CHO
foient to6jours mauvais. Cdui de Lampride , au tl:yle
prC:s,
dont la balfdfo efl: degoiltante, feroit pathetique
fans deuce ; mais rien n'empeche que dans nos opfr:is
011
n'eu
compofe fur
ce
modclt:,
Ee
pourquoi ne pas
rappdler ceux de Cartor, celui d' Alcclle ,
Alce/le
e.ftmorl
!
Celui de J ephte , cdui de Coromis, celui
_desIncas ,
&
nombre d'autres qui ont leur beaute,
&
qui
prod uiftnt lcur dfet? On auroit encore cu dt: l'ava!"l–
ta<>e
a
leur oppofer cdui de L ampridc , rnais on n'au·
roit pas
CU
Je
plaifH de dire que J'un eloit fubJime,
&
que le> autrt:s etoient plats, La veriEe fimplt: ell qu.e
)'altion , le dialogue , le
pathe~ique
Ctront toiijours tres.·
favorable5
a
la formc du
cha:t!r
,
&
quc:
le
genre de no·
tre opera
y
do.nnc lieu , toutes lc:s foi:> que la fttuatio11
dt
paffionnce
&
qu'elle intere!li: l\ne multitude : c'efi:
au poote
a
faif1r le moment , c'e(\; au mu!icien
ale fe–
conder.
Voy.
AIR, CHAT , Duo ,
LvRt~E ,
Rf.ch·
TAT tF,
Supplimcnt.
(
M.
M ARiy!ONTll L.
)
CHOQ_UANT ,
\E ,
adj.
(Beaux
/brls.
).
Ce ter·–
me •
d~ns
)'Llla§C
ordinai re , fctt a defi.gna URe chafe
qui bldli: les notions moralts. Nous l'emploierons ici
pour exprirner Ufle iclee ues-imporrante dans la Ebeorie
des beaux;-arts
~
c'
dtqu'on
apper~oit
quelquefois dans
les ouvragcs de
1'2.rtdes d.:fants. qui bldfent Jes rc:–
gks fondamentales
del'ar:.
Ccs
defauts font
choqJ1ails
,
parce qu'on ne peut pas ne Jes
p.oint appercevoir,
&
qu'on ne devoit pas s'y
~ttendre,
Ain!i ", par exemple , clans un batiment,
llne
co–
lonne qui feroit hors
de
fon a-plomb, Lin p.lanchr.r qu.i
• ne feroit pas de nivea1.1,
notlS
choqueroient. Done auffi
en general tom
ce
qui
eO:
oppo!e
a
la nature c:\.'un(I
chofe , el1
cboq11ar.t
lorfqu'on
\'y
apper):oit , mais ii ar–
rive plus feuvcn t qu'on ne penfe , qu'un artille perdc:
de vue la nature
de
fen objct,
'&
que dans
c~rte
cli–
ftraClion
ii
y
joigne hardimenu des in.cnr..grnires ;
c'd!
ce qu'on remarque for- to"1t
allez.
fr'
quc:mrn~n•
en ar–
chitdture. Meme d'habiles :milks ot:bliell.t quelque–
fois la veritable narmc: ou la qualite
origimi~e
de
cer–
tainc; parties ; de la vieA·t qoo fouve1H cc
q.u~
clevroit
ctre cntier eft brifc,
CC
qui.
devr.oit erre droit
dJ:
Com–
be,
ce qui de.vroit c•re fo
rt crtfoible : on voit des
frontons brifes , des enrnbkrnens tronques , des colon·
ncs
&
des pilafhes qui ne foutiennrnt r.icn , ou qui ne
portent fur rieri ; c'efl: principalerncnr clans ks orne–
rnens d'archireClurn qu'on trouve des dcfauts de ce gen–
re ; on transforrne feuvellt L'arcl1itravc: des cheminees
en deux volutes oppofecs q_ui ne le r.eunilfent au
!tU–
lieu que par une coquille ou. quc:lqu'au tre colifichet ;
on appuic ain!i des maffes
entieres.fur des
fe~ons.
•
L es archit-eltcs ne font
pas I.es fculs q.lll tombent
clans ce defaut :
ii
y
a du
choq
11aut
clans mus les arts.
Les peintres ra!fcrnblent fo"1vent unc foule de perfon–
nages dans un efpacc OU ii
t'(l;
ev.idemrnent impoffible
qu'ils puilfent tenir ; ils placent des jours aux endroits
ou
aucune lumierc: ne faurnit penfarec ; ils defJinent
des figures dans des attitudes qu'dles n'ont pu pren.
dre: tome faute contrc
la
perfpat)ille
cf\:
ch~q11an1e,
par–
ce qu'clle viole des rcgks
n~cclfJircs
&
immuables.
Les ouvrages dramariques ne fourniffont que trop
d'exernples de defauts qui cho<fL!ent. FlaU1e mrnfporre
quelquefois le fpeB:ateur d'Athrnes
a.
Rome-,
Oil
plu–
tot le place clans ces deu?C villes
a
la fois
l
Couven•
un aCleur efl: en meme rems
le
perfennage qu'il doit
reprffenter'
&
le comedicn qu'il ell en effet
~
ii eft
cboq11a111
d'entendre publier
a
haute voix des ferrets
qui ne doivent etre reveJes
a
pufonne, OLI de VOir UO
achur ' dam un mo:iolo15ue OU
ii
e!l:
cenf.! etr.e feu}
:idrdl'er la parole
a
!OLIS
ks
(prClateurs.
Le
cboqu1111t
efl un des defu.uts Jes. plu3 efftnciels ,
en cc qu'il detruit
totalcm~nt
l'ilh1fion ; cette illu!ioo
qui pour l'ordinaire
di:
la principale fource du.
bo1~
e~ct
.qu\rn ouvrage
p~oduit ~
ii blelTe tellcment l'ima.–
g
n.~r1on,
qu'on efl obli
0
e
de detourncr la \Ille de dc!ru:;
l'ObJe.t qui cheque,
<le
merne qu'une feule plaifanterie
peut Jcetcr du ridi ulo
fut
une lcene (foeuli:
uu fcul
'J'qme
II~
CH 0
385
trait
chdqua11t
peu clctruire l'elfet d'unc piece qui d'ail–
lcurs feroit excellente.
Les habilcs artiftes ne tombent jamais dans ce de·
faut que par inadvertence; ainfi ils peuvent ailement
l'eviter, en confultanc la nature fur chaque partie de
leur ouvrage ; mais
fi
l'on ne s'anache qu'a l'dfet du
tOUt·enfemble,
&
qu'on neglige Jes parties de derail,
ii efl: facik de comm¢me des fames qui choquent Jes
perfonnes attc:ntives
a
la l'lature
&
aux proprietes
<le
ces parties. (
Cot arlic!e ejl lire de la tbiorie ginfrale des
beaux-arlJ
de
M.
S11t.zER,)
CHOREI01
,
(
Mujiq. du anciens. )
nom d'un air
de
danfc des anciens , fuivant Mc:ur!ius. (
F. D. C.)
CHOR{,
f. m. (
Hijf.
naf.
Botaniq.
)
nom Brame
d'un arbre du Malabar alfeiJ bien grave par Van-Rhee–
de, dans foll
H'()rlus Malabaricus, volume
JV,
pag~
83,
pl. XL,
fous le nom de
mallam tod:dali
,
qui !ignifie
tod:dali des 111011tag11es.
Les brames
l'appellent
cheri
&
cheri
bari;
Jes Malabares ,
dudhali ,
felon Zanoni; Jes
Porrogais ,
Parilla d'ag.()a
,
&
les .Bollandois,
narren
pluymen-,
felon Zanoni.
Cec arbre s'Cleve
a
la
hau~ur
de
z.o
ii.
35
pied~ ;
fen
tronc ell cylindril!jue droit, haut de cinq
it
lix pieds,
fur LIO pied
&
demi
a
deux pied·S de diametre , COLI·
r.onnb par,
~inc
cimi fpherique, compofc de branches
alternes mcnues , longues, difpofees circulairement , ou–
vertes Rius l}n angle- de
45
degres., a bois blanc
fo.
lide , recouvert d'une c!corce. d'abord verte
&
velue ,
enfuite brune-ti.JJe.
Sa Faciru:
efl;
blanclY.itre, recouverte d'une ecorce rou–
geam:.
Les feuiHes font a\rernes , difi*ees parallelemenc
ft:r un meme plan, au nombre de !ix
a
dix
ru~
chaque
brnnche.,
for-t
forr-es
a· d~s
dirt3nces d';rn pou<::eenvirnn,
ecartees ' fous un angle ouvert de
60
a
70
degres •
elks iorlt eJ.liptiques' obw·fes
a.
le<Jr
bafc'
pointues
a
leur c;m,emitc , longues de trois
a
i::inq pouces, une
fois
&
demie mains
hirges ,
marq~1ecs
d'une centaine
de
pe~ites
den-tdures fur e-hocun de leurs oords '
vc–
lues , rudes , verd-noires drffus , plus i:laires delfous ,
relevees
de
trois
a·
q·uatre coces principalcs' dont la
plus groffe ne les coupe J:!las pfecifement
au
milieu,
J.a
moitie fuperieure C!ant plu6 large ,
&
ponees
fu~
un pedicule cylindrique velu, fore cour.t.
De
~·ailfelle
de cJ.1aque feuille fort un corymba trois
a.
quaHe fois plus court qu'elles, aompofe de dix
a
douze fleurs verres , de deu:: lignes au plus de lon–
gueur, portees
fun
un pcdicule cylindriq_u.e de memo–
longueur.
Chaque fleur eft hermaphrodite,
&
aon!itl:e- en un
cal.ice vcrd•, fcrrne , nc produif:int point, enveloppant
Jes erarnines ,
&
un ovaire fphero'ide ' couronne par
deux ftyles coniques auffi longs que la fleur , fortaall
au.dehors ,
&
epanouis horizon!alemcnt cornrr.e deux
110rnes veloutccs
<l<!
points blanas.
L 'ovaire en rn\1rilfant devient une baie fpheroi'dC!',
verdatre ,
a
chair fucculente,
a
une loge conrenant un,
olTdet ro!.lgeatro' li1Ta, a une arnande blanc;he de
me~
me
forrne.
·
Culture.
Le
cho1-i·
croit au Malabar fur
les monta..
gnes, au b.ord des rivieres , fur-tout aupres de Cam–
botto; ii pone des fruits pendant
60
ans,
&
ils mil–
riffent commune·rneot
CO>
feptt:mbrc
&
ofrobre.
f?lualitis.
Tomes fes parties
&
meme fes
fruits
orrc
une faveur acre,. amere , afuingcnte ,
&
une odeur
arornatique douce, affez agreablc.
Ufages.
Sa r.acine , foo 6corce , (es feuill!:s
& .
f~s
fruits paffant dans l'Inde pour le
fpecifiqu~
de l'¢pt–
lep!ie , de la. phrfoe.lic
&
fembl.1bles maladies
du
cer~
veau.
Re~1t1rq11e.
J;.e
cbori
eft un genre
parti~utie~
d.e
plante
eiui kmble tenir
le milieu cncre le
rn1clco~hc:r-,
cd–
tis.,
&
It:
bucephalm.
dans
b
troificm~
fr
cl:ton de
la
fami lle des charaigners.
Voyez
nos
Fnmd/e.s
I.esplantes,
r,;g/umc
II ,
pag.
377.
(M.
Ao,, .-so~.)
.
c
~c;