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VIN

E

11xorem ,

&

filias ,

&

fi·atres ,

&

flroret ,

adhu~

.isutem

&

animam j uam,

&

veni: poft nu

,

non pote./!

'm eliS

em

di(cipu/tiS.

Il

e.fl

.COnfl:ant que CeS parok s

s'acfre tfenc principaleme

nc

~

ceux que

J.

.C.

appe~loi t

a

l'apofl:olat .qu i exige en effet

I.OUS

c,es facrJ–

nces .

Prétendre

'1

atl ujettir iQdillinéternent tQUt

.le

mon–

de,

c'elt rransform·er la íociécé en .un monaCler.e;

~

i'on e{.l ators en droi.t de .demander qui ell-ce qua

~eriendra

les hommes , .qu.ell e

auroric~

les empeche·

, a d'e tre dér¡aturés

&

ind itférens

a

toUte liaifo.n fl:ICiale,

'&

q

ue devi

endra la

ré puhlique,

fi

p,ou!

~e

rendre

plus

dign.es

encore des -r.écom.penfes qm

lont prp–

'miíe

s o n .

vi

e

éloi<mé du comm.e rce

d.es

femmes,

&

poJr ·accél erer fa ruin.e par une

plu s p

.rompt.e

d.~

flruél ioA de l'efpece, les jefines

&

~es

maeéraci ons Je

j oigoent

au ~

infraélip ns de

rout.es

les lois nacurelles

~&civiles.

· La fociécé ne peut fubficter fa ns l'unio1_1 des

forc~s

d~

rous ceux qui la

co~poíenc;

que

~eva_endr~-c-;~lle

.

~,

comm

e il

feroit prefcnt,

&

comme

1

e~agerDJt

l•m–

portance

c.le

la chofe,

ils _écoi~nt. uni~~emen~.

occupés ,

'dn

foin

de f

eur falut; s'als va11menc aanfi qu· als le d.e·

vroient, felon Tertulien, daos l'abnégation de tour

~ntér~c

public, daos la contemplation

&

l'oifiveté,

&

refufant tout travail qui feo! produit

le~ r~cheíies

&

la

pu iíi ance do corps politique ?

.

· Les aocieos ne

~.déi fio iont

qu.e

lzs hommes qu•

4VOient rer •d u des Íerv ices

figua l é~

a

la patrie,

par.Ja

!ls invitoienc les aucres

a

lu í .étre uriles . Les

moder –

'nes femblen t n'a voi r réíervé cer honueur qu'a ceux

qui fe font

~ ~-

plus

efforc~s

d

e lui

nuire,

&

qui .

<HI·

;:oient prodult

fs rmne' fi

le.ur

ex~mple

euc

éc~

fuivi.

' Quand

don~

pour

foume~tre

les peup!es

a

ces opi–

nions dellruéttves ,

le magtllrat

emplo1~

la

force ,

dont

il

u'ell dépotitaire q ue pour

en

fa ire ufage

a

leur

profir , c'e ct un homme qui

p r ~ce

Ion épée

~_un

aurre

pour le tuer,

ou

qtii s'en

fert

pour sla llatflner

l~i r

rn~me.

-

Sa/tu

populi

fopr~ma

ltx ef/o .

Les

gouvernernen~

les plus

Clabl ~s

&

les plus he ureux ont

~té

eeu)!

o.u

rien n'a prévalu fur certe

m~~ im~,

ou la loi ,civil e a

~té

la fe•le regle des aétions des hommes, ou tous y

ont écé foumi s ,

&

o··ont écé foumis qu'a ce'!

a.

Qn'im–

p orte au gouvernernent

&

il

la cité, comment penfe

un citoyen fur des marieres abllraires

&

m.étaphyfi –

~ues ,

pourvu qu'il faíie le bien,

&

qp'il

(qit

julle

envers les autres

&

lui- m.!me! Les citoyens fe íont

'garantís réciproqu emenc

leur

coníervo~rion

tempo–

relle

&

civile;

voila

ce quí ÍIJ! POrte

a

tous

qoe

cha- ·

e

un remplille; mais quelqu'\.ln s'ell· il r(o'ndu garaor

du

falut d:un autre? Qui ell-ce qui

~

le droi,t de pref–

c ri re a ma confcience ce qu'elle doit croire ou re–

jetter? Je n'en ai moi-meme le pouvoir que p:¡r la

1'aifon .

·

,

'

· Elle fe perfuade encare

moin~

par la violeoce;

~

comme dit tres -bien

M

nragne , c'ell méttre fes con–

jeétures

a

bien haut pril que d'en faire cuire un hom–

me tour vit. Uenis, le fiea u de la Sicile, fait mou–

~ir

un Marcias , qu i avoit

r evé

qu'il flaffaffioeroit . Je

le

con~oís ,

Deriis étoit un tyran; mais qu'avaient rt;.

vé ces

va~doi~ ,

de qui le íeigneur qe Langey

mar–

quoit

a

Fran~ois

l.

,

Ce font des gens qui depqjs

,, 300

ans ont défriché des

c~rre!

&

en

jouiíient

\lll

,

m

oyen d'une rente qu'ils f0nr aU l'

propriétaire~,

, &

qui,

p~r

un rra'(ail allidu, les

ont

rendu

fer~i,

le~ ;

qui fon t laqprieu:t

&

fobr es ; qqi ;¡u-lieu d'em·

" pl oyer le!Jr argent

a

p1aidcr' l'errjploient a.u

Í0\1-

,

lagemeh~

des

·pauvres ; qqi payent régulie rement

1 ,

la

taille au Íro i,

&

les d Foits

·~

leurs

· ~eigneurs;

, , dont les íréquentes ¡:irieres

&

les

m~ur~

jnno¡;cp•

~.

tes témoignefl c gu'ils cqigne nt D ie

u,~

Qu'avoit:Qt fait, dis -je, ,:es <;itoyeos yertueu<',

6-

deles

~

laborieux ' pour

~tr~

maíia¡;:rés avec des

cruaut~s

qu:ah

peut lire daqs le

p. .

de Tbou fa11s

~ere

(aJ{i

d'ho~:r~ur

&

de;

cqmp!lUiqn

~

Et lo

fppv~rain qui eur le malhe4r d!y foufcrire,

qu'~coit-il ?

f!elas, un

ho~me,

retnp,\i d'ailleurs de$ qualités les

plus ell:imables' majs jnqJgnerneor tromp,é par la ru..

perllition

&

aveuglé p,ar le

fanadfm~ .

: Une chofe · qui · méritt;

d'

~ere remarqu~e,

&

q ue

1;

ne

cro_i~

pas l'.avoir f.ncore

é~~.

C'ect que dans

llmpolli?ahté d¡; oaer

enfu1~e

l'atrocité de

ce~

cri¡nes,

ceux qm en font

les

aureur:s ofent

y,

a.jouter celui

<!'en acc

ufer la poli tique des princes. C'eft par elle _

i

;Jifent.il

.~,

que des mill ions d'hommes onr écé ener:

f

fii~é& ~ ~

~ fCligi~Q

n' y

~U~ 3QCI,~O~ p(l~f .

lJO

ele

~~~

VlN

apologilles du crime , qui, pour applaudir ame

dé–

teClabl es fu re urs de lenrs fernblable s , tremperoien t

fa ns remor ds leur plume da os le fang humain qu'il s

o nt .fait couler , n' a pas c rai ot d'ou.trager en

m~ me

tems la natur.e

&

les fou '(era ins , en foutenant cette

coupable

atl e rtion daos un ouvrage qui excite l' indi–

gnarip.FI

,

&

.qu.i auroir cerrainement artir_4 fur l'au–

ceur la v

engeance publ ique ,

.ti

cet 8!1teur n'a voit pru–

demment qu itt.e un pa ys do nr il n'auroit pas dépe ndu

·de lui que le fol ne

r4r

encare jonché des cadavres

de fes habitans .

//oy e-¡; J'apoJ.

de

la

S.

IJarJbelt mi ,

par. 1a/Jb¿

de Caveyrac.

S a n~

do ute

la'·

vraie relig ion condaJl)oe ces meur·

t res abomi nab

l.es

; mais comme ce n'eCl

pas

de cel–

·le-la done il s

'ag

it , c'ell une foor beri e d'autant plns

crirmne ll.e de vo,uloi r en difcul per l'.a utre aux dépe ns

de

la puiaa oce civi le' qu'elle rend

a

r

endre l

es

{ou~

verains ,odi,eux, en rejert ant rur .e us: les

horr.eu

rs do ot

elle s'efl: rendue coupable.

L'in

térc!t a dit que les

pr~jugés

religlel,lx

~toien,t

util.es'

meme néce{)aires

a~x

peuples' la ftupidité l'a

répécé

&

on l'a cru. Si le vol n'étoit point puni pa,r

la loi civile, ils .ne le repriQleroient pas plus

qu'il~

r.e priment l'ad.ultere qu'

ils

condamnent auffi forre–

meo~ ,

&

qu'ils menacel'!t des me!mes p.eines.

JI

fa

u

e

'donc dla,utres opinioos pour

q.ue

les répuhliques foien;t:

!)eqre.tJfes

~

tranq,uill¡:s, ca

r fao

s do¡.Jte elles ne fa u.–

rqieot l'étre avec des citoyens injulles

&

méchans .

On lit daos

l't./Prit

des /oís:

,

Il

ne faut pas bea u–

., coup de prob jré . pour qu'un gouvernement monar–

" ch ique ou un gouvernement de!potique !e mai n–

" cienne

~

fe

íoucienne. La force

d~s

lois d.ans !'u n,

1 ,

le bras du prince

toujour~

ll'! vé d.ans l'autre, re–

" glenr ou conti.epnent tour;

~pai~

daos un état po-

1,

pul aire, 'il faut un r eí}urt de plus, qt¡i .eCl la ver tu ,. .

Cette prqpqfition

pri f~

daus up feos ftriél

&

étro jt

n~

pa roicrqit ni julle, ni (avorable au gouvernemen c

monarchiqu.e ,

&

c'ect a vl!C ra ifon· qpe

1\1.

de

Vol~.

a

rem11rqué que la vertu ell d'autaQ,t

pl.us

nécetl ai r,e

d3ns un

gouvernem~n~,

q»'íl y a

pl

u~ de

fédu.:tiol'!

f!U~

da!).s teut autre.

ry¡ .1is c.elui qui

a

dit ailleun : ,

les

m~urs

du

princ~

,. contribuent autant

a

la libe rté que les lois;

il

peut

,, comme elles, faire des hommes des heces,

&

d~s

,

be! tes des hommes. S 'il aime les ames libré s,

il

,

aun~

des fuj et5 ; s'il aime les ames baífes, il au ra

,,

~es

efclaye__s

Veut-il

f~vqir

,le grand'art de regner ?

, qu'il approche de lui l'honneur

&

la vertl.); qu'i l

,

app~lle

le mérire

per(onn~l,

qp'il gagne les q :eurs;

, m

ais qu'jl ne

e;¡

prive point

l!~lprit ,

Celuí , dis•je ,

q.ua

a

lj

bien l'enti le ponpoi r

&

l'utilité de la vercu ,

n'a

pas pu penfer qu' elle ffir mqiqs néceífa ire daos u11

endroit que dans un

au~re:

quelle dHférence y a·r- il

entre le glaive de la loi

&

celui done le prince

e!l

arOlé?

~·un

(>l

rautr~

' menacenr'

&

l'obéillaoce qui

~fl

réíul re eft également l'etfec de

1¡¡

crainte. Si elle

prod~;~ic

la tranquillicé daos les écats def'pptiques, c'e(l

que les hommes aqrutis y

on~

perdu lj: fentifllent de

leur dignité,

&

juíq,u'~

celui de leqr exiftence; ce

font, pour me fervir d'uno

e~pre{ijon

dont on ne peut

¡¡ugrpef!ter l'éoergie , des · corps mores enfevelis leli

uns aupres de•

¡tutr~s; m~is

parcout ailleurs, la cra itl–

te ne produira jamais qu'une tranquillité incerraine

~

ír¡quierte; elle efl

~

l'arne ce que les chaines

fon~

a

u cqrps

¡

l'qr¡ &

l'a

tr~ ~endent

fans

~ene

a

s'eq

qélivrer..

l-a

loi

mena~oit~ell~

moins apres Céfar, Tibere .

Ca

1

us, Néron., D omicien

¡

.fl pourtant

/u

Rom~in~

de"'itzreqt plus e{tlafJt.S;

e'efl

q.tl

f!

tous les coups por–

terent fur

le~ tynm~ ,

&

~uum

fo

r 14 tyrf4nnie:

l'em–

¡:iire en ,f-ut-il plus aff<)ro11

~

les progres de fon atfoi–

Qliíiement fui vi rent cepx de la pene de la verru.

Ce

qui

rendí~

Rome incapab le de r ec!ilvoir ' la

liberté ~

lprfque Silla

-la

tui offrit, a;endi t les Jlomai os

inca~

pa bles de feotir leur

~fclavage, ~

les

e1p p~cha

de

défendre

&

d~

fo.urenir l'empírl!; toute l'auro'rité de. '

1~

loi

f1

1

en put emplcher !a perre , comme elle n'a-:

voit

p~

empCcher celle de la venu

&

des mc:eurs .

La

p~litique

des Grecs pe .connoiffoit ríen de

fi

_,

P.qillan ~

que la

Yer~u,

pour foute nir les

r~publiques .

En~vl!in

commandera la

loi

4

la

force :¡ vec ell e ,

~lle

n'aOurera point le repos ni la

~urée

de

l'état .

1i

c'~(l

la cr.ainte

&

non .!'amo ur de la ju(lice qui fa; .;

obferver fes · ordonn<Jrwes.

~qríque

les A thén iens

fou{fri rent que Démétrius de Phalere les fit déoo.n.1-

brer daos un marché comme des el claves; lorlqu ' ils

combactirent avec tant de peines

&

fi peu de

cour.~.!'

g~. ~oqtr7 ~.hi!iP.P~ ~

i!s

é~~i~pt ~ Qffi ~o,m~reulx: ~ ue

.

ru~

'

'