur

partie inferieure, qu'on les couvn: de moufie, qu'on

Jes ombrage legerement ,

&

qu'on lcs arrofe quelque–

fois , on pourra s'en promettre du fucces. Je crois

que !es boutures faitc:s en juillct pourroient reuffir.

Jc

fa

is qu'on greffe cer arbull:e fur le frene, mais ii ne

profite guere,

&

ce

moy~n

ne convient qu'aux mar–

chands de plantes qui fe foucient peu de ce qu'elles

deviennent quand une fois ils s'en font defaits.

Les

chionanthus

aiment un fol leger, ontl:ueux , humi.

de

&

profond,

&

une expofition temperee; lorfque la

fechereffe a dure quelque terns, ii

faut

les fecourir par

des arrofemens,

&

mettre de la mou!fe autour de leurs

picds

&

!es ombrager legerement. L'ete de

1772

en

a

fait perir plufieurs dam les bofqucts de M. Duhamel

du

I

Monceau. Les feuilles de cet arbu!l:e fon fort lar–

"es: elles refremblent

a

celles du laurier-cerife ,

rnai~

~lies

font bien moins epailfes : comme elles font bel–

les

&

que fes

fieurs font d'un elfet tres-agreable,. ii

doir etre employe clans !es bofqucts de la fi n du prm–

tems fi

le fol Jui convient, finon ii faut le planter par

enc.1iffement clans l'efpace qu'on

I

ui dcll:ine , en mc–

lar.t convenablement le, terres. Nous confc:illons, dans

ce cas , un tiers de la terre

locale , un tiers fablon

aras , un tiers terrtau confomme ,

&

par le deffus unc

bonne quantite de tcrrc:au vegi!tal pri> clans Jes forets ;

le

rout

de la profondem de trois ou quatre pie<ls au

moins.

r

M. le Baron

DE T scHOUDI. )

CHlONE,

(Myth.

)

fille de D edalion, fut aimee

toot

a

la fois d' Apollon

&

de Mercure, qui, clans

k

mcme jour , la firen t mere chacun d'un fils. Celui

de Mercur<'

fut nomme

Auto&•cus,

&

celui d' Apollon

Philam1JJ011. Cbiont,

orgueilleuti: d'avoi r

fu

plaire

a

deux

<lieux , ofa prHerer

fa

bcaute

a

cclle de Diane qui la

cua d'un coup de fieche.

(tJ.

*

§

CH

JR

BI, (

Glogr.)

on ne connoit point d'lles

de ce nom, c'ell: peur-ecre l'ile

Zerbi

qu'on a voulu

d~figner.

L ettru fur l'Encyclopidie. /loyez.

Zrn1u,

(Giogr.)

Suppl.

CHIT AR RONE ,

(Luth.

)

efpece de thforbe fort

ufite

a

R ome pendant les feizieme

&

dix.feptieme fie–

cles. C'etoit un inll:rument tres-long , ayant environ fix

pieds; mais comme c'eroit

It:

manche qui en

f

ifoit la

longueur'

&

que le corps meme de l'inll:rument etoit

heaucoup plus petit que celui du

theorbe, on s'en

fervoi t plus aifcment. Le

chitarrone

n'avoir ordinaire–

ment que fix cordes fu r

le

manche ,

&

rout autant

au-dela pour Jes balfes.

Pay.

cet in!l:rnment,

fig.

6,

pla11che

I,

de Luth. Suppl.

(F D.

C.)

CHITERNA ,

(Luth.)

tfpece de gu\tarre

a

qua–

tre ou cinq rangs de cordes ; cet inlhument ell: plat

comme la pandore. O n

le

voit reprffente,

jig.

7,

plan–

ehe

I,

de Luth. Suppl.

(

F. D. C.

)

CHITONEE , (

Mr.jique des a11c. )

nom d'un air de

fl~te

&

d'une danfe panicul!c:re a Diane chez les

Syra–

cufains.

(

P. D. C. )

*

§

CHLOiES,

files qu'on cilibroit

a

Athenes dens

lefqcielles on immoloit

w1

bilicr

a

Ceres. Paufa11ias dit que

cetle di110111i11ation avoit quelque chofe de myj/irieux.

Pau–

fanias dit q u'il y avoit a Trezene un temple dedie

_ii

Ceres-Chloe , ce qui fign ifie , felon M. Gedoyn, ,, Ce–

,, res verdoyante' furnom qui convienc affcz

a

la deeffe

,, des moiffons ,,.

L ettres fur I'EnC)'clopedie.

CHOCOLATIERE, f.

f. (

CEco11om. dome/I.)

efpecc;

de pot qui

li:rt

a

preparer le mets liquide nornme

choc&!at.

On r-ait des

chocolatieres

d'argent, de cuivre etame,

de ftr blanc

&

de t<:rre. Ces dernieres ne valent

ncn

parce qu'erant une fois cchaulfees ' elles

entretic:noe~t

long-terns une forte ebullition ' fujettc

a

faire forur

dehors ce qu'il

y

a de plus exquis dans

Jc

chocolat.